LIVRET - GUIDE DES ÉTUDES 2016 / 2017

SEMESTRE 3
UE 1 obligatoire : deux possibilités, selon les affectations par groupes
Histoire ancienne 48h LHT311C M. Hamon
Histoire grecque
Le monde grec à l’époque de la guerre du Péloponnèse (environ 432-399 av. J.-C.) (1h de CM + 1h de TD)
Le monde grec classique est éparpillé en centaines de cités-États. Au V e siècle, deux cités occupent une position dominante et dirigent
chacune une coalition : Athènes et Sparte, très différentes l’une de l’autre par leur organisation socio-économique et leurs institutions politiques.
Ces deux rivales entrent en conflit, avec leurs alliés respectifs, en 431 av. J.-C. : c’est une guerre totale qui embrase l’ensemble du monde grec, de
la Sicile à l’Asie Mineure, pendant vingt-sept ans. Ce dernier quart du V e siècle av. J.-C. est, du point de vue événementiel, la période la mieux
connue de toute l’histoire grecque antique, grâce à une source inestimable – le récit de l’historien athénien Thucydide, témoin des faits –, mais
aussi grâce à une documentation historique variée et à divers témoignages de la culture matérielle.
Sources littéraires, épigraphiques, numismatiques, archéologiques et iconographiques seront donc utilisées pour étudier ces quelque trente années
d’histoire grecque. À l’intérieur d’un cadre historique bien défini, il s’agira de brosser un tableau général des cités grecques et de la culture grecque
classique en cette période charnière que représente la guerre du Péloponnèse, ainsi que d’étudier les évolutions et les conséquences d’une guerre
totale sur les sociétés antiques. Nous nous concentrerons sur les pratiques militaires et diplomatiques de ces cités (stratégies, méthodes de guerre,
impérialisme), leurs institutions politiques et sociales (démocraties, oligarchies et sociétés à l’épreuve de la guerre), leurs fonctionnements
économiques (exploitation économique de l’empire athénien, dépenses et effort de guerre), et leurs usages religieux (fêtes, cultes, renouveaux
religieux, théâtre).(Le texte sera distribué avec le fascicule du cours)
Orientation bibliographique :
- CL. ORRIEUX, P. SCHMITT-PANTEL, Histoire grecque, PUF, 1995, chapitre 3 (« L’époque classique : le V e siècle »), p. 157-294.
- Ed. LEVY, La Grèce au V e siècle, Seuil (Points-Histoire), 1995.
+ lecture d’une source antique : THUCYDIDE, La Guerre du Péloponnèse, traduction de D. ROUSSEL, collection « Folio » (Gallimard), 2000 = lecture
obligatoire du livre II.
Histoire romaine
M. Horvais
La crise de la République romaine (201-31 av. J.-C.)
Le cours abordera les deux derniers siècles de la République romaine, de la fin de la Seconde Guerre Punique à la bataille d’Actium. Il s’agira
d’expliquer le paradoxe entre l’expansion territoriale et économique que connaît Rome après sa victoire sur Carthage et la profonde crise politique
et sociale dans laquelle elle s’enfonce à partir de la seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. La progressive concentration des pouvoirs entre les mains
de quelques grands "imperatores", la montée de la violence et la crise interne à l’aristocratie romaine, confrontée au prestige culturel des
monarchies hellénistiques qu’elle a vaincues militairement et au changement d’échelle de la communauté et du territoire civiques, constitueront le fil
conducteur de la réflexion.
Histoire médiévale 48h LHT312C M. Muresan
Histoire et civilisation de l’Empire byzantin (VII e -XII e siècles)
Entre l’essor de l’Islam au VII e siècle et la prise de Constantinople par les Latins en 1204, se manifestent les traits caractéristiques de l’époque
classique de l’Empire romain d’Orient, communément appelé « Byzance ». Le cours étudiera les mécanismes de résistance, face aux invasions
slaves et arabes, de la structure impériale renouvelée qui émerge de la crise du VIIe siècle, et qui encadre une société caractérisée par une identité
romano-hellénique et une forte conscience de nouveau « peuple élu » du fait de son Orthodoxie établie par les conciles œcuméniques. Nous
montrerons ainsi comment, sur les fondations jetées par les empereurs iconoclastes, le triomphe des icônes et la renaissance culturelle
encouragèrent la reconquête macédonienne prolongée par le « siècle d’or » des Comnènes. Ce développement conféra à l’Empire romain d’Orient,
dans le monde médiéval, une prééminence qui favorisa la propagation de son influence par la conversion des Slaves balkaniques et orientaux. Les
crises internes, la pression occidentale et l’invasion turque précipitèrent cependant le déclin de l’État, qui s’acheva par le désastre de la quatrième
croisade (1204). La société byzantine trouva néanmoins les ressources internes pour faire face à cette catastrophe, générant la restauration
paléologue de 1261. Ce sursaut fut l’occasion d’un remarquable fleurissement culturel, mais ne fit que retarder la conquête ottomane, achevée par
la prise de Constantinople en 1453 et de Trébizonde en 1461. Sur les ruines de cet Empire ce fut néanmoins un Commonwealth byzantin,
rayonnant dans toute l’Europe de l’Est, qui vit le jour.
Jean-Claude Cheynet, Byzance, l'Empire romain d'Orient, Paris, Armand Colin (coll. Cursus), 2001.
Jean-Claude Cheynet (sous la direction de), Le Monde byzantin II. L'Empire byzantin (641-1204), Paris : PUF (coll. Nouvelle Clio), 2006.
Jean-Claude Cheynet, Histoire de Byzance, Paris, 2013 (Collection Que sais-je ?)
Alain Ducellier, Michel Kaplan, Bernadette Martin, Françoise Micheau, Le Moyen Âge en Orient. Byzance et Islam, Paris : Hachette, 2012 (5 e éd.).
Bernard Flusin, La civilisation byzantine, Paris : PUF, 2012. (Collection Que sais-je ?)
Michel Kaplan, Pourquoi Byzance ? Un empire de onze siècles, Paris : Gallimard, 2016.