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314<br />

NERVAL, Gérard de.<br />

Les Filles du feu. Nouvelles. Paris, D. Giraud, 1854.<br />

In-12 (171 x 106 mm) de (2) ff., XIX pp., 336 pp. : demi-basane verte, dos lisse orné <strong>en</strong> long<br />

d’un décor formé de filets courbes et rinceaux dorés, tranches mouchetées (reliure pastiche).<br />

Édition originale.<br />

Deux des chefs-d’œuvre nervali<strong>en</strong>s.<br />

Le plus célèbre des livres de Gérard de Nerval (1808-1855) a été composé dans la fièvre de<br />

l’automne 1853, alors que l’auteur se s<strong>en</strong>tait m<strong>en</strong>acé dans ses facultés créatrices. Le recueil<br />

r<strong>en</strong>ferme une lettre-préface adressée à Alexandre Dumas et huit textes dont l’admirable Sylvie<br />

(Souv<strong>en</strong>irs du Valois), Angélique, Jemmy, Octavie, Isis, Corilla (comédie <strong>en</strong> un acte, déjà insérée dans<br />

les Petits châteaux de Bohême) et surtout, <strong>en</strong> app<strong>en</strong>dice, les douze sonnets des Chimères “<strong>avec</strong> des<br />

changem<strong>en</strong>ts de titre et des variantes, non sans quelques interversions de quatrains et de tercets”<br />

(Aristide Marie).<br />

Précieux exemplaire portant, sur le faux titre, un <strong>en</strong>voi autographe signé :<br />

A Mad e Alix Porcher<br />

Souv<strong>en</strong>ir affectueux<br />

Gérard de Nerval<br />

Alix était la femme de Jean-Baptiste Porcher, personnage curieux qui fut <strong>en</strong> relations financières<br />

<strong>avec</strong> les principaux auteurs de son temps, parmi lesquels Dumas et Balzac. Ce “chef de claque”<br />

promu ag<strong>en</strong>t dramatique gravitait autour des milieux théâtraux, v<strong>en</strong>dant sous le manteau<br />

des billets offerts aux auteurs par les directeurs de salles.<br />

Ses relations <strong>avec</strong> Nerval remont<strong>en</strong>t à l’année 1839, comme <strong>en</strong> témoign<strong>en</strong>t les lettres de ce dernier<br />

et principalem<strong>en</strong>t celle du 7 mai 1839. Gérard avait v<strong>en</strong>du ses droits d’auteur – notamm<strong>en</strong>t<br />

ceux de Piquillo et Léo Burckart, écrits <strong>en</strong> commun <strong>avec</strong> Dumas – à Porcher, qui les escomptait<br />

à sa place, lorsque plusieurs créanciers fir<strong>en</strong>t opposition sur ces titres suite à la ruine financière<br />

du Monde dramatique.<br />

Dans la lettre du 7 mai, Nerval déclarait à son correspondant : “Vous êtes, à l’égard de nous autres écrivains,<br />

comme le médecin, et l’on ne peut ri<strong>en</strong> vous cacher.” Il semble d’ailleurs que Porcher ait servi<br />

d’intermédiaire financier <strong>en</strong>tre Dumas et Nerval : “J’aimerais mieux que vous puissiez vous cont<strong>en</strong>ter de<br />

ce que je vous offre provisoirem<strong>en</strong>t, car il m’a fallu toute la détresse où je suis pour que je songeasse à élever <strong>en</strong>tre<br />

Dumas et moi la moindre question d’intérêt.”<br />

La carrière pour le moins exc<strong>en</strong>trique de Jean-Baptiste Porcher a été retracée dans un article de<br />

Nicole Felkay publié dans L’Année balzaci<strong>en</strong>ne de 1972.

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