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254 CUSTINE, Astolphe de.
Le devin
marquis
La Russie en 1839. Paris, Librairie d’Amyot, 1843.
4 volumes in-8 (210 x 129 mm) de (2) ff., XXXI pp., 354 pp. ; (2) ff., 416 pp. ; (2) ff.,
470 pp. ; (2) ff., 544 pp., 1 tableau dépliant : demi-chevrette verte à coins, dos lisses filetés or,
tranches jaunes (reliure de l’époque).
Édition originale. Elle comprend un arbre généalogique dépliant de la Maison de Brunswick.
Chef-d’œuvre du marquis de Custine parti chercher dans la Russie de Nicolas I er des arguments
en faveur de l’absolutisme ; il en rapporta un livre prémonitoire.
“Nos petits-enfants ne verront peut-être pas l’explosion que nous pouvons cependant présager dès aujourd’hui comme
inévitable.” Modèle de reportage, l’ouvrage est émaillé de formules cinglantes : “Le gouvernement russe,
écrit-il, est une monarchie absolue tempérée par l’assassinat.” La cour de Nicolas I er s’en émut si fort
qu’elle s’évertua à le faire réfuter en plusieurs langues.
“Non content de dénoncer le péril russe, il prévoit la capitulation des médiocraties occidentales
ivres, elles, de pacifisme, de confort matériel et moral, de rhétorique et de publicité”
(Julien-Frédéric Tarn) – le “devin marquis”, selon le mot de Jean d’Ormesson.
(Bibliothèque nationale, En français dans le texte, 1990, nº 262.)
Plaisant exemplaire à grandes marges, de la bibliothèque du prince Dietrichstein.
Il porte, comme tous les volumes
de cette bibliothèque fameuse,
sa grande signature en guise
d’ex-libris sur les gardes.
(Pour cette provenance,
cf. nº 252, Mémoires et Voyages
de Custine).
Quelques pâles rousseurs.
3 000 / 4 000 €