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116 PLF 2017 Projet de loi de finances ÉVALUATION PRÉALABLE DE L’ARTICLE 38 Au cours de l’année N, ce foyer acquittera un montant d’acompte contemporain, calculé par l’administration fiscale, de 3 066 € (42 000 x 7,3 %), sous forme de douze mensualités d’un montant de 256 € (3 066 / 12) chacune. En outre, le prélèvement à la source mensuel sur le salaire du conjoint sera de 146 € (2 000 x 7,3 %), soit un montant de prélèvement à la source annuel sur les salaires perçus de 1 752 €. En septembre de l’année N+1, le foyer n’aura pas de montant d’impôt complémentaire à acquitter au titre de l’année N, la quasi-intégralité de l’impôt ayant été versée sous forme contemporaine au cours de l’année N (le foyer devra acquitter un montant d’impôt complémentaire de 6 € (4 830 – 12 x 256 – 1 752), inférieur au seuil de recouvrement). - Exemple 14 : Célibataire salarié titulaire d’une activité indépendante déficitaire Soit un contribuable célibataire ayant déclaré, au titre de chacune des années N-2 et N-1, un salaire annuel imposable de 42 000 €, soit 3 500 € par mois, ainsi que des BIC déficitaires pour un montant de annuel imposable de – 10 000 €. Il perçoit des revenus identiques lors de l’année N. Son montant d’impôt sur le revenu au titre de chacune des années N-2, N-1 et N est supposé constant, égal à 2 695 €, calculé sur la base d’un revenu net imposable de 27 800 € (42 000 x 90 % - 10 000). Lors de l’année N, son taux de prélèvement à la source sera de 6,4 % (2 695 / (42 000 + 0)), les BIC déficitaires étant pris en compte pour une valeur nulle au dénominateur de la formule du taux de prélèvement. À revenus constants, au cours de l’année N, le prélèvement à la source mensuel sur le salaire du contribuable sera de 224 € (3 500 x 6,4 %), soit un montant de prélèvement à la source annuel sur les salaires perçus de 2 688 €. Au cours de l’année N, le contribuable acquittera un montant d’acompte contemporain afférent aux BIC d’un montant de 0 € (6,4 % x 0), les BIC, déficitaires, étant retenus pour une valeur nulle dans le calcul de l’acompte. En septembre de l’année N+1, le contribuable aura déclaré au titre de l’année N un salaire annuel imposable de 42 000 € et des BIC déficitaires de – 10 000 €. Le contribuable n’aura pas de montant d’impôt complémentaire à acquitter au titre de l’année N, la quasi-intégralité de l’impôt ayant été versée sous forme contemporaine au cours de l’année N (le contribuable aurait dû acquitter un montant d’impôt complémentaire de 7 € (2 695 – 2 688), inférieur au seuil de recouvrement). Remarque 1 : à titre de comparaison, le taux moyen d’imposition figurant actuellement sur l’avis d’imposition est de 9,69 % (2 695 / 27 800). Si ce taux s’était appliqué aux salaires du contribuables, ceux-ci auraient fait l’objet d’un sur-prélèvement. Remarque 2 : si le contribuable a déclaré au titre de l’année N un salaire annuel imposable de 42 000 € et des BIC bénéficiaires de 10 000 €, en septembre de l’année N+1, son impôt sur le revenu au titre de l’année N sera de 8 695 €. Le contribuable acquittera alors un montant d’impôt complémentaire de 6 007 € (8 695 – 2 688) au titre de l’année N, à défaut de modulation à la hausse de son acompte contemporain à son initiative. - Exemple 15 : Célibataire salarié percevant également des revenus fonciers constants Soit un contribuable célibataire ayant déclaré, au titre de chacune des années N-2 et N-1, un salaire annuel imposable de 30 000 €, soit 2 500 € par mois, ainsi que des revenus nets fonciers pour un montant annuel imposable de 18 000 €. Il perçoit des revenus identiques lors de l’année N. Son montant d’impôt sur le revenu au titre de chacune des années N-2, N-1 et N est supposé constant, égal à 7 855 €, calculé sur la base d’un revenu net imposable de 45 000 € (30 000 x 90 % + 18 000). Lors de l’année N, son taux de prélèvement à la source sera de 16,4 % (7 855 / (30 000 + 18 000)). À revenus constants, au cours de l’année N, le prélèvement à la source mensuel sur le salaire du contribuable sera de 410 € (2 500 x 16,4 %), soit un montant de prélèvement à la source annuel sur les salaires perçus de 4 920 €. Au cours de l’année N, le contribuable acquittera un montant d’acompte contemporain afférent aux revenus fonciers d’un montant de 2 952 € (16,4 % x 18 000), sous forme de douze mensualités d’un montant de 246 € (2 952 / 12) chacune. En septembre de l’année N+1, le contribuable aura déclaré au titre de l’année N un salaire annuel imposable de 30 000 € et des revenus nets fonciers pour un montant annuel imposable de 18 000 €. Le contribuable n’aura pas de montant d’impôt complémentaire à acquitter au titre de l’année N, l’intégralité de l’impôt ayant été versée sous forme contemporaine au cours de l’année N (le contribuable se verra restituer un montant de 17 € (7 855 – 2 952 – 4 920)).

PLF 2017 117 Projet de loi de finances ÉVALUATION PRÉALABLE DE L’ARTICLE 38 - Exemple 16 : Famille dont le couple est formé par un travailleur indépendant et un salarié, percevant également des revenus fonciers constants Soit un foyer fiscal constitué d’un couple et de deux enfants ayant déclaré, au titre de chacune des années N-2, N-1 et N, pour le premier membre du couple des BNC d’un montant annuel imposable de 42 000 € et, pour son conjoint, des revenus salariaux d’un montant annuel imposable de 24 000 €, soit 2 000 € par mois, le foyer ayant également déclaré des revenus nets fonciers pour un montant annuel imposable de 18 000 €. Son montant d’impôt sur le revenu au titre de chacune des années N-2, N-1 et N est de 10 171 €. Lors de l’année N, son taux de prélèvement à la source sera de 12,1 % (10 171 / (42 000 + 24 000 + 18 000)). Au cours de l’année N, ce foyer acquittera un montant d’acompte contemporain, calculé par l’administration fiscale, de 7 260 € ((42 000 + 18 000) x 12,1 %), sous forme de douze mensualités d’un montant de 605 € (7 260 / 12) chacune, dont 5 082 € (42 000 x 12,1 %) afférents aux BNC du premier membre du couple et 2 178 € (18 000 x 12,1 %) afférents aux revenus nets fonciers du foyer. En outre, le prélèvement à la source mensuel sur le salaire du conjoint sera de 242 € (2 000 x 12,1 %), soit un montant de prélèvement à la source annuel sur les salaires perçus de 2 904 € (242 x 12). En septembre de l’année N+1, le foyer n’aura pas de montant d’impôt complémentaire à acquitter au titre de l’année N, la quasi-intégralité de l’impôt ayant été versée sous forme contemporaine au cours de l’année N (le foyer aurait dû acquitter un montant d’impôt complémentaire de 7 € (10 171 – 7 260 – 2 904), inférieur au seuil de recouvrement). - Exemple 17 : Couple percevant des revenus de source française et des salaires de source étrangère imposables exclusivement dans l’autre État Soit un foyer fiscal constitué d’un couple ayant déclaré, au titre de chacune des années N-2, N-1 et N, pour le premier membre du couple des BNC de source française d’un montant annuel imposable de 42 000 € et, pour son conjoint, des revenus salariaux de source étrangère d’un montant annuel imposable de 24 000 €, soit 2 000 € par mois. En application de la convention fiscale en vigueur, les revenus salariaux de source étrangère sont imposables exclusivement dans l’autre État et ouvrent droit à un crédit d’impôt étranger, non restituable, égal à l’impôt français correspondant à ces revenus. Le montant d’impôt sur le revenu brut du couple au titre de chacune des années N-2, N-1 et N est de 4 830 €. Le crédit d’impôt étranger est égal à 1 640 € (4 830 x 24 000 x 90 % / (24 000 x 90 % + 42 000)). Ainsi, après imputation du crédit d’impôt étranger, l’impôt sur le revenu dû au titre des années N-2, N-1 et N sera de 3 190 € (4 830 – 1 640). Lors de l’année N, le taux de prélèvement à la source du foyer sera de 7,6 % (4 830 x 42 000 / (42 000 + 24 000 x 90 %) / 42 000). Au cours de l’année N, ce foyer acquittera un montant d’acompte contemporain, calculé par l’administration fiscale, de 3 192 € (42 000 x 7,6 %), sous forme de douze mensualités d’un montant de 266 € (3 192 / 12) chacune. Aucun prélèvement à la source mensuel sur les revenus salariaux de source étrangère du conjoint ne sera appliqué, les revenus de source étrangère imposables exclusivement dans l’autre État n’étant pas concernés par le prélèvement contemporain de la perception des revenus prévu par le projet de réforme du Gouvernement. En septembre de l’année N+1, le foyer n’aura pas de montant d’impôt complémentaire à acquitter au titre de l’année N, l’intégralité de l’impôt ayant été versée sous forme contemporaine au cours de l’année N (le couple aurait dû se voir restituer un montant de 2 € (3 190 – 3 192), inférieur au seuil de recouvrement). - Exemple 18 : Couple percevant des revenus de source française et des salaires de source étrangère dont l’imposition est partagée entre les deux États Soit un foyer fiscal constitué d’un couple ayant déclaré, au titre de chacune des années N-2, N-1 et N, pour le premier membre du couple des salaires de source française d’un montant annuel imposable de 42 000 € et, pour son conjoint, des revenus salariaux de source étrangère, dont le payeur se situe à l’étranger, d’un montant annuel imposable de 24 000 €, soit 2 000 € par mois, le foyer ayant également déclaré au titre de ces trois années des revenus nets fonciers de source française pour un montant annuel imposable de 12 000 €.

PLF 2017 117<br />

Projet de loi de finances<br />

ÉVALUATION PRÉALABLE DE L’ARTICLE 38<br />

- Exemple 16 : Famille dont le couple est formé par un travailleur indépendant et un salarié,<br />

percevant également des revenus fonciers constants<br />

Soit un foyer fiscal constitué d’un couple et de deux enfants ayant déclaré, au titre de chacune des années N-2,<br />

N-1 et N, pour le premier membre du couple des BNC d’un montant annuel imposable de 42 000 € et, pour son<br />

conjoint, des revenus salariaux d’un montant annuel imposable de 24 000 €, soit 2 000 € par mois, le foyer ayant<br />

également déclaré des revenus nets fonciers pour un montant annuel imposable de 18 000 €.<br />

Son montant d’impôt sur le revenu au titre de chacune des années N-2, N-1 et N est de 10 171 €.<br />

Lors de l’année N, son taux de prélèvement à la <strong>source</strong> sera de 12,1 % (10 171 / (42 000 + 24 000 + 18 000)).<br />

Au cours de l’année N, ce foyer acquittera un montant d’acompte contemporain, calculé par l’administration<br />

fiscale, de 7 260 € ((42 000 + 18 000) x 12,1 %), sous forme de douze mensualités d’un montant de 605 €<br />

(7 260 / 12) chacune, dont 5 082 € (42 000 x 12,1 %) afférents aux BNC du premier membre du couple et<br />

2 178 € (18 000 x 12,1 %) afférents aux revenus nets fonciers du foyer.<br />

En outre, le prélèvement à la <strong>source</strong> mensuel sur le salaire du conjoint sera de 242 € (2 000 x 12,1 %), soit un<br />

montant de prélèvement à la <strong>source</strong> annuel sur les salaires perçus de 2 904 € (242 x 12).<br />

En septembre de l’année N+1, le foyer n’aura pas de montant d’impôt complémentaire à acquitter au titre de<br />

l’année N, la quasi-intégralité de l’impôt ayant été versée sous forme contemporaine au cours de l’année N (le<br />

foyer aurait dû acquitter un montant d’impôt complémentaire de 7 € (10 171 – 7 260 – 2 904), inférieur au seuil<br />

de recouvrement).<br />

- Exemple 17 : Couple percevant des revenus de <strong>source</strong> française et des salaires de <strong>source</strong><br />

étrangère imposables exclusivement dans l’autre État<br />

Soit un foyer fiscal constitué d’un couple ayant déclaré, au titre de chacune des années N-2, N-1 et N, pour le<br />

premier membre du couple des BNC de <strong>source</strong> française d’un montant annuel imposable de 42 000 € et, pour<br />

son conjoint, des revenus salariaux de <strong>source</strong> étrangère d’un montant annuel imposable de 24 000 €, soit<br />

2 000 € par mois.<br />

En application de la convention fiscale en vigueur, les revenus salariaux de <strong>source</strong> étrangère sont imposables<br />

exclusivement dans l’autre État et ouvrent droit à un crédit d’impôt étranger, non restituable, égal à l’impôt<br />

français correspondant à ces revenus.<br />

Le montant d’impôt sur le revenu brut du couple au titre de chacune des années N-2, N-1 et N est de 4 830 €. Le<br />

crédit d’impôt étranger est égal à 1 640 € (4 830 x 24 000 x 90 % / (24 000 x 90 % + 42 000)). Ainsi, après<br />

imputation du crédit d’impôt étranger, l’impôt sur le revenu dû au titre des années N-2, N-1 et N sera de 3 190 €<br />

(4 830 – 1 640).<br />

Lors de l’année N, le taux de prélèvement à la <strong>source</strong> du foyer sera de 7,6 % (4 830 x 42 000 / (42 000 + 24 000<br />

x 90 %) / 42 000).<br />

Au cours de l’année N, ce foyer acquittera un montant d’acompte contemporain, calculé par l’administration<br />

fiscale, de 3 192 € (42 000 x 7,6 %), sous forme de douze mensualités d’un montant de 266 € (3 192 / 12)<br />

chacune.<br />

Aucun prélèvement à la <strong>source</strong> mensuel sur les revenus salariaux de <strong>source</strong> étrangère du conjoint ne sera<br />

appliqué, les revenus de <strong>source</strong> étrangère imposables exclusivement dans l’autre État n’étant pas concernés<br />

par le prélèvement contemporain de la perception des revenus prévu par le projet de réforme du Gouvernement.<br />

En septembre de l’année N+1, le foyer n’aura pas de montant d’impôt complémentaire à acquitter au titre de<br />

l’année N, l’intégralité de l’impôt ayant été versée sous forme contemporaine au cours de l’année N (le couple<br />

aurait dû se voir restituer un montant de 2 € (3 190 – 3 192), inférieur au seuil de recouvrement).<br />

- Exemple 18 : Couple percevant des revenus de <strong>source</strong> française et des salaires de <strong>source</strong><br />

étrangère dont l’imposition est partagée entre les deux États<br />

Soit un foyer fiscal constitué d’un couple ayant déclaré, au titre de chacune des années N-2, N-1 et N, pour le<br />

premier membre du couple des salaires de <strong>source</strong> française d’un montant annuel imposable de 42 000 € et,<br />

pour son conjoint, des revenus salariaux de <strong>source</strong> étrangère, dont le payeur se situe à l’étranger, d’un montant<br />

annuel imposable de 24 000 €, soit 2 000 € par mois, le foyer ayant également déclaré au titre de ces trois<br />

années des revenus nets fonciers de <strong>source</strong> française pour un montant annuel imposable de 12 000 €.

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