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311 [NERVAL, Gérard de.] Johann Wolfgang von GOETHE. Faust, tragédie de Goëthe : nouvelle traduction complète, en prose et en vers, par Gérard. Deuxième édition. Paris, Mme Ve Dondey-Dupré, 1835. Petit in-12 (161 x 105 mm) de 1 frontispice, (2) ff., 320 pp. : demi-maroquin bleu nuit à grain long avec coins, dos lisse orné en long, couvertures bleues imprimées et dos conservés, non rogné, tête dorée (Lucie Weill). Deuxième édition, en partie originale, de la traduction de Gérard de Nerval. En frontispice, une eau-forte d’Adolphe Leleux d’après Rembrandt, représentant “La vision du docteur Faust”. D’abord publiée en 1828, la traduction marque les débuts littéraires de Gérard Labrunie, âgé de dix-neuf ans. Le plus bel éloge lui fut décerné par Goethe lui-même : “Je n’aime plus lire le Faust en allemand […] ; mais dans cette traduction française, tout agit de nouveau avec fraîcheur et vivacité” (Conversations avec Eckermann, 3 janvier 1830). Toutefois, Nerval savait assez mal l’allemand qu’il avait appris avec son père. Dans cette édition de 1835, il apporta donc de nombreuses modifications, rectifiant des erreurs d’interprétation. “Effrayé moi-même plusieurs fois des défauts de la première édition, j’ai corrigé beaucoup de passages dans les suivantes et surtout beaucoup de vers de jeune homme, en les remplaçant par une traduction littérale,” devait-il confesser en 1850. Ex-dono autographe signé sur la couverture : Hommage du traducteur. Gérard Quelques rousseurs ; petits manques dans les marges des deux derniers feuillets (le dernier a été un peu aminci) ; manque de papier au coin inférieur du deuxième plat de couverture ; mouillures aux deux derniers feuillets. Brix, Manuel bibliographique des œuvres de Gérard de Nerval, 1997, pp. 384-385.- Bibliothèque nationale, Gérard de Nerval, 1955, n° 44 : “Sa version n’est pas sans erreur, mais elle est très supérieure aux deux traductions françaises qui l’avaient précédée, celles de Stapfer et de Sainte-Aulaire.” 10 000 / 15 000 €
312 [NERVAL, Gérard de.] Jacques CAZOTTE. Le Diable amoureux. Roman fantastique [...] précédé de sa vie, de son procès, et de ses prophéties et révélations par Gérard de Nerval. Paris, Léon Ganivet, 1845. In-8 (211 x 128 mm) de (2) ff., XC, 192 pp., 1 portrait et 6 planches hors texte : demi-veau fauve, dos lisse fileté or et à froid, pièce de titre de maroquin vert, plat supérieur de couverture conservé, tranches mouchetées (reliure légèrement postérieure). Édition originale de la préface de Gérard de Nerval. Ce conte fantastique, dont Cazotte a lancé la vogue, est un des joyaux de la littérature française du XVIII e siècle : il a paru pour la première fois en 1772. La longue préface de Gérard de Nerval est empreinte de mysticisme. Gérard insiste sur l’aspect ésotérique du récit, instaurant “contre l’esprit de la nouvelle et contre la vérité historique, une tradition de lecture du Diable amoureux comme un traité d’occultisme” (Claude Pichois et Michel Brix). L’illustration se compose d’un portrait de Cazotte gravé sur acier d’après Edouard de Beaumont, de 6 figures hors texte gravées sur bois d’après celles de l’édition originale et de 200 vignettes d’Édouard de Beaumont, gravées sur bois dans le texte, en premier tirage. (Brivois, Bibliographie des ouvrages illustrés du XIX e siècle, pp. 88-89 : “Beau papier, belle impression.”) Précieux envoi autographe signé sur la couverture : a mon ami Francis Wey Gérard de Nerval Cette dédicace laconique renvoie au cercle des intimes du poète, et même au dernier carré des fidèles. Archiviste-paléographe de formation, écrivain, Francis Wey (1812-1882) avait rencontré Gérard avant 1841. Tout au long des années 1840, Wey rendit de nombreux services à son ami, souvent interné. En 1850, il servit d’intermédiaire entre l’écrivain et les imprimeurs du National – Nerval y publia Les Nuits du Ramazan – et, en 1853, devenu président de la Société des gens de lettres, il obtint pour lui des secours financiers. “Lorsqu’il est apparu que le père de Gérard ne voulait pas organiser les obsèques de son fils, c’est sans doute Francis Wey qui fit réclamer la dépouille par la Société des gens de lettres et a rendu à Gérard ce dernier service. Et c’est Wey qui au cimetière, le 30 janvier 1855, a honoré le défunt d’un discours plein de dignité” (Claude Pichois et Michel Brix). Bel exemplaire relié vers 1860. Contrairement à l’usage reçu, le relieur a conservé le premier plat de la couverture de façon à préserver la précieuse inscription autographe. Quelques rousseurs. Vicaire, II, 147-148.- Carteret, III, 135.- Pichois & Brix, Gérard de Nerval, 1995, pp. 92-93 (l’exemplaire est cité), pp. 252-253, et pp. 475-476. 20 000 / 30 000 €
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[NERVAL, Gérard de.] Johann Wolfgang von GOETHE.<br />
Faust, tragédie de Goëthe : nouvelle traduction complète, <strong>en</strong> prose et <strong>en</strong> vers, par Gérard.<br />
Deuxième édition. Paris, Mme Ve Dondey-Dupré, 1835.<br />
Petit in-12 (161 x 105 mm) de 1 frontispice, (2) ff., 320 pp. : demi-maroquin bleu nuit à grain<br />
long <strong>avec</strong> coins, dos lisse orné <strong>en</strong> long, couvertures bleues imprimées et dos conservés, non rogné,<br />
tête dorée (Lucie Weill).<br />
Deuxième édition, <strong>en</strong> partie originale, de la traduction de Gérard de Nerval.<br />
En frontispice, une eau-forte d’Adolphe Leleux d’après Rembrandt, représ<strong>en</strong>tant “La vision du<br />
docteur Faust”.<br />
D’abord publiée <strong>en</strong> 1828, la traduction marque les débuts littéraires de Gérard Labrunie, âgé de<br />
dix-neuf ans. Le plus bel éloge lui fut décerné par Goethe lui-même : “Je n’aime plus lire le Faust<br />
<strong>en</strong> allemand […] ; mais dans cette traduction française, tout agit de nouveau <strong>avec</strong> fraîcheur et<br />
vivacité” (Conversations <strong>avec</strong> Eckermann, 3 janvier 1830).<br />
Toutefois, Nerval savait assez mal l’allemand qu’il avait appris <strong>avec</strong> son père. Dans cette édition<br />
de 1835, il apporta donc de nombreuses modifications, rectifiant des erreurs d’interprétation.<br />
“Effrayé moi-même plusieurs fois des défauts de la première édition, j’ai corrigé beaucoup de<br />
passages dans les suivantes et surtout beaucoup de vers de jeune homme, <strong>en</strong> les remplaçant par<br />
une traduction littérale,” devait-il confesser <strong>en</strong> 1850.<br />
Ex-dono autographe signé sur la couverture :<br />
Hommage du traducteur.<br />
Gérard<br />
Quelques rousseurs ; petits manques<br />
dans les marges des deux derniers feuillets<br />
(le dernier a été un peu aminci) ; manque<br />
de papier au coin inférieur du deuxième plat<br />
de couverture ; mouillures aux deux derniers<br />
feuillets.<br />
Brix, Manuel bibliographique des œuvres de Gérard de Nerval,<br />
1997, pp. 384-385.- Bibliothèque nationale, Gérard de Nerval,<br />
1955, n° 44 : “Sa version n’est pas sans erreur, mais elle est<br />
très supérieure aux deux traductions françaises qui l’avai<strong>en</strong>t<br />
précédée, celles de Stapfer et de Sainte-Aulaire.”<br />
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