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Euro 2016 J-100 !

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2 mars<br />

N°<br />

196<br />

<strong>Euro</strong> <strong>2016</strong>, J-<strong>100</strong> !


Page 2 @lsace foot LUCARNE<br />

Le football dans les gènes<br />

Référence du football féminin alsacien,<br />

joueuse, entraîneuse, mais aussi dirigeante,<br />

Paulette Sutter a consacré une<br />

grande partie de sa vie à sa passion<br />

pour le ballon rond.<br />

C’est à l’âge de 21 ans que Paulette<br />

se lance dans le foot pour y consacrer<br />

vingt années de sa vie. De l’AS<br />

Muttersholtz à l’AS Ebersmunster, elle<br />

a ensuite crée sa propre équipe dans<br />

son village à Hilsenheim. Cette passion<br />

elle l’a tient de son père qui l’a initiée<br />

depuis toute petite en l’emmenant à<br />

ses matchs et à ceux du Racing Club<br />

de Strasbourg et du FC Wittisheim. Son<br />

amour pour le foot ne s’arrête pas uniquement<br />

au statut de joueuse. Paulette<br />

a également été dirigeante, membre<br />

du comité, entraîneuse des jeunes de<br />

l’AS Ebersmunster et du FC Hilsenheim,<br />

membre de la Commission Régionale<br />

des Féminines de la LAFA et dirigeante<br />

des équipes alsaciennes cadettes et<br />

espoirs féminines.<br />

Ce qu’elle retient de son parcours c’est<br />

le contact et la richesse des rencontres<br />

avec les personnes de la LAFA et de la<br />

FFF. « Un équilibre physique par la pratique<br />

d’un sport et mental par le contact<br />

avec d’autres footballeuses » voilà ce<br />

que nous répond Paulette lorsqu’on lui<br />

demande ce que le foot a apporté à sa<br />

vie. Toujours membre actif du comité<br />

du FC Hilsenheim, Paulette a sans aucun<br />

doute transmis sa passion du foot<br />

à sa fille Muriel.<br />

Une histoire<br />

de famille<br />

La famille Sutter au féminin, Muriel, sa fille Maelys et la maman Paulette (photo DR).<br />

Le moins que l’on puisse dire c’est que<br />

Muriel Sutter a grandi dans une famille<br />

où le ballon rond occupait une place<br />

centrale. Son père a pratiqué le foot<br />

avant de devenir entraîneur d’équipes<br />

féminines. C’est ainsi que, tous les dimanches,<br />

Muriel assistait aux matchs<br />

en compagnie de ses parents. Ceuxci<br />

s’étant par la suite investis dans la<br />

formation des jeunes, elle a eu l’occasion<br />

de les avoir à tour de rôle en tant<br />

qu’entraîneurs !<br />

Aujourd’hui âgée de 38 ans, Muriel Sutter<br />

a derrière elle de longues années de<br />

pratique du foot. Dès l’âge de 5 ans,<br />

l’alsacienne originaire d’Ebersmunster<br />

a marché sur les traces de sa mère.<br />

Joueuse dans un club mixte jusqu’à ses<br />

14 ans, Muriel a par la suite rejoint un<br />

club féminin : l’ASPTT Strasbourg. Club<br />

dans lequel elle a joué le temps de ses<br />

études en STAPS. Après deux années<br />

de pause, c’est à Rossfeld qu’elle fait<br />

son grand retour puis poursuit à Mars<br />

Bischheim et enfin à Mussig où elle a<br />

terminé sa carrière l’an passé.<br />

Lorsque l’on évoque la carrière de sa<br />

mère Paulette, Muriel est très fière et<br />

admirative. « Il en fallait du caractère et<br />

sûrement du courage pour braver les interdits,<br />

aller à l’encontre des nombreux<br />

préjugés qu’il y avait à cette époque<br />

contre le foot féminin et imposer son<br />

choix à sa famille » nous dit-elle.<br />

Paulette a eu la chance de disposer du<br />

soutien de son père et par la suite celui<br />

de son mari. La pratique du foot féminin<br />

étant mal vue à cette époque-là, la plupart<br />

de ses coéquipières se rendaient<br />

au foot en cachette.<br />

« Je suis aussi admirative de toutes<br />

ces filles-là qui ont eu le courage de<br />

persister dans cette pratique envers<br />

et contre tout » nous confie Muriel.<br />

Elle ajoute même « C’est grâce à ses<br />

pionnières que le football féminin a pu<br />

se développer et en ça, elles méritent<br />

un hommage ! » A présent professeur<br />

des écoles et éducatrice au club de<br />

Mussig depuis 2011, Muriel a une fille<br />

âgée de 9 ans pratiquant également le<br />

football depuis ses 5 ans sous les yeux<br />

de sa grand-mère Paulette ! « Restez<br />

féminines sur le terrain et dans la vie<br />

de tous les jours. Restez humbles et<br />

naturelles, et n’oubliez pas que le chemin<br />

est encore long et difficile jusqu’au<br />

haut niveau. Vous pouvez vivre votre<br />

passion quel que soit le niveau auquel<br />

évolue votre équipe » conclut Paulette<br />

Sutter.<br />

N°196 - 2 mars <strong>2016</strong>


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Page 4 @lsace foot ARBITRAGE<br />

Zoom sur les CPT<br />

Face à l’évolution de l’arbitrage dans<br />

le football moderne, il a paru essentiel<br />

de créer des CPT (Centre de Perfectionnement<br />

Technique) en Alsace. Depuis<br />

août 2015, deux CPT ont ouvert<br />

leur porte dans la région et accueillent<br />

les arbitres quel que soit leur niveau.<br />

L’un se trouve à Biesheim (Haut-Rhin),<br />

l’autre à Illkirch (Bas-Rhin). Marc<br />

Houtch et Benoît Chevreau reviennent<br />

sur la création des CPT et ce qui fait<br />

leur force aujourd’hui.<br />

« À ce jour, on établit un programme par<br />

rapport aux calendriers des arbitres, on<br />

s’adapte au physique de chacun et on<br />

essaye de trouver les meilleures solutions<br />

pour les regrouper. Nous avons<br />

créé deux CPT en Alsace pour limiter<br />

les frais de déplacement des arbitres,<br />

vu qu’ils travaillent aussi le weekend<br />

», explique Marc Houtch, entraîneur<br />

du CPT de Biesheim, titulaire du Brevet<br />

d’État d’Éducateur Sportif (BESS1)<br />

et ancien entraîneur de Baldersheim et<br />

Riedisheim. Avant la création des CPT en<br />

août 2015, quelques arbitres l’avaient<br />

sollicité pour des entrainements complémentaires.<br />

« J’ai vu une belle opportunité<br />

; avant l’ouverture officielle des<br />

CPT nous avions déjà fait une période<br />

d’essai entre 2014 et 2015. Personnellement<br />

j’ai entrainé pendant plus de 20<br />

ans et je ne voulais pas me détacher du<br />

football. Et puis on parle aussi depuis<br />

quelques temps de professionnalisation<br />

de l’arbitrage, c’est pourquoi j’ai<br />

proposé ce challenge, surtout au gré de<br />

la rencontre », délivre l’entraîneur du<br />

CPT de Biesheim.<br />

Début janvier, les arbitres alsaciens de la filière fédérale étaient en stage au CITR de Strasbourg-Hautepierre.<br />

Le programme de ce week-end comprenait une partie terrain avec un circuit training et une<br />

partie plus théorique avec l’analyse de situations sur des matchs de DH et un travail sur l’observation<br />

d’après match (photo lafa.fff.fr).<br />

Les CPT proposent aujourd’hui un<br />

entrainement par semaine, le mardi<br />

de 19h15 à 21h. « Chaque année, il y<br />

a 40 séances minimum, les arbitres<br />

peuvent aussi demander des séances<br />

plus spécifiques comme de la musculation<br />

», dévoile l’ex-entraîneur de Baldersheim.<br />

Les CPT sont ouverts à tous<br />

les arbitres de Ligue et candidats, et<br />

restent des lieux de vie avant tout. Le<br />

but est de favoriser l’échange au sein<br />

des groupes, les arbitres peuvent être<br />

amenés à parler de leurs matchs et<br />

de leurs expériences, mais aussi d’accroître<br />

les performances de chacun.<br />

« Ce sont des entrainements collectifs,<br />

mais on essaye au maximum de les<br />

individualiser. C’est plutôt du coaching<br />

et de l’accompagnement, on voit ce qui<br />

leur reste à travailler, puis on met en<br />

place des ateliers pour y contribuer »,<br />

indique Marc Houtch.<br />

Benoît Chevreau, l’entraîneur du CPT<br />

d’Illkich et responsable de l’organisation<br />

du championnat académique de<br />

football, insiste sur le fait que les CPT<br />

sont ouverts à tous les arbitres. « Qu’ils<br />

soient arbitres centraux, arbitres assistants,<br />

jeunes, plus âgés, en DH ou en<br />

PE, tous les arbitres sont les bienvenus<br />

». Les séances sont mixtes et ont<br />

pour objectif de développer au maximum<br />

la condition physique, que ce<br />

soit la vitesse ou l’endurance, c’est un<br />

mélange de tout. Contrairement à son<br />

homologue de Biesheim, il n’est pas à<br />

l’origine de la création des CPT. « J’ai<br />

été contacté pour le CPT d’Illkirch, il fallait<br />

donner une opportunité aux arbitres<br />

de pouvoir s’entraîner et de s’améliorer<br />

», insiste Benoît Chevreau, titulaire<br />

d’un master en entraînement et en<br />

management.<br />

Quelques arbitres se sont déjà exprimés<br />

auprès des deux entraîneurs sur<br />

ce que le CPT leur a déjà apporté. « On<br />

a des retours très positifs, les arbitres<br />

se sentent beaucoup plus à l’aise, aptes<br />

à gérer des matchs. Ils se sentent plus<br />

sereins et performants. Nous sommes<br />

très contents car cela fait partie de nos<br />

objectifs », admet Marc Houtch. Reste<br />

encore à changer le regard des joueurs<br />

et des clubs de football face aux arbitres.<br />

« Les joueurs ne savent pas<br />

que les arbitres s’entraînent à côté des<br />

matchs. C’est vrai que certains n’ont<br />

pas des physiques d’athlètes, pourtant<br />

ils travaillent dur pour l’être et le rester<br />

», conclut Benoît Chevreau.<br />

Arnaud Lang<br />

N°196 - 2 mars <strong>2016</strong>


Page 5<br />

@lsace foot<br />

Paroles de bénévoles<br />

A l’honneur cette semaine, deux<br />

membres de commissions de la LAFA.<br />

André Charlier, président de la Commission<br />

Régionale des Délégués et Serge<br />

Domowicz, président de la Commission<br />

des Règlements et Discipline du Haut-<br />

Rhin. Portraits…<br />

Pour André Charlier (photo DR), le football<br />

naît de deux matrices entremêlées. La<br />

passion et l’héritage font du football un<br />

objet d’allégresse. Et ce sont ces mêmes<br />

géniteurs qui ont guidé ce sémillant<br />

septuagénaire, ancien commissaire de<br />

police, vers l’engagement bénévole au<br />

sein des instances du football. « Le football,<br />

c’est un parcours qui nous vient bien<br />

souvent de nos ancêtres », confesse-t-il.<br />

« Le dimanche, dans mon village, l’animation<br />

c’était le match de football et je<br />

suivais mon père secouriste aux abords<br />

du terrain ». Un lègue paternel qu’André<br />

Charlier chérira jusqu’à devenir entraineur,<br />

avant d’installer son volontarisme<br />

dans les institutions du football.<br />

L’homme entreprend un parcours de<br />

terrain, illuminé sans cesse par un sens<br />

du contact et du relationnel. Sa carrière<br />

policière, il la mène de front avec son<br />

engagement footballistique, rapprochant<br />

toujours un peu plus deux sphères de<br />

son quotidien pas si éloignées. « De tous<br />

les déplacements que j’ai fait, j’ai toujours<br />

appris quelque chose. J’ai toujours<br />

trouvé, chez ces gens de tous horizons<br />

qui travaillent à leur façon, quelque chose<br />

que je pouvais appliquer ici, chez moi ou<br />

pour moi ».<br />

D’expériences, il en a vécues de nombreuses.<br />

Membre puis instructeur de<br />

la commission des règlements et de<br />

discipline, élu au comité directeur de la<br />

LAFA, président de la commission futsal,<br />

et enfin délégué fédéral jusqu’en National…<br />

André Charlier a épousé le football<br />

sous tous ses apparats, pour œuvrer aujourd’hui<br />

encore comme référent sécurité<br />

départemental de la LAFA au niveau de la<br />

fédération.<br />

VIE DES CLUBS<br />

Et s’il devait recommencer, il referait tout<br />

à l’identique. « Si j’avais un seul conseil<br />

à donner, ce serait d’être passionné par<br />

ce que l’on fait ». Une passion contenue,<br />

partagée, autre que la passion désinhibée<br />

dont il a vu les méfaits au moment<br />

de lutter contre le hooliganisme dans les<br />

stades. Une passion noble qu’André Charlier<br />

a toujours cherché à véhiculer. Cellelà<br />

même qui nourrira son héritage au<br />

moment de le léguer à ses descendants,<br />

comme le fit son père en son temps…<br />

Valentin Glavasevic<br />

Serge Domowicz (photo lafa.fff.fr) n’est<br />

pas qu’un passionné de football. C’est<br />

avant tout un travailleur pour qui le<br />

sens de la justice prévaut sur tout autre<br />

effet. Son exigence éthique, il l’emporte<br />

dans toutes ses actions, véritable pierre<br />

angulaire de son engagement bénévole<br />

au sein de la Ligue d‘Alsace.<br />

Lorsqu’il rejoint en 1998 la Commission<br />

des jeunes du Haut-Rhin, Serge Domowicz<br />

ne sait pas encore jusqu’où le<br />

portera son destin dans les institutions<br />

du football. Cadre commercial dans une<br />

grande structure, il se découvre simplement<br />

un intérêt pour les questions disciplinaires<br />

et règlementaires. Une vertu<br />

qui le décidera à décliner la présidence<br />

de la Commission des séniors, au profit<br />

de celle de la Commission des Règlement<br />

et Discipline.<br />

« Je suis entré dans ce giron parce<br />

que ça me plaisait », confesse-t-il alors<br />

simplement. « Je ne connaissais pas la<br />

discipline et la réglementation, mais je<br />

voulais m’enrichir de cette nouvelle expérience<br />

qui n’était pas une vocation ».<br />

Un défi que Serge Domowicz a largement<br />

relevé, et dont il parle aujourd’hui<br />

avec un recul révélateur. « Le plus<br />

important pour nous, c’est la crédibilité<br />

et la justesse de nos décisions. Il peut<br />

nous arriver de nous tromper, mais il<br />

ne doit exister aucun passe-droit. Pour<br />

gagner le respect, la confiance et avoir<br />

une commission crédible, il faut tenir<br />

compte de ces différentes données ».<br />

Cette lutte contre la défiance est devenue<br />

un mantra auquel l’homme s’est<br />

toujours astreint, afin de préserver la<br />

cohérence dans les décisions collégiales<br />

que rendaient les membres de sa<br />

commission. « Malgré la douleur liée à<br />

certaines affaires, la plupart des présidents<br />

de clubs et des dirigeants reconnaissent<br />

notre travail. Je suis toujours<br />

bien accueilli lors de mes déplacements.<br />

Je ne ressens aucune animosité<br />

et je trouve que c’est une expérience<br />

humaine excellente ».<br />

Le résultat d’un engagement et d’un<br />

sens moral sans équivalent, qui continue<br />

d’inscrire l’action de Serge Domowicz<br />

dans une dimension utile. Un<br />

engagement qui continuera de le porter<br />

tant qu’on l’y autorisera, ou tant qu’il<br />

s’en sentira capable. Citant Albert Gemmrich,<br />

il conclura sobrement : « nous ne<br />

sommes pas là pour nous servir, mais<br />

pour servir la LAFA… ».<br />

N°196 - 2 mars <strong>2016</strong>


Page 7 @lsace foot CULTURE & MÉMOIRE<br />

Jean Wendling et l’<strong>Euro</strong> 1960<br />

Plus que trois mois avant le démarrage<br />

de l’<strong>Euro</strong> <strong>2016</strong>, la plus importante<br />

compétition européenne de football.<br />

Le décompte est déjà lancé par les<br />

amoureux du ballon rond impatients<br />

de soutenir leur sélection ! En attendant<br />

le 10 juin, nous vous proposons, à<br />

travers les souvenirs de Jean Wendling<br />

(ici en 2009 - photo DR), de revenir sur<br />

ce grand championnat d’<strong>Euro</strong>pe.<br />

De 1960 à aujourd’hui<br />

Jean Wendling, qui a évolué au Racing<br />

Club de Strasbourg et aux Pierrots<br />

Vauban, en passant par Toulouse et le<br />

Stade de Reims, a fait partie de cette<br />

sélection française. Agé de vingt-six<br />

ans à cette époque-là, Jean Wendling<br />

se dit fier d’avoir participé à l’<strong>Euro</strong><br />

1960. « Le must du Championnat d’<strong>Euro</strong>pe<br />

» comme il l’appelle. Il en garde<br />

un excellent souvenir et se rappelle<br />

que le challenge était déjà d’un très<br />

haut niveau. Il relève également « une<br />

incroyable ambiance générale, une<br />

bonne entente entre coéquipiers et un<br />

grand respect entre adversaires ». Malgré<br />

la compétition évidente, « le fairplay<br />

a prôné durant tout le tournoi ».<br />

Le désormais retraité nous explique<br />

également qu’à l’époque le niveau des<br />

footballeurs était déjà très bon. Notamment<br />

avec son équipe du Stade de<br />

Reims où ils bénéficiaient d’une préparation<br />

aux matchs optimale, grâce à<br />

un préparateur physique spécial. « En<br />

ce temps-là, nous étions le seul club à<br />

avoir un préparateur physique. Notre<br />

niveau de préparation était au-dessus<br />

des autres. C’était beaucoup de pression<br />

d’ailleurs ! ». Une autre dimension<br />

qui le surprend aujourd’hui concerne<br />

les salaires. En effet, les primes de<br />

matchs étaient de l’ordre de 20 000 anciens<br />

Francs, soit environ 330€. « Nous<br />

recevions largement moins que les<br />

1960. Première édition de la Coupe<br />

d’<strong>Euro</strong>pe des Nations. Créée par Henri<br />

Delaunay, elle est organisée par l’UE-<br />

FA et se déroule en France. Dix-sept<br />

équipes s’affrontent par matchs éliminatoires<br />

aller et retour. Certaines<br />

nations telles que l’Allemagne, l’Angleterre<br />

et l’Italie sont absentes de la compétition.<br />

Le tournoi se compose alors<br />

de phases qualificatives et d’un tournoi<br />

final à quatre équipes : l’Union Soviétique<br />

qui l’emportera en finale face à la<br />

Yougoslavie (en prolongations), la Tchécoslovaquie<br />

et la France.<br />

Après une qualification menée d’une<br />

main de maître, la France se voit<br />

contrainte de se passer de Raymond<br />

Kopa et Just Fontaine, deux piliers de<br />

l’équipe. D’abord menant 2-1, elle finit<br />

par s’incliner 4-5 face à la Yougoslavie.<br />

Puis, 2-0 contre la Tchécoslovaquie lors<br />

du match pour la troisième place. C’est<br />

une grande déception pour la France<br />

qui échoue si près du but mais, comme<br />

nous le confie Jean Wendling, footballeur<br />

alsacien ayant participé à cet <strong>Euro</strong><br />

1960 : « le football reprend ses droits,<br />

il ne faut pas se laisser abattre par une<br />

défaite et remonter la pente ».<br />

Jean Wendling, ici avec le maillot de l’équipe de France en 1960, jambe tendue pour dégager le<br />

ballon (photo DR).<br />

Jean Wendling se rend également<br />

compte de l’évolution de la compétition.<br />

« Le Championnat d’<strong>Euro</strong>pe a pris une<br />

grande ampleur médiatique. A l’époque,<br />

il n’y avait que TF1 avec la télé en noir<br />

et blanc pour diffuser la compétition,<br />

donc forcément il y avait moins de téléspectateurs<br />

qu’aujourd’hui ». En effet,<br />

de par le développement des nombreux<br />

médias, l’<strong>Euro</strong> est aujourd’hui mondialement<br />

connu. Malgré cette nette différence,<br />

Jean Wendling assure que le<br />

côté sportif, lui, n’a pas changé : « Les<br />

valeurs sportives restent les mêmes. Il<br />

s’agit toujours de matchs de haut niveau,<br />

seul le nombre de spectateurs a<br />

augmenté ».<br />

footballeurs actuels. Nous n’avions pas<br />

de primes de signature, ni de sponsors.<br />

Simplement l’écusson du club ou de la<br />

sélection sur notre maillot. »<br />

L’<strong>Euro</strong> a indéniablement changé mais<br />

Jean Wendling reste très fier d’avoir<br />

vécu le premier championnat d’une<br />

longue série ! Aujourd’hui, il suit très<br />

attentivement chaque <strong>Euro</strong> et chaque<br />

Coupe du Monde devant son petit<br />

écran, en notant les changements opérés<br />

depuis 1960 et en se remémorant<br />

« son <strong>Euro</strong> ».<br />

Anaïs Boussajra<br />

N°196 - 2 mars <strong>2016</strong>


Page 8 @lsace foot VITE DIT…<br />

J-<strong>100</strong><br />

Coup d’envoi de l’<strong>Euro</strong> <strong>2016</strong> le 10 juin<br />

prochain, avec la cérémonie d’ouverture<br />

et le premier match des Bleus face à la<br />

Roumanie au Stade de France (21h). A<br />

J-<strong>100</strong> de cette grande fête du football<br />

européen, découvrez le clip vidéo (photo<br />

lafa.fff.fr) de l’Alsace qui soutient<br />

l’équipe de France : voir la vidéo<br />

Derby télévisé<br />

Ce n’est pas une surprise mais c’est<br />

désormais officiel. Le second derby<br />

alsacien de la saison, le vendredi 11<br />

mars prochain, sera télévisé en direct<br />

par Ma Chaîne Sport, le diffuseur officiel<br />

du National. Par conséquent, le coup<br />

d’envoi de la rencontre entre Colmar et<br />

le Racing sera décalé à 20h30.<br />

Offre d’emploi<br />

Le FC Saverne est à la recherche d’une<br />

personne pour encadrer ses jeunes<br />

licenciés. Ce poste est disponible de<br />

suite, sur une durée de 20h par semaine,<br />

pour une personne en recherche<br />

d’emploi et éligible au titre d’un contrat<br />

d’insertion type « Contrat Unique d’Insertion<br />

(CUI) » ou « Contrat d’Accompagnement<br />

dans l’Emploi (CAE) ». Profil<br />

recherché : permis B avec véhicule -<br />

disponible les soirs, mercredi et samedi<br />

après-midi – des connaissances et des<br />

diplômes dans le football (CFF1, CFF2,<br />

etc.). Le CV et la lettre de motivation<br />

sont à envoyer à jean-marie.staub@<br />

ac-strasbourg.fr et fcsaverne.rosin@<br />

cegetel.net.<br />

Module U9<br />

L’équipe technique de la Ligue organise<br />

des formations au Module U9 pour les<br />

jeunes de 14 à 17 ans qui souhaitent se<br />

former à l’encadrement des pitchounes<br />

et débutants. Deux sessions sont programmées<br />

les 14 et 15 avril prochains<br />

à Strasbourg et à Illzach (9h-18h) : infos<br />

& inscriptions<br />

Foot Mag<br />

Le n°58 de Foot Mag, le magazine de la<br />

FFF, vient de paraître, avec notamment<br />

un dossier sur la réforme territoriale<br />

et ses effets sur la carte des ligues et<br />

des districts, et sur leur fonctionnement<br />

(photo fff.fr). Consultez-le ici en version<br />

digitale et interactive. Pour recevoir Foot<br />

Mag chez vous, téléchargez le bulletin<br />

d’abonnement.<br />

L’Officiel – PV<br />

Retrouvez l’ensemble des PV des commissions<br />

publié cette semaine sur le<br />

site de la Ligue : L’Officiel du mardi<br />

1er mars <strong>2016</strong> + le carnet de famille<br />

de la semaine<br />

Agenda du 2 au 8 mars<br />

Mercredi 2 mars :<br />

• 1/4 de finale Coupe de France : Lorient-Ajaccio (19h, <strong>Euro</strong>sport),<br />

Saint Etienne-Paris (21h05, France3)<br />

• DH (match en retard) : Illkirch-Soleil Bischheim (20h)<br />

Jeudi 3 mars :<br />

• Amical Féminines A : France-Allemagne (23h, D17)<br />

Vendredi 4 mars :<br />

• 23ème journée National : Strasbourg-Epinal (20h), Marseille<br />

Consolat-Châteauroux (20h30, MCS)<br />

Samedi 5 mars :<br />

• 16ème de finale Coupe Nationale Futsal : Kingersheim-Lyon<br />

Footzik (18h à Buhl)<br />

• 20ème journée CFA : St Louis Neuweg-Montceau (18h)<br />

• 17ème journée CFA2 : Schiltigheim-Biesheim (17h), Haguenau-<br />

Epernay (18h)<br />

• 29ème journée L1 : Paris-Montpellier (17h, Canal+)<br />

• 15ème journée DH : Reipertswiller-Schiltigheim2 et Illkirch-Geispolsheim<br />

(17h)<br />

Dimanche 6 mars :<br />

• 20ème journée U19 National : Strasbourg-Lyon (15h)<br />

• 20ème journée U17 National : Haguenau-Troyes et Strasbourg-<br />

Sochaux (15h)<br />

• D2 Féminines (match en retard) : Mars Bischheim-Reims (14h)<br />

• Challenge National U19 Féminines (match en retard) : Vendenheim-Montpellier<br />

(12h)<br />

• Amical Féminines A : USA-France (21h, D17)<br />

• 29ème journée L1 : Lyon-Guingamp (21h, Canal+)<br />

• 15ème journée DH : Erstein-Colmar2, Hirtzbach-Soleil Bischheim,<br />

Dinsheim-Mulhouse2, Hegenheim-Vauban et Oberlauterbach-<br />

Obernai (15h)<br />

Alsace Foot est une publication de la Ligue d’Alsace de Football • Responsable de la publication : Albert Gemmrich, Président de la LAFA<br />

Rédaction : Olivier Teissère, Stéphane Heili, Philippe Oster-Schall • Abonnement : Formulaire@lsace Foot<br />

N°196 - 2 mars <strong>2016</strong>


Page 9 @lsace foot VIE Vie DES des CLUBS clubs<br />

Le FCB, avec originalité et sans pression !<br />

S’il ne fait pas souvent parler de lui sur<br />

le plan sportif, le FC Balschwiller peut<br />

toutefois se targuer d’être un club dynamique<br />

et rayonnant. Sa devise, « être<br />

sérieux, mais sans trop se prendre au<br />

sérieux », tout un programme… Rencontre<br />

avec Gautier Traber, joueur et<br />

membre du comité au sein du club<br />

sundgauvien.<br />

Fondé en 1920, le FC Balschwiller, c’est<br />

un peu ce qui fait la beauté du football<br />

amateur. Du haut de ses 140 licenciés<br />

et avec son équipe une qui évolue en<br />

troisième division, le club du président<br />

Jean Uffoltz fleure bon le football véritable.<br />

Mais à ce niveau, le résultat sportif<br />

importe peu et ça, les Balschwillerois<br />

l’ont bien compris. « Nous avons<br />

du mal à faire parler de nous dans la<br />

rubrique sport, alors nous essayons de<br />

passer par d’autres biais », sourit Gautier<br />

Traber, journaliste à l’Ami Hebdo et<br />

membre du FCB (photo DR). « L’objectif<br />

est d’insuffler une certaine dynamique<br />

au sein du club, de donner une image<br />

sympathique et attrayante, le tout en<br />

passant du bon temps ».<br />

Parmi les ingrédients qui font l’originalité<br />

du club haut-rhinois, des évènements<br />

remarquables et remarqués.<br />

Ainsi, les samedi 25 et dimanche 26<br />

juin auront lieu les « 24 heures du FC<br />

Balschwiller », un match de football<br />

marathon d’une durée de … 24 heures.<br />

Deux équipes de onze joueurs seront<br />

opposées classiquement et d’autres<br />

joueurs les relaieront tout au long de<br />

la rencontre afin de pouvoir rendre<br />

le défi possible. « C’est un mélange<br />

d’esprit Téléthon avec l’idée d’exploit<br />

sportif », poursuit Traber, à l’origine<br />

du projet. « C’est un évènement que<br />

nous voulons populaire et nous espérons<br />

qu’un maximum de personnes y<br />

participera ». Dédié à Charly Meyer, un<br />

ancien coéquipier décédé du cancer, le<br />

FC Balschwiller reversera une partie de<br />

ses bénéfices à l’association HAD (Hospitalisation<br />

A Domicile), qui permet aux<br />

malades de vivre leurs derniers souffles<br />

chez eux, à la maison. « Nous voulons<br />

y introduire un double esprit, à la fois<br />

festif et solidaire. J’espère que ce sera<br />

une belle fête et que nous lirons des<br />

sourires sur les visages ». Une page<br />

Facebook a été créée pour l’évènement,<br />

ainsi qu’une page Youtube avec<br />

plusieurs petites vidéos originales.<br />

Plus de renseignements en contactant<br />

fcb24heures@gmail.com ou au<br />

06.30.95.38.74.<br />

Une autre image du football<br />

Passionné de football, le jeune homme<br />

de 28 ans l’est également de course à<br />

pied. « Les idées me viennent souvent<br />

durant mes sorties jogging. Au bout<br />

d’un certain temps, je suis tellement<br />

fatigué que je n’arrive plus à être lucide<br />

et c’est à ce moment que l’on devient<br />

créatif », sourit-il. « Mais des projets<br />

comme celui-ci sont avant tout le fruit<br />

d’un travail d’équipe, et je tiens à remercier<br />

mes amis Jérémy Debouche,<br />

Jérémy Ditner, Thomas Gensbittel,<br />

Florent Gontard, Florian Richert et Nicolas<br />

Schnoebelen, sans qui tout cela ne<br />

serait pas réalisable ! »<br />

Outre cet évènement inédit en Alsace,<br />

le FC Balschwiller a su également se<br />

démarquer par d’autres actions, telles<br />

que la collecte de denrées alimentaires<br />

pour la Banque Alimentaire ou encore<br />

une participation à des trails (courses à<br />

pied). « Nous avons pris part au Trail de<br />

Ferrette l’année passée. L’objectif était<br />

là encore de transmettre notre bonne<br />

humeur et de donner une bonne image<br />

du club ». Et la fine équipe ne compte<br />

pas s’arrêter en si bon chemin…<br />

« Nous avons encore de nombreuses<br />

idées en tête mais pour le moment,<br />

elles ne sont qu’à l’état d’ébauche… ».<br />

Affaire à suivre.<br />

Jérémy Fricker<br />

Trop souvent rattrapé par ses dérives, le football est aujourd’hui un territoire marqué<br />

par des opinions divergentes. « A haut niveau comme dans le monde amateur,<br />

nous en avons un peu marre que le football soit associé aux histoires de corruptions,<br />

de triches, de violences, d’affaires extra-sportives, autant de choses qui<br />

auraient tendance à nous éloigner du football », nous raconte Traber. « Ainsi, par<br />

ces différentes opérations avec le football comme fil conducteur, nous voulons<br />

montrer aux gens que le football, ce n’est pas que ça ! Nous voulons contribuer à<br />

donner une autre image de ce qui fait notre passion ».<br />

N°196 - 2 mars <strong>2016</strong>

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