PHASE I
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3.9. L’orientation culturelle de la communauté Quel est le rôle des conseils municipaux dans le développement culturel des communautés, notamment pour ce qui est de la francophonie ? 3.9.1. Un programme d’appui aux arts Peut-on soutenir que si la municipalité dispose d’un programme d’appui aux arts et à la culture, cela est profitable aux francophones ? Si l’on fait un test inférentiel pour vérifier si l’existence d’un tel programme classe parmi les plus dynamiques les communautés pour ce qui est de leur dimension culturelle francophone, le résultat est négatif 121 . Cependant, si l’on y regarde de près, on note que 16 des 20 communautés proposent un tel programme et que 3 des 4 qui n’en offrent pas figurent dans l’ensemble de celles où la culture d’expression française est la moins animée : il s’agit d’Évangéline-Summerside, Penetanguishene et Gravelbourg, l’autre étant Clare. 3.9.2. Une politique ou un plan culturel On peut poser la même question, mais, cette fois, pour l’existence d’une politique ou d’un plan culturel. À nouveau, un test statistique ne détecte rien 122 . Mais, à nouveau, si l’on gratte quelque peu, on trouve que 10 communautés n’ont pas adopté de tel plan. Parmi elles, il y a Évangéline-Summerside, Penetanguishene, Gravelbourg et Yellowknife, 4 milieux au sein desquels la culture francophone se développe difficilement. Les autres sont Clare, 121 Pour le test exact de Fisher, p = 0,58. 122 Pour le test exact de Fisher, p = 1,00. PÔLES CULTURELS DE LA FRANCOPHONIE CANADIENNE - PHASE I 86
Winnipeg, Edmonton et Whitehorse. Winnipeg et Edmonton sont de grandes villes. Les autres endroits sont de petites communautés. Six des 10 milieux au sein desquels il n’y a pas de plan pour les arts et la culture sont de petites communautés. On peut donc concevoir que l’absence d’un tel plan dans les petites communautés tend à nuire à l’émancipation de la culture francophone. 3.9.3. Décisions du conseil municipal On peut penser que plus les questions artistiques et culturelles occupent les conseils municipaux, mieux se porte la culture dans cette communauté et, par voie de conséquence, meilleur est l’état des arts francophones. Cela n’est pas si simple. Nous avons additionné les décisions qui ont été prises par les conseils municipaux sur 3 années, soit de janvier 2012 à décembre 2014. Un test statistique n’est pas en mesure de distinguer les milieux les plus dynamiques des autres pour ce qui est de la culture francophone 123 . Toutefois, l’examen des chiffres, lui, révèle assez nettement que, dans les petites communautés, si le conseil ne se préoccupe pas de ces questions, la culture francophone tend à en souffrir. Dans les Maritimes, à Clare, le conseil a pris 15 décisions d’ordre artistique ou culturel, à Caraquet, il en a pris 12 ; or, à Évangéline-Summerside, on n’en voit pas l’évidence. En Ontario, à Hearst, le conseil municipal a pris 6 décisions de ce type ; à Penetanguishene, il n’en a pris aucune. Dans l’Ouest et les territoires, à Whitehorse, on relève 3 décisions culturelles ou artistiques ; à Gravelbourg, on n’en aperçoit aucune. La seule exception à cette tendance est celle de 123 U = 39,50 ; p = 0,44. PÔLES CULTURELS DE LA FRANCOPHONIE CANADIENNE - PHASE I 87
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On peut penser que plus les questions artistiques et culturelles occupent les<br />
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