La Grande Controverse ecrit par Ellen Gould White

Ce livre révèle un conflit aigue, répandu et profonde qui sont manifestées dès l’âge des ténèbres jusqu’à nos jours. Il s’agit des principes les plus raréfiés et essentiaux de notre époque, la vérité et la liberté de conscience selon le premier amendement. Voulez-vous en connaître les raisons cachées de la mise en danger de ces valeurs ? En vous ouvrant un nouveau monde, l’auteur vous permettra de jeter un coup d’œil derrière les coulisses d’une partie de l’histoire qu’ils essaient se dissimuler - un histoire qui effectivement a modelé la contemporanéité. Il contient non seulement des révélations bouleversantes, mais également une vision encourageante de notre avenir. D'après l’auteur, le cœur de la lutte s'étend au-delà de la tentative séductrice de présenter faussement le caractère d’une guerre très ancienne mais moderne. raison revolution eglise antichrist mark of the beast solo christo sola biblia sola scriptura justification par foi reforme religieuse liberte egalite fraternite union europeenne persecution religieuse ere des tenebres lumieres renaissance luther reformateur reforme christianisme protestantisme Enter a tag and hit enter Ce livre révèle un conflit aigue, répandu et profonde qui sont manifestées dès l’âge des ténèbres jusqu’à nos jours. Il s’agit des principes les plus raréfiés et essentiaux de notre époque, la vérité et la liberté de conscience selon le premier amendement. Voulez-vous en connaître les raisons cachées de la mise en danger de ces valeurs ? En vous ouvrant un nouveau monde, l’auteur vous permettra de jeter un coup d’œil derrière les coulisses d’une partie de l’histoire qu’ils essaient se dissimuler - un histoire qui effectivement a modelé la contemporanéité. Il contient non seulement des révélations bouleversantes, mais également une vision encourageante de notre avenir. D'après l’auteur, le cœur de la lutte s'étend au-delà de la tentative séductrice de présenter faussement le caractère d’une guerre très ancienne mais moderne.
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13.09.2016 Views

du danger qu’il courait. Il s’enfuit aussitôt, mais il fut rejoint, arrêté et ramené, chargé de chaînes, sous bonne garde. Lors de sa première comparution, ses tentatives pour se justifier des accusations portées contre lui furent accueillies par les cris : " Aux flammes ! aux flammes ! " Reconduit en prison, enchaîné dans une position douloureuse, n’ayant pour toute nourriture que du pain et de l’eau, Jérôme, après quelques mois de ce régime, tomba malade et fut bien près de la mort. Ses ennemis, craignant qu’il ne leur échappe, adoucirent son sort, mais le laissèrent encore en prison toute une année. La mort de Hus n’avait pas produit l’effet que ses ennemis en avaient attendu : la violation du saufconduit avait déchaîné une tempête d’indignation. Aussi le concile jugea-t-il qu’il était préférable d’arracher, si possible, à Jérôme une rétractation plutôt que de le livrer aux flammes. II fut amené devant l’assemblée, qui lui offrit l’alternative de la rétractation ou du bûcher. Au commencement de sa captivité, la mort eût été pour Jérôme une grâce en comparaison des souffrances qu’il devait endurer ; mais alors, affaibli par la maladie et par la réclusion, déprimé par l’anxiété et l’attente, séparé de ses amis et abattu par la mort de Hus, sa constance l’abandonna. Il consentit à se soumettre au concile, et accepta le décret condamnant les doctrines de Wiclef et de Hus, sans abandonner toutefois " les saintes vérités " qu’ils avaient enseignées. Par ce compromis, Jérôme espérait calmer la voix de sa conscience et échapper à la mort. Mais, réintégré dans la solitude de sa prison, il comprit mieux ce qu’il avait fait. Le courage et la fidélité de Hus se présentèrent à lui en contraste avec son reniement de la vérité. Il reporta ses pensées sur le divin Maître qu’il s’était engagé à servir, et qui, par amour pour lui, avait souffert la mort de la croix. Avant sa rétractation, Jérôme avait été soutenu dans toutes ses souffrances par l’assurance de la grâce divine. Mais maintenant son âme était torturée par le doute et le remords. Il comprenait que pour être en paix avec Rome, il devrait faire de nouvelles concessions et que la voie dans laquelle il était entré ne pouvait aboutir qu’à une complète apostasie. Aussi prit-il la résolution de ne point consentir, pour s’épargner une courte période de souffrances, à renier son Sauveur. Il fut bientôt ramené devant le concile. Ses juges n’étaient pas encore satisfaits de sa soumission. Leur soif de sang, excitée par la mort de Hus, exigeait de nouvelles victimes. Seule 79

une répudiation complète de la vérité pouvait arracher Jérôme à la mort. Mais celui-ci avait résolu de confesser sa foi et de suivre son frère et ami jusque dans les flammes du bûcher. Il retira sa première rétractation, et, comme tout condamné à mort, il sollicita le droit de présenter sa défense. Craignant l’effet de ses paroles, les prélats exigèrent qu’il se bornât à reconnaître ou à nier la véracité des accusations portées contre lui. Jérôme protesta contre cette injustice et cette cruauté : " ous m’avez tenu enfermé trois cent quarante jours dans une affreuse prison, dans l’ordure, dans la puanteur, dans le besoin extrême de toutes choses ; vous me faites ensuite comparaître devant vous et, prêtant l’oreille à mes ennemis mortels, vous refusez de m’écouter !… Si vous êtes réellement des hommes sages et les lumières du monde, prenez garde de ne point pécher contre la justice. Pour moi, je ne suis qu’un faible mortel : ma vie est peu de chose, et lorsque je vous exhorte à ne point rendre une sentence inique, je parle moins pour moi-même que pour vous. " (E. de Bonnechose, ouv. cité, vol. II.) On fit droit à sa requête. Jérôme s’agenouilla en présence de ses juges, demandant à Dieu de diriger ses pensées et ses paroles, en sorte qu’il ne dise rien qui fût contraire à la vérité ou indigne de son Maître. Aussi vit-on, en ce jour, se réaliser la promesse de Jésus à ses premiers discipies : " Vous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des rois. … Mais, quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la manière don’t vous parlerez ni de ce que vous direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même ; car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. " (Matthieu 10 : 18-20.) Les paroles de Jérôme excitèrent l’étonnement et l’admiration de ses ennemis eux-mêmes. Il avait été enfermé durant une année dans une prison obscure où il lui avait été impossible de lire et où il avait éprouvé de vives souffrances physiques et de grandes angoisses morales. Néanmoins, il parla avec autant de clarté et de puissance que s’il avait eu l’occasion de préparer sa défense à son aise. Il attira l’attention de ses juges sur tous les hommes injustement condamnés au cours des siècles. Il en mentionna plusieurs — le Christ y compris — qui, après avoir été couverts d’opprobre et condamnés comme malfaiteurs parce qu’ils avaient tenté d’éclairer leurs semblables, furent plus tard jugés dignes des plus grands honneurs. 80

une répudiation complète de la vérité pouvait arracher Jérôme à la mort. Mais celui-ci avait résolu<br />

de confesser sa foi et de suivre son frère et ami jusque dans les flammes du bûcher. Il retira sa<br />

première rétractation, et, comme tout condamné à mort, il sollicita le droit de présenter sa défense.<br />

Craignant l’effet de ses <strong>par</strong>oles, les prélats exigèrent qu’il se bornât à reconnaître ou à nier la<br />

véracité des accusations portées contre lui. Jérôme protesta contre cette injustice et cette cruauté :<br />

" ous m’avez tenu enfermé trois cent quarante jours dans une affreuse prison, dans l’ordure, dans<br />

la puanteur, dans le besoin extrême de toutes choses ; vous me faites ensuite com<strong>par</strong>aître devant<br />

vous et, prêtant l’oreille à mes ennemis mortels, vous refusez de m’écouter !… Si vous êtes<br />

réellement des hommes sages et les lumières du monde, prenez garde de ne point pécher contre la<br />

justice. Pour moi, je ne suis qu’un faible mortel : ma vie est peu de chose, et lorsque je vous exhorte<br />

à ne point rendre une sentence inique, je <strong>par</strong>le moins pour moi-même que pour vous. " (E. de<br />

Bonnechose, ouv. cité, vol. II.)<br />

On fit droit à sa requête. Jérôme s’agenouilla en présence de ses juges, demandant à Dieu de<br />

diriger ses pensées et ses <strong>par</strong>oles, en sorte qu’il ne dise rien qui fût contraire à la vérité ou indigne<br />

de son Maître. Aussi vit-on, en ce jour, se réaliser la promesse de Jésus à ses premiers discipies :<br />

" Vous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des rois. … Mais, quand on<br />

vous livrera, ne vous inquiétez ni de la manière don’t vous <strong>par</strong>lerez ni de ce que vous direz : ce<br />

que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même ; car ce n’est pas vous qui <strong>par</strong>lerez, c’est<br />

l’Esprit de votre Père qui <strong>par</strong>lera en vous. " (Matthieu 10 : 18-20.)<br />

Les <strong>par</strong>oles de Jérôme excitèrent l’étonnement et l’admiration de ses ennemis eux-mêmes.<br />

Il avait été enfermé durant une année dans une prison obscure où il lui avait été impossible de lire<br />

et où il avait éprouvé de vives souffrances physiques et de grandes angoisses morales. Néanmoins,<br />

il <strong>par</strong>la avec autant de clarté et de puissance que s’il avait eu l’occasion de pré<strong>par</strong>er sa défense à<br />

son aise. Il attira l’attention de ses juges sur tous les hommes injustement condamnés au cours des<br />

siècles. Il en mentionna plusieurs — le Christ y compris — qui, après avoir été couverts d’opprobre<br />

et condamnés comme malfaiteurs <strong>par</strong>ce qu’ils avaient tenté d’éclairer leurs semblables, furent plus<br />

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