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LES OBJETS INSCRITS : QUELLES INTERPRÉTATIONS ?<br />

cette fois, bien que fausse, est longue et très bien imitée. Quelques recherches nous<br />

enseignent que, dans des royaumes chrétiens éloignés d'Al-Andalus, des imitations<br />

d'inscriptions arabes ont été retrouvées, en particulier sur des céramiques, pour<br />

imiter certains objets précieux musulmans et donc rappeler en quelque sorte un<br />

prestige culturel andalou. Il s'agit ici d'un axe de recherche à approfondir.<br />

En revanche, nous trouvons des inscriptions arabes tout à fait certifiées parmi<br />

les autres objets du corpus, mais un second souci de traduction-interprétation se fait<br />

alors jour : celui de la traduction seconde. C'est-à-dire, dans le cadre géronais, ville<br />

espagnole mais surtout catalane, (en processus de récupération et de mise en valeur<br />

de la langue catalane depuis à peu près les années 70 et la mort de Franco), du<br />

passage d'une traduction à une autre. Et d’une traduction donc, bien souvent,<br />

espagnole.<br />

Cela concerne la traduction de l'inscription, par exemple, du coffret<br />

d'Hicham II, datant de la seconde moitié du Xe siècle, et appartenant également au<br />

trésor de la Cathédrale de Gérone. Elle a été faite en catalan à partir d'une traduction<br />

en espagnol de l'inscription arabe originale 1 . Traduction catalane que j'ai été moimême<br />

tentée de traduire en français...<br />

Ce cas montre bien l'importance d’avoir des linguistes spécialistes quand on<br />

s'intéresse aux inscriptions. Cela pourrait sembler évident mais, aussi bien les<br />

difficultés de transcription de latin, de certains objets, vues dans quelques fiches<br />

d'archive, que ce type de traduction indirecte, assez courant, montrent bien qu'il ne<br />

s'agit pourtant pas d'une pratique automatique.<br />

Cette importance de la présence de spécialistes de langue apparaît d'ailleurs<br />

tout particulièrement dans cet autre objet : un sceau en hébreu de Rabbi Nahman.<br />

Il s'agit en fait d'une copie du sceau original, en cuivre, de type pendentif, du<br />

XIII e siècle, ayant appartenu à Rabbi Nahman, dit Nahmanides, qui est exposé au<br />

1 Traduction littéraire d'après la retranscription catalane d'amador de los rios reprise dans catalunya<br />

romanica xxiii, page 156, elle-même tirée De « Monumentos del arte mahometano con inscripciones<br />

arábigas », Exposició històrica europea, segons Monsalvatge, in Nomenclator histórico, tome XVI, p.175.<br />

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