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ÉTUDE DU CHANGEMENT DE SIGNIFICATION DANS LE CADRE DES TRADUCTIONS…<br />

initiale. Ayant la mélodie montante-descendante, elle acquérait une intonation<br />

montante ou descendante ou inachevée qu’on appelle « implication ».<br />

Le discours oral a souvent lieu sous forme d’interaction qui peut être<br />

considérée comme un des signes principaux de notre vie quotidienne sans parler des<br />

leçons de français ou d’une autre langue étrangère où le professeur et les élèves sont<br />

en interaction perpétuelle. L’interaction peut être verbale et non verbale. Tout le<br />

monde sait que l’interaction ne se passe pas souvent sans problème. Il peut y avoir<br />

un malentendu entre les locuteurs du point de vue d’interprétation et de<br />

compréhension. Très souvent on dit que le malentendu peut venir des ressources<br />

linguistiques : homonymie, polysémie, relation entre le signe et le référent, le ton de<br />

conversation et des ressources situationnelles. (V. Traverso, Grille d’analyse des<br />

discours interactifs oraux, in ; Niveau B2 pour le français, Didier, 2004, p.147).<br />

Ainsi, le malentendu vient souvent des ressources linguistiques, mais il peut<br />

se produire à la suite de certaines situations. L’exemple cité par Véronique Traverso<br />

est plus qu’éloquent : Il y a trois personnes dans une voiture. L part prendre son train<br />

pour Paris. Elles sont au feu rouge.<br />

- L. Je repasse vendredi soir à Lyon, je vais profiter des bouchons<br />

- M. ben oui vendredi ça risque d’être horrible<br />

- J. non, là tu parlais des restaurants, non ?<br />

- oui des bouchons lyonnais... (V. Traverso, op. cit., p.147.)». Dans cet<br />

extrait la source du malentendu est l’homonymie du mot « bouchon, », Les<br />

interlocutrices sont dans une automobile, à un feu rouge, mais les causes qui<br />

favorisent son apparition sont les données situationnelles suivantes d’où<br />

l’interprétation construite par M. C’est en revanche une donnée co-textuellele, qui<br />

permet à J. de détecter immédiatement le malentendu : l’emploi du verbe « profiter »<br />

qu’elle interprète littéralement contrairement à M, qui y voit une antiphrase, qui<br />

l’oriante vers l’interprétation de « bouchon » comme « restaurant ». Dans les deux<br />

cas que nous venons d’analyser les interlocuteurs sont des Français, mais le<br />

malentendu a lieu ; On peut dire a priori que de pareils malentendus peuvent se<br />

produire plus souvent quand des interlocuteurs ne sont pas natifs. Un malentendu<br />

non identifié peut provoquer un conflit. Alors, on peu imaginer ce qui va se produire<br />

en cas d’inattention entre les hommes politiques lors des entretiens. Le malentendu<br />

peut arriver lors d’une interprétation des discours écrits et ce qui est encore plus<br />

fréquent dans des traductions de tout genre, y compris littéraire. Analyse des<br />

certaines traductions du français vers le géorgien des certaines œuvres de la<br />

littérature française en font preuve.<br />

Notre intérêt va être porté sur le changement de signification dans le cadre de<br />

textes poétiques que nous allons essayer d’étudier à partir de traductions<br />

géorgiennes des certains poèmes de Charles Baudelaire Comme exemple nous allons<br />

citer ici le cas de la signification du mot « maîtresse » à l’intérieur du poème - « Le<br />

balcon » de Ch. Baudelaire. (in Anthologie franco-géorgienne, Tbilissi 2004, p.p.<br />

127-131) qui va changer la signification de l’énoncé poétique et même plus, la<br />

signification de tout texte poétique. Pour notre analyse nous avons eu recours aux<br />

trois traductions géorgiennes de ce poème. Si l’on considère que la traduction est<br />

une interprétation on pourrait définir quelle est la signification attribuée par les<br />

traducteurs au mot « maîtresse ». Pour l’un, c’est la maîtresse de maison, la femme<br />

qui s’occupe du ménage, pour les deux autres c’est la femme aimée par le poète. La<br />

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