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vincentchabault
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08.11.2016 Views

345 “He beats Dickens out of the world !” THACKERAY, William Makepeace. Vanity Fair. A Novel without a Hero. With Illustrations on Steel and Wood by the Author. London, Published at the Punch Office, 1847-1848. 10 parties en 19 fascicules in-8 (225 x 144 mm) totalisant 624 et XVI pp. : brochés, couvertures jaunes imprimées et illustrées, non rognés : conservés dans un emboîtage moderne de maroquin citron. Édition originale publiée en livraisons de janvier 1847 à juillet 1848. Remarquable illustration de l’auteur-illustrateur. 40 planches hors texte gravées à l’eau-forte sur acier, 83 vignettes et 66 lettrines gravées sur bois, d’après les dessins de Thackeray. Il avait tenté, sans succès, de se lancer dans la carrière de peintre. On déplore que les éditions modernes et les traductions françaises aient négligé de restituer une illustration aussi spirituelle, car elle participe à la compréhension du roman et elle rend compte d’une facette de son talent. (Ray, The Illustrator and the Book in England from 1790 to 1914, n° 122 : “Modern editions almost invariably omit Thackeray’s vignettes and often give only a selection of his etchings. The reader is deprived thereby not only of much amusement but also of important clues to the meaning of the story.”) Un des plus fameux romans de la langue anglaise. “Roman sans héros”, comme annoncé en titre, même s’il est dominé par les figures antagonistes de l’arriviste Becky Sharp et de la naïve Amelia Sedley, Vanity Fair brosse un tableau féroce de la société victorienne. Anthony Trollope, biographe de Thackeray, a relevé l’apport du romancier à la littérature romanesque de langue anglaise. Scott, écrit-il, s’était spécialisé dans le genre héroïque, Miss Edgeworth avait abordé la morale, Jane Austen le royaume des conventions, Bulwer-Lytton les sentiments, Marryatt l’aventure et Dickens les vertus des classes défavorisées. Mais il s’agissait toujours de célébrer une vertu. Avec Thackeray, pour la première fois, la mesquinerie des désirs humains et leurs piètres résultats avaient trouvé un observateur. Au surplus, son esprit de subversion s’applique aux institutions sociales mais aussi aux traditions narratives et romanesques elles-mêmes. Plaisante collection conservée telle que parue, en livraisons. Exemplaire de première émission, avec le titre de départ de la page 1 en gris, le bois du “Marquis of Steyne” encore présent à la page 330 et le nom de “Mr. Pitt” (au lieu de “Sir Pitt”) page 453. Van Duzer, A Thackeray Library, 230.- Trollope, Thackeray, 1887, pp. 90-107.- Grolier Club, Catalogue of an exhibition commemorating William Makepeace Thackeray, 1912, nº 24 : “The first numbers of Vanity Fair were comparatively unsuccessful, but its popularity increased rapidly, and before the last parts appeared Thackeray’s position as one of the foremost English novelists was assured. Before half of it had been published, Mrs Carlyle wrote to her husband: He beats Dickens out of the world.” 4 000 / 6 000 €

345<br />

“He beats<br />

Dick<strong>en</strong>s<br />

out of the<br />

world !”<br />

THACKERAY, William Makepeace.<br />

Vanity Fair. A Novel without a Hero. With Illustrations on Steel and Wood by the Author.<br />

London, Published at the Punch Office, 1847-1848.<br />

10 parties <strong>en</strong> 19 fascicules in-8 (225 x 144 mm) totalisant 624 et XVI pp. : brochés, couvertures<br />

jaunes imprimées et illustrées, non rognés : conservés dans un emboîtage moderne de maroquin<br />

citron.<br />

Édition originale publiée <strong>en</strong> livraisons de janvier 1847 à juillet 1848.<br />

Remarquable illustration de l’auteur-illustrateur.<br />

40 planches hors texte gravées à l’eau-forte sur acier, 83 vignettes et 66 lettrines gravées sur bois,<br />

d’après les dessins de Thackeray. Il avait t<strong>en</strong>té, sans succès, de se lancer dans la carrière de peintre.<br />

On déplore que les éditions modernes et les traductions françaises ai<strong>en</strong>t négligé de restituer une<br />

illustration aussi spirituelle, car elle participe à la compréh<strong>en</strong>sion du roman et elle r<strong>en</strong>d compte<br />

d’une facette de son tal<strong>en</strong>t. (Ray, The Illustrator and the Book in England from 1790 to 1914, n° 122 :<br />

“Modern editions almost invariably omit Thackeray’s vignettes and oft<strong>en</strong> give only a selection of his<br />

etchings. The reader is deprived thereby not only of much amusem<strong>en</strong>t but also of important clues<br />

to the meaning of the story.”)<br />

Un des plus fameux romans de la langue anglaise.<br />

“Roman sans héros”, comme annoncé <strong>en</strong> titre, même s’il est dominé par les figures antagonistes de<br />

l’arriviste Becky Sharp et de la naïve Amelia Sedley, Vanity Fair brosse un tableau féroce de la société<br />

victori<strong>en</strong>ne.<br />

Anthony Trollope, biographe de Thackeray, a relevé l’apport du romancier à la littérature<br />

romanesque de langue anglaise. Scott, écrit-il, s’était spécialisé dans le g<strong>en</strong>re héroïque, Miss<br />

Edgeworth avait abordé la morale, Jane Aust<strong>en</strong> le royaume des conv<strong>en</strong>tions, Bulwer-Lytton les<br />

s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts, Marryatt l’av<strong>en</strong>ture et Dick<strong>en</strong>s les vertus des classes défavorisées. Mais il s’agissait<br />

toujours de célébrer une vertu. Avec Thackeray, pour la première fois, la mesquinerie des désirs<br />

humains et leurs piètres résultats avai<strong>en</strong>t trouvé un observateur.<br />

Au surplus, son esprit de subversion s’applique aux institutions sociales mais aussi aux traditions<br />

narratives et romanesques elles-mêmes.<br />

Plaisante collection conservée telle que parue, <strong>en</strong> livraisons.<br />

Exemplaire de première émission, <strong>avec</strong> le titre de départ de la page 1 <strong>en</strong> gris, le bois du “Marquis<br />

of Steyne” <strong>en</strong>core prés<strong>en</strong>t à la page 330 et le nom de “Mr. Pitt” (au lieu de “Sir Pitt”) page 453.<br />

Van Duzer, A Thackeray Library, 230.- Trollope, Thackeray, 1887, pp. 90-107.- Grolier Club, Catalogue of an exhibition commemorating<br />

William Makepeace Thackeray, 1912, nº 24 : “The first numbers of Vanity Fair were comparatively unsuccessful, but its popularity<br />

increased rapidly, and before the last parts appeared Thackeray’s position as one of the foremost English novelists was assured.<br />

Before half of it had be<strong>en</strong> published, Mrs Carlyle wrote to her husband: He beats Dick<strong>en</strong>s out of the world.”<br />

4 000 / 6 000 €

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