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PLF 2017 17<br />

Projet de loi de finances<br />

ÉVALUATION PRÉALABLE DE L’ARTICLE 38<br />

Le contribuable estime que le montant d’impôt sur le revenu dû au titre des revenus perçus lors de l’année N-1<br />

s’élèvera à 900 €.<br />

En l’absence de diminution des tiers provisionnels à l’initiative du contribuable, le montant de chaque tiers<br />

provisionnel appelé sera de 600 € (1 800 / 3).<br />

Le contribuable décide de les ramener à 300 € (900 / 3) en février et mai de l’année N.<br />

Toutefois, le montant de l’impôt sur le revenu dû in fine au titre de l’année N-1 est en réalité de 1 200 €, supérieur<br />

de plus de 10 % au montant d’impôt sur le revenu présumé par le contribuable (900 €).<br />

L’administration fiscale calculera alors une majoration pour chaque tiers provisionnel. En retenant l’impôt sur le<br />

revenu dû in fine au titre de l’année N-1, le montant dû au titre de chaque tiers provisionnel aurait dû être de 400 €<br />

(1200 / 3) 4 . La marge d’erreur était de 40 € (10 % x 400). Le contribuable aurait dû verser au minimum 360 € au titre<br />

de chaque tiers provisionnel. Comme il n’a versé que 300 €, la majoration de 10 % s’appliquera à la différence entre<br />

le tiers provisionnel versé et le tiers provisionnel dû soit 100 € (400 - 300). La majoration de retard sera donc de<br />

10 € pour chaque tiers provisionnel de février et mai de l’année N.<br />

En septembre de l’année N, le contribuable devra acquitter le solde de son impôt sur le revenu dû au titre de<br />

l’année N-1, soit 600 € auquel s’ajoutera la majoration de 20 € (2 x 10).<br />

Le contribuable ayant opté pour les mensualités peut également procéder, sous sa responsabilité, à une<br />

modulation à la baisse des versements correspondants calculés sur la base de l’impôt dû au titre des revenus<br />

de l’année N-2, s’il estime que l’impôt dû au titre des revenus de l’année N-1 calculé au moment du solde sera<br />

inférieur à l’impôt dû au titre des revenus de l’année N-2 à partir duquel sont calculées ses mensualités. En cas<br />

d'erreur, une majoration de 10 % de la fraction de l’impôt acquittée en retard peut être due. Des modulations à la<br />

hausse sont également possibles, sans contrainte particulière, jusqu’au 30 juin de l’année N.<br />

Exemple : À la suite d’une baisse de ses revenus au cours de l’année N-1, un contribuable effectue une demande<br />

de diminution de ses mensualités d’impôt sur le revenu dû au titre de l’année N-1 lors de l’année N.<br />

L’impôt sur les revenus perçus par le contribuable lors de l’année N-2, qui sert de base au calcul de ses<br />

mensualités acquittées lors l’année N, s’élevait à 1 800 €.<br />

Le contribuable estime que le montant d’impôt sur le revenu dû au titre de l’année N-1 s’élèvera à 900 €. Il se rend<br />

sur son espace particulier sur le site impots.gouv.fr et effectue une demande de modulation de ses mensualités à<br />

compter de janvier de l’année N.<br />

À la suite de sa demande, ses mensualités diminuent de 180 € (1 800 / 10) à 90 € (900 / 10).<br />

Toutefois, le contribuable s’est trompé dans son estimation : le montant d’impôt sur le revenu dû in fine au titre de<br />

l’année N-1 (1 200 €) s’avère en réalité supérieur de plus de 20 % au montant d’impôt sur le revenu présumé<br />

(900 €).<br />

En juillet de l’année N, le contribuable aurait dû verser au minimum les deux tiers de l’impôt dû au titre de l’année<br />

N-1 soit 800 € (1 200 x 2 / 3) 5 alors qu’il n’aura versé que 630 € (90 x 7). La majoration de 10 % s’appliquant à la<br />

différence entre ces deux montants, elle sera donc de 17 € (10 % x (800 – 630)).<br />

L’avis d’imposition du contribuable envoyé par l’administration fiscale à l’été de l’année N lui indiquera le montant<br />

de l’impôt sur le revenu dû in fine au titre de l’année N-1 (1 200 €), le montant des majorations (17 €) et le montant<br />

des mensualités déjà versées (630 €) jusqu’en juillet, ainsi que le solde restant à payer, soit 587 € (1 200 + 17 –<br />

630), et l’échéancier correspondant.<br />

Ainsi, à compter de l’été de l’année N, le contribuable devra acquitter :<br />

- En août : 90 € (sur la base des prélèvements effectués à la suite de la modulation) ;<br />

- En septembre : 337 € (ce montant correspond au montant de la mensualité de septembre, soit 120 € (1 200 / 10),<br />

auquel il convient d’ajouter la majoration (17 €), le rattrapage de la part des mensualités non payée entre janvier et<br />

juillet (170 €), et enfin le réajustement de la mensualité d’août (30 €) ;<br />

- En octobre : 120 € (1 200 / 10) ;<br />

- En novembre : 40 € (1 200 + 17 – 630 – 337 – 120 – 90).<br />

4<br />

Le calcul de la majoration se fait en retenant la base soumise aux tiers provisionnels la plus favorable au contribuable (impôt sur le<br />

revenu dû au titre de l’année N-1 ou au titre de l’année N-2 selon les cas). Dans le cas présenté, la base de référence la plus favorable<br />

étant l’impôt sur le revenu dû au titre de l’année N-1, c’est celle-ci qui sera utilisée pour le calcul de la majoration de 10 %, soit 1 200 €.<br />

5<br />

Le calcul de la majoration se fait en retenant la base soumise aux mensualités la plus favorable au contribuable (impôt sur le revenu dû<br />

au titre de l’année N-1 ou au titre de l’année N-2 selon les cas). Dans le cas présenté, la base de référence la plus favorable étant l’impôt<br />

sur le revenu dû au titre de l’année N-1, c’est celle-ci qui sera utilisée pour le calcul de la majoration de 10 %, soit 1 200 €.

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