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vincentchabault
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08.11.2016 Views

condamnés pour délit de presse.” Jean-Luc Steinmetz souligne la valeur lyrique du poème au rythme allègre mais mélancolique : “Presque à son insu, Nerval crée un nouveau domaine poétique. Il sort du romantisme, annonce la chanson grise verlainienne qui nous vaudra d’ailleurs d’admirables poèmes écrits par des poètes prisonniers” (in Nerval, Œuvres complètes I, p. 1629-1630). La seconde pièce, une adaptation d’Uhland, a fait l’objet de plusieurs publications : dans Le Cabinet de lecture (29 décembre 1830, sous le titre de : La Malade), dans les Annales romantiques (1831, sous le même titre), dans l’Almanach des Muses (1832, toujours sous le même titre et comme première pièce du premier ensemble d’Odelettes), et enfin dans La Bohême galante et les Petits châteaux de Bohême, sous le titre de : La Sérénade. “Uhland (1787-1862), auteur de ballades et de chants patriotiques, était encore peu connu en France au moment où Nerval proposa au Cabinet de lecture cette poésie. Dans un premier temps, Gérard semble bien avoir voulu s’attribuer la découverte de ce poète à qui ni Mme de Staël, ni Heine dans son premier De l’Allemagne (1835) n’avaient fait place. Aucun poème d’Uhland n’apparaît dans le choix des Poésies allemandes que Nerval établit en 1830 pour la ‘Bibliothèque choisie’ de Laurentie. Il faudra attendre la traduction qu’il proposera du second Faust (en 1840) pour voir figurer parmi les poésies allemandes accompagnant l’édition de ce texte, une pièce d’Uhland, L’Ombre de Körner. […] Assurément, le mot ‘imitation’ convient mieux que ‘traduction’ pour définir le travail qu’il accomplit à partir du texte primitif” (Jean-Luc Steinmetz).

d – La Ballade de Merlin. Ce manuscrit, signé “Gérard de Nerval” et daté du 1 er novembre 1854, occupe le recto du quatrième feuillet. Le poème figurait sur une page d’un album amicorum, à gauche de la Chanson décrite ci-dessous. “Le nouveau possesseur du manuscrit a scindé les deux poèmes qui ont été habillés d’une reliure. Provenance notée par Marc Loliée : ‘De la Bibl. J.-E. Blanche.’ Les deux poèmes ont donc peut-être été transcrits sur l’album du Dr Emile Blanche, deux semaines après que Gérard ait quitté la clinique. Au verso, incomplet parce qu’il a été coupé, trois strophes, d’une main inconnue, dans un style patoisant, surmontées, au crayon, de cette mention : Poème inédit de Nerval. En fait, la mention au crayon ne désigne pas ces strophes mais l’un des deux poèmes de Nerval : c’est la conséquence de l’arrachage de la page d’album et de son remontage précaire” (Claude Pichois, in : Nerval, Œuvres complètes, III, 1993, p. 1384). e – Chanson. Le manuscrit, signé “feu Buckingam” [sic], occupe le recto du cinquième et dernier feuillet. Il est extrait du même album que le précédent avec lequel il formait un tout. “Il y a deux versions de cette chanson, l’une propre à Nerval, l’autre à son ami Auguste de Châtillon, qui l’a incluse dans son recueil Chants et Poésie publié chez Dentu à la fin de 1854” (Claude Pichois). Chanson contient la première strophe citée, avec une variante, dans la lettre délirante adressée par Gérard à George Sand le 22 novembre 1853. (Gérard de Nerval, BHVP, 1996, n° 499. Il est précisé que ces deux dernières pièces proviennent de la collection Henri Matarasso). Ensemble exceptionnel et infiniment précieux, comportant quelques-uns parmi les derniers témoignages écrits de Gérard de Nerval. 60 000 / 80 000 €

condamnés pour délit de presse.” Jean-Luc Steinmetz souligne la valeur lyrique du poème<br />

au rythme allègre mais mélancolique : “Presque à son insu, Nerval crée un nouveau domaine<br />

poétique. Il sort du romantisme, annonce la chanson grise verlaini<strong>en</strong>ne qui nous vaudra d’ailleurs<br />

d’admirables poèmes écrits par des poètes prisonniers” (in Nerval, Œuvres complètes I, p. 1629-1630).<br />

La seconde pièce, une adaptation d’Uhland, a fait l’objet de plusieurs publications : dans Le Cabinet<br />

de lecture (29 décembre 1830, sous le titre de : La Malade), dans les Annales romantiques (1831, sous<br />

le même titre), dans l’Almanach des Muses (1832, toujours sous le même titre et comme première pièce<br />

du premier <strong>en</strong>semble d’Odelettes), et <strong>en</strong>fin dans La Bohême galante et les Petits châteaux de Bohême, sous<br />

le titre de : La Sérénade.<br />

“Uhland (1787-1862), auteur de ballades et de chants patriotiques, était <strong>en</strong>core peu connu <strong>en</strong><br />

France au mom<strong>en</strong>t où Nerval proposa au Cabinet de lecture cette poésie. Dans un premier temps,<br />

Gérard semble bi<strong>en</strong> avoir voulu s’attribuer la découverte de ce poète à qui ni Mme de Staël, ni<br />

Heine dans son premier De l’Allemagne (1835) n’avai<strong>en</strong>t fait place. Aucun poème d’Uhland n’apparaît<br />

dans le choix des Poésies allemandes que Nerval établit <strong>en</strong> 1830 pour la ‘Bibliothèque choisie’ de<br />

Laur<strong>en</strong>tie. Il faudra att<strong>en</strong>dre la traduction qu’il proposera du second Faust (<strong>en</strong> 1840) pour voir<br />

figurer parmi les poésies allemandes accompagnant l’édition de ce texte, une pièce d’Uhland,<br />

L’Ombre de Körner. […] Assurém<strong>en</strong>t, le mot ‘imitation’ convi<strong>en</strong>t mieux que ‘traduction’ pour définir<br />

le travail qu’il accomplit à partir du texte primitif” (Jean-Luc Steinmetz).

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