Beth sarim

Contexte historique
LE
7 mai 1918, le gouvernement fédéral américain émet des
mandats d’arrêt contre Joseph Franklin Rutherford, alors
président de la Société Watch Tower, et contre sept membres du siège
mondial de l’Association des Étudiants de la Bible 1 pour outrage à la
Cour suprême des États-Unis. Moins de deux mois après, Rutherford
et ses associés sont condamnés à de lourdes peines de prison. Cette
situation tue le zèle des fidèles de l’Association. 2 Mais environ neuf
mois après leur condamnation, le 26 mars 1919, le zèle reprendra vie :
les prisonniers seront libérés sous caution et l’année qui suit, ils seront
disculpés. Quelle joie pour les quelques Étudiants de la Bible !
1
Après la mort de Charles Taze Russell (1852-1916), deuxième président de la Zion’s
Watch Tower Tract Society, une crise de leadership éclate parmi les Étudiants de la Bible :
qui allait le succéder ? Certains Étudiants se joignent à Joseph Rutherford, qualifié de
“juge” et l’élisent comme président ; d’autres quittent l’Association-mère pour en former
d’autres. Pour se démarquer de ces autres Étudiants, Rutherford décide à partir de 1931
de choisir une autre appellation pour les Étudiants qui lui sont restés loyaux ; c’est la
naissance historique des “Témoins de Jéhovah”. — Voir mon dossier Un trucage de
l’Histoire, pp. 38-40.
2
Selon les propres termes de la Société Watch Tower : “C’est ainsi qu’en été de 1918, la
voix jusque-là ferme et forte des témoins de Jéhovah et de son Royaume fut réduite au
silence. Leur œuvre fut tuée, figurément parlant, et une inactivité semblable à la mort fut
le lot de ce groupe de chrétiens jadis si actifs. Exilés, comme ils l’étaient, du siège de
Brooklyn depuis le 26 août 1918, ils étaient fermement tenus en esclavage par leurs
vainqueurs babyloniens. Figurément parlant du moins, l’œuvre était morte.” — Les
témoins de Jéhovah dans les desseins divins, 1972, chap. 12, p. 83.
4