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TRADUIRE… INTERPRÉTER<br />

auteur collectif fonctionnellement différencié (Ivanova 2001 : 5). Quant au<br />

destinataire, il paraît logique de supposer qu’il est «un représentant typique du<br />

milieu d’accueil possédant des connaissances et des idées identiques à la plupart des<br />

membres de sa communauté linguistique» (Snetkova 2009 : 12).<br />

Mais d’autre part, les chercheurs, Véra Gorchkova notamment, ont raison de<br />

remarquer que «le texte filmique est perçu par un récepteur virtuel éloigné dans les<br />

conditions d’absence de l’échange direct entre les communicants. Ce récepteur se<br />

caractérise par sa pluralité, non-homogénéité socioculturelle importante, sa<br />

nationalité imprécise en raison de ce que le cinéma fait partie de la culture de masse,<br />

surtout à l’époque de la globalisation. Tous cela fait que le degré de la perception<br />

adéquate du film varie beaucoup en fonction des conditions énumérées ci-dessus»<br />

(Gorchkova 2006 : 22). Si la projection du film a lieu dans un milieu culturel et<br />

linguistique différent, l’axe «émetteur vs destinataire» se complique du fait de la<br />

médiation du traducteur (ibid.).<br />

Dans les conditions du transfert culturel il arrive souvent des cas où «la<br />

composante culturelle source se trouve hors du cadre de la conscience linguistique<br />

du destinataire» (Pchenkina 2005 : 10). Cela s'explique par un décalage entre les<br />

pratiques cognitives et communicatives des communautés linguistiques différentes<br />

(Sorokine, Markovina 1998 :5). Ainsi, «la connaissance présumée que l’émetteur<br />

possède ne constitue pas ou ne recouvre que partiellement le bagage cognitif du<br />

destinataire» (Chveizer 2008 : 155). Par conséquent, «de nombreux traits<br />

socioculturels, propres à un peuple ou à une époque, n’existent pas pour d’autres<br />

peuples ou d’autres époques et n’ont donc, pour eux aucune existence linguistique»<br />

(Tatilon 1986 : 27). Cela pose un problème majeur aux traducteurs : suite à Youri<br />

Lotman nous allons noter que dans ces conditions «la traduction de la langue L1 vers<br />

la langue L', s’effectue dans les conditions de l’intraduisibilité. Cela veut dire que<br />

les éléments d’une langue/culture n’ont pas de correspondances univoques dans une<br />

autre. Les traducteurs sont donc obligés de suivre les conventions culturelles<br />

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