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PLF 2017 87<br />

Projet de loi de finances<br />

ÉVALUATION PRÉALABLE DE L’ARTICLE 38<br />

Au regard de cette liste, pour ce qui concerne le traitement des revenus en provenance de l’étranger perçus par<br />

les travailleurs indépendants domiciliés fiscalement en France, le prélèvement contemporain de la perception<br />

des revenus sera naturellement mis en œuvre sous forme d’acompte contemporain, à l’image des revenus de<br />

même nature de <strong>source</strong> française (cf. partie 2, sous-partie 2, 2). Il en sera de même des éventuels revenus<br />

fonciers en provenance de l’étranger perçus par un contribuable domicilié fiscalement en France, sous réserve<br />

que ceux-ci soient effectivement imposables en France en vertu des conventions fiscales en vigueur.<br />

Les autres revenus en provenance de l’étranger concernés par le projet de réforme du Gouvernement peuvent<br />

quant à eux être classés en trois catégories :<br />

1- Les salaires de <strong>source</strong> française, i.e. provenant d’une activité exercée en France, perçus par un résident<br />

pour lesquels l’employeur se situe à l’étranger ;<br />

2- Les salaires de <strong>source</strong> étrangère, i.e. provenant d’une activité exercée à l’étranger, perçus par un<br />

résident pour lesquels l’employeur se situe en France ;<br />

3- Les salaires de <strong>source</strong> étrangère ainsi que les pensions privées pour lesquels le payeur, i.e. l’employeur<br />

ou l’organisme débiteur des revenus de remplacement, se situe à l’étranger, perçus par un résident.<br />

B. – Comme en matière sociale, les salaires de <strong>source</strong> française perçus par un<br />

résident pour lesquels l’employeur se situe à l’étranger seront soumis à une retenue<br />

à la <strong>source</strong><br />

Des salaires de <strong>source</strong> française, i.e. versés en contrepartie d’une activité exercée en France, peuvent être<br />

payés par des débiteurs établis à l’étranger 86 . Ces salariés exerçant leur activité en France relèvent en règle<br />

générale d’un régime français de sécurité sociale, par exemple lorsqu’ils y exercent leur activité à titre<br />

permanent et sous réserve des règles prévues par les accords internationaux en matière de sécurité sociale 87 .<br />

Leurs employeurs doivent alors s’acquitter des contributions 88 et cotisations sociales à raison de ces salaires.<br />

Des modalités particulières de recouvrement sont prévues lorsque l’employeur ne dispose d’aucun<br />

établissement en France. Pour les déclarations et versements des cotisations et contributions sociales, il existe<br />

un organisme de recouvrement unique, le Centre national des firmes étrangères (CNFE) hébergé par l'Union de<br />

recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales (URSSAF) Alsace, qui se charge<br />

d'informer les organismes de protection sociale obligatoires auprès desquels l’entreprise est immatriculée.<br />

Pour remplir ses obligations relatives à la déclaration et au versement des contributions et cotisations sociales,<br />

l’employeur a la faculté de désigner par convention un représentant résidant en France, qui sera responsable<br />

personnellement des obligations déclaratives et financières incombant normalement à l’employeur.<br />

Aussi, compte tenu des obligations existant d’ores et déjà actuellement en matière sociale, le prélèvement<br />

contemporain de la perception des revenus afférent aux salaires de <strong>source</strong> française versés par des débiteurs<br />

établis à l’étranger sera mis en œuvre sous forme de retenue à la <strong>source</strong> 89 . La circonstance que l’employeur n’ait<br />

pas d’établissement en France sera sans incidence 90 .<br />

Afin d’éviter toute critique au regard du droit européen, la possibilité de désigner un représentant fiscal en<br />

France qui se chargera d’accomplir les formalités administratives des résidents sera prévue. Le recours à un<br />

représentant sera obligatoire pour l’employeur ou l’organisme établi hors de l’UE 91 ou d’un autre État partie à<br />

l’accord sur l’EEE ayant conclu avec la France une convention d’assistance administrative en vue de lutter<br />

contre la fraude et l’évasion fiscales ainsi qu’une convention d’assistance mutuelle en matière de recouvrement.<br />

Exemple : Soit un contribuable résident soumis à l’impôt sur le revenu dont les revenus salariaux, de <strong>source</strong><br />

française, au titre de chacune des années N-2, N-1 et N sont égaux à 42 000 €, soit 3 500 € par mois, versés par un<br />

employeur situé à l’étranger.<br />

Il est fait l'hypothèse que le taux de prélèvement contemporain mis en œuvre tout au long de l’année N sera de<br />

13,6 % 92 .<br />

86<br />

Ces salaires sont en effet considérés comme des revenus de <strong>source</strong> française, même si le payeur est à l’étranger, et sont, en général,<br />

exclusivement imposables en France en vertu des conventions fiscales.<br />

87<br />

Notamment les conditions de détachement permettant le maintien du régime social étranger sous certaines conditions de durée.<br />

88<br />

En particulier CSG et CRDS.<br />

89<br />

Comme en matière sociale, un dispositif de recouvrement unique pourra être mis en place.<br />

90<br />

Lorsqu’il a un établissement en France, l’employeur étranger est d’ores et déjà assimilé à un employeur français.<br />

91<br />

La directive 2010/24/UE du Conseil du 16 mars 2010 concernant l’assistance mutuelle en matière de recouvrement des créances<br />

relatives aux taxes, impôts, droits et autres mesures sera, le cas échéant, applicable.

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