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08.11.2016 Views

376 “J’ai tâché de faire du Shakespeare dans un fossé du Cotentin” BARBEY D’AUREVILLY, Jules. L’Ensorcelée. Paris, Alexandre Cadot, 1855. 2 volumes in-8 (208 x 130 mm) de (2) ff., II, 301 pp., (2) ff. ; (2) ff., 332 pp. : demi-maroquin prune à grain long avec coins, dos lisse orné en long, pièces de titre de maroquin rouge, couvertures jaunes imprimées conservées, non rognés, têtes dorées (reliure du début du XX e siècle). Édition originale : exemplaire de première émission. Dédiée au marquis de Custine, elle est d’une grande rareté. “L’Ensorcelée ne retint guère l’attention de la critique et les espoirs de Barbey d’Aurevilly de connaître enfin un succès furent encore déçus” (Lécureur, Barbey d’Aurevilly, 2008, p. 269). Ce récit d’une passion tragique sur fond de chouannerie est un des plus grands romans français du XIX e siècle. Enthousiaste, Baudelaire célébra “ce culte de la vérité, exprimé avec une effroyable ardeur, [qui] ne pouvait que déplaire à la foule.” “Je viens de relire ce livre qui m’a paru encore plus chef-d’œuvre que la première fois”, écrit-il à Auguste Poulet-Malassis le 13 novembre 1858. Pour autant, le roman passa inaperçu ; même sa réédition parut dans le silence de la critique. Le texte de L’Ensorcelée est suivi d’une nouvelle intitulée Ricochet de conservation. Elle sera reprise en 1874 dans Les Diaboliques, sous le titre de : Les Dessous de cartes d’une partie de whist. Exemplaire très bien établi, complet des minces couvertures jaunes imprimées, reproduites par Carteret. Il a été lavé. De la bibliothèque de Laurent Meeûs, avec ex-libris. Carteret, I, p. 105-106 : “Ouvrage très important, d’une grande rareté ; un des chefs-d’œuvre de l’auteur.” 6 000 / 8 000 € 377 BARBEY D’AUREVILLY, Jules. Du dandysme et de G. Brummell. Paris, Librairie de Poulet-Malassis, 1861. Petit in-12 (155 x 88 mm) de (2) ff., XVI, 169 pp. : demi-percaline saumon à la Bradel, non rogné (reliure de l’époque). Deuxième édition : la première mise dans le commerce, augmentée d’une préface nouvelle. Réédition de l’ouvrage publié à Caen en 1845 par les soins de Trebutien. Elle fut la cause avouée de la rupture entre les deux amis qui se fréquentaient et correspondaient depuis près de trente ans. Trebutien désapprouva la publication du Dandysme chez le républicain Poulet-Malassis, l’éditeur des Fleurs du Mal et de tant de textes légers ou érotiques.

Le feuillet de garde porte ce très bel envoi de l’auteur, soigneusement calligraphié avec sa fameuse encre rouge : A Madame Louise Halévy [une flèche pointée vers la droite] qui eut peut-être corrigé (eût ?) Brummell de son dandysme et mis une âme où il n’y en avait pas... J. Barbey d’Aurevilly Fille du célèbre horloger et physicien, Louise Bréguet (1847-1930) avait épousé Ludovic Halévy (1834-1908), auteur dramatique et librettiste à succès de Bizet et d’Offenbach notamment. L’écrivain fut élu à l’Académie en 1884. Louise soutint la carrière de son époux en tenant un salon fameux où son raffinement et sa vivacité faisaient merveille, au point, selon Barbey, d’avoir pu corriger Brummell de son dandysme si elle l’avait connu… L’écrivain fréquentait-il pour autant le salon des Halévy ? Si leur nom n’apparaît pas dans la correspondance, au moins trois autres livres dédicacés par Barbey à Mme Halévy sont répertoriés (Bonnefon, p. 36). En outre, l’écrivain a consacré, dès 1868, plusieurs articles aux pièces et livrets signés Meilhac et Halévy, critiques reprises dans son Théâtre contemporain à partir de 1887. Ex-libris Ludovic Halévy et Hubert Heilbronn. L’exemplaire comporte, page 109, une correction au crayon qui ne semble pas être de la main de l’auteur. Bonnefon, Les Dédicaces à la main de M. J. Barbey d’Aurevilly, 1908, pp. 6, 13, 26 et 73.- Oberlé, Poulet-Malassis, 1996, n° 196. 2 000 / 3 000 €

376<br />

“J’ai tâché<br />

de faire du<br />

Shakespeare<br />

dans un fossé<br />

du Cot<strong>en</strong>tin”<br />

BARBEY D’AUREVILLY, Jules.<br />

L’Ensorcelée. Paris, Alexandre Cadot, 1855.<br />

2 volumes in-8 (208 x 130 mm) de (2) ff., II, 301 pp., (2) ff. ; (2) ff., 332 pp. :<br />

demi-maroquin prune à grain long <strong>avec</strong> coins, dos lisse orné <strong>en</strong> long, pièces de titre<br />

de maroquin rouge, couvertures jaunes imprimées conservées, non rognés, têtes dorées<br />

(reliure du début du XX e siècle).<br />

Édition originale : exemplaire de première émission.<br />

Dédiée au marquis de Custine, elle est d’une grande rareté.<br />

“L’Ensorcelée ne retint guère l’att<strong>en</strong>tion de la critique et les espoirs de Barbey d’Aurevilly de<br />

connaître <strong>en</strong>fin un succès fur<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core déçus” (Lécureur, Barbey d’Aurevilly, 2008, p. 269).<br />

Ce récit d’une passion tragique sur fond de chouannerie est un des plus grands romans français<br />

du XIX e siècle. Enthousiaste, Baudelaire célébra “ce culte de la vérité, exprimé <strong>avec</strong> une<br />

effroyable ardeur, [qui] ne pouvait que déplaire à la foule.”<br />

“Je vi<strong>en</strong>s de relire ce livre qui m’a paru <strong>en</strong>core plus chef-d’œuvre que la première fois”, écrit-il à<br />

Auguste Poulet-Malassis le 13 novembre 1858. Pour autant, le roman passa inaperçu ; même<br />

sa réédition parut dans le sil<strong>en</strong>ce de la critique.<br />

Le texte de L’Ensorcelée est suivi d’une nouvelle intitulée Ricochet de conservation. Elle sera reprise <strong>en</strong><br />

1874 dans Les Diaboliques, sous le titre de : Les Dessous de cartes d’une partie de whist.<br />

Exemplaire très bi<strong>en</strong> établi, complet des minces couvertures jaunes imprimées, reproduites<br />

par Carteret. Il a été lavé.<br />

De la bibliothèque de Laur<strong>en</strong>t Meeûs, <strong>avec</strong> ex-libris.<br />

Carteret, I, p. 105-106 : “Ouvrage très important, d’une grande rareté ; un des chefs-d’œuvre de l’auteur.”<br />

6 000 / 8 000 €<br />

377<br />

BARBEY D’AUREVILLY, Jules.<br />

Du dandysme et de G. Brummell. Paris, Librairie de Poulet-Malassis, 1861.<br />

Petit in-12 (155 x 88 mm) de (2) ff., XVI, 169 pp. : demi-percaline saumon à la Bradel, non<br />

rogné (reliure de l’époque).<br />

Deuxième édition : la première mise dans le commerce, augm<strong>en</strong>tée d’une préface nouvelle.<br />

Réédition de l’ouvrage publié à Ca<strong>en</strong> <strong>en</strong> 1845 par les soins de Trebuti<strong>en</strong>. Elle fut la cause avouée<br />

de la rupture <strong>en</strong>tre les deux amis qui se fréqu<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t et correspondai<strong>en</strong>t depuis près de tr<strong>en</strong>te<br />

ans. Trebuti<strong>en</strong> désapprouva la publication du Dandysme chez le républicain Poulet-Malassis,<br />

l’éditeur des Fleurs du Mal et de tant de textes légers ou érotiques.

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