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337<br />

[STENDHAL]. BYRON, George Noël Gordon, Lord.<br />

The Works of Lord Byron. London, John Murray, 1826.<br />

Grand in-8 (196 x 118 mm) : demi-veau brun, dos lisse <strong>avec</strong> décor doré et à froid,<br />

pièce de titre gr<strong>en</strong>at, non rogné (reliure de l’époque).<br />

Précieux exemplaire relié pour St<strong>en</strong>dhal et annoté par lui.<br />

Le volume compr<strong>en</strong>d Childe Harold’s Pilgrimage, The Corsair – dont St<strong>en</strong>dhal possédait égalem<strong>en</strong>t une<br />

traduction itali<strong>en</strong>ne de 1830 conservée au fonds Bucci à Milan –, Don Juan et quelques autres<br />

poèmes. St<strong>en</strong>dhal n’a ret<strong>en</strong>u que les 338 premières pages des Œuvres de Byron publiées par Murray,<br />

auxquelles il a joint les notes correspondantes qui vont des pages 693 à 744.<br />

Il fit spécialem<strong>en</strong>t relier le volume <strong>en</strong> y incorporant quelques illustrations – dont la magnifique<br />

planche gravée sur acier par Cooper montrant les portraits des différ<strong>en</strong>ts acteurs anglais ayant<br />

interprété Shakespeare –, ainsi que des morceaux variés de Virgile, Dante, l’Arioste, le Tasse et<br />

Métastase, qui devai<strong>en</strong>t accompagner dans son esprit l’œuvre du poète anglais.<br />

St<strong>en</strong>dhal a <strong>en</strong>richi l’exemplaire d’une vingtaine de notes autographes au crayon dans lesquelles il<br />

comm<strong>en</strong>te le texte : “à méditer”, “sublime”, “by Mr Hobhouse (ami de Byron)” ou <strong>en</strong>core à côté d’une note<br />

sur Childe Harold : “vu 18 décembre 1827”, “Rome”. Il a aussi r<strong>en</strong>uméroté les strophes d’un des grands<br />

poèmes de Byron.<br />

Les notes à l’<strong>en</strong>cre portées sur les gardes et contregardes sont les plus importantes.<br />

Il y est question de la vie s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tale de l’auteur, <strong>avec</strong> l’indication précise d’une de ses conquêtes,<br />

de ses œuvres, de ses admirations littéraires, Byron et Métastase notamm<strong>en</strong>t, et, à tout mom<strong>en</strong>t,<br />

de son métier d’écrivain : St<strong>en</strong>dhal y m<strong>en</strong>tionne, <strong>en</strong>tre autres, la correction des épreuves de Le Rouge<br />

et le Noir.<br />

Cet exemplaire est demeuré inconnu des biographes et des bibliographes jusqu’<strong>en</strong> 2013.<br />

En plus des indications que ces notes apport<strong>en</strong>t sur St<strong>en</strong>dhal, il complète, de la plus heureuse<br />

façon, le peu que l’on savait jusqu’à prés<strong>en</strong>t des rapports de l’auteur d’Armance <strong>avec</strong> le grand poète<br />

anglais, dont les actions militaires, la gloire littéraire et la vie romanesque le fascinai<strong>en</strong>t.<br />

St<strong>en</strong>dhal et Byron sembl<strong>en</strong>t ne s’être r<strong>en</strong>contrés qu’<strong>en</strong> octobre 1816, à Milan, <strong>en</strong> compagnie de<br />

John Cam Hobhouse, dans une loge de la Scala que louait l’un des amis itali<strong>en</strong>s de Beyle,<br />

le libéral Ludovico di Breme. Dès l’année suivante, dans Rome, Naples et Flor<strong>en</strong>ce, où il utilisait<br />

pour la première fois son pseudonyme, St<strong>en</strong>dhal écrit à propos de Byron : “C’est une figure céleste ;<br />

il est impossible d’avoir de plus beaux yeux. Ah, le joli homme de génie ! Il a à peine vingt-huit ans et c’est le premier poète<br />

d’Angleterre et peut-être du monde.”<br />

Byron ne remercia son admirateur français, dont il avait décrypté le pseudonyme, qu’<strong>en</strong> 1823.<br />

Cette lettre de Byron, la seule lettre à St<strong>en</strong>dhal que l’on connaisse, est restée célèbre. Byron<br />

y évoque leurs anci<strong>en</strong>nes connaissances milanaises, dont quelques-unes appart<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t déjà<br />

au passé et d’autres bannies, tel Sylvio Pellico.<br />

Pièces imprimées ajoutées par St<strong>en</strong>dhal, vers 1840, à la fin du volume :<br />

• quatre pages de Virgile in-12, Bucoliques, Eglogue II (Formusum pastor Corydon. ardebat Alexin)<br />

et III (M<strong>en</strong>alcas...)<br />

• une gravure à l’eau-forte d’un tableau du Corrège représ<strong>en</strong>tant Diane <strong>en</strong>dormie

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