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HEINE, Heinrich.
Neue Gedichte [Nouveaux poèmes]. Hambourg, Hoffmann und Campe & Paris, Dubouchet & Cie, 1844.
Petit in-8 (184 x 110 mm) de (2) ff., 421 pp. : demi-maroquin rouge à coins, dos lisse orné,
couvertures conservées, non rogné, tête dorée (Champs-Stroobants).
Édition originale.
Exemplaire de première émission, avec la faute à la page 190 (VIII au lieu de XII).
Les poèmes “engagés”.
Les Neue Gedichte rassemblent des pièces composées sur une période de presque vingt ans. Le recueil
est divisé en cinq sections : “Neuer Frühling” (Nouveau Printemps), “Verschiedene” (Variétés), “Der
Tannhäuser”, “Zeitgedichte” (Poèmes actuels) et “Deutschland, ein Wintermärchen” (Allemagne, un
conte d’hiver) : poème épique dans sa version originelle, avant d’être par la suite censuré et expurgé.
Satire féroce de la situation politique de l’Allemagne, après treize ans d’exil. De la même veine
engagée, le poète laisse exploser sa fureur dans les fameux Tisserands de Silésie ; le chantre de la
révolte des affamés est sous l’influence de Karl Marx avec qui il fut lié.
Exemplaire parfait en reliure signée de qualité : il renferme le faux titre qui manque
parfois.
De la bibliothèque Albert Natural, avec ex-libris (cat. 2009, nº 371).
2 000 / 3 000 €
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HÖLDERLIN, Friedrich.
Gedichte [Poèmes]. Stuttgart & Tübingen, J. G. Cotta, 1826.
Petit in-8 (171 x 100 mm) de (2) ff., 226 pp. et (1) f. d’errata : demi-percaline verte à la Bradel
(reliure de l’époque).
Édition originale.
Elle a été publiée par les poètes Ludwig Uhland, Gustav Schwab et Justinus Kerner
à l’insu de l’auteur, qui vivait reclus à Tübingen.
Premier recueil poétique de Friedrich Hölderlin (1770-1843).
Bon nombre des pièces les plus fameuses du poète parurent ici pour la première fois : les poèmes
à Suzette Gontard, amour malheureux de Hölderlin, rebaptisée Diotima en référence au roman
Hypérion ; l’hymne Der Neckar, Andenken (Souvenir), l’élégie Heidelberg, un fragment de la tragédie
inachevée Der Tod des Empedokles, les poèmes Der Wanderer, An den Aether, Der Archipelagus et, surtout,
l’hymne Der Rhein.
La publication de ces 70 poèmes, qu’Hölderlin avait essaimés dans ces almanachs pour dames
qui en furent longtemps le support imprimé, marque une date-clef de l’histoire de la poésie.