LG 186

AVRIL 2016 N°186
WWW.GEMENGEN.LU
MARC HANSEN
MINISTRE DU LOGEMENT
PAUL POLFER
LES COMMUNES
EN PHASE DE TRANSITION
EUGÈNE BERGER
CLAUDE WISELER
LA RÉFORME FISCALE
ANDY SCHLECK
ITINÉRAIRE D’UN CHAMPION ADORÉ

Marc Hansen Page 42
LETZEBUERGER GEMENGEN
Publication éditée par Euro-Editions S.A.
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Fanny Krackenberger
Patrick Secco
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l’éditeur ne pourrait nullement être tenu pour responsable.
EDITO
Intelligence artificielle, impact déjà réel
La journée du 23 mars résonnera sans doute
longtemps comme un échec pour Microsoft et
remporte un grand succès et est à l’étude dans
de nombreuses universités et entreprises.
son dernier bébé: Tay, une intelligence artificielle
supposée s’exprimer comme une jeune
fille de 19 ans, interagissant de façon enjouée
avec des milliers d’internautes via Twitter.
«Plus vous discutez avec Tay, plus elle devient
intelligente», avaient décrit ses concepteurs.
Mais c’est plutôt l’inverse qui s’est produit car,
après quelques heures, l’I.A. énonçait des propos
haineux. «Hitler avait raison, je déteste les
juifs»; «Je hais les féministes, elles devraient
(…) brûler en enfer», a-t-elle notamment
déclaré. Tay, dont l’ambition initiale était simplement
de bavarder, a en effet très vite été
victime d’un détournement de ses capacités
par une masse de "trolls", pour finalement
Son histoire est jalonnée de dates clés, comme
la victoire en 1997 de l'ordinateur Deep Blue
d’IBM contre le champion du monde d'échec,
Garry Kasparov; ou bien celle, en mars dernier,d’AlphaGo
de Google sur le maîtredu jeu
de go, Lee Se-Dol, dans un match en cinq
manches: une victoire bien plus impressionnante
que celle sur Kasparov au vu de la très
grande complexité du jeu de go. Enchainant
les parties contre lui-même afin de progresser,
AlphaGo a prouvé que les machines peuvent
non seulement apprendre seules mais également
s’améliorer, ouvrant ainsi un champ
inouï de possibilités pour l’avenir.
être désactivée après 24h d’activité.
L’I.A. n’est plus seulement une technologie
En théorie, l’intelligence artificielle équivaut à
l’aptitude d’un logiciel à apprendre et décider
par lui-même. L’un de ses fondateurs, Marvin
Minsky, définit la discipline comme: «La
construction de programmes informatiques
qui s’adonnent à des tâches qui sont, pour
l’instant, accomplies de façon plus satisfaisante
par des êtres humains». Ses origines remontent
aux travaux d’Alan Turing qui conçoit, en
1950, une expérience pour reconnaître si une
machine est "consciente" ou non, basée sur la
faculté de celle-ci à imiter le comportement
embryonnaire. Elle se manifeste déjà dans notre
quotidien: reconnaissance vocale, traducteur
instantané, logiciel de ciblage comportemental
pour la publicité, outil de suggestions comme
ceux d’Amazon, Netflix ou YouTube, et bien
entendu moteur de recherche. Toutes ces applications
prennent discrètement de plus en plus
de place dans nos habitudes, via nos objets
connectés, prouvant ainsi qu’il ne faut pas avoir
peur de l’intelligence artificielle elle-même – qui
nous assiste et nous aide – mais du peu de
conscience que nous avons de sa présence
humain. Depuis, ce domaine de recherche autour de nous.
SoM

Eugène Berger 12 Claude Wiseler 14 Jean-Paul Scheuren 48
SOMMAIRE
ECONOMIE &FINANCE
COVERSTORY
12 Eugène Berger, chef de file des députés DP
et président de la commission des Finances
La réforme fiscale vue par la majorité
42 Marc Hansen, ministre du Logement
«C’est à nous de trouver des solutions»
14 Claude Wiseler, chef de file des députés CSV
La réforme fiscale vue par l’opposition
16 Benoît Quisquater – BGL BNP Paribas
La gestion du patrimoine, à l’écoute de l’humain
18 Yves Even, Pierre Mangers, John Hames
et Giuseppe Tuzzé – EY Luxembourg
Pour un passage de flambeau réussi
IMMOBILIER &LOGEMENT
46 La parole à l’opposition
48 Jean-Paul Scheuren – CIGDL
«Au Luxembourg, nous avons oublié les revenus
les plus faibles»
DÉVELOPPEMENT DURABLE
ICT
28 Philippe Dann, EBRC et Mohamed Ourdane, POST
La cyber-sécurité, première préoccupation
de toute aventure technologique
62 Paul Polfer – Mouvement Ecologique
Les communes en phase de transition
64 Gilbert Théato – myenergy
Une stratégie sur deux piliers
38 Paul Denzle et Pascal Casel – Eltrona
La simplicité au service de l’efficacité
66 Gilles Dostert –Verkéiersverbond
Une invitation à la mobilité durable

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Paul Polfer 62 Gilles Dostert 66 Andy Schleck 96
SOMMAIRE
70 Shahriar Agaajani – ASARS Constructions
Un appel vert aux développeurs,
communes et à l’Etat
SOCIÉTÉ &RSE
78 Daniel Feyder – Wako
RSE ou la philosophie de l’engagement
PORTRAIT DU MOIS
96 Andy Schleck
Itinéraire d’un champion adoré
PARTENAIRES COMMERCIAUX
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ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg, Ameco Pauly,
Fujitsu Technology Solutions, Daco, CK, Carbon G. Sàrl,
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Constructions, SecuriTec, Bamolux, Wako s.a., Fonds du
Logement, Wüstenrot, Codur, Baustoff +Metall
Luxembourg Sàrl, ADAPTH asbl, Ferroknepper Buderus,
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Index - Décideurs politiques & économiques
Eugène
Berger 12
Chef de file des députés DP
Président de la commission des Finances
Chambre des députés
Claude
Wiseler 14
Chef de file des députés CSV
Chambre des députés
Benoît
Quisquater 16
Directeur Banque Privée
BGL BNP Paribas
Yves
Even 18
Associé et responsable "Mid-market"
EY Luxembourg
50, avenue John F. Kennedy
L-2951 Luxembourg
ernst.young@lu.ey.com
35E, avenue John F. Kennedy
L1855 Luxembourg
©EY
©EY
©EY
Pierre
Mangers 18
Principal au sein du département Advisory
EY Luxembourg
John
Hames 18
Associé au département fiscal
EY Luxembourg
Giuseppe
Tuzzé 18
Directeur associé au département fiscal
EY Luxembourg
Denise
Voss 24
Présidente
ALFI
ernst.young@lu.ey.com
35E, avenue John F. Kennedy
L1855 Luxembourg
ernst.young@lu.ey.com
35E, avenue John F. Kennedy
L1855 Luxembourg
ernst.young@lu.ey.com
35E, avenue John F. Kennedy
L1855 Luxembourg
info@alfi.lu
12, rue Erasme
L-1468 Luxembourg
Source: Cashcloud
©ALFI
Philippe
Dann 28
Head of Risk & Business Advisory
EBRC S.A.
Mohamed
Ourdane 28
Head of Cybersecurity Department
POST Telecom
Gordana
Adolf 30
Head of Marketing
Cashcloud SA
Jérôme
Bully 34
Project Manager
Applications Services
Fujitsu Luxembourg
5, rue Eugène Ruppert
L-2453 Luxembourg
1, rue Emile Bian
L-1235 Luxembourg
37, Val Saint André
L–1128 Luxembourg
Parc d'Activités Capellen
89C, rue Pafebruch
L-8308 Capellen
Vincent
Lekens 36
Managing Partners
CMD.solutions
Jerry
Wagner 36
Managing Partners
CMD.solutions
Paul
Denzle 38
Administrateur délégué
Eltrona
Pascal
Casel 38
Directeur des ventes
Eltrona
19, rue de Bitbourg
L-1273 Luxembourg
19, rue de Bitbourg
L-1273 Luxembourg
4-8, rue de l’Aciérie
L-1112 Luxembourg
4-8, rue de l’Aciérie
L-1112 Luxembourg

N
N

Index - Décideurs politiques & économiques
Marc
Hansen 42
Ministre du Logement et ministre délégué à
l’Enseignement supérieur et à la Recherche
Jean-Paul
Scheuren 48
Président
Chambre Immobilière
du Grand-Duché de Luxembourg
Jean-Christophe
Thiebaut 54
Ergothérapeute
ADAPTH asbl
Gilbert
Reyland 56
Directeur
SecuriTec
info@ml.public.lu
4, place de l'Europe
L-1499 Luxembourg
contact@cigdl.lu
7, rue Alcide de Gasperi
L-1615 Luxembourg
36, route de Longwy
L-8080 Bertrange
19, rue Geespelt
L-3378 Livange
Paul
Polfer 62
Coordinateur national Klima-Bündnis
Lëtzebuerg
Mouvement écologique asbl
Gilbert
Théato 64
Directeur
myenergy GIE
Gilles
Dostert 66
Directeur général
Verkéiersverbond
Dr. Shahriar
Agaajani 70
Gérant technique – Ingénieur Civil
ASARS Constructions
meco@oeko.lu
6, rue Vauban
L-2663 Luxembourg
28, rue Michel Rodange
L-2430 Luxembourg
26, route d’Arlon
L-1140 Luxembourg
24-28, rue Goethe
L-1637 Luxembourg
Jamie
Ferris 72
CLK
Constructions Luxembourgeoises
K-Homes s.à.r.l.
Daniel
Feyder 78
Attaché de direction
Wako S.A.
Clément
Wampach 82
Directeur
ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg sàrl
Sébastien
Jungen 84
Associé - gérant
Bamolux
2Zone Industrielle
L-9166 Mertzig
2Zone d’Activité et Commerciale
Haneboesch II
L-4563 Differdange/ Niederkorn
luxembourg@thyssenkrupp.com
5, rue de l'Avenir
L-3895 Foetz
Georges
Carbon 86
Directeur
Carbon G. Sàrl
Renée
Pauly 92
Administrateur technique associé
Ameco Pauly
Serge
Pauly 92
Administrateur technique associé
Ameco Pauly
Andy
Schleck 96
Directeur
Andy Schleck Cycles
10, rue de la Cimenterie
L-1337 Luxembourg
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L-7759 Roost/Bissen
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Economie & Finance
La réforme fiscale vue par la majorité
Le gouvernement a présenté les grandes lignes de la réforme de par son ministre
de la Justice, Félix Braz (Les Verts), son vice-premier ministre, Etienne Schneider (LSAP) et
de son premier-ministre Xavier Bettel (DP). Les trois partis de la coalition étaient ainsi
réunis pour présenter et défendre la réforme fiscale. Les trois protagonistes ont reçu le
samedi 12 mars, les syndicats et le patronat au château de Senningen pour
écouter leurs doléances. En attendant que Xavier Bettel ne présente la version finale, le
mardi 26 avril lors de son discours sur l'état de la Nation, rencontre avec Eugène Berger, chef
de file des députés DP à la Chambre et président de la Commission des Finances et du budget.
Quelles sont les mesures phare de la
réforme?
La grande priorité de la réforme était de
réduire la pression fiscale sur les classes
moyennes. Dans le barème actuel, le seuil
maximum de 41.000 euros par an est très
rapidement atteint. La nouvelle disposition
du barème réduit la charge fiscale et donne
donc plus de pouvoir d’achat aux classes
moyennes.
Nous voulions une réforme équitable dans le
sens où ce sont ceux avec moins de revenus
qui paieront moins d’impôts. Cette sélectivité
sociale passe aussi par le crédit d’impôt pour
salarié qui sera doublé à 600 euros pour les
plus bas salaires (de 11.265 euros à 40.000
euros), il tend progressivement vers zéro à
partir de 80.000 euros par an (Classe 1).
Mais encore…
Nous voulions aussi alléger ceux qui sont
dans la force de l’âge et qui se préparent à
acquérir un logement. Les moins de quarante
ans qui épargnent pour leur logement pourront
alors déduire dès 2017, 1.344 euros
(contre 672 aujourd’hui). Nous avons également
pris des mesures pour favoriser l’offre
de logements; les loyers perçus d’immeubles
gérés par des organismes immobiliers sociaux
agréés (type AIS) seront exonérés de 50%.
De juillet 2016 à décembre 2017, une plusvalue
immobilière sera imposée au 1/4 du
taux sur la vente d'un bien (et non plus au
1/2 du taux) et cela pour inciter les propriétaires
à mettre leur bien sur le marché et à ne
pas spéculer. De plus, l’abattement fiscal pour
l’assurance prévoyance-vieillesse ne sera plus
progressif mais passera à 3.200 euros indépendamment
de l’âge du cotisant. Enfin, avec
un taux de divorces à 60%, il fallait revoir le
statut des monoparentaux. L’individualisation
de l’imposition est un projet de longue
haleine. Les résidents, tout comme les frontaliers
mariés ou pacsés pourront décider d’être
imposés individuellement de leur conjoint.
C’est notamment important pour les monoparentaux
de se construire une “carrière
d’imposition“ de manière individuelle. Et
dans une prochaine étape, il faudra voir comment
lier les droits à la retraite à ce système.
Ainsi, ce sont plusieurs éléments qui favorisent
le pouvoir d’achat selon des critères de
sélectivité sociale.
Et pour ce qui est des entreprises?
L’IRC va progressivement diminuer, de 21%
en 2016, il passera à 19% en 2017 pour arriver
à 18% en 2018. Il passera même à 15%
pour les PME avec un bénéfice de moins de
26.000 euros en 2017. Passer en dessous de
la barre symbolique de 20% est important
car c’est un signal d’attractivité à l’international.
Et pour ce qui est de la dimension écologique
de la réforme…
Nous avons introduit des éléments qui favorisent
les transports durables comme l’abattement
de 5.000 euros pour l’achat d’un
véhicule électrique ou à hydrogène et un
abattement de 300 euros pour une bicyclette
àassistance électrique. Les voitures de fonction
constituent un marché important, et
l’avantage en nature (de 1,5% de la valeur
du véhicule neuf, TVA comprise), sera plus
favorable aux véhicules propres et qui roulent
à l’essence. La charge fiscale augmente
àpartir de 150 grammes d’émission de CO 2
par km. Passer des subsides à l’abattement
est un choix politique qui repose sur un autre
principe. Nous préférons aux subventions,
l’incitation par l’impôt.
Selon l’opposition, «ce sont les citoyens
qui ont financé cette réforme»?
12
LG - Avril 2016

Eugène Berger
“
Redonner
du pouvoir d’achat aux
classes moyennes
”
Plus de pouvoir d’achat, c’est faire le pari de
la consommation et donc d’une rentrée
significative dans les caisses de l’Etat. Il faut
rappeler à l’opposition qui critique la hausse
de la TVA, qu’ils l’avaient eux-aussi dans leur
programme. Nous l’avons augmentée de
sorte qu’elle reste parmi les plus basses
d’Europe et pour compenser les moindres
recettes dues aux dispositions européennes
en matière de commerce électronique.
Nous sommes conscients que l’économie se
porte bien et avons pris la mesure de la diminution
du chômage. Cela fait deux ans que nous
nous donnons les moyens de cette réforme fiscale
avec le paquet d’avenir (Ndlr: Spuerpack).
En réduisant ses dépenses, l’Etat a pris ses responsabilités
dans son utilisation de l’argent
public et a permis à cette réforme de voir le jour.
La réforme est à l’heure actuelle, plutôt
bien accueillie par les syndicats et le
patronat, peut-on dire de Luxembourg
qu’il est un lieu de consensus?
Nous ne sommes pas à l’abri des populismes
de droite qui rallient bon nombre d’électeurs
européens. Cependant pour l’heure, nous
arrivons encore à nous rassembler autour des
grandes questions comme la réforme de la
nationalité.
JuB
LG - Avril 2016
13

Economie & Finance
La réforme fiscale vue par l’opposition
Le gouvernement a présenté les grandes lignes de la réforme. Rencontre avec le chef de
file des députés CSV à la Chambre, Claude Wiseler qui attend avec impatience que
Xavier Bettel ne présente la version finale du texte, le mardi 26 avril lors de son
discours sur l'état de la Nation. En attendant, il nous livre ses premières impressions.
Interview.
“
Le gouvernement va
multiplier les cadeaux pour
essayer de remonter dans
l’opinion publique
”
Quels sont selon vous les points forts
et les points faibles de la réforme?
Les points forts de la réforme se trouvaient déjà
dans notre programme électoral de 2013. Nous
pouvons donc être d’accord sur le principe avec
l’introduction optionnelle de l’imposition individuelle
par exemple ou sur le crédit d’impôt. Il est
cependant très difficile de se positionner dans
son exécution étant donné que nous n’avons
pas le texte, que nous ne connaissons pas les
détails et que nous nous interrogeons sur le chiffre
avancé de 450 millions d’euros de dépenses.
Le gouvernement demande aux syndicats et au
patronat de faire des propositions sans annoncer
les coûts de chaque mesure, c’est hasardeux!
Alors, soit le gouvernement ne le sait pas et dans
ce cas je me demande comment on arrive à ce
montant, soit le gouvernement refuse de donner
les détails à la Chambre et aux partenaires
sociaux, ce qui est scandaleux. Il est inacceptable
qu’on nous refuse l’accès aux détails; imaginez
seulement que nous avions fait cela sous l’ancienne
magistrature(Ndrl: Junker/Frieden)...
Ce qui manque à cette réforme fiscale, c’est
une réflexion sur un certain nombre de
points qui sont loin de l’équité fiscale. Je
prends pour exemple les “stock-options“ qui
sont taxés à 17% alors que les hauts salaires
le sont à 40%.
Est-ce que les caisses de l’Etat peuvent se
passer de 500 millions d’euros par an?
On ne peut juger d’une réforme fiscale que dans
son évolution pluriannuelle uniquement. Elle doit
permettre de maîtriser l’évolution du déficit budgétairesur
trois ou quatre ans. Et il est impossible
pour l’heurede connaître les perspectives économiques
pour espérer plus de recettes. Les réformes
fiscales doivent avoir une finalité économique
et force est de constater que celle-ci n’apporte rien
àla compétitivité étant donné que l’abaissement
du taux de la fiscalité des entreprises est largement
insuffisant comparé à l’Irlande qui est à 12% ou à
l’Angleterre qui va passer à 18%.
Le pouvoir d’achat des classes moyennes
sera-t-il augmenté?
La réponse est simple: on redonne un pouvoir
d’achat confisqué il y a deux ans. La taxe
de 0,5% et l’augmentation de la TVA représentent
respectivement 120 et 360 millions
d’euros pour 2017. Additionnés, c’est le
montant des dépenses avancé par le gouvernement.
De plus, les familles nombreuses
sont les oubliées de la réforme.
Vous dites à propos de l’impôt d’équilibrage
temporaire de 0,5% (Spuerpack)
14
LG - Avril 2016

que c’est un “bouquet d’austérité“ lorsque
le gouvernement parle de “bouquet
d’avenir“. N’est-ce pas là le jeu traditionnel
de l’opposition et de la majorité?
Peut-être mais le gouvernement avait néanmoins
promis d’assainir les finances publiques
en mettant en place un programme d’épargne.
Sans avoir mis en pratique la moitié des
propositions, il fait volte-face deux ans après
en mettant cette politique aux oubliettes.
Le PIB augmente de 4% et le gouvernement
ajoute une réforme qui coûte 500 à 600 millions
d’euros par an, c’est incompréhensible!
Et espérer une croissance de 4% sur les vingt
prochaines années pour garder nos finances
en équilibre, c’est aventureux et hasardeux!
Vous avez critiqué l’abaissement fiscal
pour l’achat d’une voiture écologique
et regretté la suppression des subsides
que vous aviez instaurés…
Les subsides bénéficiaient à tous ceux qui
achetaient une voiture électrique, quels que
soient leurs revenus, là où les abaissements
fiscaux ne bénéficient qu’à ceux qui paient
des taxes. Ce n’est pas de la justice sociale
que de faire bénéficier les hauts salaires uniquement.
C’est une politique contradictoire!
Le gouvernement a supprimé les subsides il y
adeux ans et entre temps, le marché des voitures
électriques s’est effondré. Pour y réintroduire
un élément qu’il qualifie d’“écologique“
en disant que c’est une politique durable.
Et en applaudissant des deux mains, les
Verts du gouvernement perdent toute crédibilité
en la matière.
Quel regard portez-vous sur le gouvernement
Bettel?
Je pense que la réalité a rattrapé ses ambitions.
Nous sommes arrivés à un stade où le
gouvernement va multiplier les cadeaux pour
essayer de remonter dans l’opinion publique.
Cependant avec une croissance à 3%, nous
devrions en profiter pour faire un certain
nombre de réformes sociales pour l’avenir.
Les sondages vous sont plutôt favorables;
pensez-vous - en vous rasant tous
les matins - au poste de Premier ministre?
Je ne suis pas Nicolas Sarkozy (rires). Les
sondages me sont favorables pour l’instant
mais les élections ne sont que dans deux ans.
Cela va tellement vite en politique qu’il serait
une erreur d’y penser maintenant.
Claude Wiseler
La loi sur la nationalité va bientôt prendre
de plus en plus de place dans le
débat public, est-ce que la langue
luxembourgeoise est l’unique vecteur
d’intégration et peut-on être intégré à
la société luxembourgeoise sans pour
autant la maîtriser?
Non, c’est l’un des vecteurs. L’intégration
passe aussi par la culture, le sport et d’autres
éléments de notre mode de vie.
Cependant la langue luxembourgeoise
prend de plus en plus d’importance au
regard de la diversité des communautés
étrangères au Luxembourg.
Tout dépend ce qu’on entend par “être
intégré“. Bien évidemment, on peut être
accepté et se sentir luxembourgeois sans
parler la langue mais pour avoir la nationalité,
il faut la maitriser. C’est d’ailleurs à
l’Etat de faire les efforts nécessaires pour
répondre à la demande et proposer une
offre adaptée. La langue luxembourgeoise
doit nous unir et non instaurer des barrières;
elle doit être un critère d’union et non de
séparation. Après le referendum qui a mis à
mal la cohésion sociale, il aurait été facile à
l’opposition de surfer dessus mais je me
réjouis que les discussions avec le gouvernement
aient permis de trouver une position
commune.
JuB
LG - Avril 2016
15

Economie & Finance
La gestion du patrimoine,
àl’écoute de l’humain
Benoît Quisquater, récemment promu directeur de BGL BNP Paribas Banque Privée,
nous parle de son métier éminemment technique mais avant tout relationnel. Car, il le
dit lui-même: «Bien entendu, nous parlons d’argent, mais nous devons avant tout nous
intéresser à la personne».
Nommé au poste de directeur du département
Banque Privée chez BGL BNP Paribas le
1 er décembre dernier, Benoît Quisquater
n’avait rien d’un petit nouveau. «Je suis de la
maison», dit-il, «cela fait 28 ans que je travaille
pour BGL BNP Paribas. L’un des grands
avantages de faire partie d’un groupe de
taille importante est de pouvoir mener une
carrière variée tout en restant fidèle à un
même employeur». Entré dans l’entreprise
via son département informatique, il change
d’orientation en rejoignant le département
Marketing et Stratégie Commerciale, pour
passer ensuite à la vente institutionnelle. Cela
fait un peu plus de trois ans qu’il a rejoint le
métier de la Banque Privée en prenant
notamment la direction de trois des cinq centres
de banque privée de BGL BNP Paribas.
«Je connais donc très bien cette banque et
ses différentes structures», sourit-il.
Un service complet et sur-mesure
En tant que grande banque du pays, BGL
BNP Paribas occupe notamment la première
place auprès des professionnels et PME, et la
deuxième place pour la clientèle des particuliers.
Benoît Quisquater précise d’emblée que
l’entreprise dispose de deux départements
pour ses activités de banque privée. L’un,
appelé Wealth Management International,
s’occupe de clients non-résidents; et l’autre,
la Banque Privée dont il est en charge, offre
des services à une clientèle habitant au
Luxembourg et dans les régions frontalières.
Ce département propose un service sur-mesure
de valorisation, de protection et de transmission
du patrimoine. «Un client accède à nos conseils
àpartir d’avoirs de 250.000 euros». Il ajoute:
«Nous avons une soixantaine de collaborateurs
qui gèrent ce patrimoine dans une approche globale
des besoins et projets de la personne».
Au niveau de l’investissement d’abord: «On
peut identifier trois grands types de clients: ceux
qui souhaitent tout gérer eux-mêmes, ceux qui
acceptent volontiers notreaide mais prennent les
décisions finales, et ceux qui préfèrent se laisser
guider», décrit-t-il. Mais, étant donné la complexité
actuelle des marchés financiers, de plus
en plus se tournent vers les deux derniers modèles:
la gestion conseillée ou la gestion discrétionnaire.
«Nous disposons d’une équipe de dizaines,
voire, en comptant nos bureaux internationaux,
de centaines de personnes qualifiées et
dédiées au sujet». Au niveau de la protection, ils
offrent par exemple des solutions d’assurance.
Enfin, au regard de la transmission, ils s’assurent
que celle-ci se passera au mieux après le décès
du client, «que ce soit envers les héritiers, envers
une fondation, ou encore en faveur d‘œuvres
philanthropiques par exemple», explique-t-il.
L’une des caractéristiques actuelles de ce métier
est que le client est de plus en plus mobile. «Les
individus ne sont plus mono-pays. De nombreux
luxembourgeois ont un appartement à la côte
belge, une villa dans le Sud de la France ou une
chambre d’étudiant en Allemagne. Les
connexions entre les pays sont de plus en plus
fréquentes et l’un de nos services répond justement
à ce besoin. Il s’agit de l’ingénierie patrimoniale»,
relate le directeur. «Des personnes spécialisées,
expertes chacune pour un pays d’Europe,
conseillent au mieux ces clients migrateurs sur les
aspects successoraux, fiscaux ou en relation avec
la structuration de leur patrimoine».
Une optique humaine
Le secteur de la banque privée est avant tout
une activité commerciale qui nécessite un
contact avec le client. «C’est un versant très
concret du domaine bancaire qui me plaît beaucoup»,
raconte Benoît Quisquater. «Nous travaillons
bien entendu sur le développement du
patrimoine du client tout en tenant compte de sa
vie dans son ensemble. Nous ne nous intéressons
pas qu’à son portefeuille. Nous tenons
compte de sa situation familiale, de ses projets
privés, familiaux, professionnels ou encore
immobiliers». En effet, insiste-t-il, dans cette
fonction, l’important c’est l’humain: «Bien
entendu, nous parlons d’argent, mais nous
devons avant tout nous intéresser à la personne:
qu’aime-t-elle faire et qu’aura-t-elle envie de
fairedans le futur? Cette curiosité pour l’humain
est la meilleure façon de déterminer comment
gérer au mieux le patrimoine d’un client».
Afin de tisser une relation de confiance avec
leurs clients, les gestionnaires ont donc besoin de
les connaître au mieux. «Dans une situation
idéale, un client garderait le même conseiller
durant de nombreuses années. Bien entendu, ce
n’est pas toujours possible. Mais nous nous
efforçons de maintenir tout de même une relation
durable grâce à l’uniformité de la qualité des
prestations de nos conseillers», expose-t-il.
16
LG - Avril 2016

“
Nous consacrons
beaucoup de temps à nos
clients
”
A la question, «quels sont les compétences
demandées dans votre département», Benoît
Quisquater répond d’ailleurs qu’avant tout, il
faut de grandes qualités relationnelles: «La
quasi-totalité de notre département est composée
de personnel commercial, dont le profil comprend
à la fois des compétences techniques et
humaines. Nous attachons également une
importance particulière à pouvoir échanger avec
le client dans sa langue maternelle et sommes
aujourd’hui en mesure de le recevoir non seulement
en luxembourgeois, mais aussi en français,
en allemand, en néerlandais, en anglais, en italien
et en portugais».
Au niveau des compétences techniques, BGL
BNP Paribas a mis en place un programme de
certification des banquiers privés, qui a fait l’objet
d’une validation auprès d’un organisme extérieur.
«Je suis assez fier du résultat», déclare le
directeur. «Les cycles de formation durent une
vingtaine de jours et abordent des aspects financiers,
techniques, fiscaux, mais aussi relationnels.
En juin prochain, tous les gestionnaires en place
yauront participé». Démarche pour l’instant plutôt
isolée de la part de BGL BNP Paribas, Benoît
Quisquater est certain qu’elle est amenée à se
généraliser dans le futur: «La certification fait de
plus en plus partie du quotidien. Je ne doute pas
que, sous peu, cet aspect sera rendu obligatoire».
Une proximité de terrain
Au vu des conseils prodigués et du besoin de
connaître l’investisseur, les commerciaux de ce
département travaillent généralement sur rendez-vous.
«Nous consacrons beaucoup de
temps à nos clients: un rendez-vous peut prendre
une, deux, trois heures afin d’avoir une
connaissance précise des souhaits du client»,
raconte-t-il. Dans cette volonté de disponibilité
et de confort, les conseillers de la Banque Privée
peuvent également se déplacer pour rencontrer
les clients à leur domicilie ou sur leur lieu de travail.
Il commente: «C’est pratique pour un chef
d’entreprise qui souhaite éviter de perdre du
temps en trajet, par exemple».
Le département dispose de cinq centres de
Banque Privée répartis sur le territoire luxembourgeois.
«Vu que nous nous occupons de résidents,
il est important d’être physiquement présent
pour eux», commente-t-il. L’équipe dispose
de centres à Ettelbruck, à Wiltz, à Strassen, à
Esch-sur-Alzette, ainsi qu’à Luxembourg-Ville au
boulevard Royal, où est situé le bâtiment de
référence «d'Villa».
«Nous appliquons un modèle de service adossé
au réseau d’agences de BGL BNP Paribas pour
être en contact étroit avec elles. Une structure de
Benoît Quisquater
ce type a auparavant fait ses preuves dans d’autres
marchés domestiques du Groupe: en
Belgique, en France et en Italie», explique-t-il.
Vu que les agences locales sont les entités de
proximité pour les clients, leurs conseillers sont
les plus à même de détecter des évolutions de
leur vie et de les mettre en relation avec le département
de la Banque Privée et de ses services à
valeur ajoutée.
BGL BNP Paribas
50, avenue J.F. Kennedy
L-2951 Luxembourg
Tél.: 42 42 20 00
Fax: 42 42 20 01
www.bgl.lu
LG - Avril 2016
17

Economie & Finance
Pour un passage de flambeau réussi
D’ici à 2020, 200 entreprises auront annuellement besoin d’un repreneur.Cette problématique
de la transmission des sociétés, et en particulier des PME, représente un énorme défi pour
notre pays. Les spécialistes du sujet au sein du département Entrepreneuriat/PME et entreprises
familiales chez EY Luxembourg - Yves Even, associé et responsable "Mid-market"; Pierre Mangers,
principal au sein du département advisory; John Hames et Giuseppe Tuzzé, respectivement
associé et directeur associé au sein du département fiscal - nous donnent quelques conseils
pour une succession réussie, anticipée et réfléchie d’un point de vue humain. Interview.
En quoi la thématique de la succession
d'entreprise est-elle importante pour le
Luxembourg?
YE: Les sociétés les plus concernées par cette
problématique sont celles que l’on qualifie
de PME: des entreprises de petites et moyennes
tailles. Environ 73% des salariés du
Grand-Duché travaillent dans ce type de
structure. C’est davantage que dans d’autres
états de l’Union européenne (58% en
moyenne). Ce secteur est un pilier majeur
pour l’économie du pays.
Une étude de la Chambre de Commerce du
Luxembourg estime qu’à partir de 2020, 200
entreprises auront annuellement besoin d’un
repreneur. Cela représente 8.000 salariés par
an. Or, parmi ces 200 sociétés, 30% seulement
pourraient trouver un successeur au
sein de la famille dirigeante. Le problème est
donc double. D’une part, comment inciter
ces potentiels «héritiers» à se tourner vers
l’entreprenariat? De l’autre, où trouver les
repreneurs externes dont toutes ces compagnies
luxembourgeoises auront besoin?
La transmission d’entreprise doit bien
entendu s’envisager d’un point de vue économique,
juridique et fiscal. Mais l’angle
humain est aussi à prendre en compte. Pour
un passage de flambeau réussi, interne au
milieu familial, ou externe, les émotions ne
peuvent être ignorées. Notre expérience en
la matière ainsi qu’une nouvelle étude d’EY
nommée «Préparer ou reporter: comment les
plus grandes entreprises familiales relèvent le
défi de la succession», ont mis en lumière
quatre volets clés pour lesquels il faut être
particulièrement vigilant: 1) Voir la transmission
comme un processus, 2) Préparer la
génération future, 3) Transmettre la culture
d’entreprise, 4) Trouver les meilleurs talents.
Comment traduire la succession d’entreprise
en un processus?
PM: Avant tout, nous conseillons aux dirigeants
de PME de réfléchir à leur future succession le
plus tôt possible. Ce n’est pas chose aisée car le
lien à l’affectif est grand. Comment penser à se
détacher de sa création, de ce à quoi on a
abouti? «C’est trop tôt», se diront beaucoup de
CEO, «Je n’ai que 50 ou 60 ans». Mais nous
conseillons d’aller à l’encontre de cette intuition:
organiser sa succession en temps utile, c’est la
préparer lorsqu’on est au zénith de sa carrière.
Yréfléchir au plus tôt permet de faire de meilleurs
choix, sans être pressé par un calendrier.
Ensuite, les personnes investies dans l’entreprise,
les différents dirigeants et les actionnaires,
doivent piloter ensemble cette future transmission,
en créant des groupes de travail afin d’établir
un plan de relève pour tous les postes clés
de la société. Les administrateurs veilleront alors
àdévelopper des talents au sein de l’équipe, à
créer un sentiment de loyauté dans la société, et
à communiquer autant avec le personnel
qu’avec les clients, fournisseurs et investisseurs.
Qui dit processus, dit «début» et «fin»: c’est
aux gestionnaires et actionnaires d’en piloter le
rythme afin que la succession se fasse dans la
pérennité de la structure existante.
Quelle est la recette pour convaincre
un jeune de se diriger vers la reprise
d’une entreprise familiale?
YE: Trouver le repreneur adéquat parmi ses
proches est synonyme de bien préparer la
génération future. C’est une question d’éducation.
Dès le plus jeune âge, il faut apprêter
cet «héritier» en le sensibilisant aux enjeux de
la société et l’intéresser à l’entrepreneuriat.
D’abord, il est important qu’il rencontre les
acteurs de l’entreprise: collaborateurs, clients,
fournisseurs,… Il doit participer à des réunions
informelles et se mettre en réseau avec les travailleurs.
Il faut ensuite le rapprocher des activités de
la société afin qu’il comprenne ce que la société
produit et vend. Autre point majeur, il est vivement
conseillé de le confronter aux dirigeants
d’autres entreprises; et - plus efficace encore – à
d’autres jeunes futurs entrepreneurs. Etant dans
la même situation, ils pourront discuter différemment
qu’avec leurs parents. Le programme EY
NextGen Academy par exemple est le lieu idéal
pour ce type d’échanges. En parallèle, n’oublions
pas qu’il est nécessaire qu’il acquière les
clés pour comprendre le monde entrepreneurial.
Qu’est-ce qu’un décompte annuel, un
chiffre d’affaires, une analyse financière?
18
LG - Avril 2016

“
Organiser sa succession en temps utile,
c’est la préparer lorsqu’on est au zénith de sa carrière
”
Yves Even
Photo ©EY
Le dirigeant doit doucement inculquer ces
l’Etat, les institutions et les banques sont de gros
notions économiques de base à son «poulain».
concurrents en matière de recrutement. Pour
Dernier volet, à l’âge de 25 - 30 ans, il faudra
être compétitif, il faut proposer un package
l’inclure dans des réunions décisionnelles
salarial convenable: l’entreprise investit pour
comme des conseils de famille ou d’administra-
attirer un talent. Mais le salaire n’est pas tout.
tion. Ainsi, tout jeune repreneur aura le temps
d’apprivoiser ses collaborateurs décisionnaires
Une PME peut ne pas sembler attirante au
départ et même être considérée péjorativement
Pierre Mangers
et de gagner leur confiance.
face à de grandes multinationales aux évolutions
de carrière nombreuses et prometteuses.
L’entreprise en mal de successeur doit donc
En quoi le départ du dirigeant aura-t-il
un impact fort?
communiquer sur ses atouts, ses possibilités
d’expansion ou son développement à l’international.
N’oublions pas que les valeurs et la répu-
JH: D’expérience, nous constatons que les
tation d’une entreprise familiale de longue tra-
entreprises familiales sont très marquées par
dition peuvent aussi séduire un potentiel repre-
le fondateur ou patriarche qui cristallise la
neur qui souhaiterait prolonger cet héritage.
culture d’entreprise autour de lui et de ses
En outre, pour une reprise totale, nous
valeurs. Il arrive que le patron soit tellement
conseillons que le patriarche et le repreneur
impliqué dans cette culture d’entreprise
qu’elle s’en retrouve orpheline à son départ.
Or, cette atmosphère joue un rôle capital pour
travaillent ensemble au sein de l’entreprise. En
passant par cette étape, les effets négatifs de
rupture brutale seront évités.
John Hames
Photo ©EY
permettre au personnel de supporter la transition.
Il faut donc veiller à ce que cette aura soit
inoculée aux travailleurs, en œuvrant à connecter
la famille fondatrice et l’équipe dirigeante.
Des employés qui prennent plaisir à travailler
La réforme fiscale qui entrera en vigueur
en janvier 2017 impactera-t-elle ce
domaine?
pour une société et qui s’y sentent valorisés
sont prêts pour une transmission et ne s’accro-
JH & GT: Une mesure en particulier pourrait
cheront pas autant à la présence du patron.
favoriser la transmission d’entreprise: la neutra-
Bien entendu, la culture d’entreprise diverge en
lisation de la plus-value relative aux immeubles
fonction du secteur et de l’historique d’une
d’exploitation. C’est-à-dire que la valeur du
entreprise. Mais peu importe qu’une société
passe aux mains des enfants ou d’un repreneur
externe, sa valeur est in fine celle de son person-
bâtiment n’est pas jointe à celle de l’entreprise.
On évite ainsi une augmentation du coût d’une
succession à cause de la valeur de l’édifice.
Giuseppe Tuzzé
Photo ©EY
nel. Il faut donc veiller à ne pas le «casser», en le
Cette mesure est intéressante car le successeur
laissant dépourvu de tout modèle de leadership.
est surtout attiré par l’entreprise, et pas forcément
par le bâtiment. Il a besoin du site d’exploitation
mais pas nécessairement de le possé-
Et lorsqu’aucun «héritier» parmi les
proches n’est pressenti?
der. Cependant, le gouvernement ne parle de
cette mesure que pour les transmissions en
ligne directe. Nous espérons un élargissement
GT: Quand aucun repreneur interne n’est iden-
de son accès afin qu’elle s’applique à tout futur
tifié, trouver un talent provenant de l’extérieur
dirigeant, même hors du giron familial.
n’est pas évident. Au Luxembourgen particulier
Propos recueillis par Sophie Marenne
LG - Avril 2016
19

Economie & Finance
No sustainable climate action
without sustainable climate finance
In December, world leaders came together in Paris to finalise a historic agreement to curb
carbon pollution and improve resilience in the face of climate change. But delivering on
the new Paris agreement requires a key item: finance.
“
Successfully confronting
climate change will
require very important
new financial flows
”
The Cop21 Paris Agreement, adopted by
195 countries and the European Union,
marks a turning point in tackling climate
change. For the first time in history, all the
world’s nations reached a consensus to cut
greenhouse gas emissions with a view to
keeping global warming below 2°C and to
drive efforts to limit it to 1.5°C.
«The Paris Agreement sends a strong signal that
the poorest and most vulnerable countries will
be supported, and that investors need to align
portfolios for a low carbon and climate resilient
development», says Marc Bichler, Luxembourg’s
Ambassador for Climate Change.
More than ever, transition from fossil fuel to
renewable energies is becoming a new global
reality. As of 2020, at least 100 billion USD a
year will be mobilised from public and private
sources to help developing countries mitigate
the effects of climate change and adapt to
already existing impacts of climate change.
The government’s decision to dedicate 35 million
EUR between 2014 and 2020 (5 million
EUR per year) to climate mitigation and adaptation
activities in developing countries, has
set the tone of Luxembourg’s commitment.
confronting climate change will require very
important new financial flows», comments
Marc Bichler.
Already now, the agreed 100 billion USD is
considered to be underestimated. «Full
implementation of the unconditional pledges
made by countries to reduce their greenhouse
gas emissions would require cumulative
investments of 13.5 trillion USD in low
carbon technologies and energy efficiency
until 2030», Bichler adds.
Climate Finance cannot flow from public
budget sources alone, but needs the indispensable
buy-in from institutional and private
sector investors. «The future of climate
finance depends on its ability to leverage
sufficient resources from capital markets.
Funding is needed from a variety of sources,
public and private, bilateral and multilateral,
and the financial tools to access that funding
will reach across the board from donations to
investments and even loans», adds Anouk
Agnes, Deputy Director General at the
Association of the Luxembourg Fund
Industry (ALFI).
Scaling up investments
Connecting investors eager to join the
fight
Governments, investors and businesses now
have to translate this agreement into actions.
«Over the next five years we must begin to
unlock the investments needed to deliver on
the promises all countries made this year on
both climate and development. Successfully
Investment funds are one of the tools that
allow the combination of public and private
resources, connecting investors eager to participate
in the fight against climate change
with the various investment opportunities
that the climate challenge represent.
20
LG - Avril 2016

Marc Bichler, Luxembourg’s Ambassador for Climate Change
«The effect of COP21 is that more investors
–both institutional and retail – are interested
in investing in funds with a direct impact on
the environment. There is, in parallel, an
increasing pressure on the investment fund
community to apply environmental criteria in
their other, more mainstream, investment
strategies», highlights Anouk Agnes.
Today, there are already a large number of
investment funds in Luxembourg investing in
the environmental sector. With a 35% market
share, Luxembourg is the leading European
domicile for funds with a responsible investment
strategy,that is impact funds such as climate
funds and more broadly invested traditional
funds applying environmental, social
and governance (ESG) screening techniques.
In addition, 67% of global AuM in European
impact funds are domiciled in Luxembourg.
«The ability to design a Luxembourg investment
fund in such a way that its capital structure
and the distribution of its income accommodates
requests by public, private and institutional
investors alike is extremely useful in
the context of climate finance. Luxembourg’s
track-record in microfinance funds and the
expertise acquired over the years in setting
up structured investment funds proves to be
very valuable. This success could be repeated
in climate finance», adds Agnes.
In addition, the new ‘Reserved Alternative
Investment Fund’ (RAIF), with its reduced
time-to-market, is also likely to appeal to
Alternative Investment Fund Managers looking
to launch a specific climate finance product.
Green bonds in high demand
The 100 trillion USD global debt market, and
green bonds in particular, are expected to
become a dominant source of green capital.
©Mike Zenari
In this context, the Luxembourg Stock
Exchange (LuxSE) intends to encourage new
issuances and is committed to invest in promoting
high quality standards specific to the
asset class. Today, only a limited number of
green bonds fully commit to all four pillars of
the GBP (Green Bond Principles) that is use of
proceeds, project eligibility, management of
proceeds, reporting and third party assurance.
LuxSE recently hit a milestone on the path to
mobilising investments with the listing of its
100th Green Bond. Driven by appetite
among institutional, high net worth and
retail investors, the global Green Bond market
is set to raise somewhere between 50
and 80 billion USD this year. Luxembourg
has already a 50% market share of global
Green Bonds listings.
«LuxSE understands that exchanges increasingly
play a role beyond connecting issuers
and investors, which is to help capital markets
bring social and economic benefits to
the economy and society as a whole. Green
Bonds are a good example of this direction»,
comments Robert Scharfe, CEO of the
Luxembourg Stock Exchange (LuxSE).
The 250 million EUR new issue from the
European Investment Bank (EIB), the world’s
largest issuer of Green Bonds, increased the
size of the EIB’s benchmark 2026 bond to a
total of 1.5 billion.
The EIB, which has currently 95% of its bonds
listed in Luxembourg, kick-started the market
in 2007 with the listing of the first Green Bond
on the Luxembourg Stock Exchange.
«The greening of the bond market is vital for
the future of climate finance. We sell a lot of
bonds because we need to refine everything
on the capital markets and LuxSE was at the
avant-garde when it came to green bonds»,
says EIB President Werner Hoyer.
Meeting transparency requirements
The credibility of climate finance is crucial for
the effective involvement of capital markets
in the delivery of climate policy goals, bringing
transparency, accountability and compliance
into the spotlight.
In this context, Green Bonds allow investors
and rating agencies to engage in the assessment
and improvement of climate finance.
This process needs to be taken forward with
the development of consistent and widely
accepted standards for the classification,
prioritisation and assessment of climate
finance. Definitions of “green” are based on
acomplex and fragmented taxonomy that
will need urgent harmonisation to ensure a
safe and thriving market, where trust is
based on transparency.
LG - Avril 2016
21

Economie & Finance
Anouk Agnes, Deputy Director General, ALFI; Robert Scharfe, CEO, Luxembourg Stock Exchange and
Annemarie Arens, General Manager, LuxFlag
“
The effect of COP21
is that most investors are
interested in investing in
funds with a direct impact
on the environment
”
Quality labelling
«We have a fundamental role of ensuring the
highest transparency of green bonds and the alignment
between disclosure and investors’ expectations.
In a non-regulated environment, we are
committing to contribute to the further standardisation
of green bond criteria via the endorsement
of best practice for green bonds to be listed on our
market», comments RobertScharfe.
The need for transparency is also true for
investment funds such as climate change
funds, impact and ESG funds.
«Today, investment funds are putting more
emphasis on extra-financial reporting and in
communicating to their investors what
impact the projects in their portfolio have
achieved», comments Anouk Agnes.
©Mike Zenari
In Luxembourg, the fund labelling institution
LuxFLAG, launched in 2006, contributes to
reassure investors about the purpose of their
investment. Labels are awarded to funds that
meet specific criteria in the areas of microfinance,
environment and ESG (Environment,
Social, Governance). The labelling agency is
planning to launch a climate finance label by
summer.
«Investors recognise the need to shift their
focus, moving forward. This label will put a
set of quality standards on funds that have a
climate finance strategy, mitigating climate
risks and measuring their impact. We will be
the first in Europe, if not the first in the
world. Each of our labels is awarded on factual
results. For the ESG label, we require
applicants investment funds to screen 100%
of their portfolio, we look at its investment
and its outcome on the ground», says
Annemarie Arens, General Manager of
LuxFLAG.
The agility of the Luxembourg’s financial
centre, including the alignment of institutions
and industry participants and the ability
to attract skilled staff and engage in emerging
business sectors, will certainly translate
into a valuable climate finance toolkit as the
market matures.
OB
Source: Luxembourg for Finance
22
LG - Avril 2016

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Economie & Finance
La FinTech va changer
les règles du jeu dans la distribution
des fonds, selon l'ALFI
«L'industrie de la gestion d'actifs a aujourd'hui une occasion unique de réinventer et de
moderniser la distribution de fonds et de répondre ainsi aux défis qui se posent tant au
niveau des marchés qu'au niveau opérationnel - au profit des investisseurs actuels et
futurs», dit la présidente de l'ALFI, Denise Voss.
FinTech est
beaucoup plus qu'un mot
àla mode
“
”
Selon un nouveau papier que viennent de
publier conjointement l'Association luxembourgeoise
des fonds d'investissement (ALFI)
et Deloitte, intitulé «How can FinTech facilitate
Fund Distribution», la montée en flèche
de la FinTech commence à transformer le secteur
financier à l'échelle mondiale, une
pléiade de nouveaux acteurs suscitant beaucoup
d'intérêt de la part des marchés, des
clients et des investisseurs. L'ALFI est d'avis
que les prestataires de services au secteur de
la gestion d'actifs établis au Luxembourgsont
bien placés pour aider les gestionnaires d'actifs
et les intermédiaires de la distribution à
maîtriser les changements qui se dessinent.
Denise Voss, présidente de l'ALFI, dit: «FinTech
est beaucoup plus qu'un mot à la mode. Elle
aura un impact fondamental sur les modèles
d'affaires des gestionnaires d'actifs, des intermédiaires
de la distribution et des prestataires
de services qui, en plus, sont confrontés à de
nouveaux comportements de la partdes investisseurs.
L'écosystème de la gestion d'investissements
doit non seulement améliorer son efficience,
mais également offrir une meilleure
expérience client s'il veut continuer à prospérer.
Afin d'aider les gestionnaires d'actifs et les distributeurs
à adapter leurs modèles d'affaires,
l'ALFI a mis en place son FinTech/Digital Forum
dont le but est de mettre en évidence les défis
et les opportunités engendrés par les nouvelles
technologies digitales».
Simon Ramos, Associé chez Deloitte
Luxembourg, dit: «FinTech va changer les
règles de jeu des modèles d'affaires de la
gestion d'investissements. Les acteurs
luxembourgeois fortement interconnectés
sont bien placés pour permettre au
Luxembourg d'assumer le rôle de moteur de
l'innovation».
L’étude met en évidence la croissance et les
forces motrices de la FinTech:
- Au niveau mondial, les investissements
dans le secteur FinTech augmentent de
manière exponentielle, les investissements
dans des sociétés de ce secteur ayant triplé
de 2013 à 2014 pour atteindre 12 milliards
de dollars US.
-Le Luxembourg a vu émerger sur son territoire
un nombre impressionnant de nouvelles
entreprises, avec plus de 150 sociétés FinTech
offrant des infrastructures ou services informatiques
ainsi que des services aux entreprises
basés sur des logiciels ou technologies.
24
LG - Avril 2016

Source photo: ALFI
- De nouvelles technologies sont nées:
Blockchain, l'intelligence artificielle, l'apprentissage
automatique, les plateformes digitales
d'investissement, les prêts de particulier à
particulier («P2P»).
-La nouvelle génération d'investisseurs veut
être plus proche des gestionnaires d'actifs,
être mieux outillée pour comparer ses investissements
à des investissements de référence,
investir de manière socialement responsable
et avoir accès à des plateformes
d'investissement en ligne.
-Les «Big Data» et des services analytiques
réussissent à «faire parler» les nombreuses
données récoltées et peuvent produire des
modèles descriptifs et prédictifs des comportements
des investisseurs, mesurer aussi bien
les performances que les risques ou offrir une
meilleure connaissance des marchés.
-Laréglementation dans l'écosystème historique
continue à évoluer, alors que celle du
secteur en croissance rapide de la FinTech est
encore hésitante.
-RegTech émerge comme une solution technologique
améliorant l'efficience et favorisant
l'automatisation en matière de conformité.
Selon l’étude, des gestionnaires d'actifs performants
adapteront leurs stratégies de marketing
et de gestion des produits à la mentalité
et aux habitudes de la nouvelle génération
d'investisseurs en utilisant la FinTech
pour tirer profit de la vaste gamme déjà disponible
de sources de données, y compris de
sources externes comme les médias sociaux.
L'établissement de profils client sera supporté
par l'analyse de données. Les atouts
clés de plateformes en ligne seront l'éducation
des investisseurs, la mesure des risques
et des performances, des fonctionnalités de
tenue des comptes, la comparaison de l'évolution
de la fortune des clients avec leurs
objectifs d'investissement ainsi que l'information
sur les marchés. Ces plateformes
digitales enrichies stimuleront les canaux de
distribution directe aux clients finaux
(«direct-to-consumer - D2C») à la fois au
niveau des petits investisseurs et des investisseurs
institutionnels.
Le Luxembourg dispose de secteurs très
forts de fonds d'investissement et de banque
privée travaillant main dans la main
dans l'intérêt de l'investisseur et de la place
financière. Agents de transfert, plateformes
de gestion d'ordres, administrations centrales
et dépositaires ont un rôle majeur à jouer
Denise Voss
dans les changements déclenchés par la
FinTech. Les acteurs luxembourgeois doivent
activement promouvoir l'innovation au
niveau local et entrer en relation avec les
perturbateurs, les «modernisateurs» et les
vecteurs de croissance afin de rester à la
pointe des développements, d'adapter leurs
modèles d'affaires avec agilité et d'éviter
que des innovations ne leurs soient imposées
de l'étranger.
Denise Voss conclut: «L'industrie de la gestion
d'actifs a aujourd'hui une occasion unique
de réinventer et de moderniser la distribution
de fonds et de répondre ainsi aux
défis qui se posent tant au niveau des marchés
qu'au niveau opérationnel - au profit
des investisseurs actuels et futurs. Les prestataires
de services au secteur de la gestion
d'actifs établis au Luxembourg devraient élever
l'implication active dans la révolution
FinTech au premier rang de leurs priorités
afin de demeurer pertinents, compétitifs et à
mêmes d'offrir des services de premier ordre
aux gestionnaires d'actifs et aux investisseurs».
Communiqué par l’ALFI
LG - Avril 2016
25

Brèves économiques
Prêt pour le futur!
Les nouveaux systèmes de chauffage Buderus
posent de nouveaux jalons de référence.
Un design «up to date» et une technique
avant-gardiste caractérisent les nouveaux
systèmes de chauffage Buderus.
La nouvelle Logamax plus GB192i avec son
écran tactile et sa commande intuitive représentent
des techniques innovantes dans le
secteur du chauffage.
En sus, l’écran tactile est conçu de manière compréhensible
et auto-explicative, et fournit des
informations présentées sous formes de textes.
Ainsi l’interface internet permet de commander
et de contrôler confortablement à distance
la totalité du système de chauffage, à l’aide
d’une transmissions fiable des données.
De plus le module de commande pour les
réglages de base est parfaitement intégré
dans la partie frontale.
Les extensions de fonctions conforts,
le module de commande, est installé dans
l’appareil est facile d’accès.
Un nouveau président
pour la BIL
Luc Frieden remplacera, le 29 avril prochain,
François Pauly à la présidence du conseil d’administration
de la Banque Internationale à
Luxembourg (BIL). Le nouveau président,
ancien ministre des Finances a en effet quitté
dernièrement ses fonctions de vice-chairman
de la Deutsche Bank à Londres. Luc Frieden
était membre du gouvernement luxembourgeois
de 1998 à 2013. Il a été ministre de la
Justice, du Budget et des Finances.
________________________________________
Le Findel accueille
encore de nouvelles lignes
C’est cette fois la compagnie low cost Flybe qui
arrive au Findel. Elle desservira en septembre
prochain les villes de Manchester et
Birmingham en Angleterre. La compagnie
aérienne proposera des trajets quotidiens à des
prix compétitifs: 40 euros l’aller simple taxes
comprises. L’arrivée de Flybe porte à 70 le
nombre de destinations en vols directs depuis
l’aéroport de Luxembourg. La compagnie rejoint
celles de LOT (Varsovie depuis le 1 er
mars),
Hop! Air France (Lyon depuis le 22 février) et
Aegean Airlines (Athènes, sera lancée le 19
mai).
La Deutsche Bank a trouvé
son nouveau CEO
Depuis le 15 mars dernier, Frank Krings est le
nouveau CEO de la Deutsche Bank
Luxembourg. Celui-ci remplace Boris Liedtke
qui avait occupé le poste pendant 2 ans.
Le nouveau CEO pourra compter sur l’aide de
Nathalie Bausch et Werner Burg, respectivement
Chief Operating Officer et Chief Risk
Officer. Ceux-ci avaient assuré l’interim depuis
le départ de Boris Liedtke le 31 janvier dernier.
Frank Krings était depuis quatre ans et demi, à
la présidence de la Deutsche Bank en Thaïlande
________________________________________
Banque Havilland
rachète Banco Popolare
Luxembourg
C’est désormais établi. Depuis le 29 février, la
banque Havilland possède Banco Popolare
Luxembourg. La banque privée a souhaité
conserver les effectifs. En effet, une trentaine
d’employés travaillant pour le groupe italien
déménageront bientôt pour le Kirchberg. Grâce
àcette acquisition la banque proposera désormais
une gestion de fonds d’investissement et
des services institutionnels. Un accord avait été
signé en août 2015 pour la vente de 100% du
capital de la Banco Popolare Luxembourg.
Prêt pour le monde très smartde la connectivité!
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ICT
La cyber-sécurité, première préoccupation
de toute aventure technologique
Le Cybersecurity Forum de POST et EBRC, qui a réuni près de 300 personnes, s’est déroulé le
15 mars dernier à la Chambre de Commerce, une occasion idéale pour échanger sur le sujet avec
deux experts: Philippe Dann, Head of Risk & Business Advisory chez EBRC et Mohamed Ourdane,
Head of Cybersecurity Department chez POST. Hyper résilience de l’infrastructure, protection des
systèmes d’information, sécurisation de l’information sensible et enfin focus sur les besoins business
et les problématiques des clients: voici les clés de voûte de l’offre commune de sécurité POST-EBRC
pour se prémunir des menaces omniprésentes dans notre univers du tout digital. Interview.
Le slogan du Cybersecurity Forum était
“Act now,tomorrow will be too late”, inspiré
du best-seller "Blackout" de Marc
Elsberg: n’est-ce pas trop alarmiste?
MO: Cette formule traduit une certaine réalité.
Quotidiennement, des entreprises subissent des
menaces ou font l’objet d’attaques. Trop souvent,
elles n’en sont pas pleinement conscientes.
Nous pointons cette situation, non pas de façon
alarmiste, mais pour la mettre en lumière.
La situation de notre pays face aux attaques
n’est-elle donc pas optimale?
MO: Au Luxembourg, une volonté d’agir de
façon plus globale émerge… enfin! La donnée,
précieuse ressource des sociétés de tous secteurs
et de toutes tailles, doit être préservée et protégée
alors que la digitalisation croissante et l’hyper
connectivité sont de mise. Tout est communicant
et cette interdépendance sera plus grande encore
demain. La complexité du système global implique
qu’il est difficile de prévoir la réaction en
chaîne suite à une attaque sur un élément du système
d’information. Il faut donc faire face à cette
réalité d’interactions et d’ouverturesur l’extérieur.
PhD: Les solutions que nous proposons vont permettreau
Luxembourgde s’élever sur la gamme
des moyens de protection et de réaction face aux
attaques. Notre approche globale est inédite.
Comment votre offre s’est-elle constituée?
PhD: POST et EBRC disposent chacun de compétences
propres pour accompagner le client en
matière de cyber-sécurité. Mais nous ne pouvons
prétendre tout maîtriser. C’est pourquoi,
nous avons mis en place un écosystème de partenaires
stratégiques. Ensemble, nous sommes
capables d’une part, d’aider nos clients à se protéger
au mieux en amont, et de l’autre, de les
accompagner en cas d’incident. Ces deux dernières
années, nous avons sélectionné les meilleurs
experts du marché pour constituer cet environnement
de partenaires de confiance et proposer
cette approche holistique, représentée
aujourd’hui par le symbole de la pyramide.
Pourquoi avoir choisi cette image?
MO: La représentation graphique de cette stratégie
sous forme pyramidale a sa raison d’être.
Sa base, la résilience et la robustesse des infrastructures,
constitue le socle, les fondations de
notre approche. Dans son thriller technologique
"Black-Out", Marc Elsberg évoque les conséquences
de cyber-attaques sur des infrastructures
critiques avec pour conséquence l’absence
d’électricité qui impacte et sclérose toute la
Société. Une pareille défaillance peut toucher
toute structure -électricité mais aussi télécommunications,
par exemple - et paralyser les activités
d’une entreprise.
PhD: L’infrastructure est une problématique discrète,
mais pourtant essentielle. Il est impératif
de l’appréhender sous l’angle de la résilience.
Le second «étage» de notre pyramide du nouveau
paradigme de la cyber-sécurité, trop souvent
négligé, est celui de la visibilité, du monitoring
des systèmes d’information. Les entreprises
ignorent (trop) fréquemment qu’elles sont la
cible d’agressions. Il s’agit d’acquérir une vue
d’ensemble de leur système d’informations.
MO: Imaginez une petite structure, comme un
cabinet d’avocats qui travaille pour d’autres
clients, une grande banque, par exemple. Ces
deux entités échangent des données potentiellement
vitales, hautement stratégiques ou confidentielles.
La circulation des informations ne
s’arrête pas au périmètre strict de l’entreprise.
Les données sont également à l’extérieur, sur les
smartphones, tablettes des collaborateurs, fournisseurs,
partenaires,… Il est donc capital d’analyser
ces flux pour se prémunir des menaces et
attaques potentiellement en cours. Le monitoring
nous permet de collecter les événements, de
les analyser, de détecter d’éventuelles anomalies
pour définir une réaction et une remédiation
appropriées en cas d’incident ou d’attaque.
Quel est le centre de votre approche?
MO: Al’heure du big data, de l’internet des
objets, de l’hyper-connectivité, l’information
28
LG - Avril 2016

est primordiale pour les entreprises. Les données
sont désormais le cœur de vie des sociétés.
C’est dans ce contexte que nous avons
construit notre offre commune de cyber-sécurité,
avec l’appui d’un écosystème de partenaires.
Notre approche stratégique est donc focalisée
sur ces informations, essentielles pour les
compagnies.
PhD: Le troisième niveau de la pyramide des
besoins se concentre d’ailleurs sur les données
àproprement parler. Dans l’univers digitalisé
dans lequel nous évoluons, une société - même
correctement protégée - n’est jamais à l’abri
d’une fuite d’informations. Nous proposons
donc des solutions de surveillance et de détection,
scannant notamment le Dark Web afin
d’identifier si des données ont fuité, font l’objet
de négoce ou sont la source de chantages, de
demandes de rançon. En outre, et étant donné
que la sécurité à 100% n’existe pas, quelquesoit
le nombre de barrières de protection instaurées,
nous soulignons à nos clients l’importance
de souscrire à des services de cyber-assurances.
MO: Ce domaine des assurances «cyber»
connaît un très fortécho aux Etats-Unis où il se
développe depuis quelques années. Ce volet de
protection émerge en Europe et je suis sûr que
2016 sera une année charnière en la matière.
Et le sommet de votrepyramide de valeur?
PhD: Notreoffre ne se limite pas aux volets infrastructures,
surveillance et protection des données.
Avec «POST I EBRC Advisory &
Professional services», nous montons dans la
valeur ajoutée, sommes au plus proche du client,
de ses contraintes et de son business. Le sommet
de la pyramide est donc celui de la stratégie et de
la gestion des opérations au quotidien, en adéquation
avec la réalité du client. Nous nous positionnons
comme un co-équipier de confiance
pour le client pour lui permettre de se consacrer
au développement de ses activités. Il nous laisse
la maîtrise de son système d’information et nous
répondons à tous les défis qui se présentent.
Si nous offrons désormais cette approche innovante
en matière de cyber-sécurité à nos clients,
elle est éprouvée et appliquée pour nos deux
structures. Nous ne nous limitons pas à préconiser
des solutions, nous les «vivons» afin d’en
avoir une approche la plus pragmatique et efficiente
possible.
MO: S’appliquer à soi-même ces solutions est une
garantie de confiance pour nos clients et une belle
preuve que nous faisons notre maximum pour
eux, et pour paraphraser la maxime d’Einstein,
«L’individu, l’entreprise, leurs données et leur
sécurité doivent constituer la première préoccupation
de toute aventure technologique».
La circulation des
informations ne s’arrête
pas au périmètre strict de
l’entreprise
Mohamed Ourdane et Philippe Dann
“
”
EBRC S.A.
5, rue Eugène Ruppert
L-2453 Luxembourg
Tél.: 26 06 1
www.ebrc.com
POST Telecom
1, rue Emile Bian
L-1235 Luxembourg
Tél.: 8002 2400
www.post.lu
LG - Avril 2016
29

ICT
Cashcloud:
The only full-fledged independent
mobile wallet worldwide
Cashcloud is an international provider of a mobile wallet and payment solution which
is continuing to grow. The company already has more than 185.000 registered users in
Germany, France, Spain and the Netherlands. Our operational headquarters is based in
the city of Luxembourg.
Gordana Adolf
“
The Cashcloud
app allows users to send
money to each other in
real time
”
Cashcloud turns your smartphone into a wallet.
The mobile wallet application spans all of
the key functions needed for shopping, payments,
sending of money between friends,
collecting bonus points, receiving coupons and
social messaging – both online and offline.
The mobile wallet is rounded out with a
Prepaid MasterCard ® and a MasterCard ®
contactless NFC solution that makes cashless
payments at more than 36 million merchants
worldwide easier than ever before. In addition,
the Cashcloud app allows users to send money
to each other in real time. To provide a secure
service to the young user-base, Cashcloud
offers a parental subaccount. Parents can open
aCashcloud account for their youngsters and
transfer pocket money to the electronic smartphone
wallet. Thus, they have control over the
account and the spending of their children.
We are operating an open, neutral and integrated
platform that is totally independent of banks,
mobile network operators, and device manufacturers;
it works smoothly on IOS and Android
operating systems. Thus we are targeting everyone
who is looking for an independent solution
and who has a smartphone and is interested
in using it as a payment option. In particular
young and innovative users who aremore likely
to adapt the idea of mobile payment.
The idea came from our Company heads
after careful research and evaluation of the
mobile payment market. We started with the
development of our mobile wallet application
at the end of 2012 and launched the
beta version in February 2013.
Since October 2013 our mobile wallet app has
been available in the Google Play Store and
App Store. Since then we have continuously
improved our application and developed
more features to make it more attractive for
users. Meanwhile our all-in-one mobile wallet
solution sets innovative standards and has
already received numerous international
awards including the BankingCheck Award,
the FinTech Innovation Award, and the
Banking IT-Innovation Award.
By the end of 2016 we anticipate that
Cashcloud will be operating in 24 countries
and in five different currency areas.
With the firm’s pre-set goal on dynamic
growth Cashcloud shares have been listed
for trading on the General Standard of
Frankfurt Stock Exchange (Deutsche Börse
AG) since June 2015.
Par Gordana Adolf, Head of Marketing
30
LG - Avril 2016

2016

«Act Now, Tomorrow will be too late»
C’est devant une foule nombreuse et très attentive que Marc Elsberg a ouvert la première édition du
Cybersecurity Forum organisé par POST Luxembourg et EBRC. L’auteur du best-seller Blackout a été choisi
par les organisateurs comme Keynote Speaker pour sa capacité à expliquer la problématique très complexe
de la cyber-sécurité en une histoire très simple; celle d’un monde privé d’électricité suite à une attaque
cyber-criminelle et plongé dans le chaos en quelques heures seulement. «Ce n’est pas si fictionnel», a-t-il
appuyé en étayant son raisonnement de nombreux exemples au cours desquels l’actualité a surpassé les
scenarii hypothétiques, tels que les conséquences de l'ouragan Katrina sur la Nouvelle-Orléans en 2005.
«Act Now, Tomorrow will be too late» était le slogan de cet événement organisé à la Chambre de
Commerce le 15 mars dernier, sous le patronage du ministère de l’Economie. De nombreux acteurs de la
sécurité informatique et de la lutte contre la cyber-criminalité se sont succédés pour faire part de leurs
témoignages et réflexions autour des risques liés aux agressions cyber-criminelles, et pour inciter l’auditoire
à prendre des mesures pour se prémunir des conséquences de telles attaques. POST Luxembourg et
EBRC ont profité du Cybersecurity Forum pour dévoiler leur offre commune de services et de conseils en
matière de sécurité informatique, selon un concept inédit au Luxembourg.
1
2
3
4
5
1. Pierre Zimmer, CIO, POST Luxembourg
2. Claude Stresser, directeur général, POST Luxembourg
3. Marc Elsberg, auteur des best-sellers Blackout et Zero
4. Mathieu Poujol, Principal Consultant Security, Cloud & Middleware Infrastructure, PAC
5. Paul Felix, consultant, POST Luxembourg

ICT
Changez sa vision des tests
dans les projets agiles
Dans un monde en plein bouleversement digital, demandant une réactivité accrue des
applications aux nouveaux business modèles, de plus en plus d’entreprises adoptent
aujourd’hui des modèles de développement Agile. En effet l’agilité est reconnue pour
accorder une importance particulière à la flexibilité et à la réactivité. Il est cependant
parfois complexe de mettre en place une bonne stratégie de test adaptée à ce type de
méthodologie. Cette phase est pourtant essentielle à la qualité globale du projet.
Le testing Agile ne doit pas être considéré comme une phase séparée du projet mais
doit faire partie intégrante du cycle de développement. Tout comme le développement
agile, le testing doit se faire de manière incrémentale et intégré de façon continue.
“
Pour les tests
unitaires, une plateforme
d’intégration continue est
choisie pour garantir une
meilleure conception de
l’application
”
Définir une stratégie de test
Elément essentiel au démarrage du projet, la
stratégie de test doit définir, de manière globale,
comment les tests vont être menés pour
atteindre les objectifs définis. Elle permet de
planifier les tests en une succession d’étapes,
avec des objectifs clairs, et de définir les
méthodes et les moyens pour y parvenir.
Elle doit être définie au début du projet, dès la
phase d’initialisation en s’appuyant sur les récits
utilisateurs de haut niveau (fournis par le business).
De ces récits utilisateurs sont déduites les
exigences fonctionnelles qui guideront l’écriture
des cas de test tout au long du projet.
Achaque itération du projet, la stratégie de
test est revue et ajustée en fonction du
contenu de l’itération précédente (ce qui est
terminé) et de celle à venir (ce qu’il reste à
faire). De cette manière la stratégie est affinée
tout au long du projet, pour la rendre
plus précise, tout en gardant une certaine
souplesse propre à l’agilité.
Quelle place dans l’équipe pour le testeur
De par sa position centrale, le testeur doit
être proche du Product Owner (voire jouer
lui-même ce rôle) et de l’équipe de développement.
Ainsi à chaque nouvelle itération,
il dispose des informations qui lui permettent
de définir de manière pertinente le type de
cas de test et la manière de le réaliser
(en s’appuyant notamment sur les quadrants
de test définis par Brian Marick).
Les itérations sont souvent courtes et nombreuses.
Pour assurer qualité et fiabilité à travers
les différentes itérations et gagner un
temps précieux, une partie des tests doit être
automatisée. On distingue deux grandes
familles de tests automatisés, les tests de
recette (liés à l’interface) et les tests unitaires
(liés à la technique).
Pour les tests de recette, un outil permettant
d'enregistrer une suite d'actions exécutables
à volonté est privilégié. Ainsi à la fin de
chaque itération, les tests des itérations
34
LG - Avril 2016

Jérôme Bully
précédentes peuvent être de nouveau exécutés
pour s’assurer qu’aucune régression
fonctionnelle n’est présente.
Pour les tests unitaires, une plateforme d’intégration
continue est choisie pour garantir
une meilleure conception de l’application.
Les tests unitaires sont exécutés plusieurs fois
par jour pour assurer la qualité, la conformité
des nouveaux développements et la nonrégression
des fonctions du code.
Bien qu’il puisse paraitre fastidieux, Il est
important de ne pas voir le testing comme
une lourdeur administrative. En l’insérant dans
le cycle de vie de chaque itération du projet, il
est synonyme d’un résultat de qualité.
Une approche adoptée par les équipes
Fujitsu
Supportée par une équipe d’experts en Agile
Testing, Fujitsu se présente comme un acteur
répondant aux besoins toujours plus exigeants
des projets Digitaux des entreprises
en pleine transformation.
Grâce à l’utilisation de plateformes d’intégration
continue, d’automatisation des
tests métiers et du savoir-faire méthodologique
de ses équipes, Fujitsu dispose du
savoir-faire pour délivrer des solutions de
haute qualité proposant une approche de
testing adaptée à la réalité et au besoin
d’agilité.
Les experts de Fujitsu sont également à disposition
des clients pour les aider à mettre
en place des stratégies de tests et des outils
adaptés à la réalité des projets agiles.
Visit our solutions website:
http://www.fujitsu-solutions.lu
Jérôme Bully
Test manager
Applications Services
Fujitsu Technology Solutions (Luxembourg) SA
Parc d'Activités Capellen
89C rue Pafebruch • L-8308 Capellen
Tél : +352 26 099 -1
LG - Avril 2016
35

ICT
Des solutions adaptées à vos besoins
Fournisseur de services cloud et télécommunication, CMD.solutions propose à ses
clients de gérer leur environnement IT. Et puisqu’il n’est pas toujours facile aux startups
d’y consacrer un budget, CMD.solutions leur offre sa gamme de services jusqu’à ce
qu’elles trouvent leur stabilité. Interview croisée des Managing Partners, Vincent
Lekens et Jerry Wagner.
“
CMD.solutions a
la flexibilité d’une startup
mais peut se reposer sur
la robustesse du groupe
Wagner
”
Vincent Lekens et Jerry Wagner
Pouvez-vous nous présenter cette
offre?
JW: Une startup n’a pas toujours les moyens
de s’équiper d’outils informatiques performants.
Elle a pourtant besoin d’un numéro
de téléphone, d’une adresse mail et d’un site
web. Certaines ne bloquent même pas leur
nom de domaine faute de ressources suffisantes
à sa configuration et utilisent Gmail
ou OneDrive durant la période de lancement.
Nous leur proposons alors notre “Box“ et
tous ses avantages. Ainsi, une startup aura
ses adresses mail flanquées du nom de
domaine de la société et nos services ne
seront facturés qu’un an après dépôt de
l’acte notarié afin de laisser le temps au projet
de se concrétiser.
Àl’heure actuelle, il n’y a pas d’offre comparable
à Luxembourg alors que le marché des
startups en a vraiment besoin.
Mais encore…
VL: CMD.solutions établit des partenariats
avec différentes fédérations ou groupements
d’achats dans le but de toucher
une plus grande cible avec des produits
types.
Le but est de proposer des offres verticales à
des entreprises d’un même secteur d’activités
et nous avons déjà commencé avec le
secteur commercial et artisanal.
Nous voulons aussi devenir pour nos clients,
le point unique en ce qui concerne leur environnement
IT. Qu’il s’agisse de connexion
internet ou de data center, nous voulons aller
jusque dans les bureaux de nos clients et
créer avec eux un lien de confiance.
Comment faites-vous pour associer la flexibilité
de vos services avec la sécurité qui est
intrinsèquement liée à vos activités?
JW: Il est vrai que nous nous adaptons aux
besoins de nos clients et une offre n’est alors
jamais identique à une autre. Puisque les
palettes préconfigurées et rigides ne sont pas
adaptées aux exigences du marché, nous
proposons une boite à outils qui s’adapte en
fonction des activités de nos clients.
VL: CMD.solutions a donc la flexibilité d’une
startup mais peut se reposer sur la robustesse
du groupe Wagner et notamment de son
data center “European Data Hub“ de type
Tier IV mais aussi de sa profonde connaissance
du marché luxembourgeois dans différents
secteurs. Flexibilité et Robustesse sont
les clefs qui nous ouvrent actuellement les
portes du marché luxembourgeois.
CMD.solutions
19, rue de Bitbourg •L-1273 Luxembourg
Tél.: 27 67 67 67 • www.cmd.solutions
36
LG - Avril 2016

CMD.services
CMD.solutions,
le partenaire IT et Télécom des PMEs
www.cmd.solutions

ICT
La simplicité
au service de l’efficacité
Dans les années soixante luxembourgeoises, la télévision a connu un engouement si
considérable qu’il a fallu constituer une infrastructure qui répondait à la demande et
c’est ainsi que le réseau d’Eltrona s’est constitué. Aujourd’hui, 98% des résidents des
réseaux Eltrona ont accès à du 100 mégabit et plus. Interview croisée de Paul Denzle et
Pascal Casel, respectivement administrateur délégué et directeur des ventes.
“
Eltrona, c’est la simplicité
et l’efficacité à des prix
vraiment concurrentiels
”
Depuis 2008, le gouvernement luxembourgeois
a beaucoup fait en termes
d’infrastructures pour accroître la
connectivité du pays et vous en êtes de
facto, un acteur important…
PD: Une connectivité à haut débit est devenue
indispensable à l’économie du pays, d’où
l’importance de son infrastructure et des services
qui vont de pair. Non seulement pour
les entreprises, mais aussi pour les particuliers.
Car si les logements sont reliés à des infrastructures
d’eau, d’électricité ou de gaz, la
connectivité internet a pris de plus en plus
d’importance ces dernières années. C’est
pourquoi les bureaux d’études qui planifient
un nouveau quartier font appel à nos services
afin d’élaborer un réseau d’infrastructures qui
permettra la connectivité des habitations ou
des bâtiments d’affaires. Nos ingénieurs réalisent
les plans détaillés dans l’espace public
mais également des bâtiments et résidences
et Eltrona s’occupe aussi de la mise en réseau.
PC: En tant qu’opérateur notifié, il est indispensable
pour nous de travailler sur des
grands chantiers et des immeubles tel que le
quartier du Brill à Cessange pour lequel nous
avons réalisé toute la planification ou encore
pour le Jardin du Luxembourg. Cependant il
est tout aussi indispensable à nos yeux de
travailler sur des maisons unifamiliales.
L’approche est résolument différente car les
rapports ne sont plus entre professionnels et
impliquent une proximité plus importante,
des conseils et une écoute de leurs besoins.
Les prises télé qui assure la TVHD dans toutes
les chambres, une connexion internet
dans telles ou telles pièces, du wifi au rez-dechaussée
et au premier étage; ces discussions
se font avec le client final et plus tôt nous
sommes impliqués dans la conception, meilleure
sera l’installation.
Comment définiriez-vous le bâtiment
intelligent et quelle est son importance
àLuxembourg?
PD: C’est l’ensemble des objets connectés qui
constitue cette qualification et une connexion
fixe reste la base pour desservir la télévision, le
téléphone et l’internet wifi. Les systèmes
d’alarme, les détecteurs de mouvement, de
fumée, les caméras de surveillance qui permettent
de consulter les vidéos à distance, le chauffage,
l’installation lumineuse et beaucoup d’autres
complètent la connectivité en fonction des
désirs du propriétaire. Cette connectivité se fait
via câble vers le modem qui reste toujours la
porte d’entrée d’un système intelligent qui est
relié à l’infrastructure donnant accès à internet.
Nous proposons à la fois la structure et les équipements
qui permettent cette connectivité.
38
LG - Avril 2016

PC: Aujourd’hui, nous proposons à nos clients
250 chaînes de télévision dont l’utilisation
reste encore principalement linéaire, cependant
les nouvelles générations et trentenaires
compris, utilisent leur télévision de manière
interactive. Ils regardent les programmes en
différés et les évènements sportifs ou culturels
en direct. D’ailleurs les chaînes ne s’y trompent
pas, elles embrassent de plus en plus les
deux. Le métier de la télévision a évolué vers
le monde d’internet et la connexion internet
est devenue indispensable.
Le marché unique de la connectivité
sera-t-il une réalité et serait-il possible
un jour de voir Eltrona de l’autre côté
de la frontière?
PD: C’est techniquement réalisable puisqu’il
suffirait de tirer des câbles mais nous serions
confrontés à la législation relative aux droits
d’auteur et aux autorisations en générales.
Même si les autoroutes data sont dans les
cartons de la Commission européenne, il
existe encore des postes frontières qu’il
s’agira de faire disparaître pour permettre au
marché unique de voir le jour. L’Europe fait
beaucoup pour moderniser ses réseaux. Les
câblo-opérateurs travaillent actuellement
avec la technologie Docsis 3.0 qui permet des
vitesses allant jusqu’à 400 Mbit/s et très prochainement
le standard Docsis 3.1 permettra
d’offrir des vitesses allant jusqu’à 10 Gbit/s.
La 5G peut-elle être une concurrente?
PC: Non, mais elle sera certainement complémentaire.
La connexion fixe restera indispensable
à chaque immeuble. Pour exemple,
la 5G ne permettra pas à tous les téléspectateurs
de visionner une finale de coupe
d’Europe sur un grand écran, alors qu’une
connexion fixe offre une image en haute
définition voir même en définition 4K.
Et pour ce qui est de la fibre?
PC: Le cuivre émet un signal électrique qui
connait une perte de puissance sur les
Paul Denzle et Pascal Casel
longues distances alors que la fibre émet un
signal lumineux avec une perte bien moindre.
C’est pourquoi Eltrona dessert les villes
et les quartiers en fibre mais une fois entré
dans l’immeuble, le cuivre est aussi rapide
que la fibre. Là où d’autres opérateurs doivent
réaliser de gros investissements sur leur
réseau afin d’assurer des performances semblables,
nôtre réseau est déjà prêt. Une fois
chez vous, le signal TV et l’internet peuvent
être distribués dans toutes les pièces sur un
nombre illimité de prises.
PD: C’est la simplicité qui attire nos clients.
Inutile de revoir toute l’infrastructure de
votre immeuble. L’internet via câble coaxial,
c’est deux heures de travail et 99 euros, et
ceci vous donnera accès aux 100 Mbit/s.
Eltrona
4-8, rue de l’Aciérie
L-1112 Luxembourg
Tél.: 499 466 1
www.eltrona.lu
LG - Avril 2016
39

Brèves ministérielles
La future arène nationale
La bourgmestre DP de Luxembourg-Ville,
Lydie Polfer a annoncé que le futur stade
national avait reçu les autorisations ministérielles.
Reste au conseil communal à voter la
version finale du texte (d’ici l’été). Les premiers
coups de pioches sont prévus début
2017 et sa finalisation en janvier 2019.
Coût du stade, 58 millions d’euros.
________________________________________
Le congé parental
Aété rendu plus souple et ses montants augmentés.
Le gouvernement souhaite ainsi que
davantage de jeunes parents en profitent. La
Chambre des salariés approuve le projet de loi.
________________________________________
Le vote des étrangers
Le député déi Lénk, David Wagner demande au
gouvernement de faciliter l’inscription des
étrangers sur les listes électorales aux prochaines
élections communales et européennes de 2017.
En Ville, 27.714 luxembourgeois et 4.426 étrangers
sont inscris sur les listes communales, (la
capitale compte plus de 60% de résidents
étrangers).
________________________________________
La réforme fiscale
Al’ambition de redonner du pouvoir d’achat
aux classes moyennes, ce que l’Union
Luxembourgeoise des Consommateurs soutient.
Cependant, à propos des prêts hypothécaires,
l’ULC aurait préféré «une baisse des
taux plus en amont» car ces derniers restent
très élevés au début du prêt.
gemp/BENG
La protection sociale
En 2014, elle représentait 18,6% du PIB, c’est la
plus importante des dépenses publiques (en termes
de comparaison, le secteur banquier pèse
près de 20% dans le PIB). Vieillesse (10,9% du
PIB), famille et enfants (3,4%), maladie et invalidité
(2,1%) et chômage (1,4%) sont les pôles
qui composent la protection sociale. L’étude
d’Eurostat indique que la moyenne européenne
àla protection sociale est de 19,5%.
________________________________________
L’artisanat satisfait
des mesures fiscales
Selon la Chambre des Métiers, les mesures fiscales
comportent des éléments favorables pour
l’Artisanat, en ce qu’elles stimulent le pouvoir
d’achat de ses clients, allègent légèrement la
charge fiscale des entreprises artisanales et
devraient contribuer à faciliter l’accès au logement.
Dans une perspective globale, cependant,
les mesures sont insuffisantes pour attirer
des investisseurs étrangers, alors que les finances
publiques, la viabilité de notre modèle social
et l’activité de l’Artisanat dépendent en grande
partie du développement de la place financière.
Source: Chambre des Métiers
________________________________________
Pistes de la CdM
pour améliorer
l’accès au logement
Face au constat de la difficulté de bon nombre de
ménages à trouver un logement à un prix abordable,
la Chambre des Métiers a procédé à une analyse
du marché immobilier résidentiel afin d’en
expliquer les raisons. Pénurie de terrains à bâtir et
procédures administratives longues et complexes
apparaissant comme les principaux facteurs expliquant
l’inadéquation entre l’offre et la demande,
la Chambredes Métiers a profité d’un petit-déjeuner
presse organisé le 18 mars 2016 en ses locaux
pour tenter de dégager 10 pistes qui permettraient
d’atténuer ce phénomène.
Source: Chambre des Métiers
Révision mi-terme
Suite à la révision à mi-terme du contrat d’établissement
de l’Université du Luxembourg et des
conventions pluriannuelles du Centre de recherche
public Luxembourg Institute of Science and
Technology (LIST) et du Fonds national de la
recherche pour la période 2014-2017, le ministre
délégué à l’Enseignement supérieur et à la
Recherche, Marc Hansen, a signé les avenants
des conventions pluriannuelles en question.
Les conventions fixent la dotation de l'État au
profit de ces institutions en échange d’une série
d’objectifs à réaliser. Suite à la révision à miterme,
l’État investit 1.155,8 millions d’euros
dans la recherche et l’enseignement supérieur
pendant la période de 2014 à 2017. 590,8 millions
seront attribués à l’Université du
Luxembourg et 324,8 millions aux centres de
recherche publics. S’y ajouteront 240,2 millions
qui seront consacrés aux programmes et instruments
du Fonds national de la recherche.
Source: gouvernement.lu
________________________________________
Lydia Mutsch à la Ligue
luxembourgeoise
d’hygiène mentale
«60 ans déjà et une belle histoire commune
relient le ministère de la Santé avec la Ligue
luxembourgeoise d’hygiène mentale (LLHM),
afin de pouvoir mettre en place une psychiatrie
moderne!», a déclaré la ministre Lydia Mutsch
àla soirée académique organisée à l’occasion
du 60 e anniversaire de la LLHM.
En effet, en 1956 lors des débuts de la Ligue,
une poignée de gens avaient une vision: celle
de dépasser le modèle hospitalo-centré en psychiatrie
et en santé mentale et de s’orienter vers
un modèle communautaire maillant le territoire
luxembourgeois. Ils voulaient mettre sur pied
une structure psychiatrique extrahospitalière en
faveur des patients psychiquement malades et
concrétiser leur vision de la santé mentale et de
la défense du patient psychiquement malade.
Source: gouvernement.lu

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Coverstory
«C’est à nous
de trouver des solutions»
Une ville plus dense, avec des quartiers récents aux bâtiments plus hauts et comprenant
un plus grand nombre de logements sociaux locatifs: voilà comment Marc Hansen,
ministre du Logement souhaite que Luxembourg-Ville se développe dans l’avenir.
Interview de ce politicien libéral, anciennement journaliste, député et échevin à
Useldange, qui rêve de voir chacun pouvoir trouver un logement correct dans notre pays.
“
Nous devons optimiser
le travail des promoteurs
publics mais aussi impliquer
le secteur privé
”
L’option de construire des immeubles
de résidence en hauteur que vous avez
évoquée le mois passé est-elle vraiment
envisageable dans notre pays?
Lorsque mes collègues Fernand Etgen,
François Bausch et moi-même avons abordé
ce volet de la hauteur - qui a alors été très
repris et discuté - nous l’annoncions dans
une stratégie générale de densification
urbaine, ce qui induirait une plus grande
proximité des personnes avec leur lieu de
travail, moins de trafic routier et un impact
positif sur le coût du logement. Mais cette
densification s’établirait par plusieurs pistes.
D’abord, il faut construire sur les lots encore
libres. C’est ce premier volet qui a le plus
grand potentiel en termes de densification
car les espaces inoccupés sont nombreux au
vu d’un recensement récent. Nous sommes
en train d’analyser comment nous pouvons
densifier ce tissu en mobilisant les terrains
disponibles. Bien que très prometteur, c’est
un enjeu assez complexe. Nous poursuivons
notamment notre programme Baulücken qui
consiste en la mise à disposition de terrains
appartenant à la Ville de Luxembourg, sous
forme de baux emphytéotiques, pour la
construction de logements abordables, destinés
en partie à la location et en partie à la
vente. Puis, nous essayons de trouver des
projets d’activation des lots des personnes
privées. Il faut savoir qu’environ 84% de ces
terrains potentiellement habitables sont
entre les mains de ces propriétaires particuliers;
alors que plus ou moins 10% appartiennent
à des promoteurs ou personnes
morales; le reste seulement se trouve dans le
giron public: l’Etat, les fonds ou les communes.
Nous établissons donc des projets pour
rendre disponible ces lots, nous discutons
avec les communes de la meilleure façon
d’aborder les propriétaires, quelles sont les
possibilités pour ce faire,…
Ensuite seulement, la deuxième piste de densification
est celle de bâtir en hauteur. Il est évident
qu’on ne peut pas construire ainsi n’importe
où et n’importe comment. On peut le
faire dans des quartiers qui s’y prêtent. Un
exemple: mon bureau est situé au 12 e
étage
d’une tour de la Place de l’Europe au
Kirchberg. C’est un lieu parfaitement adapté à
ce type de construction et cela ne dérangerait
pas d’y voir également une grande résidence
d’habitation. Mais cela ne conviendrait pas à
Remich ou Weiswampach, dans des localités
plus rurales. La possibilité de la hauteur s’appliquerait
donc à des quartiers spécifiques.
J’insiste sur le fait que cela doit se faire avec
sens. Nous pensons aux nouveaux quartiers
qui se créent actuellement à Luxembourg-Ville
ainsi qu’aux friches industrielles qui sont en
train d’être viabilisées et dont le site de Belval
est un excellent exemple de reconversion.
42
LG - Avril 2016

Beaucoup d’endroits ont du potentiel:
l’ancienne usine d’ArcelorMittal à Schifflange,
la porte de Hollerich, le Kirchberg ou
encore des friches industrielles à Wiltz et à
Dommeldange.
De plus, cette possibilité doit se penser
non seulement en termes de quantité
d’unités d’habitation, mais aussi au point
de vue de la qualité. Nous ne voulons pas
suivre les mauvais exemples réalisés dans
d’autres pays au cours des décennies précédentes
où la qualité misérable de certains
bâtiments a engendré des problèmes.
Naturellement, il faudra exploiter au mieux
l’espace disponible au sol afin que cela soit
fait de la meilleure façon possible.
Notre but est de lancer un débat dans cette
direction, au sein de l’opinion publique et
avec les acteurs concernés. Par après, ce
seront aux communes de définir elles-mêmes
dans leur règlement ce qui est faisable ou
non.
Cette proposition est-t-elle bien
accueillie par la population et le secteur?
Personne ne s’inquiète. On ne parle pas
d’immeubles d’une centaine d’étages non
plus, juste de bâtiments un peu plus hauts...
On voit déjà des constructions similaires au
niveau des bureaux dans certains quartiers,
et d’autres sont déjà en train de pousser.
Si l’on précise bien - comme je viens de le
faire ici - que ces résidences seront intégrées
dans des lieux où cela est possible d’un point
de vue urbanistique, la discussion se fait de
façon objective et correcte.
Le marché est-il prêt pour l’échéance
de 2017 en matière de politique énergétique?
Je dirais que le secteur professionnel
concerné est prêt, oui. Les constructeurs de
bâtiments, maisons et résidences sont au
courant depuis longtemps de l’arrivée du
«tout passif»; ils connaissent bien la situation
et sont prêts. Il n’y aura pas de mauvaise surprise
à ce niveau. Quant aux particuliers, je
crois qu’ils sont également prêts à vivre en
«AAA»; bon nombre d’entre eux ont déjà
construit de cette façon. Naturellement,
comme ce sera le standard dès 2017, tout le
monde s’habituera. Il y a quelques années, si
Marc Hansen
quelqu’un nous avait dit que nous ferions
tout avec notre smartphone, envoyer des
mails, prendre des photos,… Personne ne
l’aurait cru. Tout le monde s’adapte aux nouvelles
situations.
Pensez-vous qu’il y ait suffisamment
de logements sociaux au Luxembourg?
Non, et c’est pour cela que le ministère du
Logement travaille beaucoup sur ce point.
Nous nous penchons sur différentes pistes
pour augmenter ce volet: des efforts sont en
train de se faire et vont être faits. Au cours
des trois dernières années, les communes -
LG - Avril 2016
43

Coverstory
qui sont tout de même des acteurs privilégiés
en la matière - se sont déjà bien mobilisées
pour créer du logement social. Mais il n’y en
atoujours pas assez. Je ne préfère pas avancer
de chiffre à ce niveau car l’évolution des
besoins est difficilement prévisible et plutôt
influençable, notamment par le solde migratoire,
très haut aujourd’hui mais dont on ne
sait pas quels seront les flux dans les années
àvenir. Mais c’est certain, il faut s’y mettre.
Qu’avez-vous encore envie de mettre
en place avant la fin de votre mandat?
Il y a encore beaucoup de chantiers qui me
tiennent à cœur. Il faut naturellement continuer
à créer des logements dont des logements
sociaux locatifs. Pour ce faire, nous
devons optimiser le travail des promoteurs
publics qui sont sous la tutelle du ministère,
mais aussi impliquer le secteur privé. Nous
travaillons actuellement sur ce modèle. En
outre, les aides individuelles au logement
sont à revoir. C’est une tâche que nous
venons de débuter: nous les passons au crible
pour analyser si elles sont toujours pertinentes
et adaptées. Ensuite, notre mission
d’information et de sensibilisation, auprès
des acteurs actifs en construction et auprès
des interlocuteurs publics tels que les communes,
doit se poursuivre. Nous devons par
exemple les guider par rapport aux aides et
subsides auxquels ils ont droit. Par ailleurs, il
yaencore beaucoup de pain sur la planche
en matière de formes alternatives de logement,
tels que les coopératives. Et bien
entendu, nous continuons notre recherche
d’espaces de construction, qu’ils soient des
friches, des nouveaux quartiers ou des réserves
foncières à viabiliser au cours des années
àvenir.
Le dernier Eurobaromètre de la
Commission européenne consacré au
Luxembourg et présenté début mars a
annoncé que les résidents trouvent les
logements: «Trop chers et peu disponibles
». La situation de notre pays, honnêtement
pire qu’ailleurs?
Cette discussion autour de la thèmatique du
logement est présente dans bien d’autres
capitales européennes. Je ne dirais pas que
notre situation est pire qu’ailleurs, non. Mais
il est légitime de s’interroger sur cette problématique
car les prix sont hauts et continuent
àévoluer.
Si chaque année 13.000 personnes viennent
vivre au Grand-Duché et que chaque journée
des dizaines de milliers de frontaliers font la
navette pour se rendre ici, cela prouve que
nous sommes un pays attractif. Cette tendance
à la forte hausse du nombre d’habitants
dure depuis plusieurs années et semble
poursuivre son impressionnante voie. Mais
ce problème se reflète dans chaque grande
ville européenne attractive, telles que
Munich, Bruxelles, Londres ou Francfort.
C’est à nous de trouver des solutions pour
ceux qui rencontrent vraiment des soucis
pour se loger, pour ces gens qui arrivent ici
sans les moyens nécessaires ou le salaire
adapté pour louer ou acheter. Il va de notre
devoir que les personnes qui n’ont pas les
moyens financiers puissent aussi trouver un
logement correct, pour elles-mêmes et leur
famille.
SoM
44
LG - Avril 2016

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Immobilier & Logement
La parole à l’opposition
La rédaction de LG magazine a demandé aux partis de l’opposition quelles sont leurs
mesures afin de résoudre le manque de logements à Luxembourg.
Déi Lénk
CSV
ADR
La politique du logement menée au
Luxembourg est un véritable désastre. La
pénurie de logements conduit à une situation
d’urgence, une émigration, une augmentation
de la pauvreté et un endettement excessif.
Déi Lénk exige donc une réorientation radicale.
L’espace habitable existant doit enfin
être utilisé, la situation d’urgence doit être
abordée par des projets de construction
publics et la politique du logement doit être
plus favorable pour les locataires.
En termes pratiques, et comme prévu dans notre
campagne actuelle dédiée à la politique du logement,
nous revendiquons d’exploiter les logements
laissés délibérément vides et de mobiliser
les terrains en friches, par exemple par le biais de
taxes progressives, tel que déjà prévu par le
Pacte Logement. Nous souhaitons un élargissement
de la construction de logements publics
afin de contrer le pouvoir des promoteurs privés,
en créant une entreprise de construction publique,
qui prendrait en charge le financement, la
planification et la construction. Enfin, nous
demandons un renforcement des droits des
locataires, par le biais de campagnes d'information,
de repenser les aides étatiques en matière
de logement, dont le gros est actuellement
réservés aux propriétaires, tout en promouvant
des formes d'habitation alternatives.
Sur demande du groupe politique CSV un débat
sur la politique du logement a eu lieu à la
Chambre des députés en juin 2015.
Le CSV a mis sur la table treize pistes concrètes
et réalistes ainsi que des propositions visant à
désamorcer la situation sur le marché du logement.
A titre d’exemple, on peut citer l’idée de
la création d'une société nationale à la promotion
du logement. Un tel dispositif pourrait
encourager le développement plus rapide de
logements sociaux et contribuer à augmenter
l’offre de logements subventionnés. Pour le CSV,
il est primordial de favoriser l’accès à un logement
adéquat aux jeunes gens et aux jeunes
familles. Le fait de construire de manière plus
dense en milieu urbain constitue également une
préoccupation du CSV.Il se prononce encoreen
faveur de projets dits «projets d’envergure» destinés
à l’habitat en «zone verte», dans le respect
des critères de l'aménagement du territoireet en
concertation avec les communes. Pour lutter
contre la problématique des logements laissés
vacants, l’Agence Immobilière Sociale (AIS)
devrait être davantage soutenue par l’Etat. Par le
biais d’un programme national “Baulücken“, le
gouvernement semble avoir identifié le remède
universel pour aborder la pénurie de logements.
Or les incitations fiscales qui devraient accompagner
ce programme ne suffisent pas aux yeux du
CSV pour résoudre de façon fondamentale la
problématique du logement au Luxembourg.
L’ADR affirme le droit à un logement décent
àprix raisonnable à l’intérieur du pays à tout
un chacun vivant et travaillant ici.
Dans l’économie de marché que nous
appuyons, cela passe nécessairement par
l’augmentation de l’offre de terrains, notamment
par une simplification des procédures
et des autorisations.
L’Etat et les communes, en cédant des terrains,
veilleront à ne pas contribuer à la
hausse des prix, tout en jouant les médiateurs
lors d’élargissements du périmètre. Le
pays n’a pas besoin de nouvelles cités dortoirs,
mais d’une augmentation coordonnée
du terrain à construire assurant également
les infrastructures nécessaires.
Parallèlement, des aides étatiques accrues,
des formes alternatives d’acquisition immobilière
(bail emphytéotique), des mesures
encourageant l’investissement locatif et protégeant
mieux les propriétaires aideront à
soulager le marché de l’immobilier sous pression.
Des mesures sociales soutiendront les acquéreurs
privés en difficulté de payement et un
guichet unique sera au service des demandeurs
de logements sociaux.
Communiqué par Déi Lénk
Communiqué par le CSV
Dr Jean Schoos, président de l’ADR
46
LG - Avril 2016

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Immobilier & Logement
«Au Luxembourg, nous avons
oublié les revenus les plus faibles»
La Chambre Immobilière du Grand-Duché de Luxembourg lutte pour redorer l’image du
secteur immobilier en prônant plus de professionnalisme auprès de ses 140 membres.
Code déontologique, formation continue, communication vers les politiques et le
grand public: voici quelques-unes des armes utilisées par l’asbl dans ce combat.
Son président, Jean-Paul Scheuren, trace les activités de l’organisme et aborde
également pour nous quelques points d’actualité en la matière: crise du logement,
réforme fiscale et volonté de bâtir en hauteur.
Notre objectif
est clair: nous voulons un
plus grand professionnalisme
des métiers de l’immobilier
“
”
Qui représentez-vous?
La Chambre Immobilière du Grand-Duché
de Luxembourg représente l’ensemble des
métiers de l’immobilier, à savoir les agents
immobiliers - qui en forment la plus grande
part - mais aussi les promoteurs et les administrateurs
de biens. Nos membres sont au
nombre de 140, ce qui représente environ la
moitié des entreprises du secteur.Par ailleurs,
nous adhérons à différents organismes européens
et internationaux, tels que la
Fédération internationale des professions
immobilières. Notre asbl, fondée en 1971,
bénéficie du soutien de la CLC (Confédération
luxembourgeoise du commerce) depuis
2009.
Que faites-vous concrètement pour
vos membres?
Notre objectif est clair: nous voulons un plus
grand professionnalisme des métiers de l’immobilier.
Au niveau éthique tout d’abord, cela implique
que nos membres signent obligatoirement
un code de déontologie. C’est l’unique
instrument qui les incite à instaurer des
règles professionnelles vis-à-vis de leur clientèle.
Nous contrôlons le respect de cette
charte via une commission de surveillance et
appliquons des mesures de sanction si
besoin. En cas de plainte, nous prenons le
rôle de médiateur entre les parties. Ainsi,
nous positionnons la Chambre Immobilière
comme garant de qualité.
Nous sommes également actifs au niveau
des formations. Nous mettons en place un
BTS en immobilier qui démarrera en septembre
et accueillera 25 étudiants au sein du
lycée de Mamer, pour deux années complètes
avec stages. Cela nous permet en outre
de créer du contenu pour la formation continue
de nos membres. En effet, notre volonté
est une formation continue obligatoire
agréée pour tous nos affiliés. Le principe est
de mettre la barre plus haut que ce qui est
prévu par le législateur.
Une autre de nos cibles est de changer complètement
la définition du métier afin de
nous diriger vers un modèle anglo-saxon
dans lequel l’acquéreur se fait aussi assister
dans sa démarche par un agent immobilier. Il
yaune confrontation entre l’agent mandaté
par la personne qui vend son bien et celui
désigné par l’acheteur. Grand avantage: le
candidat acquéreur est soutenu et se sent
plus en sûreté lors de l’achat. Cette nouvelle
approche métier – on en est convaincu – va
dynamiser la vente car elle mettra en
confiance l’acquéreur. Nous lancerons un
travail en réseau sur ce modèle au cours de
cette année.
48
LG - Avril 2016

Jean-Paul Scheuren
Ensuite, nous communiquons sur les problèmes
du métier auprès des acteurs politiques: nous
nous faisons le relais de la voix du secteur.
Enfin, nous informons le grand public: nous
voulons faire savoir aux clients que la possibilité
de travailler avec des agents soumis à
notre code déontologique existe. Nous souhaitons
préconiser une image de marque
plus favorable des métiers immobiliers que
celle qui existe d’aujourd’hui.
Apropos d’image de marque, l’immobilier:
un secteur en mal de réputation
dans notre pays?
Non, pas en général mais malheureusement
il y a eu beaucoup d’écarts. Tous les agents
n’ont pas eu l’approche professionnelle
nécessaire à ce métier. Or, c’est par excellence
une profession de confiance, aussi bien
au niveau de la vente que de l’acquisition.
Notre approche ne peut pas être celle d’un
marchand classique car nous intervenons
dans un moment très important de la vie des
gens, dans une opération cruciale pour eux.
Le niveau d’excellence de notre métier doit
donc être tel que ces clients puissent nous
faire confiance sans méfiance.
Votre avis sur la crise du logement?
Je trouve le terme «crise» mal choisi, on ne
dort pas sous les ponts. Mais effectivement,
la situation du logement n’est pas satisfaisante.
Au Luxembourg, nous avons oublié
les revenus les plus faibles et c’est à ce
niveau que nous devons agir!
Premièrement, les monopolistes étatiques dans
le logement social doivent jouer leur rôle. Sur les
9.600 logements prévus par le programme du
gouvernement, 60% sont destinés à la vente.
LG - Avril 2016
49

Immobilier & Logement
Bâtir en hauteur
ne veut pas dire construire
moins bien en termes de
qualité de vie et d’architecture
“
”
Or, cela ne touche pas les revenus les plus
faibles. Nous considérons que les promoteurs
publics devraient exclusivement se concentrer
sur la location. En effet, Il n’y a pas assez
de logements locatifs sociaux. Il y a cinq ans,
nous avions déjà annoncé un manque de
15.000 logements de ce type et ce chiffre
augmente chaque année…
Deuxièmement, il faut ouvrir ce monopole
aux acteurs privés. La Chambre Immobilière
ad’ailleurs proposé un nouveau modèle à ce
propos: le logement locatif à coût modéré.
L’objectif est qu’un bailleur privé loue un
bien à 75% du prix du marché, sans subside
étatique aucun, avec une option d’achat
après dix ans. Nous sommes actuellement en
discussion avec le ministère du Logement
pour la mise en œuvre de ce modèle.
La réforme fiscale annoncée par le gouvernement
à l’entrée de 2017 touchera-t-elle
le logement?
Bien entendu, plusieurs mesures auront un
impact.
Tout d’abord, la première concerne l’incitation
à l’épargne: les jeunes en dessous de 40
ans auront la possibilité de déduire, non plus
644 euros, mais 1.288 euros par personne en
les déposant sur un compte épargne logement.
Cette mesure est essentiellement
importante au niveau de son message, un
message qui souligne qu’acquérir un logement
est lié à la capacité d’épargne. Ensuite,
la seconde mesure porte sur l’augmentation
de la déductibilité des intérêts sur le crédit.
C’est une stratégie assez logique car les crédits
immobiliers sont devenus plus élevés.
La troisième est peut-être la plus importante,
c’est la réduction du taux d’imposition des
plus-values immobilières pour la vente de
terrain. Résultat: cela va générer une mobilisation
plus grande des terrains. C’était le cas
en 2006, année où un plus grand nombre de
terrain étaient disponibles sur le marché ce
qui a eu une incidence positive sur l’offre.
Selon nous, ces différentes mesures ne vont
pas assez loin. Mais au moins elles donnent
quelques impulsions qui vont dans la bonne
direction.
L'option de construire des immeubles
de résidence en hauteur évoqué par
Marc Hansen est-elle vraiment envisageable
au Luxembourg?
Il est très clair que le Luxembourg doit trouver
des moyens pour créer plus de logement.
Passer d’une prairie à un immeuble est un
processus long et compliqué. La procédure
pour un projet immobilier prend en moyenne
7,3 années au Grand-Duché. Nous sommes
peu compétitifs à ce niveau face à d’autres
pays. Avant tout, il faut travailler sur ce point
car la loi procédurale n’est pas optimale et
entraine un déséquilibre sur le marché: il y a
trop peu de flexibilité de l’offre pour réagir à
la demande.
Quant à bâtir en hauteur, notez bien que
cela ne veut pas dire construire moins bien
en termes de qualité de vie et d’architecture.
Cela fait des années que nous nous interrogeons:
Pourquoi dans certains quartiers ne
construit-on pas plus haut? Pas partout bien
entendu, des endroits sont plus adaptés que
d’autres... Il faudrait d’ailleurs, dans ces lieux
sélectionnés, réfléchir une autre forme d’urbanisme,
car qui dit bâtir en hauteur, dit plus
de personnes qui auront besoin de zones de
loisirs et commerciales par exemple. Mais
c’est tout à fait envisageable. N’oubliez pas
que créer en hauteur, c’est également dégager
des espaces au sol pour des places, des
parcs, des lieux de rencontre,… SoM
50
LG - Avril 2016

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Concours d’architecture
L’Ordre des Architectes et des Ingénieurs-Conseils (OAI) a présenté le 29 février 2016 aux
collèges des bourgmestres et échevins et aux services techniques des administrations
communales son nouveau manuel sur les concours d’architecture établi en collaboration
avec l’Administration des bâtiments publics et le Syvicol. Cette séance, organisée au Centre
de Loisirs «Loisi» d’Oberanven, avait pour objectif de guider les responsables communaux
àtravers les procédures d’attribution portant sur les missions des professions OAI et de
leur apporter des conseils pratiques quant à l’organisation de concours d’architecture.
Intentions
Après l’accueil par Sala Makumbundu, Secrétaire
générale de l’OAI, et par Emile Eicher, Président
du Syvicol, Pierre Hurt, Directeur de l’OAI, a
exposé les procédures d’attribution portant sur
les missions des professions OAI dans le cadre des
marchés publics. Sala Makumbundu a ensuite
présenté le manuel OAI sur les concours d’architectureet
les « best practices » en la matière.
Le concours constitue une des procédures de
sélection des candidats avec lesquels le maître
d’ouvrage va négocier le marché. Le concours
doit enrichir le débat, la création et la qualité et il
est donc à promouvoir de manière très ciblée suivant
les besoins et objectifs du maîtred’ouvrage.
Mal organisé, mal rémunéré, il risquerait de fragiliser
des professions déjà confrontées aux lois
sévères de la concurrence et des restrictions
budgétaires. Ainsi, il importe qu’un soin particulier
soit apporté à son organisation, au planning,
et au déroulement de cette procédure.
Législation du manuel
Le manuel se base sur la législation en matière
de marchés publics et le règlement grand-ducal
du 10 juillet 2011 fixant les règles relatives
au déroulement des concours d'aménagement
du territoire, d'urbanisme, d'architecture
et d'ingénierie, ainsi que sur la pratique
du concours d'architecture, dont l'expérience,
nationale et internationale, remonte à
plus de 150 ans.
Il est structuré en quatre parties: le cadre légal
et méthodologie proposée pour la préparation
et le lancement du concours, le règlementtype
et l’avis de concours, le glossaire explicitant
le vocabulaire courant et les annexes.
L’OAI met à la disposition tant des pouvoirs
adjudicateurs que des membres OAI, conseillers
en organisation de concours, un outil de
travail régulièrement mis à jour, qui établit les
parallèles nécessaires entre les textes légaux
et leur pratique concrète, dans la rédaction et
l’interprétation des points particuliers.
Services en matière deconcours
L’OAI est disposé à analyser les projets de
règlement de concours avec l’objectif de
garantir au commettant comme aux concurrents
une réponse équitable à l’investissement
qu’ils auront engagé. Après validation
du règlement par le Conseil de l’Ordre,
l’Ordre sera en mesure de déléguer au sein
du jury des membres formés en la matière.
Outre leur expertise de femme et d’homme
de l’art, leur connaissance de ce manuel
constituera une garantie supplémentaire du
respect des règles en la matière. L’avis de
concours sera repris dans l’espace membres
du site www.oai.lu. Le résultat du concours
sera publié dans le bulletin d’information de
l’OAI. En outre, l’approbation du concours
par l’Ordre constitue un label de qualité, une
plus-value pour la procédure en motivant les
membres de l’OAI à y participer.
Après renseignement d’un formulaire sur le
site www.oai.lu à la rubrique «concours», le
manuel sera transmis par mail aux intéressés.
Cette rubrique reprend également la note
«Comment confier une mission d’architecte ou
d’ingénieur-conseil dans le cadre des marchés
publics?» et la liste «Conseils en procédures
d'attribution de missions membres OAI» ayant
suivi la formation sur le manuel OAI.
Communiqué par l’OAI
52
LG - Avril 2016

Immobilier & Logement
Communes et logement
Le défi du "design for all"
Aujourd’hui, dans la presse, nous sommes régulièrement confrontés à des termes
techniques dont la signification peut semer la confusion; plans directeurs sectoriels,
plans d’aménagement général (PAG), plans d’aménagement particuliers (PAP) ou pacte
logement. Cela nous rappelle que les communes sont impliquées dans tous les projets
de construction et d’aménagement de son territoire qui sont régis par des règlements
communaux. Un règlement de bâtisse communal a le potentiel d’accélérer ou de freiner
le développement de la commune, dans ce cas précis, celui de l’accessibilité ou du
"design for all*". Avant de nous intéresser au logement, il est intéressant de voir quel
est le rôle des communes dans une approche globale du "design for all".
“
Réfléchir aux besoins
actuels et futurs des occupants
et des visiteurs
”
Les lieux ouverts au public
Depuis la publication de la loi sur l'accessibilité
en 2001, les communes ont pris, depuis
15 ans, l’habitude de construire des bâtiments
ouverts au public respectant les critères
d’accessibilité. Le "design for all" est le
nouveau défi qui attend les communes puisque
le Luxembourg aratifié la convention
des Nations Unies (ONU) relative aux droits
des personnes handicapées et qu’une nouvelle
loi sur l'accessibilité de tous les lieux
ouverts au public est imminente.
Depuis juillet 2015, les communes du
Luxembourg sont pour la première fois invitées
à faire un relevé des caractéristiques
d'accessibilité de leurs bâtiments où des services
sont offerts au public (www.ccnab.net).
L'objectif est d’évaluer l’état actuel de ce
patrimoine et d'estimer les coûts d'une éventuelle
mise en conformité. Cet exercice permet
aussi aux administrations communales
de parfaire leurs compétences dans les
domaines de l’accessibilité et de se préparer
àla prochaine étape, celle du "design for all"
de tout l'environnement bâti.
La voirie
Un plan de mise en accessibilité de la voirie
et des espaces publics devrait être établi
dans chaque commune. Cet aspect a
souvent été négligé par le passé. Il est
nécessaire que les infrastructures communales
mises en place garantissent une
accessibilité globale du territoire communal
jusqu’au domicile privé. Pour qu’une maison
soit complètement accessible, les
abords et les trottoirs doivent l’être aussi.
Les permis de bâtir sont établis par les
communes, d’où l’intérêt évident d’intégrer
les concepts de "design for all" dans le
règlement sur les bâtisses, les voies publiques
et les sites.
Le logement résidentiel et privé
Si l'accessibilité des parties communes du
logement résidentiel devrait être garantie
par le règlement national, il n'en est pas de
même pour le logement privé. Ici, il faudra
sensibiliser les futurs propriétaires aux
avantages d'un logement "design for all".
Construire d'après ce concept, signifie de
54
*On entend par "design for all" la conception de produits, d’équipements, de programmes et de services qui puissent être
utilisés par tous, dans toute la mesure possible, sans nécessiter ni adaptation ni conception spéciale.

Jean-Christophe Thiebaut
réfléchir aux besoins actuels et futurs de ses
occupants et ne l'oublions pas, de leurs visiteurs.
Nos besoins changent tout au long de notre
vie; naissances, petits accidents de la vie ou
la vieillesse pour n'en citer que quelquesuns.
Construire "design for all", c'est
construire durable et éviter de devoir apporter
des modifications très coûteuses quand
notre situation change.
Dans ce contexte, les communes doivent
tout mettre en œuvre pour faciliter la
construction de logements accessibles qu’ils
soient résidentiels ou unifamiliaux. Des restrictions
et prescriptions tout à fait anodines
peuvent être à l’origine de problèmes.
Pour éviter des risques d’inondation, le
niveau du rez-de-chaussée doit se trouver
par exemple à un mètre ou un mètre cinquante
de la voie publique imposant de ce
fait, la réalisation de marches devant la
porte d’entrée. Cela complique tout effort
de concevoir un habitat accessible.
D’autres facteurs sont plus directs. Le nombre
d'emplacements de stationnement dans
des logements résidentiels est souvent
imposé par le règlement. Un quota d'emplacements
est prévu par logement. Il en
résulte que la création d'emplacements plus
larges pour les personnes à mobilité réduite
peut restreindre le nombre de places
disponibles et par de même le nombre de
logements! Ce n'est naturellement pas l'effet
recherché.
Ce ne sont que quelques exemples qui
démontrent quel impact peuvent avoir des
règlements sur le "design for all".
Rédigé par Jean-Christophe Thiebaut,
ergothérapeute.
ADAPTH asbl
36 route de Longwy • L-8080 Bertrange
T: +352 43 95 58 - 1 • www.adapth.lu
LG - Avril 2016 55

Immobilier & Logement
Le spécialiste de la sécurité
ouvre ses portes
C’est en considérant que le sentiment de sécurité ne doit pas uniquement être réservé à
une élite, que l’entreprise SecuriTec œuvre depuis 2010 dans l’étude, la conception,
la vente, l’installation et la maintenance de systèmes de sécurité à destination des
professionnels et des particuliers. Cinq ans après avoir été le lauréat de l’émission
luxembourgeoise «RTL Success Story», SecuriTec revient dans la lumière médiatique en
présentant son nouveau showroom à la presse. Rencontre avec son directeur, Gilbert Reyland.
“
Nous avons voulu
sortir nos produits des
catalogues pour les montrer
aux clients
”
Un showroom dédié
L’entreprise luxembourgeoise ouvrira ses
portes et invitera ses clients et partenaires,
mais aussi la presse locale les 29 et 30 avril
prochain à découvrir les 156 m 2 supplémentaires
qu’offre son nouveau rez-de-chaussée.
«Nous disposerons bientôt d’un showroom
dédié aux professionnels et d’un autre aux
particuliers», explique Gilbert Reyland.
En effet, avec son parking et sa porte automatique,
l’accès clientèle est ainsi facilité.
Sur le mur qui fait face à l’entrée, trône la
publicité de la vieille dame en peignoir, le
fusil aux mains. Sur un autre, des écrans de
vidéosurveillance forment un mur d’images.
Car, c’est là l’utilité première de cet espace,
«montrer aux particuliers, les produits que
nous proposons».
Un escalier en colimaçon, fait la jonction
avec les bureaux et l’espace réservé aux professionnels
du premier étage. L’entreprise
luxembourgeoise se distingue ainsi de la
concurrence, «nous avons voulu sortir nos
produits des catalogues pour les montrer aux
clients», nous affirme le directeur.
Une qualité vérifiée
Une large gamme sera présentée aux portes
ouvertes du 29 et 30 avril. Les produits
répondent tous aux exigences pointues des
équipes de SecuriTec et à chaque nouvel
équipement, le même rituel. Une semaine
complète autour de la table de réunion,
durant laquelle les fournisseurs forment les
équipes de SecuriTec et où ces dernières testent
le nouvel équipement de toutes les
manières possibles. «Qu’il s’agisse de vos
espaces intérieurs ou extérieurs, que vous
soyez un professionnel ou un particulier, une
grande entreprise ou une PME, nous sommes
en mesure de vous garantir la plus haute
qualité de nos équipements», en témoignent
les 3.000 clients qui placent leur confiance
en SecuriTec. Les services ne s’arrêtent pas à
la seule étape de la pose mais «nous accompagnons
les installations tout au long de leur
cycle de vie, en réalisant leur maintenance et
notre service de dépannage est disponible
24h sur 24». Le long terme est ainsi intrinsèquement
lié à l’efficacité d’un système de
sécurité.
56
LG - Avril 2016

Gilbert Reyland
Une offre diversifiée
Travaillant avec Risco pour ses systèmes de
sécurité intégrés avec écran-clavier LCD,
SecuriTec élargit sa gamme avec les produits
Satel pour ses systèmes d’alarme intrusion.
Rien ne peut échapper aux détecteurs de
mouvements avec caméra intégrée, de bris de
verre acoustique, de fumée optique, CO ou
gaz ou caméra IP. «Ce sont les solutions de
sécurité professionnelles les plus avancées du
marché à destination d’une résidence, de l’industrie
ou d’un commerce et ce avec la vidéo
en directe donnant une qualité allant jusqu’au
4K (Ultra HD)», affirme Gilbert Reyland.
Et d’ajouter, «SecuriTec vous rend le sentiment
de sécurité si précieux de nos jours».
Ils proposent aussi des solutions de gestion
d’accès aux parkings publics et privés avec des
barrières levantes et des bornes escamotables
mais aussi des serrures électroniques programmables
sans batterie, ni fil de la marque iLOQ.
Ils disposent également d’une gamme complète
de coffres-forts, qualité Hartmann et
sur-mesure répondant aux critères anti-feu,
avec lecteur d’empreintes, encastrés, pour
armes à feu et proposent des boitiers certifiés
par la Banque Centrale Européenne qui vérifient
tous les points de contrôle d’un billet,
disponibles à partir de 120 euros.
Qu’il s’agisse du contrôle d’accès, de lecteurs
biométriques pour l’ouverture des portes, de
la gestion horaire, des armoires à clés avec
gestion électronique, des murs d’images, de
la détection périmétrique extérieure, des
vidéo-parlophones et systèmes de vidéosurveillance,
tous les produits sont de qualité
et ne sont proposés qu’après une étude
minutieuse.
Parce que SecuriTec ne pourrait proposer un
produit sans en connaître son utilité finale, il
porte une attention toute particulière à la
réalisation de l’étude et du plan qui vous
offrira une sécurité optimale. «Avant la pose
d’une alarme, une relation de confiance doit
être instaurée avec nos clients. Ils doivent se
fier à notre professionnalisme, à nos expertises
et aux équipements que nous proposons».
D’où le service clientèle et l’approche
du terrain. «Nous écoutons les préoccupations
de nos clients et essayons d’y apporter
les solutions adéquates. Nous réalisons une
analyse de risques pour chaque client» parce
que les besoins peuvent êtretrès différents et
vont d’une alarme standard à un système
très sécurisé.
SecuriTec
19, rue Geespelt
L-3378 Livange
Tél.: 26 300 221
Fax: 26 300 224
www.securitec.lu
LG - Avril 2016
57

Le Pacte Climat et les communes
par Justine Péters
Le Pacte Climat est un programme, mis en place par l’Etat, qui subventionne les
communes s’engageant à mettre en place un plan de réduction des émissions à effet de
serre. Chaque année, il attribue un score aux communes participantes sur base d’un
catalogue de mesures "European Energy Award".
Beckerich mène depuis plus de
20 ans une politique énergétique et écologique,
ce n’est pas étonnant qu’elle ait reçu
la meilleure certification du “European
Energy Award”. La localité a, dès le début,
impliqué ses citoyens dans l’action. C’était
la première commune à proposer une coopération
photovoltaïque et un conseil énergie
aux citoyens. Beckerich octroie diverses
subventions aux habitants en matière de
construction ou de rénovation basse énergie
et d’utilisation d’électroménagers non
énergivores. Ils viennent également de
signer un nouveau règlement à cet effet en
matière de système de chauffages fonctionnant
au moyen d’énergies renouvelables
(biomasse, photovoltaïque, bois, etc.).
La ville n’en oublie pas moins la mobilité,
elle est actuellement en négociation avec
des prestataires pour établir un dispositif de
voitures partagées.
________________________________________
Schuttrange forme le syndicat intercommunal
SIAS avec les communes de
Contern, de Niederanven et de Sandweiler.
Elles ont reçu en février dernier, le “European
Energy Award” de niveau 2. Dans le cadre
du mois “Energie”, les quatre villes ont organisé
une exposition, “La construction durable”,
au parc de recyclage de Munsbach. Des
soirées d’informations destinées aux citoyens
yétaient organisées. Les localités vont également
présenter une charte commune destinée
aux associations et clubs; ceux-ci s’engageront
à diminuer leur production de CO 2 et
de déchets par la mise en œuvre d’une série
de mesures.
Ville de Luxembourg vient de
recevoir la certification du Pacte Climat à
54%. Elle n’en est pourtant pas à ses débuts
dans le domaine écologique. Depuis 2007,
elle suit un plan d’action environnemental,
plan qu’elle a transposé aux directives du
Pacte Climat. Elle est maintenant en phase
de réunion, celles-ci détermineront les futurs
projets de la Ville suivant les déficits à combler
et les budgets alloués.
________________________________________
Berdorf s’implique toujours autant
dans la mise en place de procédures pour
diminuer les émissions de CO 2. C’est au
niveau énergétique que leur implication est
la plus évidente. La localité a remplacé et
installé des équipements durables dont une
installation photovoltaïque en association
avec les habitants, le remplacement d’une
partie de l’éclairage public des voiries et des
chemins piétonniers par des lampes LED ou
solaires, l’installation d’une éolienne à axe
vertical sur le nouveau château d’eau et
l’installation d’une “Sonnenbatterie” au
centre culturel de Berdorf pour accumuler
l’énergie solaire et alimenter le centre culturel.
Ils ont également remarqué une croissance
de la production d’énergie électrique
àpartir des sources renouvelables sur leur
territoire. Ils s’impliquent dans d’autres projets
tels que l’agrandissement du réseau des
chemins piétonniers.
________________________________________
Bettembourg, certifiée en juillet
passé, est en phase de rencontre d’experts
dans le but de mettre en place les travaux
d’assainissement énergétique: ils doivent
notamment se pencher sur les plans d’aménagement
particulier (PAP) et d’aménagement
général (PAG). Prenant conscience du
pouvoir de la communication, la commune
va organiser des groupes de travail pour
réfléchir à une communication efficiente en
termes de développement durable. Niveau
mobilité, la localité en association avec d’autres
s’est engagée dans le projet “BE Bike”,
des vélos à assistance électrique disponibles
dans plusieurs communes pour une mobilité
douce.
________________________________________
Bech est maintenant certifiée à 50%
du Pacte Climat. La commune envisage le
futur, elle considère notamment quelques
projets qu’elle voudrait concrétiser. Dans
le domaine énergétique, la localité a l’intention
d’installer des panneaux photovoltaïques
en copropriété sur le toit de
leur centre culturel. Ils souhaitent également
mettre en œuvre l’outil "streetlighting"
pour l’éclairage des voiries publiques
et progressivement en changer les
lampes par des LED. Bech voudrait notamment
mettre en place un nouveau réseau
de chaleur pour certains bâtiments communaux.
Dans le volet communicationnel,
ils vont lancer une campagne pour informer
les citoyens par rapport aux subsides
communaux et étatiques disponibles lors
de la construction ou la rénovation de
bâtiments. Ils n’oublient pas le domaine
de la mobilité, où ils mettront à disposition
une station de recharge pour les vélos
électriques.

EN VENTE
MAISONS UNIFAMILIALES
3 chambres à coucher
WOLWELANGE
A partir de 494.350,- €
ASSELBORN
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FONDS POUR LE DÉVELOPPEMENT DU LOGEMENT ET DE L’HABITAT
74, Mühlenweg - L-2155 Luxembourg Tél. : 26 26 44-1 - Fax : 22 31 31
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Le Pacte Climat et les communes
par Justine Péters
Sanem, après des travaux d’analyse, souhaite
maintenant mettre en place des plans
concrets. Ils sont en train d’aménager un plan
de renouvellement de l’éclairage public appelé
Masterplan. Au niveau des constructions durables,
ils ont l’intention de changer l’isolation
thermique de leurs bâtiments communaux. Ils
vont également offrir la possibilité aux citoyens
d’utiliser des panneaux photovoltaïques. La
commune travaille à une amélioration de la
gestion des déchets: ils veulent notamment
obtenir le label SDK qui récompense la démarche
responsable et l’engagement pour l’environnement
des entreprises. Se rendant compte
de l’importance du volet éducationnel, la localité
sensibilise au tri sélectif dans les écoles et
propose des ateliers de jardinage aux citoyens.
________________________________________
Differdange continue de soigner sa
position dans le Pacte Climat. La commune met
désormais à disposition des citoyens des subsides
pour des rénovations et améliorations énergétiques.
Elle prône une utilisation rationnelle de
l’énergie (bois et énergie solaire). Elle a d’ailleurs
mis en place de nouvelles installations de chauffage
par la biomasse pour ses propres bâtiments.
La localité a également fait appel au LED pour le
rajeunissement de son éclairage public. Au
niveau mobilité, Differdange a rejoint le réseau
“Vel’Oh”, qui permet de se déplacer gratuitement
dans les communes participantes. Elle étudie
maintenant la mise en place de voitures partagées
– le “carsharing”. Autre projet phare, un
parc éolien serait au programme dans les prochaines
années si les études sont concluantes.
________________________________________
Wincrange a, dans le cadre du Pacte
Climat, permis l’installation de deux stations de
panneaux photovoltaïques au bénéfice des
citoyens. Ils planifient de restaurer deux salles
des fêtes aux mesures énergétiques. Selon le
budget que Wincrange octroiera au pacte, d’autres
projets verront le jour.
Parc Hosingen a reçu dernièrement
le prix Gold du “European Energy
Award”. Avec le Parc de l’Our, la commune
continue son action en faveur de l’environnement.
Elle prévoit notamment la
construction d’un parc éolien. D’autres
mesures sont à noter: la localité vise notamment
une réduction des déchets, un remplacement
des chauffages dans ses bâtiments,
le changement de l’éclairage public
par des lampes à LED et un accroissement
du raccordement des ménages au réseau
biogaz. La localité se rend compte de l’importance
de la participation des citoyens et
des plus jeunes à la cause: elle met ainsi un
point d’honneur à la transmission d’information
et à l’organisation de soirées de discussion.
Pour sensibiliser les plus jeunes, elle
aspécialement présenté la maquette d’une
maison éco-responsable.
________________________________________
Clervaux continue son implication dans
le Pacte Climat. Elle a installé une station
photovoltaïque à Reuler et acheté deux véhicules
électriques. Elle est maintenant en
réflexion pour trouver des pistes d’amélioration
pour les installations de chauffage. La
localité voudrait également remplacer l’éclairage
public pour un éclairage plus soucieux
de l’environnement.
________________________________________
Dudelange se rend compte de
l’importance d’informer et d’impliquer le
citoyen dans sa lutte contre le réchauffement
climatique. Elle va d’ailleurs sortir
une nouvelle campagne de communication
pour sensibiliser les citoyens au
développement durable et aux problèmes
climatiques. La localité va également
mettre à disposition des habitants un
cadastre solaire disponible en ligne. Pour
le futur, elle étudie l’utilisation du potentiel
éolien.
Troisvierges aun rôle exemplaire en
mobilité douce, surtout par la promotion du
cyclisme. Elle propose notamment un itinéraire
interrégional, partant de la gare de
Troisvierges jusqu’à Aix-la-Chapelle. Le parcours
passe par un ancien tunnel luxembourgeois
devenu maintenant une réserve
pour chauves-souris. La localité coopère
avec huit autres communes qui forment le
Parc Naturel de l’Our pour la protection du
climat.
________________________________________
Putscheid abien l’intention de s’améliorer,
elle vise désormais la médaille d’or du
“European Energy Award”. Au niveau énergétique,
elle a établi des améliorations dans
leurs bâtiments communaux (isolation thermique
et systèmes de chauffage). La localité
ne s’arrête pas là, elle a le projet de rénover
d’autres bâtiments communaux pour diminuer
son impact énergétique sur le climat.
Au niveau mobilité, elle a adopté un nouveau
règlement qui aura un effet sur la circulation,
tout en continuant à mettre en place
des mesures favorisant les transports en
commun.
________________________________________
Mondorf vient de créer un emplacement
pour la collecte des capsules métalliques.
Au niveau énergétique, elle a présenté
son cadastre solaire, une cartographie
de la possibilité d’utilisation de l’énergie
solaire pour le citoyen. La ville change
également ses dispositifs d’éclairage.
La municipalité prévoit le 17 septembre
prochain “Fun Meets… Energy Day”, une
journée consacrée à la présentation de différents
produits (voitures électriques, rénovation,
construction, etc.) par les entreprises,
un canal d’information et de sensibilisation
pour les citoyens sur les différents
moyens existants pour rendre leur société
plus durable.

Sadelite Constructions a été fondée en 2008 par Miguel Teixera et Carlos Teles, tous deux
actifs dans le secteur du bâtiment depuis de nombreuses années. Forte d’une équipe de
40 personnes motivées et compétentes, Sadelite Constructions s’illustre sur l’ensemble du
territoire grand-ducal par la qualité de ses réalisations. Ses spécialistes étudient les projets
avec leurs clients et se font forts de les conseiller au mieux en tenant compte de leurs goûts,
de leurs besoins réels et leur budget.
Depuis sa création, Sadelite Constructions a développé un savoir-faire particulier en aménagements
extérieurs.
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Constructions est réputé dans tout le pays pour la qualité de son travail et de ses finitions.
Constructions & Travaux publics et privés
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Source photos: Sadelite

Développement durable
Les communes en phase de transition
La plupart des communes luxembourgeoises ont adhéré au Pacte Climat lancé par Marco
Schank sous l’ancien gouvernement en septembre 2012. Quatre ans plus tard, il est
temps d’en faire le point. Interview avec Paul Polfer, membre du conseil d’administration
du Mouvement Ecologique et coordinateur de l’Alliance pour le climat au Luxembourg.
“
Je pense que le Pacte
Climat ne s’arrêtera pas
en 2020
”
Que pouvez-vous nous dire à propos
du Pacte Climat?
Il est d’abord important de différencier le
Pacte Climat de l’Alliance pour le climat
Luxembourg. Le Pacte Climat est une
initiative du gouvernement précédent.
Marco Schank, alors ministre délégué au
Développement durable et aux Infrastructures,
adécidé de créer ce pacte et d’y inclure une
majorité de communes dans le but d’une
réduction des émissions de gaz à effet de
serre. Bien auparavant, depuis 1995, le
Mouvement Ecologique avec l’ASTM (Action
Solidarité Tiers Monde) avaient formé
l’Alliance pour le climat – Klima-Bündnis
Luxembourg, dont 37 communes en sont
maintenant membres.
Bien que les objectifs menés par ces deux
initiatives ne soient pas opposés, il est
important d’en faire la différence. L’Alliance
pour le climat est un engagement volontaire
des communes et il porte à la fois sur la protection
du climat chez nous, mais également
dans les pays du Sud pour soutenir les
autochtones dans leur développement.
Tandis que le Pacte Climat, en étant une initiative
gouvernementale, permet aux communes
participantes répondant aux objectifs
d’engagement de recevoir des subsides et
de l’aide logistique. C’était en effet une
bonne idée de la part du gouvernement
luxembourgeois. Cela permet d’élargir la
base des communes qui travaillent pour la
protection du climat et de libérer de l’argent
pour des projets communaux, ce que le
Mouvement Ecologique n’avait pas les
moyens de faire. Néanmoins en perdant
cette dimension plus globale qui apparait
dans l’Alliance pour le climat. Comme disait
Marco Schank lorsqu’il parlait du Pacte,
«L’Alliance a mis la protection du climat
dans la tête des gens et des communes,
maintenant il faut passer à un stade plus
large. Il faut aussi que le gouvernement aide
ces communes».
Que pensez-vous du travail des communes?
Après ces premières années de fonctionnement,
j’ai l’impression que les communes
sont dans une phase charnière. Jusqu’ici elles
ont pu rassembler toutes les actions et les
décisions politiques passées qui vont dans le
sens du Pacte Climat. Elles ont effectué un
travail de collection de données, d’élaboration
de stratégies et travaillé sur des concepts
– énergétiques, de mobilité, etc. Pour de
nombreuses localités vient maintenant une
phase de réalisation. Je pense également que
le Pacte Climat va commencer à devenir plus
concret pour les citoyens.
Effectivement, pour les communes qui
sont déjà membres de l’Alliance pour le climat,
le premier pas a toujours été de
regarder ce qu’elles pouvaient faire en tant
que commune, dans leurs infrastructures
communales (assainissement énergétique
de bâtiments, changement de l’éclairage
public, création de voies cyclables, etc.).
62
LG - Avril 2016

Ensuite, seulement la commune peut dire aux
citoyens: «Nous, on a fait nos devoirs, on va
vous montrer ce qu’on a fait et on veut vous
inciter à aller dans cette direction». Par après,
le secteur – mobilité, énergie, green building,
etc. – dans lequel une commune veut agir en
premier dépend de ses spécificités régionales.
Cependant, cette mise en action va également
se heurter à des problèmes. Le travail
des communes est maintenant de convaincre
les habitants et les entreprises situées sur son
territoire de l’importance d’utiliser, par
exemple, des énergies renouvelables ou une
mobilité douce. C’est un travail de longue
haleine. Comme à chaque fois qu’un projet
devient concret, c’est excitant mais on se
confronte à la réalité du terrain et il y a pour
cela des risques de frustration.
Que pensez-vous des Plans d’Aménagement
Généraux (PAG) des communes?
Je pense que les aspects énergétiques et climatiques
jusqu’ici, notamment dans le PAG, n’ont
peut-être pas joué le rôle qu’il fallait, mais
maintenant les choses sont en train de changer.
Avec le processus de révision des PAG communaux,
ces aspects sont beaucoup plus considérés
qu’auparavant. Il y a cependant des questionnements
intéressants, notamment avec les
réseaux d’infrastructures. On peut se poser des
questions telles que: «Est-ce économiquement
viable d’investir dans des infrastructures (par
exemple, le gaz) qui ne seront pas utilisées dans
des quartiers de nouveaux bâtiments (maisons
basse énergie)?» Le plus difficile c’est que dans
chaque commune, on a de la mixité: de nouveaux
quartiers comportant des maisons à
Paul Polfer
basse consommation d’énergie et d’autres plus
énergivores. Les localités vont donc dans la
bonne direction même s’il leur reste beaucoup
de travail à effectuer.
Comment le gouvernement pourrait-il
continuer à soutenir les localités dans
leurs démarches pour une diminution
du CO2?
Je pense que le Pacte Climat ne s’arrêtera
pas en 2020. J’ai du mal à imaginer que cet
instrument s’arrêtera d’un jour à l’autre. Cela
veut aussi dire qu’il doit évoluer. Les outils
proposés par le gouvernement devront
devenir de plus en plus concrets pour assister
les communes dans leurs évolutions et
besoins.
JuP
LG - Avril 2016
63

Développement durable
Une stratégie sur deux piliers
Après huit années d’existence, myenergy a réussi à s’implanter comme un acteur incontournable
pour une transition énergétique durable au Luxembourg. La structure publique spécialiste
de l’efficacité énergétique a d’ailleurs conseillé plus d’un millier de particuliers rien
qu’au cours de l’année 2015. Mais l’information n’est pas son seul souci, nous explique
son directeur, Gilbert Théato: «myenergy se positionne également comme facilitateur
auprès des acteurs du secteur et des ministères, afin de les aider à mettre en place des
politiques réfléchies en matière d’énergie». Interview.
“
Notre nouveau
mot d’ordre est d’être un
partenaire pour une transition
énergétique durable
”
Pourquoi l’organisme myenergy est-il
connu à travers le pays?
Depuis sa naissance en 2008, myenergy est
surtout renommé en tant que structure publique
nationale spécialisée dans l’information, la
sensibilisation et le conseil de base en lien avec
les thèmes de l’efficacité énergétique, les énergies
renouvelables et la construction durable.
Notre projet est par ailleurs soutenu par le
ministère de l'Economie et du Commerce extérieur,
par le ministère du Développement durable
et des Infrastructures, et par le ministère du
Logement.
Le grand public nous connaît surtout pour le
volet d’information aux consommateurs. Au
cours de 2015 seulement, nous avons prodigué
nos conseils à plus d’un millier de personnes
lors de rendez-vous personnalisés, alors
que notre hotline gratuite a reçu pas moins de
4.000 appels cette même année! Mais cela ne
décrit bien entendu pas toute notre activité…
D’une part, notre département Opérationnel
œuvre pour les consommateurs, ceux qui utilisent
de l’énergie. Notre objectif est de les renseigner
au mieux, de les guider et de les mobiliser
à prendre des mesures appropriées en
faveur d’une utilisation rationnelle et durable
de l’énergie. Comme je viens de le dire précédemment,
nous sommes surtout renommés
pour notre soutien aux particuliers, mais nous
offrons également notre expertise à d’autres
acteurs, comme les communes et les entreprises.
Elles aussi ont la volonté de mieux
consommer et nous pouvons les aider.
D’autre part, notre équipe Stratégie travaille
main dans la main avec les acteurs des domaines
de l’énergie et de la construction durable.
Notre volonté est d’aider la société luxembourgeoise
dans une transition énergétique.
Nous nous positionnons comme facilitateur
pour ces interlocuteurs, pour les aider à
instaurer des politiques réfléchies en matière
d’énergie.
Quelles sont vos autres prérogatives?
Nous nous sommes récemment penchés sur la
vision de myenergy afin de la redéfinir ainsi
que nos objectifs. Ce travail de réflexion,
entrepris l’an passé, a abouti à une consolidation
tactique de nos idées. Notre nouveau mot
d’ordre est d’être un partenaire pour une transition
énergétique durable. Nous avons traduit
cela en deux piliers d’activités différents.
En pratique, que comprend ce rôle de
facilitateur?
Concrètement, nous essayons d’identifier les
obstacles à la mise en place de certaines mesures
en faveur d’une transition énergétique.
Ensuite bien entendu, nous visons à supprimer,
surmonter ou au moins à atténuer ces difficultés
pour permettreun meilleur déroulement de
l’instauration de ces mesures.
64
LG - Avril 2016

Nous avons notamment déjà travaillé sur le
thème de la rénovation énergétique. Qui
rénove? Qui ne rénove pas? Quels sont les
obstacles à ces travaux? Voilà quelques-unes
des questions posées par un sondage effectué
ces derniers mois. Les résultats dressent
un panorama de la question pour les acteurs
du secteur. Ces démarches s’inscrivent dans
l’élaboration d’une stratégie de rénovation
nationale par le ministère de l’Economie.
Dans différents workshops, des aspects juridiques,
financiers, concernant le patrimoine,
etc. ont été discutés avec les acteurs du secteur.
Un autre exemple: depuis 2014 nous
coordonnons, ensemble avec la Fédération
des Artisans, la Chambre des Métiers et
l’Institut de Formation Sectoriel du Bâtiment,
le projet LuxBuild 2020, une initiative nationale
pour la qualification des artisans. Nous
élaborons des mesures afin d’améliorer les
compétences des ouvriers de chantiers en
matière d’efficacité énergétique des nouvelles
constructions. Par ailleurs, nous nous
penchons également sur les sujets de la géothermie,
de l’énergie bois ou encore du
"smart" qui, bien que déjà omniprésent,
continuera à s’imposer dans le futur. De
nombreux thèmes liés à la transition énergétique
nous occupent, en tant que facilitateur.
Et les résultats?
Nous mettons en place ces processus avant
tout en tant que partenaire. Nous organisons
des analyses, workshops et discussions avec
tous les acteurs concernés: les constructeurs,
artisans, architectes, ingénieurs, mais aussi
les ministères, fédérations, chambres professionnelles
et administrations.
Mais ces fondements posés ne sont pas seulement
utiles pour des intervenants externes.
Ces analyses contribuent à une meilleure
compréhension du comportement des
consommateurs, ce qui nous permet de
développer nos propres services et outils.
Ceci nous permet d’améliorer nos prestations
opérationnelles destinées aux consommateurs.
Pour cela, les équipes Stratégie et
Opérationnel fonctionnent en grande synergie,
apportant expérience et expertise l’une à
l’autre.
Ainsi, malgré la redéfinition de notre cellule
stratégique, nous n’en négligeons pas moins
notre rôle de partenaire des consommateurs.
Nous essayons de progresser à ce niveau
également: de nouveaux produits sont réalisés
ou en cours de développement, telles
que les thématiques autour du mécanisme
d’obligations ou du "smart". Ainsi, nous
bouclons le cercle de notre logique de parte-
Gilbert Théato
naire pour une transition énergétique durable,
en étant à la fois partenaire des consommateurs
et facilitateur de la mise en place
d’une transition énergétique durable. Notre
équipe de 17 personnes est motivée par
cette réorganisation et consolidation qui
nous a déjà permis de bien progresser dans
nos missions.
myenergy GIE
28, rue Michel Rodange
L-2430 Luxembourg
Tél.: 40 66 58
Hotline: 8002 11 90
www.myenergy.lu
LG - Avril 2016
65

Développement durable
Une invitation à la mobilité durable
L’établissement public Verkéiersverbond créé en 2005 et qui est sous la tutelle du ministre
du Développement durable et des Infrastructures, œuvre depuis dix ans à promouvoir
une mobilité durable. Ou devrait-on dire les mobilités durables car du rail, au bus, en
passant par le covoiturage, au vélo et même à la marche à pied, le Verkéiersverbond est
sur tous les fronts. Interview de son directeur général, Gilles Dostert.
“
Réunir toutes
les communes du pays
pour qu’elles puissent
échanger des idées en
matière de mobilité
”
Pouvez-vous nous parler de la grande
conférence que vous êtes en train de
préparer?
Àl’occasion de la semaine européenne de la
mobilité 2016, nous organiserons le 12 mai prochain,
une grande conférence à l’Amphithéâtre
de la Coque. Le but est de réunir toutes les
communes du pays - à travers leurs responsables
politiques et leurs employés communaux -
pour qu’elles puissent échanger des idées en
matière de mobilité. Nous exposerons les meilleures
pratiques et ce à travers des interventions
pertinentes. L’introduction sera tenue par
le ministre du Développement durable et des
Infrastructures, François Bausch. Une intervention
d’Emile Eicher, président du Syvicol (syndicat
des villes et communes luxembourgeoises)
précèdera celle de Peter Staelens, coordinateur
d’Eurocities qui exposera la promotion
de la mobilité durable à travers la coopération
européenne. Notre responsable de la communication
et coordinateur national de la
Semaine européenne de la mobilité, David
Everard, expliquera comment la mobilité durable
est un investissement pour l’Europe, en
d’autres mots, comment une mobilité intelligente
peut s’avérer bénéfique au niveau économique.
Daniela Rosca, de la Commission
européenne, parlera des financements alloués
aux communes qui portent un projet. Le secrétaire
d'État au Développement durable et aux
Infrastructures, Camille Gira parlera du lien
entre le Pacte Climat et la Semaine européenne
de la mobilité. Enfin, la ville de
Dudelange sera mise à l’honneur pour avoir
rempli toutes les conditions de candidat 2015
de l’EMW-Awards et ce, de par l’intervention
de son bourgmestre Dan Biancalana. Même si
la ville ne se classe pas parmi les dix premières,
elle a néanmoins présenté un dossier qui comporte
un programme complet et des mesures
permanentes qui seront présentées.
La mobilité incorpore-t-elle de plus en
plus l’IT?
On peut le dire, oui. Nous avons d’ailleurs
parmi nos 38 collaborateurs une cellule qui lui
est entièrement dédiée. Qu’il s’agisse de
notre site internet mobiliteit.lu, de notre
application qui dispose d’un système de
recherche d’itinéraires ou de notre application
de tickets pour laquelle nous avons reçu un
prix international, nous œuvrons constamment
à moderniser nos outils car nous avons
en charge la communication et l’information.
C’est pour cela que nous sommes les coordinateurs
de la Semaine européenne de la
mobilité pour laquelle nous invitons les communes
et les villes à montrer quelles sont
leurs actions concrètes en la matière et mettre
en avant leurs nouvelles infrastructures.
66
LG - Avril 2016

Les bus sont dorénavant équipés d’une
balise GPS qui permet en les localisant, de
mieux informer les usagers. Ainsi nous pouvons
les accompagner durant leur trajet et
les guider grâce à l’horaire intégré. Ils sont
renseignés en temps réels sur les retards ou
les prochains arrêts par exemple et ce via
smartphone, à bord des bus ou même dans
les arrêts.
Et pour ce qui est des entreprises…
Nous disposons aussi d’une cellule destinée
àla mobilité des entreprises. Nous réalisons
une analyse, un diagnostic et nous établissons
un plan d’actions avec la direction.
L’entreprise peut alors favoriser le covoiturage,
le transport en commun ou l’utilisation
du vélo mais aussi opter pour le mPass
(abonnement annuel pour les salariés
d’une entreprise). Nous traitons directement
avec les acteurs des transports en
commun qui peuvent alors adapter l’offre à
la demande. En tant qu’établissement
public, nous sommes à l’écoute des doléances
des usagers!
Un mot sur la mobilité du pays…
Nous constatons que les villes modernes de
par le monde, redonnent toutes plus de place
aux piétons et ce pour améliorer la qualité en
zones urbaines. Force est de constater qu’il
reste encore beaucoup d’efforts à réaliser dans
ce sens. Luxembourg-Ville est l’une des rares
capitales qui est aussi un lieu de transit pour les
automobilistes. L’augmentation de la population
nationale de l’ordre de 12.000 personnes
par an nous pousse à continuer notre action
pour une mobilité multimodale. Le 15 mai prochain,
nous lancerons une campagne de publicité
intitulée “Mam Vëlo op d’Schaff“ pour
promouvoir l’utilisation du vélo pour se rendre
sur son lieu de travail; les informations sont
disponibles sur www.mvos.lu.
Nous devrions tous nous demander en regardant
la météo, quelle est la mobilité la mieux
adaptée. Ainsi nous pouvons combiner les
modes de transports. Prendre sa voiture
jusqu’à un P+R pour embarquer dans un bus,
marcher à pied jusqu’à une borne de vélos
pour se rendre au travail; notre mode de
recherche d’itinéraires reprendra bientôt tous
ces modes de déplacements dans ses calculs!
Gilles Dostert
Verkéiersverbond
26, route d’Arlon
L-1140 Luxembourg
Tél.: 2465 2465
www.verkeiersverbond.lu
LG - Avril 2016
67

Développement durable
Zukunftsmacher:
Neue Banken braucht das Land!
Eine Banking-Initiative, die in 20 Jahren gut 50 Millionen Euro Kapital aufgebracht hat:
Das klingt am Finanzplatz Luxemburg nicht besonders aufregend. Anders wirkt das,
wenn man weiß, dass es sich um eine zivilgesellschaftliche Initiative handelt und auf
der Basis strenger ethischer Kriterien gearbeitet wird. Etika wird 2016 20 Jahre alt.
Über den vom Verein etika in Zusammenarbeit
mit der Spuerkeess eingerichteten alternativen
Sparmechanismus werden Projekte mit
sozialem oder ökologischem Mehrwert in fast
jeder Gemeinde finanziert. Die gut 1150
Sparer/innen können sicher sein, dass ihr Geld
nur in Projekte der Wiedereingliederung von
Arbeitslosen, des sozialen Wohnungsbaus
und Kultur oder aber der biologischen
Landwirtschaft, des Erhalts der Biodiversität,
der erneuerbaren Energie und Energieeffizienz
in Luxemburginvestiert werden. Beispiele sind
die Förderung von Wassermühlen wie der
Hessemillen oder der Bounsmillen, fünf großer
Windparks wie Burer Bierg sowie Hybridbusse
für Emile Weber oder Sales Lentz. All diese
fast 200 Projekte, die von etika und der BCEE
zinsvergünstigte Kredite erhalten haben, setzen
sich für eine Zukunft ohne fossile Energien
und Agroindustrie bzw. für ein solidarisches
Miteinander im Gemeinwesen ein.
Am Mo 25. April können Interessierte sich im
Beisein der Umweltministerin Carole
Dieschbourg zehn von jungen Filmemachern
gedrehte Kurzfilme zu Projekten wie
Velosophie, Biekericher Geméisgaart, dem
Kass-Haff, Co-Labor, Oikopolis oder
EquiEnerCoop anschauen, die unter dem
Motto "Zukunftsmacher" für ein Wirtschaften
ohne dominante Renditeorientierung stehen.
Wichtig ist dem von Institutionen wie der
Caritas, dem Demeterbund, der ASTM oder
Natur&Emwelt 1996 gegründeten Verein,
dass über die Investitionen Transparenz hergestellt
wird. So werden kostenlose Tages-
Radtouren angeboten, bei denen Projekte im
Rahmen einer entspannten Fahrt durch die
Natur besucht werden. Die nächsten
Velotouren führen am 16. April zum
Migrationsmuseum in Dudelange und am
So 8. Mai zum Center for Ecological
Learning (CELL) nach Beckerich.
"Zukunftsmacher wie diese engagierten
Unternehmer, aber auch neue Banken zur
Finanzierung ihrer Bedürfnisse werden benötigt",
findet etika-Präsidentin Magali Paulus.
Sie erlebt und gestaltet etika als Teil einer
weltweiten Bewegung. Daher werden am
Di 7. Juni unter dem Motto "Neue Banken
braucht das Land!" Vertreter ethischer
Bankgründungsprojekte aus Österreich,
Belgien und Frankreich eingeladen, ihre
Erfahrungen auszutauschen.
Und am So 26. Juni soll auf dem Biohof der
Familie Kass in Rollingen nicht nur in einem
familiären Fest mit Musik, Hofführungen und
Kinderprogramm die 20 Jahre Engagement
gefeiert werden, sondern auch mit der
Anwesenheit von zwei mobilen Bio-
Verkaufsläden gezeigt werden, dass innovative
Projekte mit sozialer oder ökologischer
Zielsetzung auch ökonomisch Sinn machen.
Anmeldung erforderlich spaetestens fünf Tage
vor jeder Veranstaltung. Mail an: events@etika.lu
Velotour von etika
Der Kass Haff
Etika - Initiativ fir Alternativ Finanzéierung asbl
55, avenue de la Liberté
L-1931 Luxembourg
Tel./Fax: 29 83 53
contact@etika.lu
68
LG - Avril 2016

Développement durable
Un appel vert aux développeurs,
communes et à l’Etat
Imaginez que vous viviez et travailliez tous les jours dans des bâtiments autonomes.
Des bâtiments qui produiraient leur propre chaleur et électricité que des batteries
conserveraient, que leurs restaurants seraient alimentés de légumes qui pousseraient
dans leurs propres serres sur des toits qui récupèreraient le CO 2 et des particules fines à
travers des plantes adaptées. «Utopie? Réalité à moyen terme ici, au Luxembourg»,
nous dit Shahriar Agaajani, docteur en sciences de l’ingéniérie. Rencontre avec le gérant
de la société de développement immobilier ASARS Constructions, qui tend vers cette
philosophie et plaide pour aller au-delà des initiatives énergétiques et écologiques actuelles.
“
Aller plus loin que
les obligations légales et
arriver à des bâtiments
totalement neutres sur
l’environnement
”
Pouvez-vous nous présenter votre
entreprise?
Ala base une entreprise de construction,
elle s’est rapidement spécialisée dans le
domaine du développement immobilier au
Grand-Duché de Luxembourg. Elle a été
créée par mon père en 1998 et est
aujourd’hui dirigée par un groupe d’ingénieurs
hautement qualifiés dans le domaine
de la construction et de l’innovation.
Preuve en est l’attribution de deux prix
décernés par l’Ordre des Architectes et
Ingénieurs-Conseils en 2004 et 2012 et les
nombreux concours internationaux gagnés
au cours des dernières années. Depuis
2010 nous sommes également actifs dans
le domaine de la recherche et allons à court
terme mettre sur le marché un nouveau
système de maçonnerie qui risque de faire
évoluer la construction d’immeubles en termes
d’efficacité physique et conceptuelle.
Les recherches, exécutées en collaboration
avec Chaux de Contern d’une part et
l’Université du Luxembourg d’autre part,
viennent également d’être fraîchement distinguées
et récompensées d’un prix international
remis en Angleterre pour les meilleurs
recherches 2015 sur le développement
des connaissances sur les systèmes de
maçonneries.
Quelles sont vos activités?
ASARS, accréditée artisan certifiée “Maison
Passive“ et “Energie fir d’Zukunft +“, produit
des biens immobiliers pour des futurs propriétaires
et investisseurs ayant des exigences
conceptuelles élevées et nécessitant des
conseils et approches individualisés tout en
étant accompagnés durant tout le processus
de l’acquisition. De manière générale, nos
conceptions de logements et surfaces commerciales
respectent non seulement les exigences
énergétiques et techniques futures,
mais nous recherchons la perfection dans les
détails et dans l’exécution, choses pas toujours
évidentes. Pour y arriver,nous nous encadrons
en permanence d’une dizaine d’entrepreneurs
et de divers bureaux d’études afin de faire
aboutir nos concepts architecturaux et énergétiques.
Nous travaillons avec les entreprises les
mieux qualifiées afin de pouvoir assumer le
résultat final et la responsabilité de nos réalisations
à long terme. Dorénavant nous nous
efforçons à intégrer d’avantage les concepts
écologiques dans nos réalisations.
Quelle est votre vision du marché?
Le marché immobilier au Luxembourg est exceptionnel
et son dynamisme dans l’adaptation
70
LG - Avril 2016

des règlements européens est unique en
Europe. Force est de constater que le
Luxembourg est l’un des pays les plus évolués
en matière de certification et de constructions
basse énergie/passif. Les législations européennes
intégreront à l’horizon 2020, le
concept du bâtiment dont la consommation
d’énergie sera quasi nulle, grâce à des capteurs
photovoltaïques et des batteries qui stockeront
l’électricité durant la journée et qui réinjecteront
même le surplus dans le réseau.
Législations que le Luxembourg cherche également
à faire intégrer. Cependant, la promotion
et le développement immobilier au
Grand-Duché de Luxembourg devient un
exercice de plus en plus difficile. L’acquisition
de terrains à des prix exorbitants, basés eux,
sur des spéculations du marché immobilier
font considérablement grimper les prix des
logements et les marges de manœuvre deviennent
de plus en plus étroites et risquées.
D’autre part, l’intégration des concepts énergétiques
et d’autosuffisance deviennent de
plus en plus compliqués à résoudre et à incorporer,
dans un monde où il faut que tout se
fasse et se construise le plus vite possible, où
tout évolue de manière accélérée. Nous pouvons
nous attendre à ce que les prix au m 2
augmentent à moyen terme, et même à long
terme eu égard à la projection de l’évolution
démographique du pays.
Nos objectifs d’ici 2020
Puisque les émissions de CO 2 d’un bâtiment
sont pour l’heure inévitables, il faudrait
adopter un plan environnemental de compensation.
La conception de bâtiments
passifs permet aujourd’hui de limiter les
émissions CO 2 à des valeurs inférieures à
27 grammes par m 2 habitable par jour.
Imaginez donc que pour chaque bâtiment
construit et chaque m 2 habitable développé,
nous plantions des arbres qui viendraient
compenser l’émission de CO 2 des bâtiments.
Pourquoi ne pas réserver des terrains sur lesquels
nous planterions ces végétations pour
ensuite construire autour? Outre la diminution
de la pollution, l’augmentation de la
qualité de l’air et l’embellissement du paysage
urbain, ces parcs seraient un patrimoine
pour les générations futures. Cependant, un
tel plan ne pourrait se passer du parrainage
étatique ou communal. Il y a quelques
années, nous avons essayé de travailler avec
l’administration de l’environnement afin
d’organiser une éventuelle collaboration,
mais malheureusement sans succès. Nous
allons essayer de donner l’exemple afin de
motiver les communes et organisations environnementales
d’aller dans ce sens…
Les bâtiments sont aujourd’hui peut-être peu
gourmands en énergie mais ils n’intègrent
Dr Shahriar Agaajani
pas pour autant l’aspect écologique dans le
sens où les matériaux utilisés pour leur
construction, souvent non-recyclables, sont
de grands consommateurs de matières premières
telles que le pétrole, et sont donc nuisibles
pour l’environnement. L’une des possibilités
pour sortir de ce paradoxe serait de
favoriser la plantation et exploitation de
matériaux écologiques. Pourquoi ne pas
transformer des hectares de champs non
exploités en champs de chanvre industriel
par exemple pour, d’une part, absorber le
CO 2 excessif de l’environnement, pour
ensuite pouvoir le stocker sous forme d’isolant
sur les façades des bâtiments? Ceci permettrait
certainement de diminuer l’empreinte
écologique et d’énergie grise contenue
dans les enveloppes thermiques des
bâtiments. Elargissons ensemble la construction
énergétiquement efficace au concept de
la construction durable. Allons au-delà des
initiatives écologiques actuelles!
ASARS Constructions
24-28, rue Goethe
L-1637 Luxembourg
Tél.: 57 52 07
mail@asars.lu
asars.lu
LG - Avril 2016
71

Développement durable
Le passif: et pourquoi pas l’essayer?
Entreprise luxembourgeoise fondée en 1981, la trentenaire CLK est une compagnie
dynamique qui ne manque pas d’idées pour satisfaire sa clientèle. La dernière en date:
une habitation passive à tester. «Quoi de mieux pour être convaincu par nos maisons
que de vivre dans l’une d’elle», déclare Jamie Ferris, responsable communication & marketing
de cette entreprise de construction de maisons clé en main.
De la conception à la remise des clés, l’entreprise
CLK s’occupe de tout lors de la création
d’habitations passives de qualité. Elle a déjà plus
de 1.300 lieux de vie à travers le Luxembourg à
son actif. Avec ce sympathique projet, la compagnie
s’est penchée sur «l’avant». Jamie Ferris
raconte: «Des personnes intéressées par nos
activités visitent notre showroom de 950 m 2 et
ytrouvent nos différents matériaux et finitions.
Mais les clients potentiels, curieux ou hésitants,
sont heureux de pouvoir observer ce savoir-faire
en conditions réelles».
CLK propose donc aux intéressés en cours de
planification d’un projet de passer une nuit,
ou même un weekend, dans leur maison
témoin afin d’en tester le confort. «Ils
confrontent ainsi leurs idées reçues sur le
passif à la réalité de cette habitation. Ils en
voient les avantages de leurs propres yeux et
ont tous les éléments en main pour se faire
leur avis», dit-il.
Un autre regard sur le passif
Jamie Ferris explique que, bien souvent, la
notion-même de maison passive est incomprise
du public. «Trop souvent, les gens
voient ce type d’habitation comme inaccessible,
destiné à une clientèle de niche». Le stéréotype
erroné le plus récurrent est celui du
prix: «Beaucoup pensent que construire en
passif coûte 15% de plus», dit-t-il. Mais tout
cela est faux: «Bien entendu, il y a quelques
années les prix étaient plus haut, mais les
techniques ont évoluées. De plus, nous sommes
à moins d’un an de la date du 1 er janvier
2017, à laquelle toute nouvelle construction
au Luxembourg devra respecter cette norme:
Ce sera alors véritablement le standard».
Il ajoute: «ce genre d’habitat est bien moins
contraignant qu’auparavant. Aujourd’hui,
vivre dans une maison passive est comme
vivre dans une maison traditionelle. Par
exemple, on a évidemment le droit d’ouvrir
les fenêtres de sa maison», s’exclame-t-il.
Il précise cependant que c’est simplement
inutile vu qu’un système de ventilation automatique
y régule l’humidité.
Une maison accueillante
«La maison est située à Niederfeulen, près de
nos bureaux de Mertzig», décrit-t-il. D’une
surface de 159 m 2 ,elle est composée au rezde-chaussée
d’un hall, d’un vaste salon ouvert
sur une cuisine équipée, d’une buanderie et
d’un garage. A l’étage: une suite parentale
avec dressing et salle de bain, une seconde
salle de bain et deux chambres d’enfants. Les
combles abritent une pièce pour les loisirs et
un local technique. La maison dispose également
d’une terrasse et d’un jardin. «Un
endroit idéal pour passer un moment de
détente dans un joli cadre», déclare le responsable
communication & marketing. «Avec cet
essai en maison passive, les intéressés auront
le temps de visiter la maison, d’observer la
qualité de nos finitions, d’en sentir le
confort,… sans que nous soyons présents.
Ainsi, ils seront plus à l’aise et pourront tranquillement
se rendre compte que l’étiquette
passive ne doit pas les inquiéter, que du
contraire».
“
Aujourd’hui, vivre
dans une maison passive
est comme vivre dans une
maison traditionelle
”
CLK
Constructions Luxembourgeoises
K-Homes s.à.r.l.
2, Zone Industrielle
L-9166 Mertzig
Tél.: 88 82 01
Clk.lu
72
LG - Avril 2016

Jamie Ferris

Les entreprises labélisées ESR par l’INDR
Nous commencions dans notre numéro 183 (janvier 2016) un recensement des
100 entreprises labellisées «Entreprise Socialement Responsable», une récompense
décernée par l’INDR. Nous poursuivons la présentation avec 20 nouvelles entreprises
détentrices du précieux sésame.
COMES & CIE S.A.
CLC
CTG LUXEMBOURG P.S.F
D. LAW
CONFEDERATION LUXEMBOURGEOISE DU COMMERCE
1, ZI Bombicht
L-6947 Niederanven
7, rue Alcide de Gasperi
L-1615 Luxembourg
10A, rue des Merovingiens
L- 8070 Bertrange
1, rue Heienhaff
L-1736 Senningerberg
DELOITTE AUDIT
DELOITTE GENERAL SERVICES-DELOITTE TAX&CONSULTING
DUSSMANN GROUP LUXEMBOURG
DUSSMANN CATERING - DUSSMANN LAVADOR
EBRC
FIDUCIAIRE GENERALE
DE LUXEMBOURG
560, rue de Neudorf
L-2220 Luxembourg
DUSSMANN SECURITY- DUSSMANN SERVICE
1, square Peter Dussmann
L-5324 Contern
5, rue Eugène Ruppert
L-2453 Luxembourg
560A, rue de Neudorf
L-2220 Luxembourg
GLOBUS LUX S.A.
GOBLET LAVANDIER &
ASSOCIES
HITEC LUXEMBOURG S.A.
LAZZARA T.
CONSTRUCTIONS S.A.R.L.
ZI Scheleck
L-3225 Bettembourg
17, rue Jean-Pierre Sauvage
L-2514 Luxembourg-Kirchberg
5, rue de l'Eglise
L-1458 Luxembourg
10, Op Zaemer
L-4959 Bascharage
LEASEPLAN Luxembourg S.A.
LUXEMBOURG ENERGY
OFFICE
LIFTEUROP S.A.
LINKLATERS
7, rue Nicolas Brosius
L-3372 Leudelange
9, boulevard F-D Roosevelt
L-2450 Luxembourg
ZA Salzbaach
L-9559 Wiltz
35, avenue John F. Kennedy
L-1855 Luxembourg
LUXPLAN
Parc d'activités Capellen
L-8303 Capellen
MEDIATION S.A.
137, Val Sainte-Croix
L-1371 Luxembourg
MINDFOREST S.A.
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l’ECONOMIE
19, boulevard Royal
L-2449 Luxembourg
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Société & RSE
RSE ou la philosophie de l’engagement
Fenêtres, portes-fenêtres, portes d’entrées, volets roulants, portes de garage, marquises,
stores, volets et vérandas, les réalisations Wako sont nombreuses. Le spécialiste
“Made in Luxembourg“ dans la fabrication et la pose de châssis et de volets en PVC et
aluminium revient sur son engagement RSE. Rencontre avec Daniel Feyder, attaché de
direction.
“
Nous œuvrons à
réduire notre empreinte
écologique là où nous le
pouvons
”
Quelles sont vos actions concrètes en
matière de RSE?
Cela fait plusieurs années que nous nous
sommes lancés dans la course à la responsabilité
sociétale. Nous avons pour cela élaboré
une chartre qui consigne nos responsabilités
à l’égard de nos collaborateurs, de notre
clientèle mais également nos engagements
vers une société plus solidaire et qui prend en
compte les défis environnementaux. Nos
équipes sont - à l’image de notre pays - multiculturelles
et nous multiplions les interventions
afin de resserrer les liens et de pérenniser
la bonne entente entre tous au sein de
notre société. Afin que le dialogue vertical
fonctionne dans les deux sens et dans le but
d’améliorer nos performances, nous encourageons
aussi nos collaborateurs à s’exprimer
au-delà de leurs activités. Nous assurons leur
savoir-faire par des formations et nous leurs
donnons les bons outils et les équipements
appropriés à leurs tâches. Et puisque nous
souhaitons maintenir leurs compétences le
plus longtemps possible au sein de l’entreprise,
nous leur donnons des perspectives
d’évolutions attrayantes. Lorsqu’un poste se
libère, nous essayons en effet de recruter les
profils adéquats au sein de nos équipes avant
d’avoir recours à l’embauche de personnel
externe.
Et en matière d’écologie?
Cela fait plusieurs années que nous sommes
labélisés “SuperDreckskëscht“ et sommes
donc actifs en matière de tris des déchets.
Une entreprise comme la nôtre fait face au
défi de la gestion des emballages et de certains
produits dangereux, il est donc de notre
responsabilité sociétale de réduire au maximum
leur utilisation et d’assurer, le cas
échéant, leur traitement et recyclage.
Ainsi, pas un seul morceau de PVC n’est jeté
à la poubelle, tout est 100% recyclé. Les
produits que nous utilisons comme les colles
ou les produits d’étanchéités par exemple
sont aussi choisis en fonction de critères écologiques.
De plus, nous avons fait installer des panneaux
photovoltaïques sur le toit de notre
bâtiment qui répondent aux dernières normes
en vigueur et nous récupérons l’eau de
pluie.
Enfin notons que nous soutenons un projet
mis en œuvre par l’association Graine de Vie
(www.grainedevie.org) et qui vise aux plantations
d’arbres sur l’île de Madagascar.
L’idée est que les entreprises qui soutiennent
ce projet, au-delà de simplement soutenir
78
LG - Avril 2016

Daniel Feyder
une action qui amène du travail et une
dynamique économique locale, puissent
compenser leurs émissions de CO 2 et ainsi
réduire au maximum leur empreinte écologique.
Et pour ce qui est de vos clients?
Nos activités requièrent que nous rentrions
dans leur domicile et l’intimité des lieux
oblige à une politesse et un respect. Un travail
bien fait, c’est à la fois la qualité des installations
et des finitions mais c’est également
la propreté des lieux après notre passage.
Sans oublier que ce sont les clients
satisfaits qui maintiennent la réputation
d’excellence d’une entreprise.
Fabriquer à Luxembourg est-il directement
lié à votre engagement RSE?
Oui, c’est même là notre responsabilité première.
Contrairement à la concurrence qui a
délocalisé sa production à l’étranger, la nôtre est
“Made in Luxembourg“. Ainsi Wako emploie
127 collaborateurs répartis sur notresite de production
à Redange et dans notre centre logistique
et administratif à Differdange, sans compter
les 37 employés de notrefiliale de Gembloux
en Belgique. C’est là un argument de poids pour
nos clients attachés aux productions locales. Les
promoteurs immobiliers eux-aussi savent qu’il
en va de la qualité des matériaux et des réalisations
mais aussi du suivi après-vente.
J’espèrevraiment que c’est l’avenir du modèle
commercial européen et les 28,7 millions de
chiffre d’affaires du groupe en 2015 sont la
preuve qu’une entreprise qui privilégie une
production locale peut être en croissance
même dans un contexte économique qui ne
lui est pas toujours favorable.
Etes-vous en lice pour le label RSE de
l’INDR?
Nous prévoyons en effet de faire les démarches
afin d’obtenir le label courant de cette année.
WAKO s.a.
2, ZAC Haneboesch II
L-4563 Differdange/ Niederkorn
Tél.: 58 80 65 • Fax: 58 35 33 • www.wako.lu
LG - Avril 2016
79

Société & RSE
Chez soi parmi les autres,
un nouveau style de vie!
Au Luxembourg, la population de plus de 65 ans a augmenté de 40 % entre 1980 et 2010.
La majeure partie des communes du pays a vu sa population vieillir entre 2001 et 2011 et
cela s’accentue d’année en année. Ce fait a pour conséquence que les besoins et attentes
des seniors évoluent eux aussi. «Alors tant qu’à faire plus pour répondre à leurs besoins,
essayons également de faire mieux», déclare Emma Zimer, initiatrice du projet Nouma.
Emma Zimer
“
Tant qu’à faire plus
pour répondre aux besoins
des seniors, essayons également
de faire mieux
”
Avec le développement de l’initiative
Nouma, Emma Zimer, vous êtes entrepreneur
et initiatrice de ce projet. Comment
répondre aux besoins variés des seniors?
Le but est de proposer aux seniors une alternative
qualitative et où ils se sentent moins
seuls. C’est une offre différente de tout ce qui
existe actuellement, un nouveau style de vie.
Comment?
Atravers l’habitat participatif.
L’habitat participatif, c’est quoi exactement?
C’est très simple. Plutôt que de planifier sa
vieillesse seul dans sa maison familiale, souvent
trop grande et nécessitant un d’entretien
conséquent, l’idée est d’investir dans un
appartement tout confort dans une maison
avec 8-12 unités. La particularité ce sont ces
parties communes qui créent un véritable lieu
d’échange et de partage entre les habitants.
L’acquéreur bénéficiera, durant toute la phase
de réalisation de la maison, d’un accompagnement,
ensemble avec les autres acquéreurs,
afin de mettre en place des règles de
vie. Chacun participe ainsi activement à la
réalisation de son chez soi. Les personnes
elles-mêmes décident de ce qu’elles veulent
partager. Elles constituent le groupe d’acquéreur
et confèrent ainsi une âme à leur maison.
Des habitants actifs et investis dans
leur commune
Afin de favoriser des relations intergénérationnelles,
une association est créée au
niveau de la commune d’implantation
visant à mettre en place des échanges de
services. On bénéficie de services mais on
en rend également selon ses capacités.
De plus, un échange entre générations sera
recherché également à travers le contact
entres les habitants et les enfants de la localité
(proximité d’une crèche, activités communes,
etc.)
La prochaine étape dans la concrétisation
du projet est de créer un premier partenariat
avec une commune. L’idée est de réhabiliter
des bâtiments non utilisés pour y
développer les habitations participatives. En
plus de valoriser des biens non utilisés,
ceux-ci seront rénovés dans une optique
écologique.
Le projet « Nouma » est innovant du point
de vue social, du point de vue de son
concept architectural et du point de vue
environnemental.
Des premières présentations aux communes
sont planifiées pour le moins d’avril. Pour
plus d’informations sur le projet veuillez
contacter Emma Zimer.
NOUMA
Emma Zimer
Tél: 621 35 45 85
Email: emma.zimer@gmail.com
80
LG - Avril 2016

Parce qu’il n’y a rien de mieux
que de se sentir chez soi dans
une atmosphère douillette,
nous fabriquons et posons des
portes et fenêtres sur mesure,
résistant aux climats les plus
extrêmes.
Z.A.C. Haneboesch II
L-4563 Differdange
Tél.: (+352) 58 80 65
Fax: (+352) 58 35 33
info@wako.lu
www.wako.lu
Conscients de vos contraintes
et de votre budget, nous
respectons toujours vos
exigences. Alors si vous avez
un projet, n’hésitez pas, nous
vous conseillons aussi dans les
travaux de rénovation et de
construction.
la menuiserie extérieure, c’est WaKo
noUvelle aDresse
DiFFerDanGe
z.a.c. haneboesch ii
oUvert
le sameDi
matin

Société & RSE
Se donner les moyens de la sécurité
Avec 35 employés qui sont quotidiennement confrontés à la sécurité, ThyssenKrupp
Ascenseurs Luxembourg a développé au fil des années, un réel savoir-faire en matière
de RSE. Elle fait désormais partie des 30 entreprises labélisées à Luxembourg par
“Sécher & Gesond mat System“ et première dans le domaine des ascenseurs.
Rencontre avec Clément Wampach, directeur de ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg.
La sécurité
ne peut pas être “décrétée“
d’en haut. Il faut une prise
de conscience de chacun.
L’esprit sécurité, c’est l’engagement
de tous les salariés
de l’entreprise, et ceci
7jours sur 7
“
”
La sécurité est-elle intrinsèquement
liée à votre activité?
Bien évidemment, nous évoluons dans un
domaine où la sécurité est - au regard des
risques de chutes (de l’employé ou de ses
outils), d’électrocution mais aussi du risque
de se faire coincer - partie prenante de nos
activités. Elle est en perpétuelle évolution et
s’applique autant à nos monteurs et techniciens
qu’aux utilisateurs.
Comment cette sécurité est-elle pensée?
Nous allons au-delà des règles intuitives avec
notre Manuel de Sécurité qui couvre tous les
aspects de notre métier, des études de risque
spécifiques et des préconisations au niveau
des équipements, des outils et des procédures
de travail. Aussi, l’Association
Européenne des Ascenseurs (European Lift
Association) a établi un guide de recommandations
qui recense les pratiques essentielles
de la sécurité.
Enfin, nous avons dressé une liste des dix
causes les plus fréquentes d’accidents et
formé notre personnel à faire une “Last
minute risk analysis“ (LMRA). Cela permet
au technicien d’évaluer le risque spécifique
d’une installation et c’est aussi un moyen
pour alerter les collègues qui interviendront
ultérieurement.
Qu’en est-il des formations?
Nos employés sont formés dans les usines,
par notre service technique ici à Luxembourg
ou à Bruxelles et dans notre centre ITS
“International Technical Services“. Ces formations
sont indispensables à la bonne maîtrise
de la sécurité mais aussi pour assurer les
connaissances et compétences “métier“.
De plus, il y a des formations sur-mesure
avec des organismes spécialisés comme la
Chambre des Métiers, la Chambre de
Commerce ou l’IFSB. Enfin, nous organisons
des “toolbox“ et des réunions régulières
pour informer sur certains aspects ou sur des
situations plus spécifiques.
Est-ce que la santé dépend aussi du
bien-être au travail?
Je suis convaincu que les bonnes conditions
de travail sont intimement liées à la qualité
fournie et à la santé des employés. Les initiatives
sont nombreuses et diverses, notamment
dans le domaine du psychosocial et du
bien-être des employés.
A titre d’exemple, nous avons réalisé une
grande enquête parmi les salariés de notre
entreprise. Celle-ci a permis d’évaluer la
satisfaction et le bien-être au travail,
l’importance de l’équilibre entre la vie
82
LG - Avril 2016

Clément Wampach
professionnelle et la vie privée ainsi que les
facteurs d’épanouissement et la qualité de la
communication en interne. La santé et le
bien-être du personnel sont indispensables
au bon développement de l’entreprise.
Dans quelle mesure le dialogue est-il
important pour la sécurité?
Le dialogue est primordial et c’est pourquoi,
les responsables sont amenés à faire des
inspections de sécurité régulières. Ce n’est
pas un interrogatoire qui veille à la bonne
application des règles «Santé & Sécurité»,
mais un vrai dialogue pour nous améliorer en
permanence et beaucoup de nouvelles initiatives
émergent de ces dialogues. La sécurité
ne peut pas être “décrétée“ d’en haut. Il faut
une prise de conscience de chacun. L’esprit
sécurité, c’est l’engagement de tous les salariés
de l’entreprise, et ceci 7 jours sur 7.
Que signifie pour vous le label “Sécher
-& Gesond mat System“ de l’Association
d'assurance accident?
C’est tout d’abord une grande fierté puisque
nous sommes le premier ascensoriste au
Luxembourg àêtre labellisé! Ensuite, c’est une
reconnaissance des efforts de toute l’équipe en
matière de sécurité et un véritable encouragement
pour l’avenir. Nos labellisations “Sécher -&
Gesond mat System“ et “Superdréckskescht“
combinées à nos certifications ISO 9001 (gestion
de la qualité), VCA (gestion de la Santé &
Sécurité) et ISO 14001 (gestion environnementale),
prouvent que nous sommes prêts à relever
les défis de demain avec nos clients.
ThyssenKrupp Ascenseurs Luxembourg sàrl
Tél.: +352 40 08 96
luxembourg@thyssenkrupp.com
www.thyssenkruppascenseurs.lu
LG - Avril 2016
83

Société & RSE
Entre détermination et responsabilité
Experte en menuiserie, parachèvement, revêtement de sol, peinture et finition, l’entreprise
Bamolux soufflera déjà sa quarantième bougie en juin. A la tête de cette société enracinée dans
les terres grand-ducales, le dynamique associé-gérant Sébastien Jungen. Il nous explique avec une
grande fierté comment Bamolux fait face à ses défis quotidiens et conçoit sa culture d’entreprise.
“
Son nom résonne
comme un synonyme
de confiance, d’innovation
et de responsabilité
”
Fondée en 1976, Bamolux est une entreprise
luxembourgeoise spécialisée en aménagement
intérieur. «C’est un domaine très large», décrit
Sébastien Jungen, «Cela comprend pour la
menuiserie intérieure: les cloisons amovibles, les
portes, les armoires, les placards et mobilier surmesure».
L’entreprise se charge aussi de la
menuiserie extérieure: bardages, fenêtres, portes
de garage ou encoreterrasses en bois». Un autre
domaine d’activité important, celui du parachèvement
à sec, reprend tous les travaux en plaques
de plâtre (plafonds ou cloisons) mais également
le plancher technique surélevé, l’isolation
thermique ou acoustique. «Mais ce n’est pas
tout», ajoute-t-il, Bamolux pose tout revêtement
de sol tel que le parquet, la moquette, le lino, le
PVC ou la résine décorative. Sans oublier les finitions,
comme les revêtements muraux et peintures»,
conclut-il. La liste des prestations de la
firme basée à Foetz est d’une longueur impressionnante.
En outre, il me cite le chantier AIR à Gasperich.
«Pour notre partenaire CDCL, nous avons réalisé
tous les travaux de parachèvement: plâtres,
planchers surélevés, faux-plafonds métalliques,
peintures,… Un travail assez complet», commente-t-il.
«Par ailleurs, nous terminons la rénovation totale
d’une habitation à Kleinbettingen», ajoute-t-il.
Bamolux y a géré cette fois l’ensemble des travaux;
la démolition, les adaptations de gros-oeuvre,
l’électricité, le chauffage, le sanitaire, le parachèvement,
la menuiserie intérieure, la pose
d’une cuisine équipée, la conception de mobiliers
sur-mesure, la peinture.
«Nous servons tout le monde, du client professionnel
au client particulier», déclare l’associégérant.
L’entreprise réalise ses travaux auprès de
clients de tous secteurs: institutions luxembourgeoises
et européennes, administrations, banques,
commerces ou encore habitation privée.
Une réponse à toutes les demandes
Ala question, «pouvez-vous nous citer quelques
réalisations notables à travers le pays», Sébastien
Jungen se met à sourire. Il dit avec fierté: «Sans
aucun doute: le faux-plafond décoratif en bois
du nouveau magasin Oberweis, situé dans l’enceinte
de l’aéroport du Findel. C’est un projet
récent dont nous sommes très satisfaits. Ce n’est
pas la premièrefois que nous travaillons avec ce
client renommé et notre collaboration a toujours
été très fructueuse. Le résultat est une structure
élégante et harmonieuse où notre savoir-faire est
mis en valeur».
Un vaste palmarès de labels
Bamolux est certifiée "Energie fir Zukunft+",
une garantie d’isolation de qualité dans l’optique
du passif. Elle est également labélisée "Made in
Luxembourg" ce qui est très important sur le
marché du pays.
«Nous avons aussi obtenu le label de la
"Superdreckskescht" qui nous incite, non seulement
à trier nos déchets, mais également à en
produire moins. Nous essayons donc de
consommer différemment: c’est bon pour la planète
et notre portefeuille», sourit-il. En parallèle,
la société est une "Entreprise formatrice de la
84
LG - Avril 2016

CCL" ce qui implique qu’elle prend en charge
l’apprentissage d’un jeune stagiaire. «Si chaque
entreprise faisait de même, nos jeunes seraient
bien mieux préparés au monde de l’emploi»,
s’enthousiasme-t-il. «En outre, nous sommes en
cours de certification ISO 9001. Nous pensons
l’obtenir avant la fin de l’année. Et en 2017, nous
viserons le label RSE de l’INDR», dit-il.
Ces labels et certifications ne sont pas juste des
trophées à collectionner.«Notre but est d’orienter
notre entreprise vers un mieux. Recevoir ces
titres est la récompense d’efforts quotidiens à
optimiser notre organisation interne et notre
qualité de service. C’est aussi un gage de
confiance pour nos clients, nos partenaires externes
et nos collaborateurs: cela les rassure sur
notresérieux et notre volonté d’amélioration».
Une culture d’entreprise volontaire
Le jeune entrepreneur, à la tête de la compagnie
depuis 2004, n’a pas peur de la compétition. «Il
faut de la concurrence!», s’exclame-t-il. «Déjà,
avec notre soixantaine de collaborateurs, nous
ne pourrions pas tout faire dans ce pays (rire).
En plus, la concurrence est une chance: elle nous
permet de nous remettre en question, elle nous
force à l’amélioration continue, elle nous pousse
àprogresser».
Quant à leurs valeurs: «Elles sont justement là
pour nous distinguer de ces concurrents.
Elles sont composées de quatre volets».
Premièrement, la dimension économique est
essentielle pour Bamolux. «Nous proposons une
offre de biens et de services apportant une
valeur ajoutée forte (écotechnologie, soutien de
l’économie locale, recherche et innovation,…).
Nous restons à l’écoute de nos clients, de leurs
attentes et remarques dans un souci d’amélioration».
Deuxièmement, le caractère social est primordial
pour l’entreprise et la pousse à veiller au
bon respect du code du travail. Sébastien Jungen
commente notamment: «Nous sommes attentifs
à ce que nos partenaires, fournisseurs et
sous-traitants soient aussi en conformité avec
nos standards en termes de sécurité, de santé et
conditions de travail». Le troisième aspect est
environnemental: Bamolux s’engage à minimiser
l’impact de ses activités sur la planète en maitrisant
ses consommations d’eau, d’énergie et de
matières premières, en limitant sa production de
déchets et en favorisant leur recyclage.
Quatrième et dernier chapitre des résolutions de
la société: la dimension de la vie locale.
Sébastien Jungen
«Nous essayons de jouer un rôle citoyen en soutenant
la société civile et en favorisant la cohésion
sociale, par exemple en aidant le développement
de proximité et notamment sportif»,
déclare-t-il.
L’entreprise quarantenaire ne se laisse pas dépasser
par les événements et montre, par sa légion
de labels, son inventairede valeurs et sa volonté
de meilleur, qu’elle souhaite que son nom
résonne comme un synonyme de confiance,
d’innovation et de responsabilité pour ses nombreux
clients.
5, rue de l'Avenir
L-3895 Foetz
Tél.: 48 42 14 – 1
Fax: 48 42 14 – 48
www.bamolux.lu
LG - Avril 2016
85

Société & RSE
“Notre priorité, c’est vous!“
Déjà initiateur du Novabus en 2007 et ayant l’agrément taxi depuis les années 90,
Carbon se lance aujourd’hui dans les taxis-ambulances avec l’accréditation de la Caisse
nationale de santé. Avec l’augmentation démographique et le vieillissement de la
population nationale, «nous constatons une demande de plus en plus forte de la part
des personnes à mobilité réduite», nous confie Georges Carbon.
Notre démarche
commerciale est accompagnée
de notre engagement
sociétal et environnemental,
cela va bien plus loin que le
transport d’un point A à un
point B
“
”
Peut-on dire que vous diversifiez vos
activités?
Dans le sens où nous créons une offre spécifique
à la demande, oui mais nous y
apportons tout notre savoir-faire dans le
domaine du transport de personnes à mobilité
réduite. La différence est que nous proposons
aujourd’hui, un service de location
de voitures-ambulances avec chauffeurs.
Le client devient alors un patient qui requiert
une aide adaptée pour par exemple se rendre
vers un lieu médicalisé. Le chauffeur, lui
aussi change d’étiquette puisqu’il a dorénavant
à sa charge, la mission d’assister le
patient. Ces glissements de sens sont fondamentaux
car il en va de la qualité du voyage
qui doit être irréprochable afin que le patient
soit transporté de la manière la plus sécurisée
et confortable possible.
Qu’est-ce que cela implique?
Tout d’abord des formations adaptées car le
chauffeur spécialisé répond à d’autres prérogatives.
Dans l’assistance des personnes
bien sûr, avec tout ce que cela implique en
termes de savoir-faire, de maniements des
équipements ou de gestes appropriés aux
portés par exemple, mais aussi dans leur
manière de conduire. Nos chauffeurs sont
déjà tous formés à l’éco-conduite qui va de
pair avec la conduite de personnes à mobilité
réduite.
Nous disposons actuellement de 32 minibus
et nos taxis-ambulances sont équipés d’une
rampe pour l’accès aux fauteuils roulants et
d’une marche au niveau de la portière latérale
coulissante. Ils seront aussi adaptés au transport
couché et répondent en majorité aux
dernières normes environnementales Euro 6.
Quels sont vos autres atouts?
Outre notre grande expérience dans le
domaine, nous sommes très bien situés et
sommes à même de répondre rapidement
aux demandes. Tout d’abord au centre-ville
et dans sa périphérie, mais aussi à Saeul et à
Rambrouch, là où mon grand-père a commencé
l’activité en 1929. Nos chauffeurs
parlent les trois langues administratives du
pays et peuvent communiquer avec les personnes
âgées qui ne parlent que le luxembourgeois
par exemple.
Contrairement aux compagnies de taxis traditionnelles
qui attendent leur client devant
les gares ou l’aéroport, chez Novataxi c’est
le patient qui choisit son opérateur et cela
en fonction de critères de proximité et de
qualité qui se véhiculent essentiellement par
le bouche à oreille.
Nous avons souvent à faire àdes personnes
âgées qui ont eu ou qui ont encore leur
permis de conduire et même si leur dépendance
ne leur permet plus de rouler, elles ont
bien souvent une expérience de la route,
bien plus longue que celle du chauffeur.
86
LG - Avril 2016

Georges Carbon
Ces personnes doivent se sentir à l’aise, d’où
l’importance pour Novataxi d’épouser
consciencieusement toutes les spécificités et
d’apprécier tous les impératifs. Le savoirfaire,
les bons gestes, la bonne conduite mais
aussi la politesse et la chaleur des relations
sont autant de détails qui nous détachent de
la concurrence et qui fidélisent les patients.
Êtes-vous toujours autant attaché à la
notion de RSE?
Plus que jamais! Depuis ses débuts, Carbon a
fait le choix d’engager sa quarantaine de collaborateurs
auprès d’institutions dédiés à
l’emploi. Et force est de constater que nos
relations avec l’Adem et le Forum pour l’emploi
s’avèrent efficaces et fructueuses
puisqu’on y a trouvé des personnes motivées!
Si nos chauffeurs ont en commun
d’avoir un permis de conduire qui fait office
de diplôme, ils deviennent de bons éléments
dès lors qu’ils maîtrisent tous les détails qui
font que la personne se sente à l’aise et en
sécurité durant nos trajets.
Au fil des années, nous nous sommes aussi
intéressés à la dimension durable de notre
métier. Nos garages sont par exemple équipés
d’un système de récupération d’eau de
pluie avec laquelle nous lavons nos véhicules.
Nous utilisons pour cela des produits biodégradables
et avons installé des panneaux
photovoltaïques sur les toits.
Notre démarche commerciale est ainsi
accompagnée de notre engagement sociétal
et environnemental, cela va bien plus loin
que le transport d’un point A à un point B!
Carbon G. Sàrl
10, rue de la Cimenterie
L-1337 Luxembourg
Tél.: 27 48 99 07
LG - Avril 2016
87

Brèves communales
Etienne Schneider
Bissen
Un nouveau campus pour
le secteur de l’automobile
Le ministre de l’Economie, Etienne Schneider,
veut créer à Roost une nouvelle structure
dédiée à l’automobile. L’Etat a prévu d’y
mener des activités de Recherche et
Développement mais également de production
de prototypes et de tests. Sur le mode
d’un partenariat public, les acteurs importants
du secteur pourront ainsi profiter d’infrastructures
communes, ce qui réduira leurs coûts. Le
projet fait partie des cinq axes prioritaires pour
le Cluster dédié au secteur automobile.
________________________________________
Ville de Luxembourg
Enovos augmente ses parts
Le principal acteur énergétique au Luxembourg,
Enovos, a signé, le 7 mars dernier, le processus
d’acquisition des parts des groupes E.ON et de
RWE dans Enovos International S.A. Le contrat
de vente avait été signé le 22 décembre 2015.
Cette acquisition garantira à la Ville de
Luxembourg et à l’Etat une majorité dans le
domaine de l’énergie, et notamment en matière
de développement des énergies renouvelables
et le maintien d’un prix de l’énergie compétitif
au profit des entreprises et des ménages.
________________________________________
Dudelange
Nettoyage de printemps
Le lancement officiel du Grouss Botz 2016 a
eu lieu le 5 mars 2016 à Dudelange en présence
de la ministre de l’Environnement,
Carole Dieschbourg. Cette année, pas moins
de 57 communes participent au "Grand nettoyage
de printemps". Une action organisée
par l’asbl natur&ëmwelt qui consiste à ramasser
les déchets mais aussi à sensibiliser les
citoyens au respect de l’environnement.
Ville de Luxembourg
Le KAD sera fini en 2021
La fin des travaux du bâtiment Konrad-
Adenauer (KAD) implanté au Kirchberg n’est
pas encore prévue pour tout de suite. Le bâtiment
qui accueillera les 3.000 agents du
Parlement européen ne sera pas fini avant le
début 2021; la finition était initialement fixée
en 2018. L’important chantier dont la première
pierre fut posée en 2013 mesurera
250.000 m 2 ,comprenant 180.000 m 2 de nouvelle
construction.
________________________________________
Grevenmacher
Un nouveau hall sportif au
stade "op Flohr"
La construction d’un nouveau hall omnisport
vient de débuter à Grevenmacher, sur le site
"op Flohr". Les travaux devraient durer deux
ans, pour une ouverture de l’espace sportif en
2018. Le hall permettra aux clubs régionaux
de s’entrainer et de présenter leurs compétitions;
il comprendra notamment des vestiaires
avec sanitaires, des tribunes et des espaces de
stockage. Le budget total s’élève à 11,5 millions
d’euros avec une participation de l’Etat à
hauteur de 5 millions d’euros.
________________________________________
Pétange
De nouveaux projets pour
le site de l’ancien LTMA
Plus d’un an après la destruction des bâtiments
de l’ancien Lycée technique Mathias-
Adam, le site situé au centre de Pétange va
être réaffecté. Il est prévu qu’une pouponnièreet
qu’un internat voient le jour aux alentours
de 2020. La crèche, gérée par Anne
asbl, pourra accueillir 48 enfants de 0 à 3 ans
dont la garde a été retirée à leurs parents, tandis
que l’internat offrira 60 places. Toujours en
discussion, un centre thérapeutique pour adolescents
présentant des troubles du comportement
et l’installation de logements pour personnes
à besoins spécifiques pourraient voir le
jour. La réalisation du projet prendra quatre à
cinq ans et le budget financé par l’Etat sera de
50 à 74 millions d’euros.

Brèves communales
Dudelange
Commencement des
travaux de la zone partagée
Depuis le 21 mars 2016, l’avenue Grande-
Duchesse Charlotte est fermée à la circulation.
Ceci dans le cadre de la première phase de
travaux du projet "shared space". Un plan qui
se finalisera en 2020 et qui créera un espace
partagé avec signalisation réduite, limitation
de vitesse à 20km/h et priorité aux piétons.
Ce projet favorisera une mobilité douce dans
la commune.
________________________________________
Esch-sur-Sûre
Sebes traitera davantage
d’eau de la Sûre
AEschdorf, le Syndicat des eaux du barrage
d’Esch-sur-Sûre (Sebes) prévoit d’analyser plus
d’eau par jour. Les députés en commission de
l’Environnement ont parlé de passer de 70.000
à110.000 m 3 d’eau analysée quotidiennement.
Au Grand-Duché, le barrage fournit la
majorité de l’eau potable, il atteint ainsi
80 % de la population. Les eaux de la Sûre
subissent actuellement un traitement en
cinq phases, ce système sera revu. Ils installeront
notamment un traitement multibarrière
qui éliminera davantage de résidus
et ils remplaceront le chlore par une lumière
UV. Suivant la signature du projet de loi, le
nouveau système devrait être opérationnel
pour 2020.
________________________________________
Frisange
Bientôt une circulation
fluide sur l’A13
Le tronçon d’autoroute en travaux à Hellange
est le dernier d’une grande série dans le pays.
Le by-pass sera finalement détruit durant l’été
prochain, permettant une circulation plus
fluide. Cependant, l’ouverture de la section
définitive de l’A13 ne sera finie qu’en 2017:
elle s’ouvrira d’abord en août prochain en
bidirectionnel, puis définitivement durant
l’été 2017. Les travaux, d’une longueur de
1,6 kilomètre, engendrent depuis une
dizaine d’années des ralentissements et des
embouteillages. Ce sera ainsi un soulagement
pour les 14.000 automobilistes passant
chaque jour par cette route.
________________________________________
Wiltz
Boucles de Clervaux 2016
L’édition 2016 des Boucles de Clervaux aura
lieu le 15 et 16 avril prochain. La nouveauté de
cette année est certainement l’organisation
d’un prologue le vendredi soir. En effet, après
un départ de la Place du Marché à Clervaux
vers 18h, les voitures historiques se dirigeront
vers la ville de Wiltz où ils effectueront une
pause au château de la commune. La caravane
continuera ensuite sa route pour une arrivée
vers 22h à Clervaux.

• Mécanique générale et mécanique de précision
• Constructions métalliques pour l‘industrie, le
commerce, l‘agriculture et le sport
• Atelier pour la fabrication de pièces en inox
• Transports et locations de grues
• Montage et maintenance pour industrie et
administrations
• Vente, montage et réparation de glissières de
sécurité
www.ameco.lu

Renée Pauly
Un lieu unique de la mécanique de A à Z
Créée en 1957 par Pauly-pèrealors maître-ajusteur, la société familiale s’est considérablement
développée «jusqu’à devenir l’un des plus importants ateliers mécanique à Luxembourg
et en Grande-Région». Interview croisée de Renée et Serge Pauly qui dirigent l’entreprise
avec leur père et qui accueillent déjà la troisième génération.
“
Notre force réside dans
notre grande flexibilité
”
Pouvez-vous revenir sur l’historique de
la société?
SP: Lorsqu’il y a presque soixante ans, notre
père a créé l’entreprise, il avait construit un
atelier de réparation de voitures. Ils étaient
quatre à y travailler et au fur et à mesure, les
activités se sont concentrées vers la mécanique
générale et la mécanique de précision.
RP: C’est en 1974 que l’atelier Pauly est devenu
Ameco et nous comptons aujourd’hui un effectif
de 140 personnes, qualifiées et motivées.
Quelles sont vos activités principales?
RP: Nos activités se divisent en quatre piliers.
Le principal étant la mécanique et l’usinage de
métaux, nous réalisons, à travers une superficie
de 16.000 m 2 ,tous types de travaux d’usinage.
Du fraisage de pièces de petite taille
jusqu’aux grandes dimensions (10.000mm x
2400mm x 1500mm), du tournage vertical
d’un diamètre de 2.400mm au tournage
horizontal d’un diamètre de 1.700mm ou de
6.300mm de longueur. Notre parc de machines,
sans cesse modernisé et nos usineurs
qualifiés nous permettent d’offrir des pièces
mécaniques de toute taille, des séries de pièces,
des pièces uniques ou des réparations de
pièces mécaniques.
Notre deuxième activité, connexe à la première,
est le soudage et le mécano-soudage.
Nous réalisons en effet des composantes
mécano-soudées complexes et complètes
selon les plans de nos clients ou ceux réalisés
par nos ingénieurs et techniciens. Nous
accomplissons aussi des travaux de serrurerie
lourde, soit en acier laqué ou galvanisé, soit
en acier inoxydable et nous sommes certifiés
EN1090-2 exc3 et EN 3834-3.
92
LG - Avril 2016

Serge Pauly
SP: Suite à des demandes de plus en plus fréquentes,
nous avons depuis 1957, développé
notre service de manutention et de maintenance
industrielle. Ameco dispose de diverses
équipes de mécaniciens, serruriers,
manutentionnaires qui avec leurs outillages
spécifiques (comme des grues électriques de
2 à 60 tonnes) sont à la disposition des
clients demandeurs pour assurer toutes sortes
de travaux de maintenance – manutention
ou pour renforcer et compléter les équipes
de nos clients. Nous pouvons ainsi être
utiles aux communes dans le sens où nous
créons n’importe quel type d’équipement
dont elles auraient besoin et mettons à leur
disposition nos collaborateurs.
Vous fournissez également des infrastructures
routières…
RP: Oui, c’est notre quatrième et dernier
pilier. Nous y proposons une large panoplie
de solutions à travers des produits de haute
qualité et conformes aux normes européennes
en vigueur (EN1317). De la fourniture à
la pose de glissières de sécurité métalliques
de toutes les classes de retenue.
Nous livrons et posons des protections amovibles
pour chantiers dans le but de garantir la
sécurité des ouvriers sur les chantiers aussi bien
que celle des utilisateurs de la route. Mais aussi
des glissières mixtes métal/bois ou de gardecorps
mixtes métal/bois sur les pistes cyclables
qui garantissent une sécurité en harmonie avec
l’environnement. Nous réalisons également
des protections antichocs en acier ou en
matière plastique pour toutes installations fixes
en industrie ou en logistique et des systèmes
de protection et de guidage amphibien
“AmphiGuard“. Enfin, avec notre service serrurerie,
nous fabriquons et posons des gardecorps
routiers et des portiques de signalisation
signés “Made in Luxembourg”.
SP: Nous devons bien évidement, respecter
un haut niveau de consignes pour que la
sécurité des utilisateurs, des travailleurs et de
nous-même soit assurée. Notre force réside
dans notre grande flexibilité, nous sommes
prêts à intervenir à tout moment.
Justement, qui sont vos collaborateurs?
RP: Nous sommes une équipe de 140 personnes,
hautement qualifiée: fraiseurs, tourneurs,
serruriers, soudeurs, mécaniciens en
maintenance et électroniciens, entourée de
techniciens et ingénieurs en mécanique.
Afin d’assurer la qualité et le savoir-faire qui
nous caractérisent, nous détenons des certifications
en soudure, IWE, IWS, IWT et suivons des
formations pour les commandes numériques.
Nos conducteurs de nacelles, élévateurs ou
grues sont formés et certifiés.
Quel avenir pour l’Industrie luxembourgeoise?
SP: Cela fait soixante ans que nous œuvrons
dans la mécanique et nous avons vécu les
changements fondamentaux du secteur.
Nous sommes passés d’une petite entreprise
artisanale au savoir-faire technique et à la
précision. Nous avons réussi à opérer cette
évolution, en gardant la confiance de nos
clients et pouvons leur offrir un service complet,
de la conception, en passant par la fabrication
et l’assemblage, jusqu’au montage.
Et il faut dire que notre savoir-faire s’exporte
bien. Si nous œuvrons beaucoup au
Luxembourg et dans les pays limitrophes,
nous sommes néanmoins présents sur des
chantiers en Finlande, Guyane Française,
Grèce et Amérique.
Ameco Pauly
2, Route de Bissen • L-7759 Roost/Bissen
Tél.: 85 97 91-1 • Fax: 85 92 38
www.ameco.lu
LG - Avril 2016
93

When people start, they all
wished that they had started
when they were younger
Leon Marks, Director of GolfSchool Luxembourg, explains his story through his colossal
passion for golf. Meet him on the 24th of April, the official open day for GolfSchool at
Golf de Luxembourg, an event for all, golfers or non-golfers, who would like to discover
what golf is in his school.
“As a golf coach for over 20 years, I have
seen many ways how people can improve.
Sometimes slight delicate changes can make
differences, while other times it feels like a
huge overhaul, just to advance a small
amount. To me, I'm impartial to the way a
golfer wishes to improve their game, what is
most important to me as a coach, is developing
a great relationship and partnership
with my golfers so that we can combat the
challenges together.
Ihave been a golf Professional since I was
legally allowed to be one. I always played
sports whether it was squash, rugby, surfing,
you name it, I did it. Golf was the only one that
beat me. It was the first sport that I could not
comprehend and the one that frustrated me
the most, so much that I quit golf. Now quitting
a sportat12 and restarting at 14 is only 2
years, but in those two years, I had learned
that if I was to master this game, it would take
hard work, dedication and a passion for it.
The passion I had, and I would like to think
that the hard work and dedication have
brought me to where I am today, and will
continue me on in the future.
I won the U16 Welsh Championship and
when I was 16 years old, had a handicap of
1. Anything else around my life that was not
golf related was simply not worth my time. I
started working as an assistant to the professional,
helping in the golf shop and teaching
afew people on weekends before finally, at
the ripe old age of 18 when I was allowed to
turn professional. I played tournaments winning
the South Wales PGA Championship,
assistant events whilst I qualified myself as a
PGA Professional. The PGA Program takes
nearly 4 years, learning about teaching, club
repairs, rules and business.
For me, the game of golf is what infatuates
me still. Unfortunately, at a relatively young
age, I injured my back which took me out of
tournaments. I turned then to teaching as it
was the next best thing. I moved to the
Netherlands where I stayed for 1 year before
moving to Luxembourg where I have now
been for 15 years.
In the 15 years so far, I have been National
trainer, National champion numerous times,
Captain and player of the Luxembourg
Professional team, Chairman of the
Luxembourg PGA and now I am proud to be
the Director of GolfSchool Luxembourg at
Golf de Luxembourg.
Since being in Luxembourg, I have pioneered
many changes and seen innovations that
have changed golf in Luxembourg and the
world. Even now at 38 years old, my passion
for golf is colossal, but it has moved further
from the playing, moretowards the coaching
side. Even though I love playing, I am discovering
the immense pleasure of seeing my
golfers mature and progress.
Iam constantly educating myself with anything
related to golf, whether it is a new
methodology, technology, equipment or
even a new golfing destination. I qualified
myself as a gym instructor to learn more
about the bodies limitations and how to
improve a golfers range of movement. I qualified
myself as a Golf Psychologist to better
94 LG - Avril 2016

“
Ihave been a golf
Professional since I was
legally allowed to be one
”
Leon Marks
understand my golfers anxieties, fears and
jitters, so that I can aid with their confidence
and assurance.
I was the first Flightscope Certified and
Swing catalyst golf Professional in
Luxembourg. Qualifying oneself is simply
proof of an accepted level, but to me, I simply
would prefer to know so that after I have
tested out a theory and I believe it works, I
can help my golfers to an even better standard.
So, how can I help? If you have never played
golf before, then I plead you to try one time
with me. You will not regret it. Many people
say “I will start when I retire”… In my experience,
when people start, they all wished
that they had started when they were younger.
Ihave golfers who could not even throw
aball 5 meters and high level sport athletes
that learn every day.
I offer coaching for all levels, ages from
5upwards, group or individual. I take golfers
on holidays around the world, from Scotland
to Spain to Dominican Republic to name a
few. I really enjoy working with families who
wish to learn together and I have a large
junior group group with over 60 children
learning on the weekends. I arrange camps
for the kids every week during the holidays
from 9:30 - 15:30 Monday to Fridays.
Golfers can enjoy a simple 3 - 10 km walk
with friends in the most beautiful prepared
gardens around the world or battle against
150 other competitors over 4 days.
The choice is yours, but I can help you find
what suits you best. I believe that the game
has so many areas that can be explored, learned
and enjoyed that everyone can find
something fabulous in golf”.
LM
GolfSchool Luxembourg
www.golfschool.lu
leon@golfschool.lu
Tél.: 621 374 000
Languages: English, French, German, Dutch
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Portrait du mois
Itinéraire d’un champion adoré
Le regard concentré sur l’ascension de Balès, les jambes puissantes et le mouvement
élégant qui rappelle presque une danseuse étoile. Puis, un saut de chaîne, un ralentissement
de l’élan et l’attaque d’un toréador survitaminé qui lui ravit la victoire. Tel aurait pu être
le souvenir cauchemardesque de cette quinzième étape du Tour de France de 2010.
Portrait d’une légende luxembourgeoise qui ne regrette rien.
“
La petite reine créatrice
de tous les fantasmes,
élabore doucement les
ambitions inconscientes
d’un futur grand champion
”
Une enfance prédestinée
De son enfance, Andy Schleck se souvient
surtout de la nature du sud-est luxembourgeois
et de ses paysages forestiers où il aimait
se réfugier, des jeux dans le jardin familial à
Mondorf-les-Bains et du sport qu’il pratiquait
déjà très tôt. Football, tennis et six ans de
hockey sur glace plus tard, il choisit le vélo.
Il faut dire que l’environnement familial le prédestinait
à la petite reine. Son grand-père
avait eu un magasin de bicyclettes en 1920
avant de faire de la compétition dans les
années 30. Son père était un ancien coureur
professionnel qui compte huit Tours de France
àl’époque du grand Eddy Merckx. Bien évidemment,
il y a aussi ses deux frères, Steve
l’aînée (qui n’est jamais passé professionnel)
et Frank; «je profitais des vélos utilisés par mes
grand-frères», se souvient-il d’un sourire nostalgique.
Durant les vacances d’été, ses
parents l’emmènent souvent sur les étapes du
tour et les odeurs de l’asphalte, les visages
marqués par la douleur et l’effervescence du
public s’entremêlent dans les rêves du petit
garçon. La petite reine créatrice de tous les
fantasmes, élabore doucement les ambitions
inconscientes d’un futur grand champion.
Le père travaille beaucoup et les valeurs de la
famille Schleck sont celles d’une famille
modeste. Andy gagne toutes les courses au
niveau national et rêve du monde professionnel
comme l’on rêve de devenir James Bond.
Àla coupe du monde, il remarque néanmoins
qu’il porte le smoking aussi bien que les coureurs
des grandes nations cyclistes. Il se laisse
quatre ans pour devenir professionnel, «le
temps de finir mon bac» parce qu’on ne
badine pas avec les études chez les parents
Schleck. Deux mois plus tard, à ses 18 ans, il
gagne la “Flèche du Sud“ qui est renommée
àl’international et passe professionnel.
Le monde pro
Avec son mètre 86 et ses 68 kilos, il est un
excellent grimpeur qui allie puissance et
endurance. Il est doté de grandes facultés de
récupération avec des paramètres physiologiques
et des valeurs sanguines naturellement
favorables et son cœur au-dessous des
30 pulsations par minutes au repos, reste
inéluctablement celui d’un grand champion.
Àla question du souvenir le plus marquant
du tour, il cite sa victoire dans le Galibier et le
podium partagé avec son frère. Il est de la
trempe d’un Laurent Fignon, d’un Poulidor
ou d’un Charly Gaul; il est de ces coureurs
qui sont tout aussi attachés aux victoires
qu’aux amitiés d’un tour. Tel un Zidane ou
un Mohammed Ali, l’élégance du geste est
toujours au service de l’efficacité et c’est
peut-être la raison pour laquelle il avait le
sourire lorsqu’il grimpait les cols. La souffrance
était présente dans chaque fibre musculaire,
dans chacune de ses articulations
mais pas dans son esprit. On retrouve cette
élégance dans son comportement dans la
compétition mais aussi en dehors. Lorsqu’il a
eu son saut de chaîne, il a été le premier à
demander aux journalistes d’arrêter de “cracher“
sur Contador, même pour le dopage
de l’espagnol, même pour celui d’Armstrong.

Andy Schleck

Portrait du mois
“
Il est de ces coureurs qui
sont tout aussi attachés aux
victoires qu’aux amitiés d’un
tour
”
Il lui en veut de l’avoir attaqué, de ne pas
avoir continué de rouler normalement,illui en
veut de s’être dopé et de lui avoir volé des souvenirs
qui lui revenaient de droit (celui du
podium sur les Champs-Elysées entre autres),
mais il se refuse de participer à l’acharnement de
la meute médiatique. Avec le temps, il a trouvé
le sentiment d’avoir gagné le Tour de France
2010 et «les honneurs que j’ai reçus du président
de la République à l’Elysée» y sont certainement
pour quelque chose, lui reste les souvenirs de
deux belles victoires d’étapes sur ce tour.
Si son compatriote Charly Gaul, celui qu’on
surnommait “l’ange de la montagne“ a été
sacré le sportif du siècle en 1999, c’est parce
qu’il représentait bien plus que des victoires. Il
avait permis à tout un peuple, d’oublier les
atrocités de la Seconde Guerre mondiale et de
retrouver une dignité perdue. Tous les sportifs
susmentionnés ont en commun d’avoir une
popularité naturelle, presque instinctive avec
le public. Ce même public n’oublie pas les barrières
de sécurités et les quatre gardes du
corps qui le séparaient d’Amstrong lorsqu’il
s’échauffait sur son rouleau, lorsqu’on pouvait
presque taper sur l’épaule du luxembourgeois.
Car c’est là l’âme du cyclisme: un sport populaire
qui relève d’une simplicité résolument
opposée à l’extravagance hollywoodienne et
Andy Schleck incarne l’image du champion
proche des gens.
On se souvient aussi de l’émotion qui l’étreint
durant la conférence de presse qui annonce la
fin de sa carrière à 29 ans. Après trois ans de
blessures à répétition, son genou trop faible
ne pouvait plus soutenir ses envies de retour.
Peu de sportifs de haut niveau restent dans
leur région natale y préférant le glamour des
hôtels de luxe et les lumières de boites de
nuit; Andy a choisi de rester là où il se sentait
le mieux, c’est-à-dire chez lui.
Nouveau départ
Il aurait pu être attiré par les strass et paillettes
de la télévision et devenir consultant.
Il est aisé pour un ex-champion à la popularité
assurée de trouver une activité très bien rémunérée
mais cela aurait été trop facile.
Il lui fallait un autre défi audacieux à relever.
Il retourne sur les traces de son aïeul en
ouvrant avec son beau-père, un magasin de
vélo unique en Grande-Région. “Andy Schleck
Cycles“ est le seul magasin de vélo au monde
àproposer un financement sur quatre ans avec
l’entretien gratuit. Il offre également un service
àdomicile, «on passe prendre votre vélo chez
vous et on vous le ramène révisé par nos
mécaniciens professionnels en 24 heures».
L’ancien coureur y voit beaucoup de parallèle
avec son ancienne activité car avec trois
mécaniciens, un vendeur, son épouse à la
gérance, son beau-père et lui-même, cela fait
un effectif de sept personnes à gérer. «Tout
comme dans un peloton, il faut prendre les
bonnes décisions» et il a réussi à compenser la
crainte de l’échec par un travail acharné, de la
gestion à l’encodage en passant par le choix
des produits proposés.
«Je veux continuer de partager ma passion»
et son engagement personnel pour la promotion
du vélo le motive à s’occuper bénévolement
d’enfants deux fois par semaine et
àtravailler avec la Croix-Rouge pour aider
les réfugiés, «cela me procure une joie
incommensurable», s’explique-t-il.
Il est de ceux qui ne souhaitent rien oublier, ni
le vol d’une victoire, ni même les mois douloureux
qui ont suivi sa chute, «cela fait partie de
ma vie». Il regrette l’effervescence des courses,
les amitiés du peloton et la joie des victoires
mais certainement pas la dureté des entraînements.
Il continue de faire du vélo, à raison de
trois fois par semaine mais ne souhaite plus
faire de col. De toute façon il les a déjà tous
fait. Pour le reste, l’ex professionnel devenu
chef d’entreprise se dit heureux de sa reconversion
et si l’on peut juger de la réussite d’une
vie à la satisfaction que l’on ressent en regardant
dans le rétroviseur de nos souvenirs, le
trentenaire peut être fier de cette première
partie. En tout cas, on l’est pour lui. JuB
98
LG - Avril 2016

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