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TRADUIRE… INTERPRÉTER<br />

L'hypothèse ci-dessus pourrait par ailleurs s'expliquer de manière formelle,<br />

par la relation de contrainte spécifique à l'interprétation numérique de la causalité de<br />

telle ou telle composante linguistique morphosémantique, sur la situation de<br />

référence de l'énoncé. Un test d'inversion de la polarité numérique du déterminant<br />

nous permet d'identifier que la construction du sens de l'énoncé supra, n'est<br />

absolument pas contrainte par une classe entière de signification, fondé sur le<br />

modèle théorique du fonctionnement sémantique de l'exemple précédent :<br />

*Les omelettes sont parties sans payer.<br />

Par comparaison, si nous appliquons ce critère d'inversion de la polarité<br />

numérique des énoncés sur notre premier exemple, nous remarquons une parfaite<br />

cohérence sémantique entre la polarité singulière de la signification lexicale<br />

implicite et la construction plurielle du sens de cet énoncé, dont rend compte la<br />

paraphrase : Le corbeau croasse. Les deux réactions différentes de l'énoncé au<br />

critère d'inversion de la polarité numérique confirment qu'il constitue en effet deux<br />

propriétés morphosémantiques différentes, relevant d'un seul et même principe<br />

linguistique et cognitif de base. Ce phénomène discursif s'articule autour du<br />

processus binaire de réciprocité de la situation de référence et de réflexivité de la<br />

signification morpho-numérique des unités de langue, sur la construction du sens des<br />

énoncés. Or, alors que le premier exemple traduit une relation de réciprocité de la<br />

réflexivité de l'énoncé, qui correspondrait à la coïncidence entre l'intervalle de la<br />

situation d'interprétation, par rapport à sa propre signification lexicale de référence<br />

(d'ordre numérique et définitoire) ; le second exemple illustrerait au contraire une<br />

relation de non-réciprocité de ce processus de réflexivité, correspondant à l'écart<br />

entre cet intervalle et la signification lexicale de référence de l'énoncé. Par ailleurs,<br />

même si l'effet d'humour prétendument observé dans le second cas-exemple<br />

découlerait d'une forme de procédé stylistique telle que la « métonymie », ce qui soit<br />

dit au passage, n'est absolument pas le cas, nous serions malgré tout obligés d'en<br />

décrire le fonctionnement sémantique, d'après une logique strictement formelle.<br />

Le processus de réflexivité lexicale du phénomène d'interprétation<br />

sémantique de l'ironie (et donc, de l'autodérision), constituerait effectivement une<br />

forme d'humour in extenso, et non pas comme une simple particularité linguistique<br />

hors-catégorie, qui serait alors fondée sur le procédé rhétorique de « détournement<br />

sémantique» d'une énonciation préalable. En effet, la signification lexicale des<br />

différentes classes formelles d'unités de langues, qui contraindrait la construction du<br />

sens des énoncés, relève également du phénomène de compréhension des diverses<br />

propriétés grammaticales de l'énonciation empirique du sujet-parlant (les<br />

déterminants et les prépositions). Ainsi, au même titre que l'exemple d'énoncé « Le<br />

corbeau croasse », qui ne peut nullement constituer un « phénomène de métaphore »<br />

(comme figure de style), ce cas d'énonciation exclurait a priori, une quelconque<br />

interprétation significative de la situation lexicale de référence, comme relevant<br />

effectivement de la « métonymie ». Nous entendons élargir ainsi la validation de<br />

l'hypothèse supra, en faveur d'une troisième classe principale d'éléments<br />

linguistiques morphosémantiques et grammaticaux, qui interviennent dans les<br />

phénomènes de compréhension générale du sens des énoncés.<br />

Il s'agit donc pour ce faire, de démontrer dans un premier temps que la figure<br />

rhétorique antique de la « métonymie, comme procédé d'enrichissement sémantique<br />

consistant à substituer un terme par un autre », est dès lors contradictoire, avec le

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