PHASE I

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ulaurentienne
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3.10.3. Dans les établissements postsecondaires Il y a plusieurs programmes qui se consacrent aux arts dans les institutions postsecondaires 126 , mais – et cela va sans dire – cet aspect du questionnement relève beaucoup plus des grandes villes et des villes de taille intermédiaire que des petites communautés, même si on trouve quelques programmes à Caraquet (3) et à Yellowknife (2). Ces formations sont usuelles dans les grandes villes : 46 à Halifax, 45 à Ottawa, 17 à Windsor, 42 à Winnipeg, 47 à Edmonton, 162 à Vancouver. Elles sont attendues dans les villes de taille moyenne : 14 à St-John’s, 10 à Moncton-Dieppe, 11 à Kingston, 16 à Sudbury, 13 à Saskatoon, 15 à Kelowna. Elles ne distinguent pas les milieux au sein desquelles la culture francophone est plus vigoureuse de ceux où elle l’est moins, simplement parce qu’elles participent de l’urbanité dans les communautés sélectionnées. Cependant, leur composante francophone, elle, le fait, notamment dans les provinces maritimes et en Ontario : à Moncton-Dieppe, 6 des 10 programmes sont destinés aux francophones et à St-John’s, il n’y en a aucun ; à Ottawa, 7 des 45 programmes sont dispensés en français et aucun ne l’est à Windsor ; à Sudbury, 5 des 16 programmes sont aménagés pour les francophones et aucun ne l’est à Kingston. Dans l’Ouest et les territoires, il n’y a que 3 programmes conçus pour les francophones et ils sont à Winnipeg. On peut donc avancer que l’offre de programmes au niveau postsecondaire dont l’intérêt est artistique et qui sont créés pour la francophonie favorise la culture d’expression francophone. Mais les cas d’Edmonton et de Saskatoon, où l’on ne dénote 126 Les chiffres que nous avons été en mesure de recueillir valent pour l’année scolaire 2013-2014. PÔLES CULTURELS DE LA FRANCOPHONIE CANADIENNE - PHASE I 90

aucun programme francophone, montrent que le facteur qu’est cet enseignement postsecondaire n’est pas suffisant. L’enseignement des arts au niveau postsecondaire, en lui-même, favorise le dynamisme culturel, et, par ricochet, les arts du minoritaire ; l’enseignement des arts, à ce niveau, quand il est destiné au francophone, constitue un moteur en soi du développement artistique parce qu’il anime la production d’œuvres par des francophones dans un milieu susceptible de les accueillir ; et il lui est d’autant plus facile d’être moteur qu’il a souvent pour raison d’être une production et une demande actives au sein de la communauté ; c’est bien le cas, par exemple, du théâtre à Moncton- Dieppe, Ottawa et Sudbury, ou des arts médiatiques à Moncton-Dieppe, Ottawa, Sudbury et Winnipeg. 3.10.4. Conclusion Les programmes qui sont consacrés aux arts, en eux-mêmes, ont un effet bénéfique sur la culture de toute la communauté, même indirectement sur celle de la minorité francophone ; mais ils n’ont pas, sur ce chapitre, l’effet des programmes qui sont conçus pour les francophones. Et si les formations en arts qui sont dispensées en français servent bien la francophonie, elles ne le font pas en circuit fermé, elles le font en tant qu’elles s’accrochent à d’autres facteurs, c’est ce que révèle le démarquage parfois indéfini des communautés par ces formations et surtout le fait qu’on ait ici affaire à une incidence qui vaille essentiellement pour les villes de taille moyenne et pour les grandes. PÔLES CULTURELS DE LA FRANCOPHONIE CANADIENNE - PHASE I 91

3.10.3. Dans les établissements postsecondaires<br />

Il y a plusieurs programmes qui se consacrent aux arts dans les institutions<br />

postsecondaires 126 , mais – et cela va sans dire – cet aspect du questionnement relève<br />

beaucoup plus des grandes villes et des villes de taille intermédiaire que des petites<br />

communautés, même si on trouve quelques programmes à Caraquet (3) et à Yellowknife<br />

(2).<br />

Ces formations sont usuelles dans les grandes villes : 46 à Halifax, 45 à Ottawa,<br />

17 à Windsor, 42 à Winnipeg, 47 à Edmonton, 162 à Vancouver. Elles sont attendues<br />

dans les villes de taille moyenne : 14 à St-John’s, 10 à Moncton-Dieppe, 11 à Kingston,<br />

16 à Sudbury, 13 à Saskatoon, 15 à Kelowna. Elles ne distinguent pas les milieux au sein<br />

desquelles la culture francophone est plus vigoureuse de ceux où elle l’est moins,<br />

simplement parce qu’elles participent de l’urbanité dans les communautés sélectionnées.<br />

Cependant, leur composante francophone, elle, le fait, notamment dans les provinces<br />

maritimes et en Ontario : à Moncton-Dieppe, 6 des 10 programmes sont destinés aux<br />

francophones et à St-John’s, il n’y en a aucun ; à Ottawa, 7 des 45 programmes sont<br />

dispensés en français et aucun ne l’est à Windsor ; à Sudbury, 5 des 16 programmes sont<br />

aménagés pour les francophones et aucun ne l’est à Kingston. Dans l’Ouest et les<br />

territoires, il n’y a que 3 programmes conçus pour les francophones et ils sont à<br />

Winnipeg.<br />

On peut donc avancer que l’offre de programmes au niveau postsecondaire dont<br />

l’intérêt est artistique et qui sont créés pour la francophonie favorise la culture<br />

d’expression francophone. Mais les cas d’Edmonton et de Saskatoon, où l’on ne dénote<br />

126 Les chiffres que nous avons été en mesure de recueillir valent pour l’année scolaire 2013-2014.<br />

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