PAP2017_prelevement_source
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PLF 2017 247<br />
Projet de loi de finances<br />
ÉVALUATION PRÉALABLE DE L’ARTICLE 38<br />
Le revenu net foncier du contribuable s’élèvera donc en 2018 à 30 000 € (60 000 - 20 000 - 10 000) sur lequel le<br />
déficit foncier en report au 31 décembre 2017, soit 19 300 €, sera imputé.<br />
Son revenu foncier net imposable en 2018 s’élèvera donc à 10 700 € (30 000 - 19 300).<br />
Enfin, à titre de clause de sauvegarde, cette mesure visant à apprécier globalement sur les années 2017 et<br />
2018 le montant des travaux déductibles en 2018 ne s’appliquera pas :<br />
- Aux dépenses réalisées sur un bien locatif en 2017 ou en 2018, lorsque la dépense correspond à des<br />
travaux d’urgence rendus nécessaires par l’effet de la force majeure. Dans ce cas, la dépense sera<br />
intégralement déductible, selon le cas en 2017 ou 2018. Toutefois, si la dépense a été réalisée en 2017,<br />
elle ne sera pas prise en compte en 2018 pour apprécier la moyenne des dépenses des années 2017 et<br />
2018 ;<br />
- Aux dépenses réalisées sur un bien locatif acquis en 2018. Dans ce cas, la dépense sera intégralement<br />
déductible en 2018.<br />
Exemple 1 : Soit un bailleur soumis à l’impôt sur le revenu dont les revenus fonciers se décomposent en :<br />
- 100 000 € (2017 et 2018) de recettes foncières annuelles ;<br />
- 10 000 € de travaux (2017) et 40 000 € de travaux à la suite d’une tempête (2018) ;<br />
- 25 000 € (2017 et 2018) d’autres charges.<br />
En 2017, le contribuable pourra opérer une déduction intégrale des dépenses de travaux de l’année 2017. Son<br />
revenu foncier net imposable en 2017 s’élèvera donc à 65 000 € (100 000 - 10 000 - 25 000).<br />
Les dépenses payées en 2018 étant afférentes à des travaux d’urgence rendus nécessaires par l’effet de la force<br />
majeure, le contribuable pourra opérer une déduction intégrale de ces charges, soit 40 000 €. Par ailleurs, les<br />
travaux, autres que ceux réalisés à la suite d’un cas de force majeure, ouvriront droit à une déduction plafonnée à la<br />
moyenne des dépenses de l’espèce payées en 2017 et 2018, soit à 5 000 € [ (10 000 + 0) / 2 ]. Le revenu net<br />
foncier imposable du contribuable s’élèvera donc en 2018 à 30 000 € (100 000 - 40 000 - 5 000 - 25 000).<br />
Exemple 2 : Soit un bailleur soumis à l’impôt sur le revenu dont les revenus fonciers se décomposent en :<br />
- 100 000 € (2017 et 2018) de recettes foncières annuelles ;<br />
- 20 000 € de travaux à la suite d’une tempête (2017) et 10 000 € de travaux (2018) ;<br />
- 25 000 € (2017 et 2018) d’autres charges.<br />
En 2017, le contribuable pourra opérer une déduction intégrale des dépenses de travaux de l’année 2017. Son<br />
revenu foncier net imposable en 2017 s’élèvera donc à 55 000 € (100 000 - 20 000 - 25 000).<br />
En 2018, les dépenses de travaux, déductibles au titre de 2018, seront plafonnées à la moyenne des dépenses de<br />
l’espèce payées en 2018, les dépenses de 2017 n’étant pas prises en compte puisque rendues nécessaires par<br />
l’effet de la force majeure en 2017, soit 5 000 € [(0 + 10 000) / 2]. Le revenu foncier net imposable du contribuable<br />
s’élèvera donc en 2018 à 70 000 € (100 000 - 5 000 - 25 000).<br />
Exemple 3 : Soit un bailleur soumis à l’impôt sur le revenu ayant acquis un immeuble en 2018 en vue de sa mise<br />
en location à compter de juin 2018.<br />
Ses revenus fonciers 2018 se décomposent en :<br />
- 10 000 € de recettes foncières annuelles ;<br />
- 4 000 € de travaux ;<br />
- 2 500 € d’autres charges.<br />
En 2018, le contribuable pourra opérer une déduction intégrale des dépenses de travaux de l’année 2018. Son<br />
revenu foncier net imposable en 2018 s’élèvera donc à 3 500 € (10 000 - 4 000 - 2 500).<br />
Enfin, il est précisé que l’ensemble de ces modalités dérogatoires de prise en compte des charges déductibles<br />
pour la détermination des revenus fonciers ne s’appliqueront, par construction, qu’aux seuls contribuables<br />
relevant du régime réel d’imposition.<br />
c) Le CIMR sera calculé sur la base du revenu foncier net imposable de l’année 2017, tenant compte de la<br />
dérogation aux règles de droit commun concernant la déductibilité de certaines charges, au prorata des revenus<br />
bruts fonciers non exceptionnels<br />
Le revenu net foncier imposable de l’année 2017 sera déterminé dans les conditions de droit commun<br />
actuellement en vigueur, après prise en compte des charges, pour un montant forfaitaire de 30 % dans le régime<br />
« micro-foncier » ou pour leur montant réel, sous réserve des dérogations apportées aux modalités de prise en<br />
compte des charges susmentionnées, pour les contribuables soumis au régime réel d’imposition.