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PHASE I

Doc_FCCF-UL-Rapport-de-recherche-Phase-I-Poles-culturels

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3.18. Sommaire<br />

Nous venons d’effectuer de nombreuses analyses dans l’intention de repérer les<br />

facteurs qui favorisent la culture franco-minoritaire au Canada. On peut en faire le<br />

sommaire.<br />

i. Les proportions associées à la taille des ménages et au nombre d’enfants par foyer<br />

n’ont aucune incidence. Ce sont davantage, et de façon bien relative, des facteurs<br />

d’urbanité et, plus généralement, de géographie humaine, que des déterminants<br />

culturels.<br />

ii. La proportion d’individus dont la langue maternelle est le français, dans une<br />

communauté donnée à dominance anglophone a une incidence sur la vitalité de la<br />

culture francophone. Mais :<br />

a. il ne s’agit pas d’une corrélation linéaire et positive ;<br />

b. l’incidence est plus forte dans les provinces de l’Atlantique et en Ontario<br />

que dans l’Ouest et les territoires.<br />

iii. Si le réseau scolaire favorise par le nombre les francophones dans les petites<br />

communautés des Maritimes et de l’Ontario, la culture franco-minoritaire tend à<br />

bien se porter. Dans les villes des Maritimes et de l’Ontario, qu’elles soient<br />

grandes ou de taille moyenne, le bienfait vient moins d’une domination du<br />

nombre des écoles que de la présence d’un réseau manifeste. Dans l’Ouest et les<br />

territoires, il faut bien qu’il y ait des écoles de langue française pour que la culture<br />

francophone se porte bien, mais l’incidence des nombres est bien relative.<br />

iv. La distribution des âges de la communauté n’a pas d’effet sur l’animation de la<br />

culture francophone minoritaire.<br />

v. L’incidence de la scolarité relève d’une sociologie de la culture, ou d’une logique<br />

générale, qui veut que, toutes choses étant égales par ailleurs, plus la population<br />

est instruite, plus il est probable qu’elle tende à se sensibiliser aux arts. Mais son<br />

lien avec la vitalité des cultures franco-minoritaires est bien indirect.<br />

vi. Les observations sur l’effet du revenu sont parfois contradictoires, mais elles<br />

dénotent quelque tendance non linaire qui veut que, avec l’augmentation de la<br />

richesse, croisse aussi l’appétence pour les arts. On a affaire, ici, à une<br />

détermination indirecte.<br />

vii. À l’intérieur d’une même aire géographique, l’appel des arts se fait mieux<br />

entendre là où le chômage est moins élevé, ce dont bénéficie la culture<br />

francophone.<br />

viii. S’il n’y pas suffisamment d’emplois, au sein d’une communauté, dans le secteur<br />

des services, cela semble desservir l’intérêt pour les arts, ce qui se répercute sur le<br />

dynamisme franco-culturel.<br />

ix. Si la communauté dispose d’un programme d’appui pour les arts, cela tend à<br />

favoriser la culture francophone dans les grandes villes et dans les villes de taille<br />

intermédiaire, et ce, dans les trois aires. La seule exception à cette règle est celle<br />

de Clare.<br />

PÔLES CULTURELS DE LA FRANCOPHONIE CANADIENNE - <strong>PHASE</strong> I<br />

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