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Traiter les traumatismes psychiques

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162 THÉRAPEUTIQUE<br />

passé, ce que <strong>les</strong> sujets doivent ressentir, ce qu’ils doivent penser (voir le<br />

problème de la culpabilité) et, enfin, comment faire face aux problèmes<br />

psychologiques que <strong>les</strong> victimes risquent de rencontrer ultérieurement.<br />

Ici, au contraire, le savoir est du côté des victimes et le rôle du débriefeur<br />

consiste à <strong>les</strong> engager à exprimer ce savoir et à lui donner le maximum<br />

d’intelligibilité.<br />

Le nombre des participants<br />

Comme on l’a vu, participent au débriefing <strong>les</strong> membres d’un groupe<br />

constitué, qui ont vécu ensemble le même événement. Ce sont généralement<br />

de petits groupes de deux à dix personnes, mais il arrive<br />

qu’ils soient beaucoup plus nombreux. Une des solutions qui est choisie<br />

souvent est de partager <strong>les</strong> groupes. En ce qui nous concerne, nous<br />

pensons qu’un groupe déjà éprouvé ne doit pas être divisé. Les victimes<br />

doivent être ensemble aussi pour ce travail qui initie « leur sortie de<br />

l’enfer ». Certes, dans ces cas, ils ne pourront pas tous parler (nous<br />

verrons que la durée de la séance est limitée) mais chacun parlera<br />

« dans sa tête » pour soi et mesurera son discours intérieur à celui<br />

qui est tenu par <strong>les</strong> autres locuteurs. De toute façon, ils seront revus<br />

individuellement dans un deuxième temps. C’est ce qui est arrivé lors<br />

du débriefing à Dubrovnic, dont nous avons parlé précédemment.<br />

Durée de la séance<br />

Il y a un moment où il faut clore le débriefing, mais ce moment ne<br />

peut en aucun cas être décidé à l’avance sous forme d’une annonce sur la<br />

durée de la séance. Lorsqu’une limite de temps est fixée, <strong>les</strong> participants<br />

mesurent leur parole à ce qu’ils imaginent être le temps qui leur est<br />

imparti. On obtient des récits plats où <strong>les</strong> détails, qui sont souvent ce<br />

qui est le plus intéressant, sont éludés.<br />

La fin de la séance résulte toujours d’une sorte d’évidence, soit que<br />

chacun ait dit tout ce qu’il avait à dire, soit que la fatigue commence<br />

à se faire sentir. Il est temps alors pour le débriefeur d’annoncer ce<br />

qui va suivre. Nous ne sommes pas partisans de prévoir un deuxième<br />

débriefing. En principe, ce qui devait et pouvait être dit devant un<br />

groupe, l’a été. Dans le cas de groupe trop nombreux, il y aurait peu<br />

de sens à se réunir uniquement pour écouter ceux qui n’auraient pas<br />

eu l’occasion et la possibilité de s’exprimer (b<strong>les</strong>sés encore à l’hôpital<br />

par exemple). Le but du débriefing en serait changé. Il est préférable<br />

de prévoir des entretiens individuels dans <strong>les</strong>quels chacun pourra, si<br />

nécessaire, aller plus loin que dans la séance collective. L’effet propre<br />

du débriefing et son élaboration ultérieure pourront être repris là. Enfin,

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