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352<br />

FLAUBERT, Gustave.<br />

Madame Bovary. Mœurs de province. Paris, Michel Lévy Frères, 1857.<br />

Fort in-12 (176 x 118 mm) de (2) ff., 490 pp. : demi-veau havane, dos lisse orné de filets dorés<br />

et à froid (reliure de l’époque).<br />

Édition originale.<br />

Un des quelques exemplaires tirés sur papier vélin fort, seul tirage de luxe.<br />

Les deux tomes n’<strong>en</strong> form<strong>en</strong>t qu’un, à pagination continue. Les exemplaires du tirage courant<br />

sont divisés <strong>en</strong> deux petits volumes.<br />

Précieux <strong>en</strong>voi autographe signé sur le faux titre :<br />

à Madame Sand<br />

hommage d’un inconnu<br />

G ve Flaubert<br />

Cette dédicace “d’un inconnu” marque le début des relations <strong>en</strong>tre Flaubert et George Sand.<br />

Lorsque Madame Bovary paraît dans la Revue de Paris, le scandale éclate aussitôt : “Agitation<br />

fiévreuse dans la république des lettres ! L’opinion comm<strong>en</strong>ce à se passionner ; le roman est<br />

célèbre avant même d’avoir paru <strong>en</strong> volume. Piquée de curiosité sans doute, et désirant se<br />

former une idée par elle-même, Sand se fait lire Madame Bovary du 21 au 25 décembre [1856]...<br />

Quant à Flaubert, il a beau afficher le mépris pour le tal<strong>en</strong>t de la romancière, lorsque le livre<br />

paraît chez Michel Lévy <strong>en</strong> avril 1857, il ne manque pas de lui <strong>en</strong>voyer un exemplaire <strong>avec</strong> cette<br />

simple dédicace : à Madame Sand, hommage d’un inconnu.<br />

Quelques jours après, le 30 avril, l’ag<strong>en</strong>da de George Sand signale la première r<strong>en</strong>contre :<br />

c’est à l’Odéon, lors de la création d’une pièce de Victor Séjour, André Gérard. Ils ont dû<br />

seulem<strong>en</strong>t se serrer la main au foyer, p<strong>en</strong>dant un <strong>en</strong>tracte, car le nom de Flaubert est cité<br />

parmi ceux de plusieurs assistants. Lui a-t-elle manifesté, dès ce soir-là, son admiration<br />

pour Madame Bovary ? Lui a-t-elle promis de faire un article à l’occasion ? Quoi qu’il <strong>en</strong> soit,<br />

le 29 septembre, dans son feuilleton hebdomadaire du Courrier de Paris, elle trouve moy<strong>en</strong><br />

d’insérer quelques pages admiratives consacrées à l’analyse et à la déf<strong>en</strong>se du roman”<br />

(Correspondance Sand-Flaubert, 1981, pp. 50-51).<br />

L’amitié <strong>en</strong>tre les deux écrivains, comme leur fameuse correspondance, ne débuta véritablem<strong>en</strong>t<br />

que plus tard, <strong>en</strong> 1863, après la parution d’un article favorable à Salammbô que la critique<br />

éreintait : “elle ne sera jamais <strong>en</strong>tamée par leurs diverg<strong>en</strong>ces politiques et littéraires, dont leur<br />

abondante correspondance se fait l’écho” (Jean-B<strong>en</strong>oît Guinot).<br />

George Sand devait fournir à l’ermite de Croisset des r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts sur la révolution de 1848<br />

dont celui-ci se servit pour camper certains personnages de L’Éducation s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tale. Les romans de<br />

George Sand fir<strong>en</strong>t partie des lectures de Bouvard et Pécuchet : si le premier “s’<strong>en</strong>thousiasma pour<br />

les belles adultères et les nobles amants”, le second “fut séduit par la déf<strong>en</strong>se des opprimés, le<br />

côté social et républicain, les thèses.”

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