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Traduire

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TRADUIRE… INTERPRÉTER<br />

pour le milieu source. Son choix révèle la présence d’une information qui renvoie à<br />

l'extratextuel. On peut dire que l’emprunt joue un rôle d’un «hyperlien» qui mène<br />

vers une conaissance présumée que le spectateur cible peut révéler s’il le veut bien.<br />

C’est ainsi que la démarche en question peut déboucher sur l’explicitation du<br />

contexte culturel.<br />

Le couple formé par Traduction-cible par adaptation (CA) et la Traduction<br />

zéro (C0) constitue la déixis négative. Le choix de ces procédés signifie que le texte<br />

traduit perd le lien avec le contexte culturel source, donc ne suggère pas le transfert<br />

de la connaissance présumée de départ. Dans cette optique, le passage traduit tend a<br />

faire partie du contexte culturel cible (ou proche à celui-ci) ce qui débouche sur la<br />

naturalisation du texte d’arrivée qui perd son étrangéité pour le récepteur. Le choix<br />

des procédés de la déixis négative suppose la transformation du contenu culturel de<br />

départ grâce à l'intervention sur les sèmes du texte original (ajout, substitution ou<br />

omission des sèmes spécifiques).<br />

Les procédés qui constituent les primitives du carré sémiotique (Traductionsource<br />

explicative (SE) et Traduction-cible par adaptation (CA)) prévoient que la<br />

démarche traduisante dépasse les limites du texte à traduire. Le choix de ces<br />

procédés suppose l’ouverture sur l’intertexte de la culture de départ (SE), d’arrivée<br />

ou d'une culture tierce (CA). Dans les conditions du transfert culturel, le traducteur<br />

commence normalement par trouver l’accès aux connaissances présumées du texte<br />

traduit. C’est très souvent qu’il le fait en s’adressant aux autres textes (p.ex.<br />

recherche sur l’internet etc.), c’est à dire à «”l’extérieur” du texte constitué d’autres<br />

textes et plus généralement d’autres performances sémiotiques» (Rastier 2006 : 5).<br />

F. Rastier particulièrement a noté que «le sens résulte de mises en relations internes<br />

et externes du texte, bref, de la rencontre d’un contexte et d’un intertexte...<br />

Cependant, le texte pointe vers l’intertexte, que ce soit en général par les normes de<br />

son genre ou en particulier par des mentions, citations, allusions ou reformulations»<br />

(Ibid). Cette «information implicite n’est pas toujours perceptible par le<br />

destinataire» (Vinogradov 2004 : 19), d’où découle la nécessité de la transformation.<br />

Le recours à ces procédes prévoit que le traducteur cherche à restituer ou/et<br />

comparer les connaissances présumées des cultures impliquées dans le transfert.<br />

Les présupposés du carré sémiotique – Traduction-source littérale par<br />

emprunt (SL) et Traduction-zéro (C0) – sont plus orientés vers le contexte et la<br />

structure sémiotique de l’œuvre filmique traduite. Ainsi, l’emprunt peut être<br />

récompensé par son apparition dans la chaîne vidéo (s'expliciter donc dans la<br />

composante sémiotique non-verbale du film). Quant à la traduction zéro, le<br />

traducteur peut opter pour cette démarche dans les cas où la référence culturelle du<br />

passage ne joue pas de rôle pilier au niveau du passage ou de l’œuvre filmique<br />

traduite en générale (le cas de bac). Les présupposés peuvent également servir de<br />

procédés auxiliaires au cas où le référent culturel est réitératif.<br />

CONCLUSION<br />

La modélisation des transferts culturels basée sur la méthodologie sémiotique<br />

permet d’apporter une réflexion sur la représentation d’une œuvre traduite dans le<br />

nouveau milieu récepteur au travers de l’analyse des relations sémiotiques entre le<br />

texte cible et le contexte culturel source. En même temps, cette modélisation permet<br />

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