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PLF 2017 79<br />

Projet de loi de finances<br />

ÉVALUATION PRÉALABLE DE L’ARTICLE 38<br />

Lorsque la compensation entre les plus-values de l’année et les moins-values imputables (moins-values de la<br />

même année et, le cas échéant, des années antérieures) fait apparaître un solde positif, ce solde est imposable<br />

à l’impôt sur le revenu. Pour la détermination de l’assiette soumise à l’impôt sur le revenu, chaque plus -value<br />

composant ce solde est réduite de l’abattement pour durée de détention qui lui est le cas échéant applicable.<br />

Les prélèvements sociaux sont calculés sur le montant de ce solde déterminé avant application desdits<br />

abattements et sont recouvrés par voie de rôle.<br />

En revanche, lorsque le résultat de cette compensation génère un solde négatif ou nul, aucune imposition n’est<br />

due. Les moins-values non imputées demeurent imputables sur les plus-values de même nature réalisées au<br />

cours des années suivantes dans les conditions de droit commun prévues par le 11 de l’article 150-0 D du CGI.<br />

Par dérogation à l’imposition suivant le barème progressif de l’impôt sur le revenu, certains gains demeurent<br />

taxés à taux proportionnel. Il s’agit notamment des gains issus de la cession de titres souscrits en exercice de<br />

bons de souscription de parts de créateur d’entreprise (BSPCE) 68 taxés au taux forfaitaire de 19 % ou 30 %<br />

(article 163 bis G du CGI) et des gains réalisés lors de la clôture d’un plan d’épargne en actions (PEA) ou d’un<br />

PEA-PME taxés au taux forfaitaire de 22,5 % (en cas de retrait ou de rachat anticipé avant l’expiration de la<br />

deuxième année de fonctionnement du plan) ou de 19 % (en cas de retrait ou de rachat effectué entre la<br />

deuxième et la cinquième année) (article 200 A, 5 du CGI).<br />

Par nature, les gains provenant de la cession de valeurs mobilières constituent un revenu soumis à un fort aléa<br />

(à la fois sur son montant et sur la date de sa perception) qui n’est réalisé qu’en fonction de circonstances<br />

souvent exogènes. Ainsi, cette catégorie de revenu peut se caractériser par une très forte irrégularité qui rend<br />

inopérante son approximation, d’une année sur l’autre, sur la base des revenus antérieurs.<br />

Les règles de formation de ces gains, dont les informations nécessaires à l’établissement de l’assiette de l’impôt,<br />

sont connues du seul contribuable (éléments de détermination du gain, conditions d’application des<br />

abattements, moins-values imputables, etc.), ce qui suppose une approche globale annuelle, ne sont pas<br />

compatibles avec la mise en œuvre d’une imposition contemporaine permettant d’approcher de manière fiable<br />

sur des bases légitimes le montant d’impôt dû in fine. Dès lors, la mise en œuvre d’une imposition<br />

contemporaine ne pourrait être qu’approximative et, en définitive, régressive par rapport à la situation actuelle<br />

(notamment du fait d’un accroissement très significatif des obligations déclaratives des contribuables et par<br />

l’ampleur des régularisations nécessaires).<br />

Les gains provenant de la cession de valeurs mobilières sont déclarés par 1,2 % de l'ensemble des 36,1 millions<br />

de foyers 69 , soit 0,4 million de foyers, et représentent à eux seuls 0,6 % du montant net global de près de<br />

960 milliards d'euros de revenus soumis à l'impôt sur le revenu, soit un montant de 5,8 milliards d’euros, selon la<br />

répartition par régime d’imposition suivante :<br />

(en milliards d’euros et en millions de<br />

foyers)<br />

Assiette nette<br />

Nombre de foyers<br />

Gains imposables au barème 4,4 0,4<br />

Gains imposables à taux proportionnel 1,4 0,0<br />

L’impôt sur le revenu brut afférent aux gains provenant de la cession de valeurs mobilières représente 2,2 % du<br />

montant brut 70 de 81,0 milliards d'euros d'impôt sur le revenu, soit 1,8 milliard d'euros.<br />

(en milliards d’euros et en millions de<br />

foyers)<br />

Impôt brut<br />

Nombre de foyers<br />

Gains imposables au barème 1,4 0,4<br />

Gains imposables à taux proportionnel 0,4 0,0<br />

Compte tenu du caractère exceptionnel et des difficultés d’anticipation des gains provenant de la cession de<br />

valeurs mobilières, l’impôt sur le revenu afférent à ces gains est susceptible de varier notablement d’une année<br />

à l’autre.<br />

68<br />

Cf. B du présent 6.<br />

69<br />

2,1 % de l'ensemble des 17,5 millions de foyers imposables, soit 0,36 million de foyers (Source : revenus 2015, 2 ème émission).<br />

70<br />

i.e. l'impôt sur le revenu résultant de l’application du barème progressif, avant imputation des réductions et des crédits d'impôt, ainsi<br />

que l’impôt sur le revenu résultant de l’application d’un taux proportionnel.

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