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Les trois premiers volumes échur<strong>en</strong>t à Louis Crozet, l’ami d’<strong>en</strong>fance de St<strong>en</strong>dhal, conformém<strong>en</strong>t<br />

aux dispositions testam<strong>en</strong>taires de l’écrivain.<br />

Le quatrième volume (seconde partie du tome II), égaré après la mort de l’auteur, ne fut retrouvé<br />

que bi<strong>en</strong> plus tard ; il apparti<strong>en</strong>t désormais au célèbre fonds Bucci de la bibliothèque municipale<br />

Sormani, à Milan.<br />

17 des grandes pages vertes interfoliées, dont la page de garde de la reliure, port<strong>en</strong>t 27 annotations<br />

ou corrections autographes de St<strong>en</strong>dhal, dont deux rempliss<strong>en</strong>t chacune une page in-4 : elles sont<br />

datées du 25 juin au 22 juillet 1841.<br />

L’écriture de St<strong>en</strong>dhal est hésitante, presque tremblante, marquée par la première attaque<br />

d’apoplexie du 15 mars 1841. “Je me suis colleté <strong>avec</strong> le néant”, écrit-il à son ami Dom<strong>en</strong>ico de Fiore.<br />

Sa convalesc<strong>en</strong>ce et les soins reçus alors sont évoqués dans les notes du troisième volume<br />

(“nouvelle convalesc<strong>en</strong>ce”). 25 des 27 annotations se trouv<strong>en</strong>t dans le premier volume.<br />

Deux notes clefs concern<strong>en</strong>t Miss Bouche et la notion de Firodea (“Fear of death”), qui apparaiss<strong>en</strong>t<br />

par deux fois.<br />

Miss Bouche désigne Cecchina Lablache, récemm<strong>en</strong>t mariée au peintre François Bouchot : elle<br />

séjourna à Civit<strong>avec</strong>chia au cours de l’été 1841, où elle aurait eu <strong>avec</strong> l’écrivain ce que Del Litto<br />

nomme “une légère et piquante passade.” St<strong>en</strong>dhal a r<strong>en</strong>contré Miss Bouche à quatre reprises,<br />

“perhaps the last of his life”.<br />

Firodea recouvre cette Fear of Death qui rongea St<strong>en</strong>dhal durant son dernier été : <strong>en</strong> effet, loin de<br />

s’abandonner à l’imagination du nouvel amour éprouvé pour Miss Bouche, St<strong>en</strong>dhal se reproche ici,<br />

par deux fois, d’y p<strong>en</strong>ser trop : “thinking trop” (note 1), “too much of Miss Bouche” (note 26).<br />

Les notes les plus importantes sont les suivantes :<br />

• Note 1, sur le feuillet de garde de la reliure :<br />

Ne pas faire de nouvelle édition sans profiter des corrections inscrites ici. Juin 1841. C[ivita] V[ecchia].<br />

22 juillet 1841. Thinking trop to miss Bouche after the four months of Firodea.<br />

(cf. Œuvres intimes, II, p. 421.)<br />

• Note 2, <strong>en</strong> regard de la page II de l’Avertissem<strong>en</strong>t :<br />

Quand je lis un ms. de moi à imprimer je ne puis jamais faire att<strong>en</strong>tion qu’au fond des choses, ou à la clarté.<br />

De là mille néglig<strong>en</strong>ces, des mots répétés, des mauvais s<strong>en</strong>s, des phrases supposant trop d’att<strong>en</strong>tion chez le lecteur,<br />

et par là manquant de clarté. Je crois que la littérature actuelle marche à la boutique d’épicier de 1890, <strong>en</strong><br />

fesant [sic] trop d’att<strong>en</strong>tion à la forme. Pour ne pas tomber dans le défaut contraire, j’ai résolu de corriger<br />

les prom<strong>en</strong>ades, dans les mom<strong>en</strong>t perdus. Dans ces derniers mois songeant au départ j’étais fâché d’y laisser tant<br />

de fautes de forme. Je savais beaucoup de choses laides à dire <strong>en</strong> écrivant ceci au n° 71, Richelieu. Je ne voulus<br />

pas les dire pour ne pas mettre <strong>en</strong> état de fâcherie et de haine l’âme des lecteurs se prom<strong>en</strong>ant dans Rome.<br />

J’aime mieux faire un supplém<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 1841. Mme Lamp[ugnani] détestait les choses laides qui donn<strong>en</strong>t<br />

des accès de haine impuissante. C[ivita] Vecchia le 25 juin 1841. hier né.<br />

Ce texte magnifique, qui devait former l’Avertissem<strong>en</strong>t de la seconde édition, a été publié par<br />

Louis Royer puis par H<strong>en</strong>ri Martineau (Mélanges intimes et marginalia, 1936, II, p. 136).

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