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PLF 2017 255<br />

Projet de loi de finances<br />

ÉVALUATION PRÉALABLE DE L’ARTICLE 38<br />

En outre, l’absence de déclaration des revenus perçus lors de l’année 2017 concernés par le prélèvement à la<br />

<strong>source</strong> prévu par le projet de réforme du Gouvernement à compter du 1 er janvier 2018 conduirait à diminuer<br />

significativement le RFR des foyers fiscaux concernés au titre de l’année 2017. Or, plusieurs dispositifs fiscaux<br />

(ex : exonération ou plafonnement de taxe d’habitation, etc.) et non fiscaux (ex : tarifs de services municipaux)<br />

utilisent le RFR comme critère d’attribution (cf. 1, E de la présente sous-partie). La diminution injustifiée du RFR<br />

au titre de l’année 2017 fausserait donc l'objectif redistributif de ces dispositifs.<br />

4. – Le maintien de l’effet globalement incitatif des crédits et réductions<br />

d’impôt au titre de l’année 2017 a des conséquences structurantes sur les<br />

modalités de calcul du taux de prélèvement à la <strong>source</strong> propre à chaque<br />

foyer<br />

A. – Intégrer les crédits et réductions d’impôt dans la formule du taux de<br />

prélèvement à la <strong>source</strong> ne serait pas soutenable d’un point de vue budgétaire et<br />

serait contraire aux objectifs du projet de réforme du Gouvernement<br />

Le projet de réforme du Gouvernement vise à répondre à deux objectifs indissociables l’un de l’autre, l’un pérenne,<br />

l’autre concernant l’année de transition.<br />

L’un des axes de l’année de transition consiste à préserver l’effet globalement incitatif des crédits et réductions<br />

d’impôt acquis au titre de l’année 2017, pour des motifs d’intérêt général de soutien aux différents secteurs sociaux<br />

et économiques liés à l’existence de telles incitations, nonobstant l’annulation de l’impôt sur le revenu afférent<br />

aux revenus non exceptionnels perçus en 2017 et concernés par le prélèvement à la <strong>source</strong>.<br />

Ainsi, en préservant l’effet globalement incitatif des crédits et réductions d’impôt acquis au titre de l’année 2017,<br />

le projet de réforme du Gouvernement prévoit d’allouer lors de la liquidation, à l’été 2018, de l’impôt sur le reve -<br />

nu dû au titre de l’année 2017, près de 13,6 milliards d’euros 24 au soutien des différents secteurs sociaux et économiques<br />

liés à l’existence de telles incitations, dont près de 4,6 milliards d’euros sous forme de réductions d’impôt<br />

et près de 9 milliards d’euros sous forme de crédits d’impôt.<br />

C’est la raison pour laquelle le numérateur (1) de la formule du taux de prélèvement propre à chaque foyer<br />

(cf. partie 2, sous-partie 3, 1) sera égal au montant d’impôt sur le revenu brut, et non net des crédits et réductions<br />

d’impôt, de l’année N-2 (resp. N-1) du foyer fiscal afférent aux revenus perçus lors de cette même année.<br />

En effet, retenir au numérateur (1) le montant d’impôt sur le revenu net des crédits et réductions d’impôt de l’an -<br />

née N-2 (resp. N-1) du foyer fiscal afférent aux revenus perçus lors de cette même année, est susceptible de<br />

conduire à une baisse du niveau de recettes de l’impôt sur le revenu de l’ordre 10,6 milliards d’euros 25 en 2018,<br />

ce qui est contraire au troisième axe de l’objectif du projet de réforme du Gouvernement concernant l’année de<br />

transition.<br />

Une telle formule de calcul du taux de prélèvement à la <strong>source</strong> propre à chaque foyer aurait en effet conduit à allouer<br />

en 2018 aux différents secteurs sociaux et économiques susmentionnés non seulement un montant de<br />

13,6 milliards d’euros au titre des crédits et réductions d’impôt acquis au titre de l’année 2017, mais aussi, sur<br />

une base historique 26 , un montant de 10,6 milliards d’euros au travers d’un taux de prélèvement à la <strong>source</strong> minoré,<br />

ce qui aurait constitué un « double coût » insoutenable pour l’État.<br />

Exemple : Soit un contribuable percevant chaque année des revenus salariaux pour un montant annuel imposable<br />

de 36 000 €, soit 3 000 € par mois, et bénéficiant d’une réduction d’impôt de 200 € au titre des dons aux œuvres.<br />

L’impôt sur le revenu brut dû par le contribuable sera de 4 075 € tandis que l’impôt sur le revenu net de la réduction<br />

d’impôt sera de 3 875 € (4 075 – 200).<br />

Le taux de prélèvement à la <strong>source</strong> du contribuable prévu par le projet de réforme du Gouvernement sera de<br />

11,3 % (4 075 / 36 000).<br />

24<br />

Source : revenus 2015, 2 ème émission, la transformation, prévue par le projet de loi de finances pour 2017, de la réduction d’impôt<br />

salarié à domicile ayant été prise en compte.<br />

25<br />

Source : revenus 2015, 2 ème émission, le montant imputé des réductions (resp. crédits) d’impôt étant de 4,6 (resp. 6) milliards d’euros.<br />

26<br />

i.e. sur la base du montant des crédits et réductions d’impôt imputés au titre de l’année N-2 (resp. N-1) et non de l’année N.

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