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90 PLF 2017<br />

Projet de loi de finances<br />

ÉVALUATION PRÉALABLE DE L’ARTICLE 38<br />

Exemple : Soit un contribuable résident soumis à l’impôt sur le revenu dont les revenus salariaux, de <strong>source</strong><br />

étrangère imposables en France, perçus en année N-2 (resp. N-1) sont égaux à 36 000 € (resp. 42 000 €), soit<br />

3 000 € (resp. 3 500 €) par mois.<br />

Il est fait l'hypothèse que le taux de prélèvement contemporain mis en œuvre tout au long de l’année N sera de<br />

11,3 % entre janvier et août et de 13,6 % 100 entre septembre et décembre.<br />

De janvier à août de l’année N, le contribuable acquittera huit versements mensuels de 339 € (3 000 x 11,3 %) puis<br />

quatre versements mensuels de 476 € (3 500 x 13,6 %) de septembre à décembre de la même année, soit au total<br />

4 616 € d'acompte contemporain.<br />

En mai de l’année N+1, il déclare des revenus salariaux au titre de l’année N de 42 000 €. L’impôt sur le revenu dû<br />

au titre de l’année N est de 5 695 €. À compter de septembre de l’année N+1, il devra donc acquitter un<br />

complément d'impôt de 1 076 € (5 695 – 4 616).<br />

Enfin, il est précisé que ce dispositif évite les années « blanches » ou « noires » aux contribuables résidents<br />

ou non résidents qui passent d’une situation à une autre compte tenu de la quasi généralisation du<br />

prélèvement contemporain d’impôt sur le revenu dans les autres États. Ce phénomène est particulièrement<br />

sensible pour les salariés qui effectuent des séjours à l’étranger dans le cadre de leur parcours professionnel.<br />

Selon les règles actuellement en vigueur, un contribuable qui quitte la France est en effet soumis à une<br />

retenue à la <strong>source</strong> sur ses revenus de l’année courante et doit payer l’impôt sur le revenu français sur ses<br />

revenus de l’année précédente (année « noire »). Celui qui s’installe en France ne paie plus la retenue à la<br />

<strong>source</strong> qu’il payait précédemment dans l’État dans lequel il vivait et ne paie l’impôt sur le revenu français sur<br />

ses revenus de l’année N que l’année suivante (année « blanche »).<br />

8. – Pour ce qui concerne les revenus perçus par les non-résidents, les<br />

retenues à la <strong>source</strong> applicables actuellement aux revenus de <strong>source</strong><br />

française resteront inchangées tandis qu’un prélèvement contemporain de<br />

la perception des revenus sera mis en œuvre pour les autres revenus<br />

selon les mêmes modalités que pour les mêmes catégories de revenus de<br />

<strong>source</strong> française perçus par les résidents<br />

Les contribuables non-résidents sont imposables en France à raison de leurs seuls revenus de <strong>source</strong> française,<br />

ces revenus étant généralement ceux pour lesquels la localisation des biens, des droits ou de l’activité<br />

générateurs du revenu, ou le domicile ou l’établissement du débiteur des revenus, est en France.<br />

En application de l’article 197 A du CGI, l’impôt sur le revenu dû par les non-résidents sur leurs revenus de<br />

<strong>source</strong> française est calculé dans les conditions de droit commun (application du barème progressif, du quotient<br />

familial et du plafonnement de celui-ci, etc.) 101 , mais il ne peut être, en principe, inférieur à 20 % du revenu net<br />

global imposable, ce taux étant ramené à 14,4 % pour les revenus ayant leur <strong>source</strong> dans les départements<br />

d’outre-mer (DOM).<br />

Toutefois, dans le cas où le contribuable non-résident peut justifier que le taux moyen de l’impôt résultant de<br />

l’application du barème progressif à l’ensemble de ses revenus de <strong>source</strong>s française et étrangère serait inférieur<br />

au taux minimum de 20 % (ou de 14,4 %), ce taux inférieur est alors appliqué à ses seuls revenus de <strong>source</strong><br />

française.<br />

En ce qui concerne les avantages fiscaux, les charges déductibles du revenu global ainsi que les réductions et<br />

les crédits d’impôt ne peuvent en principe s’appliquer dès lors qu’ils sont réservés aux contribuables domiciliés<br />

en France 102 . Toutefois, les non-résidents « Schumacker », qui sont assimilés aux résidents français, peuvent,<br />

toutes conditions étant par ailleurs remplies, bénéficier de ces avantages fiscaux 103 .<br />

100<br />

La définition et les modalités d’application du taux de prélèvement contemporain prévu par le projet de réforme du Gouvernement sont<br />

présentées en partie 2, sous-partie 3.<br />

101<br />

La décote, qui constitue une réduction d’impôt, ne s’applique pas aux non-résidents.<br />

102<br />

À l’exception de la réduction d’impôt en faveur de l’investissement dans les résidences de tourisme et du crédit d’impôt pour<br />

assurances pour loyers impayés qui sont accordés quel que soit le lieu du domicile du contribuable.<br />

103<br />

Cette assimilation est soumise aux conditions suivantes :<br />

- le non-résident « Schumacker » est domicilié dans un autre État membre de l'UE, ou dans un État partie à l'EEE ayant conclu avec la<br />

France une convention fiscale qui contient une clause d'assistance administrative en vue de lutter contre la fraude ou l'évasion fiscale ;<br />

- il ne bénéficie pas de mécanismes suffisants de nature à minorer l'imposition dans l'État de résidence, en fonction de sa situation<br />

personnelle et familiale, en raison de la faiblesse des revenus imposables dans ce même État ;

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