La Grande Controverse ecrit par Ellen Gould White

Ce livre révèle un conflit aigue, répandu et profonde qui sont manifestées dès l’âge des ténèbres jusqu’à nos jours. Il s’agit des principes les plus raréfiés et essentiaux de notre époque, la vérité et la liberté de conscience selon le premier amendement. Voulez-vous en connaître les raisons cachées de la mise en danger de ces valeurs ? En vous ouvrant un nouveau monde, l’auteur vous permettra de jeter un coup d’œil derrière les coulisses d’une partie de l’histoire qu’ils essaient se dissimuler - un histoire qui effectivement a modelé la contemporanéité. Il contient non seulement des révélations bouleversantes, mais également une vision encourageante de notre avenir. D'après l’auteur, le cœur de la lutte s'étend au-delà de la tentative séductrice de présenter faussement le caractère d’une guerre très ancienne mais moderne. raison revolution eglise antichrist mark of the beast solo christo sola biblia sola scriptura justification par foi reforme religieuse liberte egalite fraternite union europeenne persecution religieuse ere des tenebres lumieres renaissance luther reformateur reforme christianisme protestantisme Enter a tag and hit enter Ce livre révèle un conflit aigue, répandu et profonde qui sont manifestées dès l’âge des ténèbres jusqu’à nos jours. Il s’agit des principes les plus raréfiés et essentiaux de notre époque, la vérité et la liberté de conscience selon le premier amendement. Voulez-vous en connaître les raisons cachées de la mise en danger de ces valeurs ? En vous ouvrant un nouveau monde, l’auteur vous permettra de jeter un coup d’œil derrière les coulisses d’une partie de l’histoire qu’ils essaient se dissimuler - un histoire qui effectivement a modelé la contemporanéité. Il contient non seulement des révélations bouleversantes, mais également une vision encourageante de notre avenir. D'après l’auteur, le cœur de la lutte s'étend au-delà de la tentative séductrice de présenter faussement le caractère d’une guerre très ancienne mais moderne.
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Dans sa rétractation, Jérôme avait reconnu comme juste la sentence qui avait condamné Hus. Honteux de sa faiblesse, il rendit un éclatant témoignage à l’innocence et à la sainteté du martyr. " Je l’ai connu depuis son enfance, dit-il… C’était un homme excellent, un juste, un saint, et vous avez osé condamner cet innocent… ! Moi aussi, je suis prêt à mourir ; je ne reculerai pas devant le supplice que me préparent mes ennemis et de faux témoins qui devront un jour rendre compte de leurs impostures devant le grand Dieu que rien ne peut tromper. " (E. de Bonnechose, ouv. cité, vol.II.) Parlant des remords que lui occasionnait son reniement, Jérôme poursuivit : " De tous les péchés que j’ai commis depuis ma jeunesse, aucun ne me pèse davantage et ne me cause de plus poignants remords que celui que j’ai commis en ce lieu fatal, lorsque j’ai approuvé la sentence inique rendue contre Wiclef et contre ce saint martyr Jean Hus, mon maître et mon ami. Oui, je le confesse de coeur et de bouche, je le dis avec horreur, j’ai honteusement failli par crainte de la mort en condamnant leurs doctrines. Je supplie donc le Dieu tout-puissant de me pardonner mes péchés, et particulièrement celui-ci, le plus odieux de tous. " En tendant la main vers ses juges, il ajouta d’une voix ferme : " Vous avez condamné Wiclef et Jean Hus, non comme ayant ébranlé la doctrine de l’Eglise, mais seulement parce qu’ils ont flétri les scandales provenant du clergé : le faste, l’orgueil et tous les vices des prélats et des prêtres. Les choses qu’ils ont dites et qui sont irréfutables, je les pense et je les dis comme eux. " Frémissants de colère, les prélats l’interrompirent en s’écriant : " Qu’est-il besoin d’autre preuve ? Nous voyons de nos yeux le plus obstiné des hérétiques !" Sans se laisser émouvoir par cette tempête, Jérôme continua : " Et quoi, pensez-vous donc que je craigne la mort ? Vous m’avez retenu toute une année aux fers, dans un affreux cachot, plus horrible que la mort même ; vous m’avez traité plus rigoureusement qu’un Turc, qu’un Juif ou qu’un païen, et ma propre chair a pourri vivante sur mes os. Et cependant je ne me plains pas, car la plainte sied mal à un homme de coeur ; mais je m’étonne d’une si grande barbarie envers un chrétien. " Le tumulte couvrit de nouveau sa voix, et Jérôme fut reconduit dans sa prison. Mais il s’était trouvé dans l’assemblée des personnes sur lesquelles ses paroles avaient fait une profonde impression, et qui désiraient sauver Jérôme. Des dignitaires de 1’Eglise allèrent le trouver pour 81

l’engager à se soumettre au concile. On lui promettait l’avenir le plus brillant si, souscrivant à la sentence rendue contre Jean Hus, il abjurait sa doctrine. Comme son maître, alors qu’on lui offrait les gloires de ce monde, il demeura inébranlable : " J’abjurerai, dit-il, si, par la sainte Ecriture, vous me démontrez que je suis dans l’erreur. " " Eh quoi ! fit l’un de ses tentateurs, jugera-t-on de tout par les saintes Lettres ? Ne faut-il pas revenir aux Pères pour les interpréter ? " " Qu’entends-je ? s’écria Jérôme. … Les traditions des hommes sont-elles plus dignes de foi que cette sainte Parole du Seigneur ? Paul n’a point exhorté ses lecteurs à écouter les traditions des hommes ; il a dit : ,,Les saintes Ecritures vous instruiront." " Hérétique ! fit un cardinal en jetant sur lui un regard courroucé, je me repens d’avoir ici plaidé si longtemps pour toi : le diable est dans ton coeur. " (E. de Bonnechose, ouv. cité, vol. II.) Jérôme fut condamné à mort et brûlé à l’endroit même où Hus avait donné sa vie. C’est en chantant, et le visage rayonnant de paix et de joie, qu’il se rendit au lieu du supplice. Il avait les yeux fixés sur son Sauveur. Pour lui, la mort avait perdu ses terreurs. Le bourreau s’étant glissé derrière lui pour allumer le bucher, le martyr lui cria : " Avance hardiment, et mets le feu devant moi ; si je l’avais craint, je ne serais pas ici. " Les dernières paroles qu’il proféra pendant que les flammes l’enveloppaient furent celles-ci : " Seigneur, Père tout-puissant, aie pitié de moi et pardonne-moi mes péchés, car tu sais que j’ai toujours aimé ta vérité. " (Idem.) Sa voix cessa de se faire entendre, mais ses lèvres murmuraient encore une prière. Quand le feu eut achevé son œuvre, on recueillit ses cendres, et on les jeta dans le Rhin comme on l’avait fait pour celles de Hus. Ainsi mouraient les fidèles témoins du Dieu vivant. Mais la lumière des vérités qu’ils avaient proclamées — leur héroïque exemple — ne pouvait être éteinte. Pas plus qu’il ne leur était possible d’empêcher le soleil de poursuivre sa course, les hommes ne pouvaient arrêter l’aurore qui commençait à poindre sur le monde. 82

l’engager à se soumettre au concile. On lui promettait l’avenir le plus brillant si, souscrivant à la<br />

sentence rendue contre Jean Hus, il abjurait sa doctrine. Comme son maître, alors qu’on lui offrait<br />

les gloires de ce monde, il demeura inébranlable :<br />

" J’abjurerai, dit-il, si, <strong>par</strong> la sainte Ecriture, vous me démontrez que je suis dans l’erreur. "<br />

" Eh quoi ! fit l’un de ses tentateurs, jugera-t-on de tout <strong>par</strong> les saintes Lettres ? Ne faut-il<br />

pas revenir aux Pères pour les interpréter ? "<br />

" Qu’entends-je ? s’écria Jérôme. … Les traditions des hommes sont-elles plus dignes de foi<br />

que cette sainte Parole du Seigneur ? Paul n’a point exhorté ses lecteurs à écouter les traditions des<br />

hommes ; il a dit : ,,Les saintes Ecritures vous instruiront."<br />

" Hérétique ! fit un cardinal en jetant sur lui un regard courroucé, je me repens d’avoir ici<br />

plaidé si longtemps pour toi : le diable est dans ton coeur. " (E. de Bonnechose, ouv. cité, vol. II.)<br />

Jérôme fut condamné à mort et brûlé à l’endroit même où Hus avait donné sa vie. C’est en<br />

chantant, et le visage rayonnant de paix et de joie, qu’il se rendit au lieu du supplice. Il avait les<br />

yeux fixés sur son Sauveur. Pour lui, la mort avait perdu ses terreurs. Le bourreau s’étant glissé<br />

derrière lui pour allumer le bucher, le martyr lui cria : " Avance hardiment, et mets le feu devant<br />

moi ; si je l’avais craint, je ne serais pas ici. "<br />

Les dernières <strong>par</strong>oles qu’il proféra pendant que les flammes l’enveloppaient furent celles-ci<br />

: " Seigneur, Père tout-puissant, aie pitié de moi et <strong>par</strong>donne-moi mes péchés, car tu sais que j’ai<br />

toujours aimé ta vérité. " (Idem.) Sa voix cessa de se faire entendre, mais ses lèvres murmuraient<br />

encore une prière. Quand le feu eut achevé son œuvre, on recueillit ses cendres, et on les jeta dans<br />

le Rhin comme on l’avait fait pour celles de Hus. Ainsi mouraient les fidèles témoins du Dieu<br />

vivant. Mais la lumière des vérités qu’ils avaient proclamées — leur héroïque exemple — ne<br />

pouvait être éteinte. Pas plus qu’il ne leur était possible d’empêcher le soleil de poursuivre sa<br />

course, les hommes ne pouvaient arrêter l’aurore qui commençait à poindre sur le monde.<br />

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