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En 1949, il <strong>de</strong>vient artisan peintre<br />
à Sénas où il exercera cette<br />
activité pendant dix-sept ans. Il prend<br />
l’habitu<strong>de</strong>, quand il termine un<br />
chantier, <strong>de</strong> laisser une <strong>de</strong> ses peintures<br />
au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la cheminée.<br />
En 1950, sur le conseil d’un instituteur,<br />
Jean-Marie Serre, il suit un premier<br />
stage d’arts plastiques auprès <strong>de</strong><br />
peintres travaillant dans le courant <strong>de</strong><br />
l’Ecole <strong>de</strong> Paris.<br />
Jusqu’en 1980, <strong>de</strong>venu lui-même<br />
animateur, il suivra <strong>de</strong> nombreux stages<br />
à Marly-le-Roi, Dinan et Boulouris, dans<br />
le cadre <strong>de</strong>s Académies Populaires ou<br />
d’associations liées à la Fédération Léo<br />
Lagrange. Ses instructeurs sont Lucien<br />
Lautrec, Gilles Duché, Renée David et<br />
Pierre Hussenot.<br />
En 1952, il fon<strong>de</strong> le Groupe d’arts plastiques<br />
<strong>de</strong>s Alpilles sous la direction <strong>de</strong><br />
la fédération <strong>de</strong>s Académies populaires<br />
d’arts plastiques et y reste jusqu’en<br />
1957. La direction nationale <strong>de</strong>s<br />
Académies populaires, présidée par<br />
Lucien Lautrec, contribue à cette époque<br />
à la formation d’un grand nombre d’artistes,<br />
tant à Paris qu’en province.<br />
Pendant dix ans <strong>de</strong> 1958 à 1968, il<br />
arrête ses activités plastiques pour un<br />
temps <strong>de</strong> réflexion, se sentant bloqué<br />
et prisonnier d’un système.<br />
En 1959, il épouse Arlette Roux,<br />
membre du groupe <strong>de</strong>s Alpilles. Le<br />
couple s’installe à Orgon.<br />
En 1964, ils déménagent au Quartier<br />
<strong>de</strong> la Peyronnette à Sénas.<br />
DR<br />
En septembre 1965 il met fin à son<br />
entreprise d’artisan-peintre, affaibli par<br />
<strong>de</strong> graves problèmes <strong>de</strong> santé (jusqu’à<br />
la retraite, il percevra une pension). Dix<br />
ans <strong>de</strong> dépression s’en suivent.<br />
En 1968, il se remet au <strong>de</strong>ssin puis à la<br />
peinture, sous le choc <strong>de</strong> la découverte<br />
<strong>de</strong>s naïfs yougoslaves et <strong>de</strong> Gaston<br />
Chaissac, au musée <strong>de</strong>s Ponchettes,<br />
à Nice. Son œuvre personnelle<br />
commence. Il travaille par thèmes<br />
ou par séries : les quatre saisons, les<br />
sept péchés capitaux, les cirques, les<br />
fanfares.<br />
En 1973, première exposition<br />
personnelle à la mairie <strong>de</strong><br />
Saint-Maximin.<br />
En 1976, il participe à une exposition<br />
«Autour <strong>de</strong> Chaissac» à l’abbaye<br />
St-Pierre <strong>de</strong> Maillezais, en Vendée.<br />
En 1977, il crée et anime un atelier <strong>de</strong><br />
peinture pour adultes Le Quinconce<br />
Vert à Salon-<strong>de</strong>-Provence. Cet atelier<br />
donne une formation artistique à <strong>de</strong>s<br />
personnes sans expérience dans les<br />
arts plastiques ou non satisfaites <strong>de</strong><br />
l’enseignement académique. Le but <strong>de</strong><br />
Raymond Reynaud est <strong>de</strong> travailler sur<br />
l’imaginaire et <strong>de</strong> le faire déboucher sur<br />
une expression plastique singulière.<br />
Il travaille ses premiers totems et<br />
assemblages <strong>de</strong> bois récupérés dans<br />
les ‘bordilles’, les berges <strong>de</strong> la Durance.<br />
Jean Dubuffet lui apporte ses<br />
encouragements, <strong>de</strong> même que Michel<br />
Thévoz, conservateur <strong>de</strong> la Collection <strong>de</strong><br />
l’art brut <strong>de</strong> Lausanne.<br />
En 1979, il expose au Couvent Royal <strong>de</strong><br />
St Maximin, organisée par Jean-Clau<strong>de</strong><br />
Caire, avec la participation <strong>de</strong> Frédéric<br />
Altmann.<br />
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