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Traduire

traduire...Interpréter

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TRADUIRE… INTERPRÉTER<br />

Un nouvel exemple mêle tout particulièrement un aspect d'interprétation<br />

calligraphique aux problèmes de traduction et de distinction entre dessin et écrit : un<br />

sceau arabisant, dont on suppose aujourd'hui encore qu’il recèle une véritable<br />

inscription en arabe.<br />

Cet objet présente donc le paradoxe d'avoir des interprétations multiples mais<br />

une traduction impossible.<br />

Il s'agit d'un sceau de la première moitié du XI e siècle, conservé et exposé à<br />

la Cathédrale de Gérone, sous le numéro 28. En cornaline, il présente une inscription<br />

en miroir comme s'il s’agissait d'une vraie, utilisée en signature et reconnue comme<br />

étant de style coufique. Or, tous les spécialistes de langue arabe sollicités se sont<br />

déclarés incapables de la traduire car il ne s'agit pas selon eux d'arabe !<br />

L'interprétation sera finalement guidée par ce problème de traduction : en<br />

effet il fut d'abord subodoré comme ayant appartenu à la comtesse Ermessenda (975<br />

– 1058) épouse du comte de Gérone et soeur de l'évêque de la ville, Or, le trésor de<br />

la cathédrale recèle un autre sceau qui lui appartint de façon certaine, car il présente<br />

deux inscriptions de son nom, en latin et en arabe, cette fois certifié comme tel, et<br />

qui plus est dans un autre style.<br />

Ce sceau arabisant est donc peut-être attribuable à la comtesse Guislà,<br />

comme le proposait une seconde hypothèse. Néanmoins, nous n'avons aucune<br />

indication autour de cette hypothèse et elle semble poser problème par rapport à ce<br />

même aspect de faux alphabet arabe : cette comtesse étant proche de la première –<br />

grosso modo à la même époque et dans la même région –, il semble curieux que<br />

l'une ait eu connaissance de l'alphabet arabe et l'autre non. D'autant que l'inscription,<br />

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