Traiter les traumatismes psychiques
Traiter les traumatismes psychiques
Traiter les traumatismes psychiques
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
PSYCHOTHÉRAPIES PSYCHODYNAMIQUES 171<br />
passer du syndrome de répétition, comme on a pu le voir dans quelques<br />
« syndromes de la guerre du Golfe ». Certains de ces derniers auront au<br />
moins tiré de ces rencontres l’idée du champ où ils doivent s’adresser<br />
s’ils devaient aller plus mal.<br />
Il arrive très rarement, il faut le dire, qu’à peu près la même chose se<br />
produise après l’apparition d’un syndrome de répétition, avec moins de<br />
difficultés à convaincre l’intéressé de poursuivre un travail un peu plus<br />
approfondi.<br />
Les psychothérapies à court, moyen et long terme<br />
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit<br />
El<strong>les</strong> prolongent souvent <strong>les</strong> précédentes pour un temps indéterminé<br />
au départ, mais qui s’annonce comme long d’emblée lorsque la symptomatologie<br />
présente des caractères de gravité et de violence.<br />
L’autre possibilité est que la psychothérapie débute après l’apparition<br />
du syndrome de répétition, parfois très longtemps après. Contrairement<br />
aux prises en charge précoces, l’événement n’est pas décrit minutieusement,<br />
il est seulement évoqué comme à l’origine des troub<strong>les</strong>, et il n’est<br />
pas conseillé au thérapeute d’adopter le « style » débriefing. Le patient<br />
parle de sa souffrance, de ses symptômes. C’est de cela qu’il demande<br />
à être soulagé : « Je veux redevenir comme avant. »<br />
La suite des entretiens est très semblable dans l’un et l’autre cas, le<br />
sujet se laisse porter par sa parole, aidé par <strong>les</strong> questions, <strong>les</strong> remarques,<br />
<strong>les</strong> demandes de précisions du médecin ou du psychologue. Peu à peu il<br />
aborde son histoire sans trouver que ce soit hors sujet. C’est un exercice<br />
devant lequel <strong>les</strong> individus sont très inégaux, ce qui est pour beaucoup<br />
dans la longueur du traitement. Signalons que ce n’est pas une question<br />
de QI, ni de niveau culturel, nous serions presque tenté de dire « au<br />
contraire ». Parfois, devant l’incapacité du patient à s’en remettre à sa<br />
propre parole, si c’est encore possible, il vaut mieux l’adresser à un<br />
thérapeute plus actif dans la réduction des symptômes. Mais on a parfois<br />
des surprises comme avec Julie que nous allons présenter plus loin.<br />
Il n’est pas possible en revanche d’adresser à un autre thérapeute si le<br />
transfert s’est installé, il y aura néanmoins psychothérapie mais celle-ci<br />
ne sera plus psychodynamique du tout.<br />
Nous en resterons là dans la description de ces psychothérapies car<br />
el<strong>les</strong> sont aussi différentes <strong>les</strong> unes des autres que <strong>les</strong> patients sont<br />
différents eux-mêmes <strong>les</strong> uns des autres. Aussi allons-nous rapporter un<br />
condensé de trois observations pour donner une idée des ressorts de ce<br />
type de travail auquel sont conviés <strong>les</strong> sujets. Dans le même temps nous<br />
donnerons une illustration de ce que nous disions dans notre préambule.