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PLF 2017 91<br />

Projet de loi de finances<br />

ÉVALUATION PRÉALABLE DE L’ARTICLE 38<br />

Afin de garantir au Trésor le versement de l’impôt dû, certains revenus, détaillés ci-après, font l’objet d’une<br />

retenue à la <strong>source</strong> spécifique, celle-ci pouvant s’imputer, sous certaines conditions, sur l’impôt sur le revenu<br />

ainsi calculé.<br />

À l’image des résidents, les contribuables non-résidents acquittent également des tiers provisionnels et peuvent<br />

opter pour les mensualités dans les conditions de droit commun. Ces acomptes sont calculés sur l’impôt<br />

réellement dû après imputation des retenues à la <strong>source</strong> spécifiques éventuellement acquittées.<br />

En 2014, environ 180 000 contribuables non-résidents 104 ont relevé du taux minimum d’imposition et ont déclaré<br />

une masse totale de revenus nets catégoriels imposables de 3,2 milliards d’euros (environ 1,2 milliard d’euros<br />

de traitements et salaires, 0,6 milliard d’euros de pensions et retraites, 0,8 milliard d’euros de revenus fonciers<br />

et 0,5 milliard d’euros de BIC et BNC), pour un montant d’impôt sur le revenu d’environ 0,5 milliard d’euros et de<br />

prélèvements sociaux d’environ 140 millions d’euros. Le montant de retenue à la <strong>source</strong> spécifique appliquée<br />

aux revenus salariaux et assimilés ainsi que de retenue à la <strong>source</strong> appliquée aux BNC et assimilés était de<br />

235 millions d’euros en 2012, 293 millions d’euros en 2013, 325 millions d’euros en 2014 et 470 millions d’euros<br />

en 2015.<br />

Prélèvement à la <strong>source</strong> et revenus des non-résidents : comparaison internationale<br />

En ce qui concerne les non-résidents (sous réserve des conventions fiscales), les différents pays étudiés ont adopté des<br />

modalités d’imposition plus ou moins proches de celles des résidents :<br />

- Six pays (Allemagne, Belgique, Canada, Danemark, Luxembourg et Pays-Bas) appliquent les modalités de calcul<br />

de l’impôt et de recouvrement de droit commun à l’imposition de l’ensemble des revenus des non-résidents ;<br />

- Dans deux pays (États-Unis et Royaume-Uni), les modalités d’imposition ne diffèrent que pour certains revenus<br />

hors salaires ;<br />

- Quatre pays (Australie, Espagne, Irlande et Nouvelle-Zélande) utilisent des modalités d’imposition différentes pour<br />

les non-résidents en ce qui concerne les revenus salariaux et d’autres types de revenus ;<br />

- La majorité des pays appliquant des modalités d’imposition différentes entre résidents et non-résidents étendent le<br />

champ de la retenue à la <strong>source</strong> lorsqu’il s’agit de revenus de personnes non-résidentes. Au Royaume-Uni, une<br />

retenue à la <strong>source</strong> est effectuée par le payeur de revenus fonciers uniquement lorsque le bénéficiaire est<br />

non-résident. En Australie, il existe une retenue à la <strong>source</strong> sur les dividendes et les intérêts uniquement pour les<br />

non-résidents. L’Espagne a mis en place une retenue à la <strong>source</strong> spécifique sur les plus-values immobilières des<br />

non-résidents. Enfin, les États-Unis appliquent aux non-résidents une retenue à la <strong>source</strong> sur les revenus<br />

d’investissement bruts qui n’existe pas pour les résidents ;<br />

- À l’inverse, deux pays, l’Irlande et la Nouvelle-Zélande, limitent les retenues à la <strong>source</strong> appliquées aux<br />

non-résidents, par rapport aux résidents. Ainsi, la seconde n’applique pas de retenue à la <strong>source</strong> sur les salaires<br />

des non-résidents et la première ne la rend pas obligatoire sur les dividendes perçus par les non-résidents.<br />

- les revenus de <strong>source</strong> française du non-résident concerné sont supérieurs ou égaux à 75 % de son revenu mondial imposable. Si le<br />

pourcentage de 75 % n'est pas atteint, le contribuable peut être assimilé à un non-résident « Schumacker » s'il apporte la preuve que<br />

ses revenus de <strong>source</strong> française sont supérieurs ou égaux à 50 % de son revenu mondial imposable et qu’il ne bénéficie, compte tenu<br />

de sa situation personnelle et familiale, d’aucun mécanisme de nature à minorer son imposition dans son État de résidence.<br />

Compte tenu de leur assimilation aux contribuables domiciliés fiscalement en France, les contribuables non -résidents « Schumacker »<br />

ne sont pas soumis à la règle du taux minimum de 20 % ni aux retenues à la <strong>source</strong> spécifiques prévues aux 2 de l'article 119 bis,<br />

125 A, 182 A, 182 A bis, 182 B, 244 bis et 244 bis A du CGI.<br />

Par suite, dans le cadre du projet de réforme du Gouvernement, ils seront traités de la même manière que les résidents. Ainsi, le champ<br />

d’application du prélèvement, ses règles d’assiette, ses modalités de calcul, ainsi que les modalités de l’année de transition leur seront<br />

applicables.<br />

104<br />

Source : revenus 2014, 6 e émission.

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