PAP2017_prelevement_source
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PLF 2017 97<br />
Projet de loi de finances<br />
ÉVALUATION PRÉALABLE DE L’ARTICLE 38<br />
Cette retenue à la <strong>source</strong> est assise sur le montant brut des sommes versées diminué d’un abattement pour<br />
frais de 10 %, et est calculée au taux de 15 % à l’exception des sommes autres que les salaires versées à des<br />
personnes domiciliées ou établies dans un ETNC pour lesquelles elle est calculée au taux de 75 % 114 . Elle est<br />
partiellement libératoire de l’impôt sur le revenu et est, pour le solde non libératoire de retenue à la <strong>source</strong>,<br />
imputable sur l’impôt sur le revenu dû in fine. Enfin, elle peut être restituée pour la fraction de son montant<br />
excédant l’impôt sur le revenu théorique qui serait dû sur la totalité des revenus de <strong>source</strong>s française et<br />
étrangère (article 197 B du CGI).<br />
Au regard de ces éléments, il convient de distinguer les travailleurs indépendants non-résidents qui, sans être<br />
domiciliés en France, y exercent une activité permanente dans le cadre d’une exploitation, des travailleurs<br />
indépendants non-résidents qui perçoivent des rémunérations de <strong>source</strong> française au titre de prestations<br />
fournies ou utilisées en France mais qui ne disposent pas en France d’installation professionnelle permanente.<br />
Les travailleurs indépendants non-résidents qui disposent en France d’une exploitation sont soumis à l’impôt sur<br />
le revenu au titre de leurs revenus de <strong>source</strong> française annuels, mais ne sont pas soumis aux retenues à la<br />
<strong>source</strong> prévues aux articles 182 A bis et 182 B du CGI.<br />
Aussi, dans le cadre de la réforme, les revenus de <strong>source</strong> française de ces travailleurs indépendants seront<br />
traités selon des modalités globalement similaires à celles des revenus des travailleurs indépendants résidents,<br />
par la mise en place d’un prélèvement contemporain de la perception des revenus sous forme d’acompte<br />
contemporain calculé par l’administration fiscale, sur la base des dernières informations dont celle-ci a<br />
connaissance, et acquitté par le non-résident.<br />
Compte tenu des modalités spécifiques d’imposition des revenus de <strong>source</strong> française des non-résidents<br />
comprenant un taux d’imposition minimum de 20 %, le taux appliqué 115 pour le prélèvement à la <strong>source</strong> sera égal<br />
à 20 %, à l’exception des contribuables non-résidents dont l’imposition des revenus de <strong>source</strong> française de<br />
l’année N-2 ou de l’année N-1 a été effectuée avec un taux d’imposition supérieur à 20 % ou de ceux qui ont<br />
justifié que le taux moyen sur l’ensemble de leurs revenus de <strong>source</strong>s française et étrangère de l’année N-2 ou<br />
de l’année N-1 est inférieur à 20 %.<br />
Enfin, les travailleurs indépendants non-résidents ne disposant pas en France d’installation professionnelle<br />
permanente sont soumis à une retenue à la <strong>source</strong> spécifique au titre de leurs revenus de <strong>source</strong> française. Ces<br />
revenus faisant d’ores et déjà l’objet d’un prélèvement contemporain de la perception des revenus par le<br />
versement d’une retenue à la <strong>source</strong> spécifique, ceux-ci ne seront pas concernés par le prélèvement à la <strong>source</strong><br />
prévu par le projet de réforme du Gouvernement, aucune évolution particulière n’étant nécessaire au regard des<br />
objectifs de celui-ci.<br />
C. – Les revenus fonciers de <strong>source</strong> française perçus par les non -résidents feront<br />
l’objet d’un prélèvement contemporain de la perception des revenus sous forme<br />
d’acompte contemporain, à l’image des dispositions envisagées pour les revenus<br />
fonciers perçus par les résidents<br />
Les non-résidents disposant de revenus fonciers de <strong>source</strong> française sont imposables en France à raison de ces<br />
revenus.<br />
Conformément aux dispositions du a du I de l’article 164 B du CGI, ces revenus s’entendent des revenus<br />
d’immeubles sis en France ou des droits relatifs à ces immeubles. Il s’agit donc des revenus provenant de la<br />
location d’immeubles et de tous les produits accessoires y afférents, des revenus provenant de droits réels<br />
immobiliers détenus par les contribuables, tels que l’usufruit, mais aussi des revenus fonciers provenant de<br />
droits sociaux à prépondérance immobilière, telles que les actions ou parts de sociétés immobilières : SCI,<br />
SCPI, FPI.<br />
En application de l’article 164 A du CGI, les revenus de <strong>source</strong> française des non-résidents sont déterminés<br />
selon les règles applicables aux revenus de même nature perçus par les résidents. Toutefois, aucune des<br />
charges déductibles du revenu global ne peut être déduite.<br />
114<br />
Sous réserve de l’application de la clause de sauvegarde prévue au VI de l’article 182 A bis du CGI.<br />
115<br />
La définition et les modalités d’application du taux de prélèvement contemporain prévu par le projet de réforme du Gouvernement sont<br />
présentées en partie 2, sous-partie 3.