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TRADUIRE… INTERPRÉTER<br />

abréviations sont nombreuses. De plus, l'inscription circulaire sur chaque couverture<br />

ne semble montrer ni début ni fin. En fait, les césures entre les mots ne<br />

correspondent pas du tout aux limites des cartouches.<br />

On y retrouve les nomina sacra chrétiens traditionnels IHS 1 et INRI (Iesus<br />

Nazarenus Rex Iodeorum) mais aussi MRA (sans doute pour Maria) moins courant,<br />

et surmonté d'un oméga.<br />

Le premier panneau montre la scène du Calvaire, le second la figure du<br />

Christ Pantocrator ou en majesté.<br />

Difficiles à déchiffrer, de par leur calligraphie, leurs abréviations et leur mise<br />

en page, c'est la seule intertextualité qui nous permet d'une part de confirmer les<br />

mots reconstitués et d'autre part de compléter les parties manquantes. En voici la<br />

lecture :<br />

<br />

<br />

IHS – inri – Deus homo factus est miserere nobis Christus rex venit in pace<br />

MRA – iam Sol recedit igneus – o lux beata trinitas et principalis unitas<br />

Une sorte de [2] représentait une abréviation « eus » ainsi qu'un signe<br />

ressemblant à [p] qu'on interprétera comme une lettre grecque [ρ] pour représenter<br />

un [x] latin...<br />

Cet objet n’avait pas encore de bibliographie à ce jour.<br />

On peut rattacher ces mots à des psaumes en rapport avec le Nouveau<br />

Testament (qui en serait le support hypotextuel). On en retrouve souvent une partie<br />

inscrits également sur des cloches d'églises d'après nos recherches intertextuelles<br />

d'épigraphie médiévale. Ces recherches d'intertextualité révèlent le plus souvent des<br />

variantes. Nous avons relié la seconde inscription à un hymne attribué à St Ambroise<br />

(340 – 397) pour les vêpres du dimanche pour les seconde et quatrième semaines du<br />

Psautier dans la Liturgie des Heures ; cet hymne apparaît dans le Bréviaire Romain<br />

sous le titre Iam sol recedit igneus, où il est l'hymne des Vêpres pour l'office férial<br />

des Samedi et Dimanche de la Trinité. 2 Il commence en effet par :<br />

O lux beata Trinitas, et principalis Unitas, iam sol recedit igneus (infunde<br />

lumen cordibus).<br />

1 Plusieurs interprétations courent autour de ce monogramme : abréviation et translittération imparfaite<br />

du nom de Jésus en grec : Ι = J, Η = E et Σ = S (JES. = Jesus/Ιησους) ou abréviation du « IN HOC<br />

SIGNO VINCES » de l’empereur Constantin (Par ce signe tu vaincras, mots que Constantin affirme<br />

avoir entendus avant la bataille du pont Milvius, en 312, ou contraction de « IESUS, HOMINUM<br />

SALVATOR » (Jésus, Sauveur des hommes), « IESUM HABEMUS SOCIUM » (Nous avons Jésus pour<br />

compagnon) ou encore « IESUS, HOMO, SALVATOR » (Jésus, Homme, Sauveur) rencontré souvent<br />

dans des textes latins.<br />

2 Les premiers Samedi et Dimanche après la Pentecôte, cf. w3.en.wikipedia.org/wiki/Trinity_Sunday<br />

(consulté le 1/07/2010).<br />

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