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vincentchabault
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08.11.2016 Views

269 HEINE, Heinrich. Gedichte [Poèmes]. Berlin, in der Maurerschen Buchhandlung, 1822. In-12 (160 x 95 mm) de VIII, 170 pp., (1) f. pour les errata : demi-veau fauve, dos lisse orné, pièce de titre rouge (reliure du début du XX e siècle). Édition originale. Premier recueil de l’auteur. À la date de 1822, le recueil lyrique de Heinrich Heine (1792-1856) ouvre un chapitre du romantisme allemand et le rend célèbre du jour au lendemain. Placés en tête, les neuf Traumbilder, d’un fantastique noir, furent composés sous l’influence d’Hoffmann. Pièces, ballades et sonnets seront rassemblés par la suite sous le titre de Junge Leiden dans son chef-d’œuvre anthologique, le Buch der Lieder (1827). Plaisant exemplaire relié au début du XX e siècle ; on a conservé la pièce de titre originelle. Provenance : Offnersche Leihbibliothek, avec cachet sur le titre et au début du premier poème. Gardes renouvelées. 2 000 / 3 000 € 270 “Dort wo man Bücher verbrennt, verbrennt man auch am Ende Menschen” HEINE, Heinrich. Tragödien, nebst einem lyrischen Intermezzo [Tragédies, avec un intermezzo lyrique]. Berlin, [Trowitzsch & Sohn pour] Ferdinand Dümmler, 1823. In-8 (172 x 106 mm) de (2) ff., 248 pp., la dernière non chiffrée pour les errata : demi-basane brune avec coins, dos lisse fileté or, pièce de titre verte (reliure de l’époque). Édition originale. Deuxième livre du poète, dédié au banquier Salomon Heine – son oncle et tuteur. Une mine pour les compositeurs de lieder. La facture romantique des soixante-six poèmes du Lyrischen Intermezzo en masque la dimension parodique. Le poète se moque subtilement d’une sentimentalité à laquelle il ne croit qu’à demi. Pièces brèves, souvent inattendues de ton, avec leur pointe délicatement amenée, elles devaient être une mine pour Schumann (cycle de seize mélodies intitulé Dichterliebe) Schubert ou Brahms. Par une curieuse aberration, Heine préférait ses tragédies à des poèmes dont il écrit, peut-être avec quelque coquetterie, qu’ils sont keinen Schuss Pulver werth. Tragédie en vers, Ratcliff ne fut jamais présentée. Almanzor, tragédie en un acte et en vers, est la source de la célèbre réplique du cardinal inquisiteur Cisneros : “Dort wo man Bücher verbrennt, verbrennt man auch am Ende Menschen” (“Là où on brûle des livres, on finit un jour par brûler des hommes”).

269 270 Précieux envoi autographe à Karl August Lebrun : Seinem lieben Freund Karl August Lebrun verehrt vom Vfr Fils d’un prédicateur huguenot, Karl August Lebrun (1792-1842) fut l’un des plus grands acteurs de son temps. Dans une lettre datée du 7 juin 1822, Heine l’évoque ainsi : “Lebrun de Hambourg, qui, de passage ici, a récemment donné quelques représentations, m’a vraiment ravi. Il est l’un de nos meilleurs comédiens allemands, inégalé dans des rôles joviaux, et mérite tous les applaudissements que tous les connaisseurs d’ici lui témoignent. Karl August Lebrun est, pour ainsi dire, né pour être acteur, la nature l’a doté abondamment de tous les talents appartenant à cet état, et l’art les a formés.” L’exemplaire a ensuite appartenu à Karl Hartwig Gregor von Meusebach (1781-1847), avec sa signature au verso de la dernière garde. Juriste et bibliophile de renom, il forma une bibliothèque de trente-six mille volumes qui furent vendus à sa mort à la Bibliothèque royale de Berlin. Plaisant exemplaire sur papier fort, à grandes marges. Restaurations au dos et aux coins, piqûres très éparses, auréoles angulaires à la fin de l’ouvrage. 6 000 / 8 000 €

269<br />

HEINE, Heinrich.<br />

Gedichte [Poèmes]. Berlin, in der Maurersch<strong>en</strong> Buchhandlung, 1822.<br />

In-12 (160 x 95 mm) de VIII, 170 pp., (1) f. pour les errata : demi-veau fauve, dos lisse orné,<br />

pièce de titre rouge (reliure du début du XX e siècle).<br />

Édition originale.<br />

Premier recueil de l’auteur.<br />

À la date de 1822, le recueil lyrique de Heinrich Heine (1792-1856) ouvre un chapitre du<br />

romantisme allemand et le r<strong>en</strong>d célèbre du jour au l<strong>en</strong>demain.<br />

Placés <strong>en</strong> tête, les neuf Traumbilder, d’un fantastique noir, fur<strong>en</strong>t composés sous l’influ<strong>en</strong>ce<br />

d’Hoffmann. Pièces, ballades et sonnets seront rassemblés par la suite sous le titre de Junge Leid<strong>en</strong><br />

dans son chef-d’œuvre anthologique, le Buch der Lieder (1827).<br />

Plaisant exemplaire relié au début du XX e siècle ; on a conservé la pièce de titre originelle.<br />

Prov<strong>en</strong>ance : Offnersche Leihbibliothek, <strong>avec</strong> cachet sur le titre et au début du premier poème.<br />

Gardes r<strong>en</strong>ouvelées.<br />

2 000 / 3 000 €<br />

270<br />

“Dort wo<br />

man Bücher<br />

verbr<strong>en</strong>nt,<br />

verbr<strong>en</strong>nt<br />

man auch<br />

am Ende<br />

M<strong>en</strong>sch<strong>en</strong>”<br />

HEINE, Heinrich.<br />

Tragödi<strong>en</strong>, nebst einem lyrisch<strong>en</strong> Intermezzo [Tragédies, <strong>avec</strong> un intermezzo lyrique].<br />

Berlin, [Trowitzsch & Sohn pour] Ferdinand Dümmler, 1823.<br />

In-8 (172 x 106 mm) de (2) ff., 248 pp., la dernière non chiffrée pour les errata : demi-basane<br />

brune <strong>avec</strong> coins, dos lisse fileté or, pièce de titre verte (reliure de l’époque).<br />

Édition originale.<br />

Deuxième livre du poète, dédié au banquier Salomon Heine – son oncle et tuteur.<br />

Une mine pour les compositeurs de lieder.<br />

La facture romantique des soixante-six poèmes du Lyrisch<strong>en</strong> Intermezzo <strong>en</strong> masque la dim<strong>en</strong>sion<br />

parodique. Le poète se moque subtilem<strong>en</strong>t d’une s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>talité à laquelle il ne croit qu’à demi.<br />

Pièces brèves, souv<strong>en</strong>t inatt<strong>en</strong>dues de ton, <strong>avec</strong> leur pointe délicatem<strong>en</strong>t am<strong>en</strong>ée, elles devai<strong>en</strong>t<br />

être une mine pour Schumann (cycle de seize mélodies intitulé Dichterliebe) Schubert ou Brahms.<br />

Par une curieuse aberration, Heine préférait ses tragédies à des poèmes dont il écrit, peut-être<br />

<strong>avec</strong> quelque coquetterie, qu’ils sont kein<strong>en</strong> Schuss Pulver werth. Tragédie <strong>en</strong> vers, Ratcliff ne fut jamais<br />

prés<strong>en</strong>tée. Almanzor, tragédie <strong>en</strong> un acte et <strong>en</strong> vers, est la source de la célèbre réplique du cardinal<br />

inquisiteur Cisneros : “Dort wo man Bücher verbr<strong>en</strong>nt, verbr<strong>en</strong>nt man auch am Ende M<strong>en</strong>sch<strong>en</strong>” (“Là où on<br />

brûle des livres, on finit un jour par brûler des hommes”).

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