PHASE I

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ulaurentienne
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05.05.2016 Views

du dynamisme ; le dynamisme influe, lui aussi, en retour, sur l’environnement. Notre approche est ainsi dialectique. Les variables théoriquement indépendantes agissent, certes, sur les variables dépendantes ; mais nous nous intéresserons tout autant aux effets de réciprocité, ce qui signifie que nous n’accordons pas de statut exclusif à nos variables et que nous ne nous inscrivons pas d’emblée dans des logiques unilatérales. Notre perspective, au point de départ, est : i. d’examiner la relation entre les causes théoriques et les effets théoriques ; ii. d’examiner l’incidence des effets théoriques sur les causes théoriques ; iii. de systémiser les causes théoriques, c’est-à-dire de découvrir l’interrelation entre ces causes ; iv. de systémiser les effets théoriques, c’est-à-dire de découvrir l’interrelation entre ces effets ; v. de systémiser les deux systèmes, c’est-à-dire de découvrir l’interrelation entre le système des causes et celui des effets ; vi. de dessiner des modèles de communautés effervescentes au chapitre des pôles culturels. 5.2. Le devis de recherche Pour réaliser cette recherche ainsi que nous la concevons, il faut sélectionner des communautés, identifier des déterminants socio-économiques, repérer des indicateurs de solidarité sociale, connaître l’esprit de la politique au sein de chacune des municipalités, appréhender l’esprit des communautés respectives et choisir des disciplines artistiques. 5.2.1. Les communautés Pour établir cette modélisation, il est nécessaire de la relativiser en fonction de la taille de la communauté et de l’aire géographique. En effet, la taille de la communauté est virtuellement déterminante de la vitalité artistique d’une communauté parce qu’elle est PÔLES CULTURELS DE LA FRANCOPHONIE CANADIENNE - PHASE I 26

porteuse de facteurs qui, en principe, influent sur les productions. Plus la communauté est grande, plus, théoriquement, sera étendu son réseau institutionnel et plus il sera probable que des artistes se côtoient ou que des publics soient en mesure de constituer une demande de produits artistiques. En effet, également, l’aire, au Canada, en elle-même, représente un facteur de la probabilité du dynamisme culturel et artistique des communautés francophones. On peut s’attendre à ce que, pour des raisons démographicohistorico-linguistiques les manifestations francophones de l’art et de la culture soient plus probables au Nouveau-Brunswick ou en Ontario qu’elles ne le seront à Terre-Neuve et Labrador ou en Saskatchewan. Il importe donc de stratifier l’échantillon en fonction de la taille de la communauté. Aux fins de la modélisation qu’il faut générer, il nous semble nécessaire de sélectionner trois tailles de communauté. Une première strate comprendra des communautés de quelques milliers d’individus. Ces communautés ne peuvent pas être si petites qu’elles ne comportent pas d’institutions francophones ; elles doivent être suffisamment étendues pour représenter un public lors d’événements culturels ou artistiques. Une seconde strate comprendra des communautés de quelques 100 000 habitants. Ces milieux ne disposeront pas de toutes les infrastructures, de toutes les institutions auxquelles ont accès les populations franco-minoritaires des grandes villes ; ils n’offriront pas aux artistes des publics potentiellement variés et nombreux comme ceux que détiennent les grands environnements urbains, mais ils seront virtuellement mieux pourvus que les petites communautés. Une troisième strate sera formée de villes d’au moins 300 000 citoyens. PÔLES CULTURELS DE LA FRANCOPHONIE CANADIENNE - PHASE I 27

porteuse de facteurs qui, en principe, influent sur les productions. Plus la communauté est<br />

grande, plus, théoriquement, sera étendu son réseau institutionnel et plus il sera probable<br />

que des artistes se côtoient ou que des publics soient en mesure de constituer une<br />

demande de produits artistiques. En effet, également, l’aire, au Canada, en elle-même,<br />

représente un facteur de la probabilité du dynamisme culturel et artistique des<br />

communautés francophones. On peut s’attendre à ce que, pour des raisons démographicohistorico-linguistiques<br />

les manifestations francophones de l’art et de la culture soient plus<br />

probables au Nouveau-Brunswick ou en Ontario qu’elles ne le seront à Terre-Neuve et<br />

Labrador ou en Saskatchewan.<br />

Il importe donc de stratifier l’échantillon en fonction de la taille de la<br />

communauté. Aux fins de la modélisation qu’il faut générer, il nous semble nécessaire de<br />

sélectionner trois tailles de communauté. Une première strate comprendra des<br />

communautés de quelques milliers d’individus. Ces communautés ne peuvent pas être si<br />

petites qu’elles ne comportent pas d’institutions francophones ; elles doivent être<br />

suffisamment étendues pour représenter un public lors d’événements culturels ou<br />

artistiques. Une seconde strate comprendra des communautés de quelques 100 000<br />

habitants. Ces milieux ne disposeront pas de toutes les infrastructures, de toutes les<br />

institutions auxquelles ont accès les populations franco-minoritaires des grandes villes ;<br />

ils n’offriront pas aux artistes des publics potentiellement variés et nombreux comme<br />

ceux que détiennent les grands environnements urbains, mais ils seront virtuellement<br />

mieux pourvus que les petites communautés. Une troisième strate sera formée de villes<br />

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