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TRADUIRE… INTERPRÉTER<br />

qui sont également révélateurs de la compétence interactionnelle de l'apprenant et, a<br />

fortiori, de celle de tout locuteur adulte. »<br />

LA COMPRÉHENSION CHEZ DES ADULTES EN DIFFICULTÉ EN FRANÇAIS LANGUE<br />

ÉTRANGÈRE<br />

Pour comprendre un texte en langue étrangère, les apprenants doivent être<br />

actifs or beaucoup d'étudiants sont passifs pendant la lecture. N’interviennent que<br />

ceux qui possèdent des pré-requis minimums en langue française pour pouvoir<br />

prendre la parole avec un certain degré de spontanéité. Les apprenants dont le niveau<br />

de compétence en français est insuffisant, éprouvant encore des difficultés,<br />

construisent des modèles mentaux de la situation souvent partiels, non intégrés dans<br />

un modèle général. Cela est dû à une passivité particulière devant le texte. Ils ne font<br />

pas de retours en arrière. Ils ne relisent pas. Ils ne s'arrêtent pas quand ils ne<br />

comprennent pas.<br />

Toutefois, plusieurs approches interviennent de façons différentes dans<br />

l’enseignement apprentissage de la lecture en langue sans « la prise en compte de la<br />

distinction entre langue scolaire et langue quotidienne : bien qu’il n’existe pas<br />

beaucoup d’enquêtes, comme le signalent Branca-Rosoff & Pagnier, sur les<br />

pratiques lexicales des élèves, les enseignants perçoivent intuitivement l’écart qui<br />

existe entre les attentes lexicales de l’école et les performances quotidiennes des<br />

enfants et des adolescents. » Paveau (2006 : p 122)<br />

Comment expliquer que des apprenants en milieu scolaire ou formel,<br />

comprenant des textes et possédant des connaissances sur certains sujets, ne puissent<br />

pas répondre oralement aux questions ? que d’autres, au contraire, lisant un texte sur<br />

un sujet donné puissent éprouver des difficultés pour accéder au sens ?<br />

Avant d’essayer d’élucider ces questions,<br />

nous tenterons de déterminer la notion<br />

d’interaction en matière de lecture : « le texte,<br />

dans un environnement donné sollicite l’attention du<br />

lecteur par un ensemble de dispositifs graphiques et<br />

typographiques, alors que le lecteur va projeter sur le<br />

texte un ensemble de savoirs, d’outils de<br />

reconnaissance qui vont fonctionner comme autant de<br />

réducteurs d’incertitude. Le lecteur est en situation<br />

d’incertitude maximale s’il ne dispose pas d’indices<br />

destinés à réduire la part d’inconnu, de singularité<br />

dans le texte. » Vigner (1996).<br />

Schéma : lecture et interaction (selon G.Vigner, 1996).<br />

UNE EXPÉRIMENTATION DIDACTIQUE<br />

Pour les besoins de cet article, nous allons présenter un extrait du corpus sur<br />

lequel nous avons travaillé : une activité didactique particulière, à savoir la<br />

définition. Cette activité présente l’avantage de se retrouver dans la grande majorité<br />

de nos données et d’ouvrir ainsi une entrée transversale dans le corpus. Très souvent<br />

en effet, les activités de classe portent sur la définition de notions/concepts, qui<br />

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