Édition avril 2010 - Autosphere

LES fEMMES DE L’INDUSTRIE
Ceci explique sa décision de rechercher
un travail qui favorise le contact avec
le public. Ce qu’elle fit d’abord dans
le domaine de la restauration puis, après un
apprentissage au Centre de formation automobile
du Québec, comme représentante
chez Métro Nissan depuis 2005.
Lourde responsabilité
Moins de cinq ans plus tard, Sylvie Laliberté
vient d’être promue à la direction de la
division du parc automobile de cet important
concessionnaire de l’arrondissement
LaSalle, dans l’ouest de l’île de Montréal,
l’une des rares femmes à gérer une telle
division chez Nissan.
Sylvie assume une lourde responsabilité
puisqu’environ le tiers du chiffre des ventes
de son employeur provient justement
du secteur des parcs avec plusieurs comptes
nationaux, gouvernementaux ou de
grandes et moyennes entreprises.
Elle a pour fonction de développer une
nouvelle clientèle tout en se démarquant
auprès des clients actuels au niveau de
la qualité du service, de la rapidité dans
l’émission des avis de cotations, de la
disponibilité des véhicules et de la capacité
de les livrer à l’intérieur des délais
prévus.
Fonceuse et volontaire
C’est une femme très structurée et disciplinée
qui n’a jamais perçu la monoparentalité
comme un handicap à une carrière professionnelle,
bien au contraire. « C’est un
travail qui me passionne et qui exige de la
patience et du dévouement. Il suffit d’être
prêt physiquement et mentalement, de ne
pas avoir peur de foncer et, avec ma fille
de cinq ans, d’avoir un assez bon sens de
l’organisation. »
Formation universitaire à profit
Comment voit-elle l’apport de sa formation
sylvie laliberté, directrice du parc automobile,
Métro nissan, Montréal (lasalle)
vocation détournée pour sylvie laliberté
Une valeur montante de premier ordre
elle a complété des études en droit et en Sciences politiques, mais entrevoyait mal une vie
professionnelle constamment stigmatisée par les problèmes et les malheurs des autres.
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universitaire à son travail ? « Je crois que
cela me permet d’avoir une meilleure
vision globale d’une situation ou d’un
problème donné ainsi que la capacité
d’élaborer des pistes de solutions. Je dirais
que cela m’aide beaucoup dans mes
recherches. »
Valeur montante
Il est peu commun qu’une personne sans
expérience directe dans son secteur atteigne
un tel niveau de responsabilités
en quelques années seulement. Comment
voit-elle la suite de sa carrière ? « Je fonctionne
par projets et par étapes. Comme
dans un escalier, marche après marche.
J’apprécie beaucoup la latitude qu’on
me donne dans l’accomplissement de
mes tâches. Je me sens privilégiée d’être
appréciée à ma juste valeur, et cela me
stimule pour continuer de m’améliorer à
chaque jour. »