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VERS UNE CRITIQUE CRÉATRICE<br />

Loin d’être une machine lancée contre l’Université, la nouvelle critique, pour<br />

employer désormais sans guillemets ce terme un peu vague et ambitieux mais<br />

commode, est née du désir, chez certains universitaires, de mettre leur recherche<br />

à l’unisson de leur temps : d’où l’hostilité de nombreux collègues 1 .<br />

J’ai donc repris, pour mon compte, cette dénomination de « critique<br />

créatrice » mais en y apportant une nuance marquée par la préposition « vers » dans<br />

le syntagme à forte dominante occlusive : « Vers une critique créatrice » car c’est<br />

effectivement là que se situe pour moi la finalité et en définitive le bien-fondé de la<br />

démarche de la critique en littérature française : dans un questionnement existentiel,<br />

métaphysique en quelque sorte. Ainsi, la subjectivité du critique en ce sens, ne serait<br />

pas, dans l’optique de ma démarche, une fin en soi mais permettrait une approche<br />

vers une vérité supérieure ou pour le dire plus simplement une ouverture au Monde<br />

qui nous entoure.<br />

C’est ce qu’a très bien perçu Brigitte Aubonnet, la chroniqueuse du site<br />

littéraire en ligne, « Encres Vagabondes » (site dont j’ai déjà été amenée à faire<br />

mention précédemment), lorsqu’elle écrit dans les dernières lignes de sa chronique<br />

consacrée à l’essai : « Le livre de Stéphanie Michineau nous plonge dans l’œuvre de<br />

Colette pour mieux en percevoir la dimension littéraire et humaine dans son<br />

approche des problématiques universelles 2 ».<br />

Dans le même ordre d’idées, le journaliste Jonathan Roux, du Journal du<br />

Pays Yonnais, me prêtait déjà ses paroles en septembre 2009 : « Stéphanie<br />

Michineau pense même que les auteurs ont beaucoup à nous apporter : « Leurs écrits<br />

nous donnent des repères pour avancer dans la vie. Lire est un bon moyen pour<br />

faire un travail sur soi-même 3 . » C’est pourquoi j’ai borné la création dans mon<br />

Triptyque sur Colette à l’entourage du texte (les allusions à mon histoire personnelle<br />

douloureuse au début et à la fin ; les photos et autres illustrations au centre, dans<br />

mon esprit au coeur du livre). J’ai pu constater à cet égard la légère censure qui<br />

entoure la publication : un paragraphe retiré, des photos d’illustrations picturales<br />

refusées à la publication pour raisons économiques mais parfois plus voilées de<br />

bienséance (j’entends « bienséance » dans un sens spécifique, dans le sens où cela<br />

ne répondrait pas à la norme universitaire).<br />

C’est ainsi que pour ma part, je ne conçois pas, la critique littéraire comme<br />

une création originale mais comme un pas vers la création originale en ce que<br />

l’écrivain permettrait d’entrevoir (voire d’accéder à) ce monde que chacun possède<br />

en son for intérieur et dont il n’a pas toujours conscience. Ce fut mon cas puisqu’elle<br />

donna lieu à l’écriture d’une première création littéraire à proprement parler,<br />

Pensées en désuétude 4 , sous le pseudonyme de Fanny Cosi, toujours illustré par<br />

Florence Soltar et publié chez le même éditeur que CIMC, c'est-à-dire Edilivre, en<br />

février 2010. Les pages de couverture de l’essai et du recueil se complètent comme<br />

1 Ibid, p. 25.<br />

2 Lien direct vers la chronique littéraire de CIMC, rédigée par Brigitte Aubonnet, le 24 août 2010<br />

http://www.encres-vagabondes.cm/magazine/michineau.htm<br />

3 A noter que l’article de Jonathan Roux ainsi que la chronique précédemment citée sont consultables en<br />

ligne sur mon blog universitaire : rubrique « revue de presse » pour le premier et rubrique « lien » pour la<br />

seconde.<br />

4 Il s’agit d’un recueil de « textes courts et proses poétiques » comme l’analyse si bien Serge Cabrol,<br />

directeur de la revue littéraire en ligne « Encres Vagabondes », consultable à partir du lien suivant :<br />

www.encres-vagabondes.com. Lien direct vers la chronique littéraire dédiée au recueil, le 18 mai 2010 :<br />

http://www.encres-vagabondes.com/magazine/cosi.htm<br />

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