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385 BAUDELAIRE, Charles. Théophile Gautier. Notice littéraire précédée d’une lettre de Victor Hugo. Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1859. In-12 (180 x 112 mm) de 1 frontispice, (2) ff., III, 68 pp. : demi-maroquin vert bouteille, dos à nerfs, tête dorée (reliure de l’époque). Édition originale tirée à 500 exemplaires. En frontispice, portrait de Théophile Gautier placé dans un grand encadrement d’arabesques, dessiné et gravé à l’eau-forte par Emile Thérond. L’hommage de Baudelaire au dédicataire vénéré des Fleurs du Mal est précédé d’une lettre-préface de Victor Hugo rédigée à sa demande, où l’exilé de Guernesey exalte le recueil par une formule fameuse : “Vous dotez le ciel de l’art d’on ne sait quel rayon macabre. Vous créez un nouveau frisson.” Baudelaire célèbre “l’égal des plus grands dans le passé, un modèle pour ceux qui viendront, un diamant de plus en plus rare dans une époque ivre d’ignorance et de matière, c’est-à-dire un parfait homme de lettres”. Bel exemplaire à grandes marges en demi-maroquin de l’époque. 1 000 / 2 000 € 386 BAUDELAIRE, Charles. Les Paradis artificiels. Opium et haschisch. Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1860. In-12 (192 x 122 mm) de (2) ff., IV pp., 304 pp., (1) f., pour la table, (1) f. blanc, (6) ff. pour le catalogue de l’éditeur daté du 1 er mai 1860 : demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs orné de caissons de filets à froid, non rogné, tête dorée, couvertures et dos conservés (Huser). Édition originale tirée à 1 200 exemplaires sur vélin d’Angoulême. Exemplaire de première émission dont les couvertures sont à la date de 1860. Bon nombre d’exemplaires portent un titre et des couvertures de relais, à la date de 1861. Le catalogue de la librairie Poulet-Malassis et de Broise, en quatrième de couverture, annonce la seconde édition des Fleurs du Mal.
Baudelaire avait goûté au haschisch très jeune, vers 1843. Ses souvenirs du Club des Haschischins occupent la première partie du livre. La seconde partie, Un mangeur d’opium, célèbre les voluptés de ce stupéfiant, évoquées à travers l’étude des Confessions de Thomas de Quincey. En dépit de nombreux emprunts, il ne s’agit pas d’une adaptation, mais d’une œuvre originale. “Loin d’en rester à d’intéressantes remarques sur les bienfaits ou les méfaits des excitants, son livre est en fait un véritable chef-d’œuvre de réflexions sur l’art et la poésie, sur ce que peut être le génie jeune qui révèle la profondeur admirable du monde, sur les analogies ou les correspondances, sur le symbole parlant en quoi se change l’objet le plus ordinaire dans cet état mystérieux, sur l’intelligence de l’allégorie, sur la majesté de la langue qui pourrait traduire ces miracles, mais aussi sur la vie errante des poètes solitaires dans le flot mouvant des multitudes, et toujours sur le réveil à la misère qui vient dénoncer un miracle poétique qui en resterait aux images illusoires. Réflexions éclairant ainsi bien des poèmes en vers ou en prose et annonçant parfois mot pour mot ses grandes réflexions sur la modernité qu’il ne verra publiées qu’en 1863” (Pichois, Dictionnaire Baudelaire, p. 343). Très bel exemplaire, sans rousseurs. 2 000 / 3 000 €
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Baudelaire avait goûté au haschisch très jeune, vers 1843. Ses souv<strong>en</strong>irs du Club des Haschischins<br />
occup<strong>en</strong>t la première partie du livre. La seconde partie, Un mangeur d’opium, célèbre les voluptés<br />
de ce stupéfiant, évoquées à travers l’étude des Confessions de Thomas de Quincey. En dépit de<br />
nombreux emprunts, il ne s’agit pas d’une adaptation, mais d’une œuvre originale.<br />
“Loin d’<strong>en</strong> rester à d’intéressantes remarques sur les bi<strong>en</strong>faits ou les méfaits des excitants,<br />
son livre est <strong>en</strong> fait un véritable chef-d’œuvre de réflexions sur l’art et la poésie, sur ce que peut<br />
être le génie jeune qui révèle la profondeur admirable du monde, sur les analogies ou<br />
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cet état mystérieux, sur l’intellig<strong>en</strong>ce de l’allégorie, sur la majesté de la langue qui pourrait<br />
traduire ces miracles, mais aussi sur la vie errante des poètes solitaires dans le flot mouvant des<br />
multitudes, et toujours sur le réveil à la misère qui vi<strong>en</strong>t dénoncer un miracle poétique qui <strong>en</strong><br />
resterait aux images illusoires. Réflexions éclairant ainsi bi<strong>en</strong> des poèmes <strong>en</strong> vers ou <strong>en</strong> prose et<br />
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qu’<strong>en</strong> 1863” (Pichois, Dictionnaire Baudelaire, p. 343).<br />
Très bel exemplaire, sans rousseurs.<br />
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