22.06.2016 Views

Traduire

traduire...Interpréter

traduire...Interpréter

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

INTERACTION ET CO-CONSTRUCTION DU SENS EN CLASSE DE FLE<br />

ce qui concerne la co-construction du sens en linguistique en tenant compte des<br />

apports du constructivisme.<br />

SITUATION DE COMMUNICATION EN CLASSE DE FLE<br />

L’acte de communication nécessite un apprentissage régulier de la façon de<br />

communiquer : les codes et les langues ne sont pas des systèmes statiques que l’on<br />

peut apprendre une fois pour toutes. La classe de langue étrangère vise la création de<br />

conditions favorables, c'est-à-dire de conditions qui n’entravent pas<br />

l’épanouissement des interlocuteurs dans l’acquisition de cette langue.<br />

Bérard (1991 : 100) précise que « la participation des apprenants en termes<br />

de production est variable mais n’est pas uniquement liée au niveau dans la langue<br />

étrangère. », elle détermine aussi « les critères qui interviennent pour expliquer le<br />

taux de participation des apprenants :<br />

- aisance dans la langue étrangère,<br />

- aisance dans le groupe (relations amicales, connivence…),<br />

- adhésion ou rejet par rapport à la méthodologie en général,<br />

- personnalité,<br />

- attitude par rapport aux difficultés rencontrées (repli ou expression de ses<br />

difficultés). »<br />

LA NOTION D’ÉCHEC DE LA COMMUNICATION<br />

L’évaluation des compétences en langue s’inscrit d’une part dans la pratique<br />

communicative des acteurs qui, à travers leurs échanges verbaux, rendent<br />

reconnaissables leurs compétences, et les traitent comme des objets d’appréciation<br />

mutuelle. Elle relève d’autre part des procédés scientifiques mobilisés par les<br />

chercheurs dans les domaines de l’acquisition, de la didactique des langues et de<br />

l’analyse des interactions sociales en classe de langue.<br />

Cependant, "tout échec de la communication est douloureux, tout signal<br />

instituant une nouvelle prémisse ou une nouvelle convention qui rapproche<br />

davantage les gens ou leur procure une plus grande liberté peut être une source de<br />

joie. Mais tout signal qui dérape et qui s’égare est à quelque degré une source de<br />

souffrance pour chacun d’eux." Bateson (1981).<br />

Giacomi & De Hérédia (1986) détermine l’importance de l'étude des réussites<br />

et des échecs de la communication dans un contexte interactionnel qui se révèle<br />

particulièrement intéressant pour plusieurs raisons :<br />

« - parce qu'elle oblige à prendre en compte non pas des faits isolés de langue (comme cela a<br />

été souvent le cas en apprentissage guidé, pour l'analyse des fautes et des erreurs, selon la<br />

dichotomie de Corder, 1967), mais les interactions, donc des faits de parole, se produisant<br />

entre deux locuteurs investis de déterminants linguistiques et sociaux différents (Giacomi et<br />

al., 1984). C'est précisément l'émergence de ces derniers dans les productions linguistiques<br />

des deux interlocuteurs - ou encore dans leurs silences - qui permet de parler de<br />

communication interculturelle ou exolingue ;<br />

- parce que les réussites et les échecs, par les stratégies d'apprentissage et de communication<br />

qu'ils laissent voir, sont révélateurs tout autant de la « compétence de communication » de<br />

l'apprenant, incluant son habileté à déceler et à surmonter les obstacles, que de sa<br />

connaissance en langue cible ;<br />

- enfin, parce que communiquer avec succès ou pallier les échecs possibles d'une<br />

communication difficile supposent la mise en œuvre de procédés de gestion de l'interaction<br />

441

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!