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vincentchabault
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08.11.2016 Views

357 FLAUBERT, Gustave. Salammbô. Paris, Michel Lévy frères, 1863. In-8 (235 x 148 mm) de (2) ff., 474 pp., (1) f. de table : maroquin brun, dos à nerfs orné de compartiments de filets dorés, plats ornés d’un large encadrement composé d’un triple jeu de filets dorés droits et brisés avec entrelacs aux angles, coupes filetées or, dentelle intérieure, tranches dorées, couvertures jaunes et dos conservés (Mercier). Édition originale. Un des rares exemplaires imprimés sur papier de Hollande. Le tirage de luxe semblait être limité à 25 exemplaires, si on en croit cette confidence de Flaubert aux Goncourt : “J’ai obtenu une édition in-8 et 25 ex. sur papier de Hollande pour les têtes couronnées.” De fait, on en connaît aujourd’hui une trentaine. Exemplaire enrichi de trois lettres de Flaubert relatives à l’élaboration et à la publication de l’ouvrage, dont la merveilleuse lettre à Feydeau. a - La première est adressée à Ernest Feydeau (non datée, mais écrite à Croisset dans la seconde moitié d’octobre 1858, 3 pages et demi). Une des très belles lettres de la correspondance de l’écrivain : après avoir évoqué ses douleurs d’estomac et ses courbatures, Flaubert disserte longuement sur Salammbô et sur les peines que lui coûte cet ouvrage. b - Dans la seconde lettre, adressée à Michel Lévy (9 ? octobre 1862, 2 pages et demi), Flaubert donne son accord sur le faux titre et le titre de son roman carthaginois, réclame un bon à tirer sur une seconde épreuve et évoque les nuits blanches dévolues aux corrections. c - La troisième lettre, enfin, est adressée à l’imprimeur Claye (21 mars [1872], 2 pages). À propos des Dernières chansons de Louis Bouilhet : Flaubert vient d’apprendre que Michel Lévy refuse (le mot est souligné) de régler la facture de l’imprimeur. Il rappelle ses griefs à l’encontre de son éditeur qui, à la sortie de Salammbô, n’aurait pas respecté ses engagements financiers. Flaubert se fâcha définitivement avec Michel Lévy, qui avait été son premier éditeur. On a également relié dans le volume le portrait de l’auteur gravé à l’eau-forte par Champollion d’après Caroline Commanville, publié dans les Souvenirs sur Gustave Flaubert (1895, cf. nº 373 de ce catalogue). Impeccable reliure décorée de Mercier. Exemplaire exceptionnel, provenant de la bibliothèque Louis Barthou (cat. 1935, I, n° 152). À l’époque de la vente, l’exemplaire ne contenait que la lettre à Ernest Feydeau. Les couvertures, conservées, ont été doublées. 15 000 / 20 000 €

357<br />

FLAUBERT, Gustave.<br />

Salammbô. Paris, Michel Lévy frères, 1863.<br />

In-8 (235 x 148 mm) de (2) ff., 474 pp., (1) f. de table : maroquin brun, dos à nerfs orné de<br />

compartim<strong>en</strong>ts de filets dorés, plats ornés d’un large <strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t composé d’un triple jeu de filets<br />

dorés droits et brisés <strong>avec</strong> <strong>en</strong>trelacs aux angles, coupes filetées or, d<strong>en</strong>telle intérieure, tranches<br />

dorées, couvertures jaunes et dos conservés (Mercier).<br />

Édition originale.<br />

Un des rares exemplaires imprimés sur papier de Hollande.<br />

Le tirage de luxe semblait être limité à 25 exemplaires, si on <strong>en</strong> croit cette confid<strong>en</strong>ce de Flaubert<br />

aux Goncourt : “J’ai obt<strong>en</strong>u une édition in-8 et 25 ex. sur papier de Hollande pour les têtes<br />

couronnées.” De fait, on <strong>en</strong> connaît aujourd’hui une tr<strong>en</strong>taine.<br />

Exemplaire <strong>en</strong>richi de trois lettres de Flaubert relatives à l’élaboration et à la publication de<br />

l’ouvrage, dont la merveilleuse lettre à Feydeau.<br />

a - La première est adressée à Ernest Feydeau (non datée, mais écrite à Croisset dans la seconde<br />

moitié d’octobre 1858, 3 pages et demi).<br />

Une des très belles lettres de la correspondance de l’écrivain : après avoir évoqué ses douleurs<br />

d’estomac et ses courbatures, Flaubert disserte longuem<strong>en</strong>t sur Salammbô et sur les peines que<br />

lui coûte cet ouvrage.<br />

b - Dans la seconde lettre, adressée à Michel Lévy (9 ? octobre 1862, 2 pages et demi), Flaubert<br />

donne son accord sur le faux titre et le titre de son roman carthaginois, réclame un bon à tirer<br />

sur une seconde épreuve et évoque les nuits blanches dévolues aux corrections.<br />

c - La troisième lettre, <strong>en</strong>fin, est adressée à l’imprimeur Claye (21 mars [1872], 2 pages).<br />

À propos des Dernières chansons de Louis Bouilhet : Flaubert vi<strong>en</strong>t d’appr<strong>en</strong>dre que Michel Lévy<br />

refuse (le mot est souligné) de régler la facture de l’imprimeur. Il rappelle ses griefs à l’<strong>en</strong>contre<br />

de son éditeur qui, à la sortie de Salammbô, n’aurait pas respecté ses <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts financiers.<br />

Flaubert se fâcha définitivem<strong>en</strong>t <strong>avec</strong> Michel Lévy, qui avait été son premier éditeur.<br />

On a égalem<strong>en</strong>t relié dans le volume le portrait de l’auteur gravé à l’eau-forte par Champollion<br />

d’après Caroline Commanville, publié dans les Souv<strong>en</strong>irs sur Gustave Flaubert (1895, cf. nº 373<br />

de ce catalogue).<br />

Impeccable reliure décorée de Mercier.<br />

Exemplaire exceptionnel, prov<strong>en</strong>ant de la bibliothèque Louis Barthou (cat. 1935, I, n° 152).<br />

À l’époque de la v<strong>en</strong>te, l’exemplaire ne cont<strong>en</strong>ait que la lettre à Ernest Feydeau. Les couvertures,<br />

conservées, ont été doublées.<br />

15 000 / 20 000 €

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