PHASE I

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ulaurentienne
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1.16.3. Diverses activités culturelles de façon générale et en français Les personnes qui composent l’échantillon d’Edmonton s’adonnent à des activités culturelles avec réserve. On le voit en calculant des moyennes sur des échelles de Likert à 6 niveaux qui vont de « 1 », soit « jamais », à « 6 », soit « très souvent », et qui sont attachées à des propositions comme « je vais voir des films ou d’autres représentations médiatiques » ou « j’assiste à des spectacles de musique populaire ». La moyenne la plus élevée est de 4,64 et elle vaut pour « j’écoute de la musique à domicile ». Une seule autre moyenne est supérieure à 4 et elle a trait à la lecture d’ouvrages littéraires (4,10). Trois autres se rapprochent de ce seuil de 4 ; elles concernent l’achat de livres (3,90), le visionnement d’enregistrements vidéo (3,77) et l’achat de la musique enregistrée (3,75). Le cinéma (3,58) et les festivals (3,50) attirent quelque peu, et même les pièces de théâtre (3,22) et les spectacles de musique populaire (3,12) ; mais les moyennes sont bien loin du 6 qui signifie « très souvent » ; et elles s’en éloignent davantage pour la visite des galeries d’art (2,67), les expositions d’arts visuels (2,67) et autres spectacles de danse (2,26) ou événements littéraires (2,03). Le questionnaire propose toutes ces activités aux personnes qui collaborent à l’enquête ; il le fait sur un mode général, puis il le fait spécifiquement pour le français. Ainsi, le participant peut lire « je vais voir des pièces de théâtre » et puis « je vais voir des pièces de théâtre en français ». La même échelle vaut pour les deux énoncés. On peut donc comparer ces deux échelles et tester la différence entre elles (voir le tableau 16.3.). Or, dans 4 cas, le test est négatif : il n’y a pas de différence entre l’activité quand elle est considérée d’un point de vue général et quand elle est sur un plan strictement francophone s’il s’agit des expositions d’arts visuels, des spectacles de danse, des 338 PÔLES CULTURELS DE LA FRANCOPHONIE CANADIENNE - PHASE I

événements littéraires et des pièces de théâtre : le faire, c’est, dans une large mesure, le faire dans un contexte francophone. Pour les 11 autres activités culturelles, les tests sont positifs et ils montrent qu’on fait moins la chose en français qu’on ne la fait globalement. La différence est souvent faible, comme c’est le cas pour visiter des galeries d’art (0,29, soit 2,67 ‒ 2,38), acheter de la musique enregistrée (0,30, soit 3,75 ‒ 3,45) ou assister à des spectacles de musique populaire (0,34, soit 3,12 ‒ 2,78) ; mais elle peut être plus marquée comme on le voit pour les enregistrements vidéo (0,91, soit 3,77 ‒ 2,86) ou pour le cinéma (1,20, soit 3,58 ‒ 2,38). Les activités culturelles font l’objet d’un intérêt modéré et cette attention tend à être d’autant plus contrôlée qu’elle est peu individualisable, qu’elle implique quelque éloignement du foyer et qu’elle se rapporte à une forme artistique peu commercialisable. En outre, les expressions francophones de ces arts souffrent d’une légère marginalisation. 339 PÔLES CULTURELS DE LA FRANCOPHONIE CANADIENNE - PHASE I

événements littéraires et des pièces de théâtre : le faire, c’est, dans une large mesure, le<br />

faire dans un contexte francophone. Pour les 11 autres activités culturelles, les tests sont<br />

positifs et ils montrent qu’on fait moins la chose en français qu’on ne la fait globalement.<br />

La différence est souvent faible, comme c’est le cas pour visiter des galeries d’art (0,29,<br />

soit 2,67 ‒ 2,38), acheter de la musique enregistrée (0,30, soit 3,75 ‒ 3,45) ou assister à<br />

des spectacles de musique populaire (0,34, soit 3,12 ‒ 2,78) ; mais elle peut être plus<br />

marquée comme on le voit pour les enregistrements vidéo (0,91, soit 3,77 ‒ 2,86) ou pour<br />

le cinéma (1,20, soit 3,58 ‒ 2,38).<br />

Les activités culturelles font l’objet d’un intérêt modéré et cette attention tend à<br />

être d’autant plus contrôlée qu’elle est peu individualisable, qu’elle implique quelque<br />

éloignement du foyer et qu’elle se rapporte à une forme artistique peu commercialisable.<br />

En outre, les expressions francophones de ces arts souffrent d’une légère marginalisation.<br />

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PÔLES CULTURELS DE LA FRANCOPHONIE CANADIENNE - <strong>PHASE</strong> I

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