en association avec

La preuve par l’envoi.
Non seulement on ne connaît que peu d’exemplaires de L’Anglais mangeur d’opium en reliure de
l’époque ou même, comme ici, exécutée au milieu du XIX e siècle (Amand était le relieur de
Baudelaire et de Mme Sabatier), mais c’est le seul doté d’un envoi. En 1883, le bibliographe
Maurice Clouard s’appuyait sur cet exemplaire unique pour confirmer l’attribution de l’ouvrage
à Musset, qui était alors contestée.
Très bel exemplaire, grand de marges, cité par Carteret.
Provenance : Coepel (vente du 9 avril 1881).- Baron Edmond de Rothschild, avec ex-libris.
Les deux derniers feuillets refaits en marge inférieure, sans atteinte au texte.
Maurice Clouard, Bibliographie des œuvres d’Alfred de Musset, p. 1 : “On a prétendu qu’Alfred de Musset n’en était pas l’auteur ; or,
à la vente Coepel, le 9 avril 1881, il s’est vendu un exemplaire de ce livre, portant écrit sur le titre, de la main même d’Alfred de Musset :
A Monsieur Henrion, De la part de l’auteur, Alf. de Musset., ce qui authentifie absolument l’œuvre.”- Clouzot, 215 : “Très rare et
recherché.”- Carteret, Le Trésor du bibliophile, II, 186 : “Premier ouvrage du célèbre auteur ; il est d’une grande rareté.”
6 000 / 8 000 €
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Premier
livre publié
par Musset
sous son nom :
“To my good
mother”
MUSSET, Alfred de.
Contes d’Espagne et d’Italie. Paris, A. Levavasseur et Urbain Canel, 1830.
In-8 (225 x 138 mm) de VIII, 238 pp. : cartonnage de papier marbré à la Bradel, dos lisse fileté or,
pièce de titre de veau lavallière, entièrement non rogné (reliure postérieure).
Édition originale peu commune, tirée à 500 exemplaires.
Brillante ouverture d’une carrière littéraire où le jeune Musset est déjà tout entier. Le recueil
poétique de quinze poèmes est à l’unisson de la préface, véritable pied de nez aux écoles et aux
convenances. Les Contes d’Espagne et d’Italie reçurent un accueil très partagé. La plupart des critiques
furent scandalisés par les outrances romantiques, comme dans les cent vers de la fameuse Ballade de
la lune, d’une exceptionnelle virtuosité technique.
Exemplaire unique offert par le poète à sa mère :
To my good mother
adm
Edmée-Claudette de Musset-Pathay, née Guyot-Desherbiers en 1780, eut cinq enfants, dont deux
moururent jeunes. “Mme de Musset fut une mère attentive et douce qui s’efforça toujours de ne
pas heurter de front le caractère trop sensible de son second fils” (Bibliothèque nationale, Musset,
nº 8). Le plus ancien poème connu d’Alfred de Musset, composé en 1824, est intitulé : À ma mère.