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PLF 2017 21<br />

Projet de loi de finances<br />

ÉVALUATION PRÉALABLE DE L’ARTICLE 38<br />

En conséquence, actuellement, le décalage d’une année entre la perception des revenus et le paiement de<br />

l’impôt sur le revenu correspondant nécessite pour le contribuable de constituer, afin d’acquitter l’impôt dû lors<br />

de l’année N au titre des revenus de l’année N-1, une épargne de précaution ou de disposer de marges<br />

financières suffisantes l’année suivante.<br />

Exemple : Soit un salarié célibataire sans personne à charge traversant une période de chômage : au cours de<br />

l’année N et jusqu’en juillet N+1, son revenu mensuel imposable s’est élevé à 2 500 € par mois. À partir de juillet de<br />

l’année de l’année N+1, il traverse une période de chômage de dix-huit mois au cours de laquelle il perçoit un<br />

revenu mensuel imposable de 1 100 €. En janvier de l’année N+3, il retrouve un emploi rémunéré à 2 500 € par<br />

mois. Ce salarié acquitte son impôt sur le revenu sous forme de mensualités.<br />

Son impôt sur le revenu est de 2 455 € au titre des revenus de l’année N, 1 222 € au titre de l’année N+1, 0 € au<br />

titre de l’année N+2, 2 455 € au titre de l’année N+3. Les impositions seront acquittées l’année suivante<br />

(respectivement N+1, N+2, N+3 et N+4).<br />

Le revenu annuel imposable du contribuable diminue entre l’année N et l’année N+1 de près de 30 % en passant<br />

de 30 000 € à 21 600 € du fait de sa perte d’emploi.<br />

Le montant d’impôt à payer lors de l’année N+1 au titre des revenus perçus lors de l’année N reste fixé à 2 455 €<br />

soit 245 € par mois alors que de juillet à octobre de l’année N+1, le contribuable au chômage a subi une perte de<br />

revenus mensuelle de 1 400 €, soit de plus de 60 %.<br />

En l’absence de modulation effectuée par le contribuable, le phénomène se poursuit les sept premiers mois de<br />

l’année N+2 jusqu’à ce que la déclaration des revenus de l’année N+1 à l’administration fiscale conduise celle-ci à<br />

calculer l’impôt sur le revenu dû au titre de N+1 (1 222 €) et à ajuster le niveau d’imposition : en août de l’année<br />

N+2, l’administration rembourse un trop-perçu de 493 € (1 222 – (245 x 7)).<br />

Le contribuable retrouve un emploi en janvier de l’année N+3. L’administration fiscale lui appelle des mensualités<br />

calculées sur la base de l’impôt afférent à ses revenus de l’année N+1 (122 € soit 1222 / 10) alors que le<br />

contribuable s’avère finalement non imposable au titre de ses revenus de l’année N+2. En l’absence de modulation<br />

effectuée par le contribuable, il bénéficie en août de l’année N+3 d’un remboursement du trop-perçu de 854 € (0 -<br />

122 x 7).<br />

A compter de janvier de l’année N+4, le contribuable n’acquitte plus de mensualités, ses mensualités étant<br />

calculées à partir de l’impôt dû sur ses revenus perçus lors de l’année N+2 (année au cours de laquelle il était alors<br />

au chômage). Il acquittera la totalité de l’impôt dû au titre de l’année N+3, en trois mensualités de 818 € après la<br />

réception de son avis d’imposition en septembre de l’année N+4.<br />

Il faudra attendre l’année N+5 (soit 2 ans après la reprise d’emploi) pour que l’impôt se réajuste au retour à l’emploi<br />

du contribuable. À compter de janvier de l’année N+5, ses mensualités étant calculées à partir de l’impôt sur ses<br />

revenus de l’année N+3, le contribuable acquittera des mensualités de 245 €. En fin d’année N+5, l’administration

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