PAP2017_prelevement_source
PAP2017_prelevement_source
PAP2017_prelevement_source
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
74 PLF 2017<br />
Projet de loi de finances<br />
ÉVALUATION PRÉALABLE DE L’ARTICLE 38<br />
Corrélativement à la suppression du PFL optionnel, pour ne pas décaler la perception des recettes générées par<br />
ce prélèvement, l’article 9 précité lui a substitué un prélèvement forfaitaire obligatoire (PFO) assis sur le montant<br />
brut des revenus mobiliers concernés (y compris les revenus distribués non éligibles à l’abattement de 40 %).<br />
Son taux est fixé à 21 % s’agissant des revenus distribués (article 117 quater du CGI) et à 24 % s’agissant des<br />
intérêts et produits assimilés (articles 125 A et 125 D du CGI). Il est opéré à la <strong>source</strong> par la personne qui en<br />
assure le paiement, lorsque celle-ci est établie en France ou, dans le cas contraire, déclaré et acquitté par le<br />
contribuable ou, le cas échéant, son mandataire. Les prélèvements sociaux, au taux global de 15,5 %, portant<br />
sur la même assiette sont recouvrés de la même manière.<br />
Ce prélèvement, non libératoire de l'impôt sur le revenu, est imputable, et le cas échéant restituable, dans les<br />
conditions de droit commun, sur le montant de l'impôt sur le revenu liquidé au vu de la déclaration d'ensemble<br />
des revenus comprenant les revenus soumis à ce PFO.<br />
Toutefois, les contribuables appartenant à un foyer fiscal dont le RFR de l'avant-dernière année n’excède pas<br />
certaines limites 64 sont dispensés du PFO :<br />
- De plein droit, lorsque l’établissement payeur est situé hors de France. Dans ce cas, l’impôt sur le<br />
revenu est recouvré par voie de rôle ;<br />
- Sur leur demande, lorsque l’établissement payeur est situé en France. À cet effet, les contribuables<br />
formulent, sous leur responsabilité, leur demande de dispense du prélèvement au plus tard le<br />
30 novembre de l'année précédant celle du paiement des revenus concernés, en produisant, auprès de<br />
chaque établissement payeur leur versant des revenus, une attestation sur l'honneur indiquant que leur<br />
RFR figurant sur l'avis d'imposition établi au titre des revenus de l'avant-dernière année précédant le<br />
paiement des revenus n’excède pas les limites prévues (article 242 quater du CGI). Cela étant, les<br />
prélèvements sociaux sont en tout état de cause retenus à la <strong>source</strong>.<br />
Par ailleurs, parallèlement au PFO et par dérogation à l’imposition des revenus concernés suivant le barème<br />
progressif, plusieurs prélèvements ou retenues à la <strong>source</strong> ayant un caractère libératoire sont prévus, chacun<br />
poursuivant un objectif différent (lutte contre l’évasion fiscale ; soutien à l’épargne solidaire ; fiscalité des<br />
non-résidents). Ces impositions libératoires ont donc pour effet soit d’atténuer les effets du barème (épargne<br />
solidaire), soit au contraire d’asseoir une fiscalité plus lourde (régime fiscal de l’anonymat ; fiscalité dissuasive<br />
pour les États et territoires non coopératifs (ETNC)) ou, s’agissant des non résidents (hors ETNC), d’appliquer<br />
un régime fiscal adapté à leur situation (simplification des obligations déclaratives et de paiement pour le<br />
contribuable et sécurisation du recouvrement pour l’administration).<br />
Ainsi, l’imposition « contemporaine » des revenus de capitaux mobiliers, sous forme de PFO non libératoire de<br />
l’impôt sur le revenu ou de prélèvements ou retenues libératoires, revêt une portée générale.<br />
Par ailleurs, sauf cas d’exonération, les produits des bons ou contrats de capitalisation et placements de même<br />
nature bénéficiant à des particuliers résidents sont par principe soumis au barème progressif de l’impôt sur le<br />
revenu (article 125-0 A du CGI).<br />
Toutefois, lorsque ces produits sont attachés à des bons ou contrats souscrits auprès d’entreprises établies en<br />
France ou dans un autre État de l’Espace économique européen (EEE), ces contribuables peuvent opter pour<br />
l’imposition de ces produits au prélèvement forfaitaire libératoire prévu au II de l’article 125-0 A du CGI, dont le<br />
taux varie suivant la durée du contrat, ce taux étant fixé à 7,5 % lorsque la durée du contrat souscrit à compter<br />
de 1990 est égale ou supérieure à huit ans (articles 125-0 A et 125 D du CGI). Cette option, qui est irrévocable,<br />
est exercée au plus tard lors de l’encaissement des revenus.<br />
64<br />
Pour les intérêts, le seuil est fixé à 25 000 € pour les personnes seules et à 50 000 € pour les contribuables soumis à une imposition<br />
commune (articles 125 A et 125 D du CGI). Ces seuils sont respectivement portés à 50 000 € et 75 000 € pour les revenus distribués<br />
(article 117 quater du CGI).